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Le 20/01/2021 à 19:34, Pyrene a dit :

Il se trouve que c'est la salinité qui est à la base de la circulation océanique terrestre : autour de l'Antarctique, la glace de mer qui se forme est très peu salée, et la salinité augmente donc dans l'eau qui l'entoure, et qui de ce fait peut descendre à la température de moins quatre degrés. Cette eau très froide et sursalée coule et forme les eaux antarctique de fond (AABW), qui coulent au fond des océans.

Bonjour,

Oui et non, je parle de la température de l'eau. Le mécanisme de descente de la température, et par conséquence de son seuil de congélation va en effet être une variable de la salinité mais pas en grande profondeur.

En effet une loi physique veut que l'eau soit à son volume minimum (autrement dit sa densité maximum) à 4°C. Plus nous descendons dans les profondeurs océaniques, plus la pression augmente, plus l'eau est comprimée et plus elle occupe son volume minimum, celui_ci se situe mécaniquement à 4°C. C'est à cette valeur que se situe la température stable des océans à partir de 1500 m selon d'autres configuration géologiques comme la présence de volcans ou de sources ultrachaudes (350 °C).

 

Il est vrai que pour notre malheur, la partie "chaude" du Gulf Stream, celle qui nous donne ce climat si agréable à nos latitudes, se trouve dans cette couche supérieure. Il va donc subir des conséquences. Il faut savoir que ce courant si bénéfique a déjà changer de sens de rotation. Aux époques glaciaire en particulier quand ce qui allait devenir Paris se trouvait sous 3 000m de glace.

Plusieurs études sérieuses parues en 2018 montrent un ralentissement du courant. Est-ce un prémisse de son retournement, de son arrêt ? Il est bien trop tôt pour se prononcer, mais quelque chose bouge qui ne pourra pas rester sans conséquences significatives.

Autres signal "faible" Les USA depuis 6 ans maintenant ont créé deux nouvelles lignes de crédits fédéraux de 3 Mds US$ annuels chacune. L'une de ces lignes est destinée à financer les études de la montée des eaux et de construire des murs, aujourd'hui fixés à 3 m de haut pour protéger les infrastructures portuaires majeures. L'autre ligne est destinée aux militaires à qui il est demandé de réviser en profondeur toute les stratégies d'attaques et de défenses liées au bouleversement géopolitique induit par la montée des eaux.

Une valeur de 5 m n'est plus tabou aujourd'hui, ce qui donne à penser que la valeur confidentielle est peut être supérieure.

 

Ney

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Vérification faite, la température de formation des AABW avoisine les -2° :

aabw.jpg.a5c346cb1aa7dc0c78978f71cb176440.jpg

A.L. Gordon, in Encyclopedia of Ocean Sciences, 2001

Quant à la thermocline, on la situe classiquement vers 300 à 500 m :

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Roger William Univ.

Enfin, le Gulf Stream n'a jamais changé de sens de rotation : simplement, la masse d'eaux dite NADW (Nord-Atlantique) est essentielle à son déclenchement, et la formation des NADW est étroitement liée au mécanisme des AABW. La circulation thermohaline actuelle est un fragile équilibre qui inclut la répartition des continents autant que la distribution des températures. Et pour en revenir au propos initial, la salinité des océans a une influence directe et dramatique sur le climat, et tout particulièrement sur le climat européen qui nous impacte le plus directement.

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Bonjour,

 

Je crois que la réversibilité du sens de circulation des courants océaniques dont le Gulf Stream est une (petite ?) composante est une réalité admise par la communauté scientifique avec une certain couplage Sens de rotation/Glaciation. Voici ce qu'on lit entre autre sur : https://www.notre-planete.info/actualites/2640-gulf_stream_froid_Europe site reconnu depuis maintenant 20 ans comme une référence de vulgarisation des sciences de la Terre. La citation qui suit s'appuie sur les travaux de chercheurs reconnus, publiés par une revue de référence dont le Comité de lecture est parmi les plus intransigeants. Aussi je me suis permis de m'appuyer sur ces travaux.

 

La circulation atlantique méridionale est considérée comme un des composants majeurs du système climatique. Dans le passé, ces courants, dont le plus connu est le Gulf Stream, se sont montrés très sensibles au changement de salinité. Or, avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces polaires, un tel changement pourrait se reproduire.

Le changement climatique qu'a connu la Terre il y a 20 000 ans au moment de l'époque glaciaire a engendré l'inversion des courants marins de l'Atlantique.

Pour mieux comprendre ce changement de situation et permettre d'améliorer la capacité de prévision d'un tel bouleversement, une équipe internationale de chercheurs a modélisé et simulé ces phénomènes. Les résultats de cette étude réalisée par des scientifiques des universités de Séville, d'Oxford et de Cardiff, et menée par Rainer Zahn et Pere Masqué de l'Institut de Sciences et Technologie Environnementale (Icta) et du département de Physique de l'Université Autonome de Barcelone ont été publiés dans la revue Nature.

 

Vous avez raison d'insister sur le fait que les variations de salinité sont très présentes dans les variations de comportements des courants océaniques dont il semblerait pour l'atlantique méridional et Nord que ce soit la double action de l'anticyclone des Acores et du système atmosphérique islandais qui en forment le moteur. Le débat entre causalité ou conséquence salinité/variation fait encore semble-t-il largement débat.

 

Bien cordialement

 

Ney

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En effet, mais il semble que la vulgarisation est un peu sommaire et elliptique.

La publication sur laquelle s'appuie ce texte est nettement plus prudente ("probably"), je n'ai pas connaissance qu'elle ait été reprise (mais j'ai pas mal décroché du sujet), et surtout l'inversion évoquée ne concerne pas le Gulf Stream, mais les masses d'eaux profondes de l'Atlantique Nord (à ce que je comprends, les NADW). -dont l'effet sur le Gulf Stream est par ailleurs bien connu.

Je ne saisis pas bien le phénomène : il faut relever que pour que la circulation de ces masses s'inverse, leur source est à trouver dans l'océan antarctique (Southern ocean de la publication) ; or actuellement (très schématiquement...), les masses les plus profondes (AABW) sont bien originaires de l'Antarctique, et cheminent du Sud au Nord dans l'Atlantique. Les NADW sont moins denses et cheminent au dessus en sens inverse. Je ne comprends pas un mécanisme d'inversion. Il faudrait éplucher la publication, mais je n'ai plus les accès complets (et un peu la flemme de me replonger dans un sujet dont j'ai bien décroché 🤔) .

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Le Monde met en ligne un article basé sur les dernières prévisions de Météo-France, pour la période d'ici à  2100 en France.

En l'absence de mesures de réduction des gaz à effet de serre, le modèle prévoit des nuits tropicales, des vagues de chaleur intenses, et des pics de températures à 50°C pour la fin du siècle(jusqu'à + 6°C). Les canicules pourraient alors durer plus de deux mois. La côte méditerranéenne verra des conditions difficiles pour les humains. Les pluies diminueront au Sud, mais augmenteront au Nord, et seront globalement plus importantes et plus violentes.

Dans tous les cas, la hausse excèdera les deux degrés en 2050, même en cas de réduction des émissions, du fait de l'inertie du système climatique.

 

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Sans vouloir trop noircir le tableau pour l'instant les mesures de réduction des émissions n'ont qu'un impact minime donc on est en plein sur la trajectoire RCP8.5. il va falloir la mise en place mondialement d'une sacrée série de mesures ayant un effet concret avant de passer au RCP4.5...

 

quand au RCP2.5 c'est digne de l'utopie européenne d'arriver a -50% de CO2 dans 10ans... pour ce faire soit on change radicalement de mode de vie en le centrant vers nos besoins primaires (en perdant en confort, loisirs et déplacement) soit c'est l'effondrement avec une énorme casse sociale.

Donc on a le choix entre très douloureux ou affreux?  Avec ou sans vaseline telle est la question 😅

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Bonjour,

 

@Pyrene a écrit "Le Monde met en ligne un article basé sur les dernières prévisions de Météo-France, pour la période d'ici à  2100 en France." Voilà un sujet qui me préoccupe au plus au point. Ce que je vais écrire est plutôt rude, j'en ai bien conscience mais le "On verra" n'est vraiment plus de mise ...

 

L'un des dangers qui nous guette c'est l'eau dans toutes ses natures. Modifications en profondeur de la pluviométrie en quantité annuelle mais aussi en densité des précipitations comme les orages violents du type "épisode" Cévenol. Abaissement voire disparition de l'eau douce dans des régions complètes comme l'ouest des USA, le sud de l'Europe, la moitié septentrionale de l'Afrique etc. Il y aura aussi la montée du niveau marin dû à la fonte des glaces mais également à la dilatation des eaux comprises entre la surface et -500m. Je vous invite alors à estimer la valeur de la montée des eaux. Nous sommes à sans doute plusieurs mètres à la fin du siècle selon les modèles. Quelles conséquences alors ?

 

Le Japon perd 100% de sa surface habitable , la Chine 60 %, l'Inde, et la plupart des pays asiatiques seront concernés. C'est peut-être une des raisons qui pousse la Chine à littéralement acheter l'Afrique en ce moment. L'Australie à durcir par tous les moyens toute forme d'arrivée étrangère sur son territoire continent.

Les conséquences vont être de nature inconnue à ce jour. La famine tout d'abord. Car avec la disparition des territoires, ce sont les surfaces agricoles qui ne produisent plus d'alimentation, l'exode climatique ensuite avec une forte croissance des tensions entre états et populations. Imaginez ce que va devenir ce qui restera de l'Europe, quand la population côtière soit 50% des populations va devoir déménager vers l'intérieur, quand plus d'un milliard, deux peut être, de personnes émigrées climatiques y chercheront refuge alors qu'aujourd'hui avec quelques milliers c'est déjà la crise grave de société.

De combien s'abaissera inéluctablement la population mondiale ? sans doute plusieurs milliards.

Le risque d'effondrement de civilisation sera alors à l'ordre du jour. Les démocraties, les tribunaux, les conférences ne pèseront plus grand chose face aux besoins les plus élémentaires de chacun : M_A_N_G_E_R. Il me parait évident que ce seront les plus forts, les mieux armés, les moins soucieux du prochain qui survivront. Les autres seront vraisemblablement condamnés.

 

Je pense que la préoccupation n'est plus de contenir la dérive climatique, les États ont démontré qu'il n'en veulent pas, mais bien de nous préparer au nouvel ordre mondial où survivre ne va pas être facile.

 

J'ai bien conscience de la noirceur de mon tableau. Cela fait 35 ans que je modélise et réfléchis à tout cela, je ne vois pas d'issue favorable pour l'instant. Ce que j'écrivais il y a 30 ans est déjà en dessous de ce que nous vivons aujourd'hui.

 

Une petite éclaircie cependant : l'effet colibri a peut être encore une petite chance de succès. Mais là c'est à condition de se responsabiliser au delà de l'imaginable, de persuader chaque personne de son entourage, de son voisinage de rentrer dans cette démarche. Plus compliqué encore, de rendre très difficile la vie de celles ou ceux qui ne s'engageraient pas immédiatement dans cette démarche. Les États sont tétanisés devant le renversement sociétal que suppose une stratégie mondiale efficace, regardez les résultats de la Cop21 même chez nous. Ils ne feront que très peu, ou au plus que le minimum syndical de réélection. Il est bien trop peu de dire qu'il faut réduire les émissions de carbone, surtout quand dans le même temps on prône la traction électrique qui est bien plus polluante et impactante  à la biodiversité pour la phase construction (une voiture électrique comme Zoé doit d'abord parcourir 120 000 km pour amortir l'impact carbone de sa fabrication), et quand à rouler avec ces véhicules, au niveau mondial c'est un très fort accroissement de la consommation de charbon pour produire l'électricité. Un effet colibri : ne plus se déplacer, voilà le niveau.

 

Noir c'est noir ! Où est l'espoir ?

 

Ney

Modifié par 22Ney44
écrêter les aspérités les plus acérées
  • Snif, c'est trop triste 1
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Je partage pas mal de constat.

 

le problème c'est que les politiques n'ont un impact que dans la durée assez longue ce qui implique un renouvellement et toute politique un peu exigeante / ambitieuse engendrerait +/- rapidement la perte du pouvoir (élection suivante ou révolte plus brutale) donc l'échec du programme. Ca nous conduit à l'impossibilité de changement actuelle. 

 

les politiques cherchent a se maintenir en place ET le gens n'acceptent pas de faire un changement aussi radical de leur plein gré et préfèrent rester dans l'illusion que ça va durer. 

 

La clé de tout ça c'est la démographie. il n'y a pas 50 façons de la faire baisser : une politique très dissuasive et 50ans de délai... ou alors bien plus radical : guerre, épidémie, famine a effet presque instantané.

on a une bombe a retardement aux portes de l'europe avec tout le Maghreb et le moyen orient qui sont très largement importateurs et dépendants pour leur alimentation. si la chaine de transmission nord/sud se grippe ( covid et des cours internationnal élevé) les prix flambent et les gens sont affamés. c'est ce qui se passe en ce moment même en tunisie, en lybie, en égypte, en syrie.... on est parti pour avoir un nouveau printemps arabe bien plus bordélique qu'il y a 10ans et des rafiots plein la méditerranée. 

Posté (modifié)

Et les modèles de prévoient pas plus de soirées claires ?? Car là c'est un peu la désolation ...😁

 

22Ney44, je partage assez votre point du vue, sans toutefois avoir fait autant de recherches ou d'études que vous. Mais comme je le répète, difficile pour moi d'évoquer ce sujet et l'autre (le Covid) sans entrer dans le domaire politique, au sens premier du terme, en gros qui a trait à la vie de la cité. Terrain délicat donc sur ce forum, même si je pense que ces sujets sont peut-être moins clivants qu'il y a 3 ou 4 ans.

Je m'étonne (second degré ...) d'une part qu'en pleine campagne de vaccination, les causes premières de la maladie ne soient pas plus évoquées, ou recherchées, et d'autre part que ce sujet du réchauffement soit quelque peu éludé par la crise sanitaire.

J'ai pourtant idée qu'il pourrait y avoir une interpénétration entre les deux, peut-être pas directement concernant le réchauffement, mais plus la façon dont les écosystèmes sont traités (marché de Wuhan en Chine d'abord évoqué comme foyer de propagation du Covid / incendies en Australie qui n'ont pas ému grand-monde / déforestation en Amazonie / délocalisations de nos centres de prod en Chine ou ailleurs, etc ...)

Comment vont réagir les animaux acculés à des zones naturelles de plus en plus réduites, comment vont se comporter envers l'humain les parasites qu'ils "transportent" (chauve-souris, etc ...) ? Et je ne parle pas de l'extinction menaçant divers espèces d'altitude (là, pour le coup, la destruction de cette partie de la planète aura bien lieu), ne pouvant monter plus haut que les sommets en même temps que les températures létales le feront ...ou du décalage entre remontée vers le nord de telles espèces animales et de leurs sources de nourritures, végétale ou autre.

Bref, au tableau que vous dressez j'ai peur de devoir ajouter le déséquilibre croissant et à grande échelle apporté sur les écosystèmes et sa traduction par diverses épidémies ...

Vous évoquez le colibrisme, oui mais quel poids a-t-il face à des puissances qui continuent sur leur lancée de production et de consumérisme ?

Est-il uniquement anecdotique, de nature à flatter la conscience de celui qui l'applique ?

Et comment créer des réseaux et sensibiliser sans passer par l'autorité et des aspects de diktat ou de gourou ?

Modifié par etoilesdesecrins
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Salut @22Ney44

Il y a 2 heures, 22Ney44 a dit :

Cela fait 35 ans que je modélise et réfléchis à tout cela, je ne vois pas d'issue favorable pour l'instant. Ce que j'écrivais il y a 30 ans est déjà en dessous de ce que nous vivons aujourd'hui.

On peut trouver quelque part ce que tu as écrit il y a trente ans? 

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il y a 1 minute, polorider a dit :

Salut @22Ney44

On peut trouver quelque part ce que tu as écrit il y a trente ans? 

 

Bonjour @polorider,

 

Malheureusement non. Je partageais ces écrits dans un cercle très restreint, publier de tels écrits c'était à l'époque s'exposer à des ennuis. Comme à beaucoup d'autres, il est arrivé que mon ordi rende l'âme, sans avoir fait de sauvegardes. C'est donc perdu.

De mémoire il y a 30 ans, nous envisagions une montée max de 3 m de l'eau et la perte de 2,5 Mds de personnes dans les 100 ans à venir. Nous savons aujourd'hui que cela risque d'être bien davantage. Dommage !

 

Ney

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il y a 3 minutes, 22Ney44 a dit :

Je partageais ces écrits dans un cercle très restreint

Ah ok ;). Je croyais que tu avais écrit un bouquin à ce sujet.

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Effectivement, même si des efforts sont faits au niveau des constructeurs, en l'absence de moyens de transport totalement propres il semble sage de réduire fortement ses déplacements. Mais plusieurs questions émergent alors :

- où se situe la limite pour atteindre un compromis entre participation minimale au réchauffement, et continuité d'une vie intéressante et harmonieuse ? Suis-je fait pour rester tout le jour sans bouger sur mon sofa ?

- comment définir un "indicateur" permettant de se satisfaire de son nouveau mode de vie moins polluant, en d'autres termes à partir de quelle économie de déplacement, ou abstinence d'activité, pourrais-je être satisfait d'avoir apporté ma pierre à l'édifice d'un monde moins pollué ? Bref, quel niveau de sacrifice (terme utilisé pour les moins convaincus) serait nécessaire ?

- surtout, qui donne ce critère ? Ressenti personnel ? Publications scientifiques ? Media plus conventionnels (on en est loin). Encore une fois je pense qu'il ne s'agit pas de dicter à tout un chacun un nouveau mode de fonctionnement, meilleure solution pour braquer tous les indifférents à la problématique.

 

Mais, ironie, il aura fallu le Covid et son lot d'interdictions pour amener à moins se déplacer.

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il y a 5 minutes, etoilesdesecrins a dit :

Vous évoquez le colibrisme, oui mais quel poids a-t-il face à des puissances qui continuent sur leur lancée de production et de consumérisme ?

Est-il uniquement anecdotique, de nature à flatter la conscience de celui qui l'applique ?

Et comment créer des réseaux et sensibiliser sans passer par l'autorité et des aspects de diktat ou de gourou ?

Bonjour @etoilesdesecrins,

Merci tout d'abord de réagir dans ce débat. Avant d'aller plus loin j'ai bien conscience qu'un forum comme le notre a ses limites d'expression eu égard à l'engagement de ne pas aborder les sujets de politique. Je pense que dans l'esprit des animateurs la politique caractérise la scène essentiellement parisienne des luttes instestines pour le pouvoir. C'est pourquoi j'essaye de m'en tenir comme vous à l’étymologie : "La vie de la cité".

 

Bien sûr le colibrisme  peut paraitre ne pas avoir de poids. Cependant de nombreux modèles de comportement ou de fonctionnement des sociétés humaines montrent qu'un groupe devient dominant lorsqu'il représente au moins 25 % du caractère qui fait la domination. Exemple, un groupe de personnes devient dominant lorsqu'il possède et contrôle 25 % d'une richesse donnée, une idée ou une idéologie devient dominante quand elle est partagée par au moins 25% du groupe humain où elle émerge.

Partant de ce postulat, lorsque 25 % d'une population quittera le mode "moi d'abord" pour adopter le mode "le groupe d’abord" ce sera l’intérêt collectif ou général qui primera sur l'intérêt individuel. Le groupe devenu dominant sera en mesure par la pression sociale de "stigmatiser" l'individualiste qui se sentira éloigné de la meute. Pour y revenir il lui faudra faire évoluer son comportement.

C'est ainsi par exemple que les entités qui exploitent le comportement consumériste, verront leur "filon" s'étioler au fil du temps et leur stratégie d'exploitation, ne plus avoir de résultats. N'était-ce pas ce visionnaire Coluche qui répétait à l'envie à peu près ceci :" Si vous ne leur acheter plus leur m...e ils ne seront plus là pour vous la vendre.

 

Je crois que nous pouvons quitter le domaine de l'anecdotique pour réellement entrer dans une phase différente grâce au colibrisme. Quand on examine la stratégie de Gandi, c'était déjà cette approche, chacun fait peu mais en allant le plus grand nombre dans le même sens, nous aurons le résultat attendu. C'est ainsi que l'Inde a mis fin sans violences majeures au colonialisme.

Maintenant qui sera le Gandi de la planète, nous cherchons encore.

 

Ney

 

 

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On est pas tout a fait dans le meme espoir que Gandi.

Il voulait se réapproprier des décisions politiques et des richesses.... en general ca met tout le monde d'accord!

 

Nous on doit baisser en conso d'energie, en transport, en confort etc... c'est a l'opposé de ce que veulent les gens. Le coup de rester dans son canapé c'est possible aujourd'hui seulement par ce qu'on a 200 esclaves énergétiques qui bossent pour nous ! 

Jancovici dit que c'est la machine a vapeur qui a aboli l'esclavage en travaillant pour moins cher et je pense qu'il a raison!

 

Jusqu'a 1850 les gens ont toujours bossé 12h par jour et toute leur vie simplement pour avoir de quoi manger et se loger (ok a part quelques nantis vraiment pas nombreux). Actuellement si on enleve le pétrole on vire 98% des moyens de transport, l'agriculture et le btp. Ca aurait quand meme un impact enorme sur plein d'aspect essentiels de nos vies : bouffe, logement, activités !  La 5G dans ce contexte c'est un enjeu ridiculement accessoire!

 

Pour en revenir a la pandemie ce n'est qu'un miroir de notre mode de vie, une consequence logique. Il n'y a pas de nouveau mecanisme, ni plus ni moins de maladie nouvelle, juste une acceleration et une augmentation des distances. Il y a toujours eu des gens en contact avec les especes sauvages mais'ils etaient peu en contact avec la civilisation. Maintenant c'est rapide et global, tout circule mieux : les maladies infectieuses, les especes invasives qui passent d'un continent a l'autre,  les nouvelles technologies (internet, reseaux sociaux etc...). Mais c'est pas nouveau, l'huitre creuse portugaise d'arcachon en est un bon exemple, elle a remplacé l'huitre plate européenne, puis s'est faite a sont tour remplacer par l'huitre japonaise

 

Ces phénomènes liés au transport et aux déplacements ont simplement changé d'echelle et de rapidité au fil de l'evolution des moyens de transports. Hop dans 12h on est a pekin par avion et on y emène sa grippe, ses morpions, ses puces de lit, ses micoses entre les orteils, etc... avant par la route de la soie il fallait des mois et ils étaient une poignée a voyager et ils partaient seulement s'il etaient suffisament en forme pour surporter un tel voyage...

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N'oubliez pas les vers de dix pieds de diamètre qui sortiront du sol pour dévorer les premiers nés, tandis que les survivants seront marqués du signe de la bête. De grands signes de feu apparaîtront dans le ciel, dus à l'embrasement de l'ionosphère par la croissance exponentielle du vent solaire causé par la surchauffe cérébrale sur Webastro. A six degrés de plus, les mines d'uranium entreront en fission et toute la terre sera couverte de cendres radioactives. 

Quant aux Japonais, ils ne perdront pas 100% de leur territoire habitable si la mer monte de quelques mètres, parce qu'ils ont compris en 2011 que faire des économies sur la hauteur des digues n'est pas rentable. On ne les y reprendra pas...

Modifié par Albuquerque
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il y a 5 minutes, Albuquerque a dit :

N'oubliez pas les vers de dix pieds de diamètre qui sortiront du sol pour dévorer les premiers nés, tandis que les survivants seront marqués du signe de la bête. De grands signes de feu apparaîtront dans le ciel, dus à l'embrasement de l'ionosphère par la croissance exponentielle du vent solaire causé par la surchauffe cérébrale sur Webastro. A six degrés de plus, les mines d'uranium entreront en fission et toute la terre sera couverte de cendres radioactives. 

Quant aux Japonais, ils ne perdront pas 100% de leur territoire habitable si le mer monte de quelques mètres, parce qu'ils ont compris en 2011 que faire des économies sur la hauteur des digues n'est pas rentable. On ne les y reprendra pas...

Bonjour @Albuquerque

 

Surprenante réécriture d'un texte assez ancien et plutôt apocalyptique publié par un certain Jean je crois !

 

Ney

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Vous êtes trop jeunes pour vous en souvenir, mais il y a à peine 12000 ans il faisait plutôt froid. Puis le début de l'Holocène s'est manifesté par une amélioration très nette des températures, le retrait des glaciers, et la possibilité de l'agriculture.

On sait pourquoi, et le rôle prépondérant du CO2 est à la base du réchauffement qui a suivi.

Par contre, il y a environ 6000 ans, ce réchauffement s'est très curieusement ralenti, avant de connaître l'emballement actuel. Et ce ralentissement inexpliqué restait une épine dans le pied des climatologues : le découplage entre le taux de CO2 et la température jetait un doute sur les modèles.

 

Un article de Nature vient de lever un lièvre assez inattendu. Les données indiquant le fléchissement du réchauffement viennent essentiellement de carottes marines prélevées dans l'hémisphère Nord, et un réexamen attentif a montré que les conclusions étaient biaisées par une surreprésentation des données issues de l'été boréal.

L'équipe qui a recalculé les températures de surface annuelles moyennes conclut à un réchauffement régulier qui efface le pic de 6500 ans, et met en relief à nouveau le rôle essentiel du CO2.

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Un article de l'agence européenne pour l’environnement qui donne bien les perspectives à suivre...

 

Growth without economic growth

Economic growth is closely linked to increases in production, consumption and resource use and has detrimental effects on the natural environment and human health. It is unlikely that a long-lasting, absolute decoupling of economic growth from environmental pressures and impacts can be achieved at the global scale; therefore, societies need to rethink what is meant by growth and progress and their meaning for global sustainability.
 
 
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il y a 17 minutes, ursus a dit :

Un article de l'agence européenne pour l’environnement qui donne bien les perspectives à suivre...

 

Growth without economic growth

Economic growth is closely linked to increases in production, consumption and resource use and has detrimental effects on the natural environment and human health. It is unlikely that a long-lasting, absolute decoupling of economic growth from environmental pressures and impacts can be achieved at the global scale; therefore, societies need to rethink what is meant by growth and progress and their meaning for global sustainability.
 
 

Bonsoir,

C'est peut être très sympathique ce qu'écrit cette agence européenne, mais elle enfonce un peu une porte ouverte.

 

Quand elle écrit (traduit) "Il est peu probable qu'un découplage durable et absolu de la croissance économique et des pressions et impacts environnementaux puisse être réalisé à l'échelle mondiale " elle n'a pas réinventé l'eau tiède. Tout le monde le sait !

 

La structuration intime du moteur qui anime le modèle capitaliste, qu'il soit occidental ou asiatique (la Chine par exemple) repose sur un fait fondamental :

"Je crois que demain je serai plus riche qu'aujourd'hui, donc je peux profiter dès aujourd'hui de cet argent qui ne sera que demain". Yunval Harari dans son ouvrage "Sapiens" explique très bien ce mécanisme, je ne saurais trop vous en proposer la lecture.

Une fois intégrée cette assertion, nous voilà contraints quoi qu'il arrive à produire la richesse de demain car nous l'avons déjà engagée dès aujourd'hui. Or une richesse se mesure en comparant la différence entre hier et aujourd'hui ou aujourd'hui et demain. Obtenir ce résultat impose de façon non négociable d'être en croissance continue. La décroissance économique est une absurdité dans ce modèle.

L'un des rares moyens d'y échapper est de n'engager que des richesses que nous avons déjà produites. La rupture avec notre mode actuel ne peut être que violente avec un effondrement du système.

 

En quoi cela concerne le réchauffement climatique ? Comme dit par la Commission dans sa première phrase (traduit) :

"La croissance économique est étroitement liée à l'augmentation de la production, de la consommation et de l'utilisation des ressources"

En résumé cela revient à accroitre la consommation d’énergie. Cela ne fait plus débat, il y a couplage linéaire indissociable entre croissance économique et consommation d'énergie, et la production mondiale d'énergie est essentiellement d'origine fossile. Augmenter la consommation d'énergie c'est émettre plus de CO2, plus de CO2 c'est accroitre la mutation profonde du climat, pas forcément vers un réchauffement mais vers de nouveaux mécanismes qui vont bouleverser nos équilibres actuels. Pour illustrer ceci, je ne prendrai qu'un seul exemple, le coup de Sirocco qui ce week-end a envahi la France. Ce faisant, ce sable bonifie considérablement les terres agricoles en sels minéraux par exemple. Disparition des vents de sable implique mécaniquement appauvrissement de terres donc de la production de l'alimentation.

 

Nous sommes dans un maëlstrom structurel monotype, le quitter c'est renoncer à notre mode de vie actuel pour revenir à un mode de survie alimentaire. A ce jour, même en mode utopique, il n'y a que très très peu de modèles crédibles sur la table, mais aucun modèle acceptable, ni par le système capitaliste, ni non plus par les démocraties.

 

Revenir à un tel mode vie : sur ce coup là, l'appel des volontaires va être vite fait.

 

Ney

 

 

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il y a une heure, Albuquerque a dit :

Ravi d'apprendre que notre production agricole est tributaire des vents de sable venus d'Afrique. 

Et quel argument face au racisme ! 

Il existe un autre exemple bien connu de la contribution des vents de sable du Sahara au développement végétal. Il s'agit de la forêt amazonienne. Sans ces sables et leur apport en minéraux la luxuriance de ce super massif forestier serait bien moindre, et donc sa capacité à traiter le CO2 aussi. Quelques "sauvages en cravate" désireux de gagner beaucoup, rapidement et au détriment de toute la planète, ont cru bon de la dévaster pour y produire, qui des tourteaux de soja pour alimenter le bétail industriel, usine à méthane quatre fois plus "efficace" en matière d'effet de serre, qui de l'huile de palme pour réduire encore les coûts de production de la bouffe industrielle, ou qui encore d'exploiter sans replanter les essences de bois pour plus de profit immédiat.

 

La planète comme j'ai pu l'écrire plus haut s'en remettra, dusse-t-elle y mettre 5 ou 10 000 ans, mais nous habitants de cette  Terre quel est notre avenir dans cette profonde mutation ? Aujourd'hui nous "produisons" le climat qui règnera en 2050 et après. Ce que nous vivons maintenant est la quasi seule conséquence des émanations de la fin du XX ième siècle. En climatologie il y a environ 30 ans de latence entre la cause et ses conséquences. Je vous laisse imaginer ...

 

Aujourd'hui pour alerter les populations, les motiver au changement on nous promet des températures tropicales d'ici 30 ans. Le dominant sait que la chaleur est insupportable. Il pense alors être efficace auprès du striatum de chacun. Je ne connais pas de modèle qui le prédise avec certitude. Par contre nous aurons de profondes mutations climatiques, qui à certains endroits entraineront vraisemblablement de fortes baisses de température. Les deux moteurs du Gulf Stream petite composante du courant océanique atlantique nord, sont les vents alizés et la dépression basée sur l'Islande, vous voyez bien qu'une simple variation dans les migrations annuelles du front polaire, et ces deux moteurs changent de régime entrainant en cela une évolution peut-être du cheminement de ce courant. Quid de la douceur des côtes atlantiques ? Je vous laisse imaginer...

 

Dans tous ces phénomènes, ce ne sont pas les phénomènes eux mêmes qui posent éventuellement question, c'est la verticalité de la pente des changements. La faune, et surtout la flore n'a strictement pas le temps nécessaire à l'adaptation. La flore qui ne peut se déplacer horizontalement, se déplace verticalement en montant en altitude, avec une limite parfois vite atteinte, le sommet et alors l'extinction. La faune migre vers le Nord, on note déjà des changements. Je prendrai pour exemple le renard gris qui commence à fréquenter les hautes latitudes où habite le renard blanc des neiges 30 à 40 % plus petit. On sait que quand deux espèces proches vivent dans la même niche, la plus puissante éradique la plus faible. Pour le renard c'est en cours.

 

J'arrête là, pourtant il reste tant à dire, mais en quoi est-ce encore utile de s'escrimer quand on voit le résultat dans les faits de la COP21, même en France.

 

Ney

 

Posté (modifié)

Oui, on parle de fabriquer aujourd'hui le climat de 2050, mais il y a 20 ou 30 ans les risques étaient déjà connus. Or, quel politique a voulu infléchir la norme dominante du consommer toujours plus, toujours plus vite ? Aucun.

La possession et le matériel sont bien des piliers indéfectibles de notre société.

Je lisais hier soir des toponeiges sur les Alpes (achevés d'imprimer en 2002 et 2005) dans lequel il est clairement évoqué le "supposé" réchauffement climatique. A l'époque, uniquement "supposé" par certains. On a donc fait du chemin, il faut s'en réjouir. Au passsage, hélas, je ne sais pas si l'on retrouvera les chutes de neige plus qu'abondantes dans nos montagnes, telles que décrites, et comme il était coutume à l'époque (seulement 20 ans).

Idem, il y a quelques années j'étais tombé sur un Geo Mag dans lequel le gros des effets observés à ce jour était déjà évoqué.

Bien d'accord pour les déplacements problématiques des animaux, pour le moment on ne s'en soucie guère (je n'ai pas vu beaucoup d'émotion lors des incendies en Australie) mais quand cela touchera les humains ?

Mais bon, tout ira bien tant que le principal souci sera de déployer les 6, 7, 8 ...G et d'envoyer des dizaines de milliers de satellites dans l'espace

Modifié par etoilesdesecrins
  • 3 semaines plus tard...
Posté

Ca s'appelle National Determined Contributions, ou NDC en jargon onusien. Ca regroupe les objectifs nationaux des Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, et selon l'Accord de Paris, ces décisions devaient parvenir à la Commission le 31 décembre dernier.

Seulement 75 pays l'ont fait, et responsables de seulement 30% des émissions, malheureusement.

Au résultat (rapport en français du 26 février 2021), si ces objectifs sont atteints, les émissions seront réduites de ....1% par rapport à 2010, alors que pour maintenir le réchauffement à 1.5°C il faudrait ...45% de réduction à l'horizon 2030. Les émissions ne devraient d'ailleurs pas baisser, mais on espère ...un ralentissement de la hausse.

Une petite dizaine de pays ont relevé leur objectif, dont l'UE. Quant au Brésil, il a carrément abandonné tout objectif, et prévoit d'émettre 400 Mt de CO2 de plus que son engagement de 2015.

Rappelons que les USA viennent de réintégrer l'accord de Paris après l'avoir quitté il y a quelques années.

Posté

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-ce-courant-oceanique-majeur-atlantique-bord-point-basculement-36004/?utm_source=alerte&utm_medium=fs&utm_campaign=emailing&utm_content=titre-alerte#xtor=EPR-57-[ALERTE]-20210302

 

A peut-être lire. On y apprend que peu sinon que selon l'institut Max Planck, le Gulf Stream serait stable et n'envisage pas de changer dans l'immédiat. Un titre accrocheur sur un point de basculement imminent, pour finir par seulement une éventualité en 2100 !

J'avais à l'origine de l'attention pour le site Futura, c'est de moins en moins le cas maintenant.

Ney

 

 

Posté

Dans le NYT, un article assez long sur les soucis du Gulf Stream, et surtout bien illustré par des animations spectaculaires, on a les moyens....

Posté
il y a 25 minutes, Pyrene a dit :

Dans le NYT, un article assez long sur les soucis du Gulf Stream, et surtout bien illustré par des animations spectaculaires, on a les moyens....

 

Tu as raison , les animations sont très bien faites , du coup , c'est très parlant , même en Anglais ..

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Des nouvelles du Groenland, et elles ne sont pas bonnes.

La calotte glaciaire sur le Groenland stocke une énorme masse d'eau, de quoi faire monter les mers de plus de six mètres. Elle est établie depuis l'Oligocène, du moins le croyait-on.

Les connaissances sur le Groenland proviennent largement d'une base américaine établie dans les années 60', au lieu dit Camp Century. Des carottages de glace y ont été entrepris, à but militaire, mais qui ont donné lieu aux premières publications sur le climat régional, par le Danois Willi Dansgaard. On a récemment (re)découvert qu'une des carottes avait atteint la base de la calotte glaciaire, et échantillonné les sédiments sous-jacents sur plus de trois mètres. Et on a surtout retrouvé la carotte.

La publication indique clairement que la calotte qu'on croyait perenne depuis 34 millions d'années a fondu à plusieurs reprises, dont très certainement une fois au moins au cours du dernier million d'années. Or la température globale au cours de ce million d'années n'a jamais excédé 2.5°C au dessus des températures pré-industrielles, ce dont on s'approche à grands pas.

Le niveau des mers était alors supérieur à l'actuel d'une dizaine de mètres, de quoi noyer New-York ou Bombay, ou Canton et bien d'autres.

Reste que la dynamique de la fonte est encore très mal cernée. On sait toutefois que la perte de masse glaciaire a été multipliée par six en quarante ans. Et que la teneur en CO2 lors de la fonte était bien inférieure à nos niveaux actuels, ce qui lui avait alors permis de se reconstituer.

  • 1 mois plus tard...
Posté

Le réseau de surveillance européen Copernicus vient de mettre en ligne son rapport 2020.

Le nord de l'Europe se réchauffe bien plus vite que le reste du monde, l'Arctique deux à trois fois plus vite. La Sibérie bat son précédent record de 1.8°C, avec une moyenne de 4.3°C au dessus des "normales" (et des pointes à plus de 6°C). Et on se souvient des incendies inédits, qui ont injecté plus de 244 Mt de CO2 dans l'atmosphère.

La glace de mer est évidemment au plus bas, perdant 35% par rapport à la moyenne des années 1980-2010.

C'est surtout l'hiver qui atteint un record de 3.4°C au-dessus des moyennes.

De façon plus générale, l'Europe est d'ores et déjà à deux degrés au-dessus de la période préindustrielle.

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