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il y a une heure, Pyrene a dit :

Video meliora proboque deteriora sequor....

Striatum magisterum est !

 

Donc on est loin d'être sorti de l'auberge.

 

Ney

Posté

Ah je vois que @Pyrene cite Ovide dans le texte, il veut élèver le débat.

Mais serons nous à la hauteur? 😉

 

Edit: c'est bon , y'a @22Ney44 ouf!

il y a 16 minutes, 22Ney44 a dit :

Striatum magisterum est 

Et le cortex préfrontal, il compte pour des prunes?

Un défi pour @22Ney44tu traduis ça en latin?

Posté (modifié)
il y a 46 minutes, Bill24 a dit :

Un défi pour @22Ney44tu traduis ça en latin?

Bonsoir,

 

Et ante recto cerebrum, ad prunam quia non valet .

 

Je n'ai pas mieux en stock et il y a surement des erreurs. Mon dernier cours de latin remonte à .... 50 ans. Et depuis ma foi ben ..... j'ai un peu oublié.

 

Pour revenir au débat, si encore les dirigeants (politikystes) savaient ce qu'ils peuvent faire de leur cortex préfrontal, on serait sans doute sorti d'affaire. Mais voilà c'est si simple d'obéir à son striatum qui, soit dit en passant, n'a malheureusement aucune capacité de projection temporelle, seul compte l'instant présent. D'où les malheureuses conséquences que nous subissons et le recours par cette engeance  au trop utilisé  "On verra".

 

Ney

 

 

Modifié par 22Ney44
Une phote dort'au grafe
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Posté (modifié)

Que d'inutiles bla-blas... Le latin ne change rien au problème, pas plus

que le sumérien...

 

La solution est si simple, à appliquer au niveau mondial :

 

Préservatif - Photo de Préservatif libre de droits

 

 

Vecteur emballage réaliste de pilules contraceptives dans blister gros plan isolé. Contraceptif, comprimés hormonaux. Modèle de conception de femmes médicaments pour maquette. Planification de la grossesse. Vue de face - clipart vectoriel de Pilule contraceptive libre de droits

 

Voilà, tout est dit !

 

Albéric

Modifié par xs_man
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@xs_manbah ouais, c'est plus facile de demander à ceux qui ne consomment rien d'arrêter de se reproduire plutôt que d'assumer nos responsabilités et d'arrêter de consommer comme des porcs... ;) 
La Terre peut très largement supporter 10 milliards d'êtres humains. Elle ne peut en revanche pas supporter 10 milliards de Français ou de ricains.

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Posté (modifié)
Il y a 18 heures, M76 a dit :

@xs_manbah ouais, c'est plus facile de demander à ceux qui ne consomment rien d'arrêter de se reproduire plutôt que d'assumer nos responsabilités et d'arrêter de consommer comme des porcs... ;)

 

Application égalitaire à tous les terriens sans distinction.

 

Citation

La Terre peut très largement supporter 10 milliards d'êtres humains.

 

Et tu es prêt à rouler en calèche, t'éclairer à la bougie, te laver une fois par semaine seulement

pour  "sauver la planète" ?

Pas moi...

 

Pour réduire efficacement la pollution, faut juste prendre le problème à la racine...

 

Albéric

 

Modifié par xs_man
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la bouffe carnée représente bien plus de biomasse que les bouffeurs 😅

 

mais pour une seule espèce on fait quand même assez fort en terme de biomasse. l'ensemble des humains pèsent 10x plus que tous les mammifères sauvages réunis!

 

spacer.png

 

Dans cet ensemble, la biomasse des mammifères d’élevages représente 0,1 GtC contre 0,007 GtC pour les mammifères sauvages (et 0,06 GtC pour les êtres humains). Les mammifères d’élevages représentent donc 60% de la biomasse des mammifères.

Chez les oiseaux, les animaux domestiqués représentent 0,005 GtC contre 0,002 GtC pour les espèces sauvages. Les espèces domestiquées représentent donc 71% de la biomasse des oiseaux.

 

Si des chiffres très variés circulent, c’est parce qu’ils dépendent de la masse totale par rapport à laquelle se réfère. Ainsi, il est (très) faux de dire que les animaux d’élevage représentent 93% de la biomasse totale. Par contre, si l’on s’intéresse uniquement aux mammifères, les humains et leurs bétails représentent 96% du total.

 

Donc oui on est la pire espèce invasive qu'il soit et non il ne suffirait pas de mettre tout le monde avec un niveau de vie du moyen âge pour résoudre le problème. Tant qu'on est aussi nombreux c'est  juste impossible. 

Modifié par charpy
Posté

 

 

Il y a 4 heures, charpy a dit :

Donc oui on est la pire espèce invasive qu'il soit et non il ne suffirait pas de mettre tout le monde avec un niveau de vie du moyen âge pour résoudre le problème. Tant qu'on est aussi nombreux c'est  juste impossible. 

 

Faudra-t-il revenir au cannibalisme ?

 

 

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Il y a de nombreuses façons de s'exonérer de toute action contre le réchauffement climatique. On a essayé de le nier, puis de nier le rôle de l'homme, puis de minimiser ses effets, ou de prétendre qu'on saura y faire face, et bien entendu de reporter sur les autres tout effort qui nous serait pénible.

Une des façons très classique est de clamer qu'on attend des "pays principaux pollueurs" (comprendre : les autres) qu'ils fassent les efforts que nous ne voulons pas faire.

Une autre est de pointer la responsabilité des plus pauvres, qui présentent le double avantage d'être les plus nombreux, et les plus discrets dans le débat.

Dans les faits, on sait parfaitement qu'un Etasunien émet quinze fois plus de CO2 qu'un Africain.

L'argument consiste alors à prétendre que les pauvres vont s'enrichir, ce qu'ils attendent en vain depuis des siècles et dont aucune perspective ne se dessine.

Dans les faits, entre 1980 et 2005, l’Afrique subsaharienne a généré 18,5 % de l’accroissement démographique mondial et 2,4 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone. La Chine a généré 3,4 % de l’accroissement démographique mondial et 44,5 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.

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La chirurgie de la cataracte évoquée plus haut est nuisible puisque sans mes deux yeux déjà opérés je n'aurais pas pu aller ce matin encore brûler six litres d'essence pour faire une demi-heure de vol. 

 

N'est-ce pas pitoyable de voir des gens de soixante-huit ans s'acharner encore comme ça sur leurs rêves d'enfants.

 

A ce propos je vous annonce la sortie aux Editions Ecologiques Poitevines la sortie prochaine de mon ouvrage

1921 - 2021, d'Adrienne Bolland à Léonore Moncond'huy, un siècle d'aviation au féminin

 

 

 

Modifié par Albuquerque
Posté
Il y a 4 heures, Pyrene a dit :

Dans les faits, entre 1980 et 2005, l’Afrique subsaharienne a généré 18,5 % de l’accroissement démographique mondial et 2,4 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone. La Chine a généré 3,4 % de l’accroissement démographique mondial et 44,5 % de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.

 

Si on compte la part de carbone exporté (c'est a dire nécessaire a fabriquer les biens vendu hors du territoire) le bilan est bien moins flippant. Inversement on a tendance a limiter nos émissions directes mais à largement augmenter nos importations (tout comme les USA...)

 

c'est surtout une délocalisation de l'émission. tous ceux qui vivent "a l'occidentale" sont les grands responsables maison individuelle, confort chaud/froid, beaucoup d'équipement qui plus est fréquemment renouvelé, beaucoup de transport perso ou sur les biens achetés, agriculture essentiellement non vivrière etc...

 

pour régler le problème il ne suffit pas de cibler les carnivores, les technovores, les transports-vore (sauf albuquerque). c'est le fonctionnement de la société dans son ensemble et surtout le nombre que nous sommes mondialement

 

le monde est perfusé à l'agriculture industrielle europe/usa, de nombreux pays ne sont plus autonomes sur le plan alimentaire (signe de surpopulation)

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Il y a 7 heures, Pyrene a dit :

Dans les faits, on sait parfaitement qu'un Etasunien émet quinze fois plus de CO2 qu'un Africain.

 

Dans les faits, on sait très bien que les Africains ne rêvent que de vivre à l'occidentale. Et ils s'en rapprochent d'ailleurs quand ils émigrent. Il n'y a pas de "vertu africaine".

Les économies africaines n'ont jamais vraiment décollé (à part l'Afrique du Sud), mais on voit comment à évolué l'Inde. Leur mode de vie alimentaire végétarien était cité exemple. Mais dès qu'ils ont les moyens, il se mettent au hamburger...

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Un historique de "Penser le réchauffement climatique" allant de la première "conception" du climat aux choix qui se posent à nous : https://www.encyclopedie-environnement.org/climat/penser-le-changement-climatique-16e-21e-siecles/

 

"

  • Jusqu’au XVIIIe siècle, l’idée que le climat pouvait changer durablement dans le temps restait hors de la représentation des individus. Seules les « intempéries », les dérèglements violents, interpelaient les hommes qui leur donnaient des interprétations anthropocentriques de nature religieuse.
  • Avec la naissance de la météorologie, les scientifiques cherchèrent à comprendre les « règles » des climats, tout comme Newton avait trouvé celles de l’attraction.
  • A partir du milieu du XVIIIe siècle, les observations incitèrent à suggérer que l’action humaine pouvait avoir une influence sur le climat. Pour les uns, singulièrement dans le monde colonial, les déforestations favorisaient un réchauffement climatique et étaient favorables au développement agricole ; d’autres au contraire dénoncèrent à partir du début du XIXe siècle le caractère destructeur de cette intervention humaine.
  • Au XIXe siècle, les physiciens commencèrent à lier de manières plus certaines les changements climatiques à l’action humaine, singulièrement l’augmentation du CO2 résultant de la combustion des combustibles fossiles et du développement industriel. Prix Nobel en 1902, Svante Arrhenius  voit dans ce réchauffement la promesse d’un avenir radieux.
  • Si dans les deux premiers tiers du XXe siècle, le développement des observations scientifiques permet des avancées considérables dans la connaissance du climat et de ses variations, définis statistiquement, la crainte d’un retour du grands froids reste largement présente dans les imaginaires collectifs.
  • A partir des années 1970, des chercheurs (dont Bert Bollin) commencent à alerter sur les dangers potentiels des émanations de CO2. La création du GIEC en 1988, dont Bert Bollin devient le premier président, vient incarner la prise en compte internationale de cette menace. En 2015, lors de la COP 21, un premier accord universel est approuvé à l’unanimité par 196 délégations qui témoigne d’un consensus grandissant sur les origines anthropiques du réchauffement actuel.
  • Cette prise de conscience toutefois va se heurter à des intérêts économiques, religieux ou politiques, comme en témoignent les difficultés des États à mettre en œuvre les dispositifs de la COP 21 et plus encore l’élection du président Donald Trump aux USA."
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La bombe atomique, aussi, change le climat. C'est dans tous les bons journaux vers 1960.

Au XIXe siècle c'étaient les canonnades (voir le dictionnaire des idées reçues de Flaubert).

 

il y a une heure, M76 a dit :

Et pour accompagner la volonté légitime des pays en voie de développement d'accéder à un mode de vie différent, il va falloir modérer le nôtre.

 

En liquidant des montagnes de normes, alors. Le bas niveau de vie ne s'accommode pas du perfectionnisme, du technologisme déguisé en sécurité indispensable, et du principe de précaution dans tout et n'importe quoi, qui sont des dérives d'enfants gâtés hallucinés. Il faudra s'habituer à revenir à des trucs et à des procédés qui ne sont sûrs qu'à 90% au lieu de l'être à 99,9.

 

Cela fera tout drôle aussi d'apprendre qu'on a à tel âge assez vécu comme ça, ou assez joui déjà de sa mobilité, lorsque les remèdes à la mort ou à l'infirmité existent, n'étant que trop chers. 

 

Modifié par Albuquerque
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il y a 55 minutes, Albuquerque a dit :

En liquidant des montagnes de normes, alors. Le bas niveau de vie ne s'accommode pas du perfectionnisme, du technologisme déguisé en sécurité indispensable, et du principe de précaution dans tout et n'importe quoi, qui sont des dérives d'enfants gâtés hallucinés. Il faudra s'habituer à revenir à des trucs et à des procédés qui ne sont sûrs qu'à 90% au lieu de l'être à 99,9.

 

Cela fera tout drôle aussi d'apprendre qu'on a à tel âge assez vécu comme ça, ou assez joui déjà de sa mobilité, lorsque les remèdes à la mort ou à l'infirmité existent, n'étant que trop chers. 

 

 

Ca me sidère toujours de constater les extrémités que certains imaginent quand on parle de simplement modérer notre train de vie pour le ramener à un niveau décent. A vous entendre ce serait un retour vers un âge sombre et hostile... Qui a parlé de "bas niveau de vie"? Ou de laisser crever les vieux qu'on pourrait faire vivre plus longtemps? On parle de modération, rien de plus. Modération qui serait largement suffisante si elle était adoptée par tous.

 

Prenons 7 mesures élémentaires, rabâchées 1000 fois :

- arrêter de changer de smartphone/TV/ordinateur/baskets/au choix tous les ans et plus généralement d'acheter toutes les merdes qui emplissent nos baraques

- réduire/stopper sa consommation de viande et de produits industriels

- faire évoluer ses modes de déplacement transports propres ou en commun, usage raisonné du véhicule individuel et interdiction/taxation des tanks qui font un plein de 100 litres aux 100 km

- consommer local et sans emballage autant que possible

- privilégier l'occasion/récup/réparation au neuf systématique

- isoler sa baraque et chauffer de manière raisonnée

- surveiller sa consommation énergétique et d'eau

 

Si la totalité de la population mondiale appliquait à la lettre ces trucs dont un enfant de 5 ans comprendrait l'utilité et la nécessité, y'aurait plus de problème, même avec 10 milliards de gusses répartis sur le globe. Et je pense que chacun reconnaîtra que ces mesures, même appliquées toutes ensembles, n'ont rien à voir avec un retour au moyen-âge mais sont simplement une évolution de notre mode de vie très acceptable au regard des enjeux, et très loin d'être rhédibitoire, totalitaire ou que sais-je.

 

Le problème est que beaucoup sont incapables de changer leur mode de vie d'un iota, même si ce iota de confort en plus se fait au prix d'une nuisance infiniment plus grande. Parce que le péquin moyen ne voit aucun intérêt à se priver de quelque chose sans obtenir autre chose de concret en retour, couplé à un bon gros égoïsme sorti de son cercle proche. Et ça, c'est pas prêt d'être résolu.

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"La pire espèce invasive", "enfant gâté halluciné" qui "consomme comme un porc" et qui a la prétention obscène de vouloir vivre dans le confort et la sécurité, et longtemps en plus!

Mais de qui parlent-ils, au juste?

De qui?

Ah, vous êtes sûrs ?

Si...je crois bien 

De moi

De nous

non!

moi

.

 

 

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Un jour dans l'aviation légère quelqu'un a eu l'idée de dire à propos du prix des heures de vol que ce n'était pas plus cher que de fumer deux paquets par jour. C'est devenu depuis une plaisanterie classique. Tu n'as pas les moyens de voler ? Arrête de fumer !

Tu as peur pour ta planète ? Arrête de changer de téléphone !

 

C'est pourtant vrai qu'avec deux paquets par jour on s'offre au moins quatre heures de vol par mois....!

  • Comme je me gausse! 1
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Et à titre d'illustration...

https://www.franceculture.fr/environnement/le-levier-demographique-pour-repondre-a-lurgence-climatique

 

En 2017, le Fonds des Nations unies pour la population n’est plus aussi catégorique sur la limitation des naissances et semble prendre plus de pincettes sur le sujet. Pour Daniel Schensul, doctorant et coordinateur technique au FNUAP : 

Le ralentissement de la croissance démographique, même rapidement, n’est pas une solution pour prévenir le changement climatique. Ce ralentissement aura peu ou pas d’effet si nous ne pouvons pas abandonner la consommation et la production basées sur les combustibles fossiles vers des modes de vie renouvelables et durables. 

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Quand j'étais jeune, le soucis de ma génération étaient le chômage récurrent (ie il existe toujours).

Pourtant "en faisant des études", on pouvait obtenir des diplômes qui permettaient de décrocher un emploi.

Les perspectives n'étaient radieuses mais on pouvait réussir en travaillant. L'ironie du sort est que je suis sorti diplômé au moment où une crise du mon secteur d'activité faisait qu'il n'y avait plus de recrutement. Je vous passe la suite qui s'est bien passé. C'était les années 80-90.

 

Aujourd'hui, je suis au contact de jeunes, futur(e)s diplômé(e)s. Ils se posent des questions identiques aux miennes (vais je trouver un boulot ? Comment trouver un boulot?, ...).

Pourtant, il y a une question plus lourde que nous n'avions pas ... que je formulerais par "Ai je un avenir ?"  ou "Pourquoi faire des enfants pour leur donner cet avenir ?" ; d'autres plus stressés ou comprenant mieux peut être m'ont dit "je préfère ne pas y penser pour "vivre"". Leur perspective d'avenir n'est pas celui que nous avions ou que mes parents ont eu.

 

Ce que je perçois au contact de ces jeunes a été mis en évidence dans une étude publiée dans The  Lancet:

"Hickman, Caroline and Marks, Elizabeth and Pihkala, Panu and Clayton, Susan and Lewandowski, Eric R. and Mayall, Elouise E. and Wray, Britt and Mellor, Catriona and van Susteren, Lise, Young People's Voices on Climate Anxiety, Government Betrayal and Moral Injury: A Global Phenomenon. Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=3918955 or http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3918955 "
 

 

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"Les auteurs de l’étude, qui évoquent « une crise de santé publique émergente », mettent en garde sur le fait que « de tels niveaux de souffrance », avec des facteurs de stress « multiples et chroniques », auront des « effets négatifs et durables sur la santé mentale des enfants et des jeunes ». « Le sentiment d’impuissance et d’injustice est ce qu’il y a de pire pour la santé mentale. Ceux qui perdent confiance en l’avenir sont plus sujets aux dépressions », confirme Guillaume Fond, psychiatre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et chercheur à l’université d’Aix-Marseille, qui n’a pas participé à l’étude.

Ce « fardeau psychologique » du changement climatique s’ajoute à d’autres conséquences plus directes, alors qu’un milliard d’enfants sont « très fortement exposés » aux effets des canicules, des cyclones ou des inondations, selon un rapport de l’Unicef publié fin août. La « blessure morale infligée aux jeunes » n’est rien de moins qu’une « violation des droits humains », prévient Caroline Hickman, rappelant qu’ils se tournent de plus en plus vers les tribunaux pour « sauver les écosystèmes, mais aussi leur futur »."

 

Le futur que leur préparent leurs aînés en position de décider et de faire... un futur effrayant.

 

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Il y a 8 heures, M76 a dit :

Si la totalité de la population mondiale appliquait à la lettre ces trucs dont un enfant de 5 ans comprendrait l'utilité et la nécessité, y'aurait plus de problème, même avec 10 milliards de gusses répartis sur le globe.

 

Qu'est-ce qui te permet d'affirmer cela ?

Tu dis ça à l'instinct, ou tu as des données à nous communiquer ?

 

Par ailleurs, dans ta liste, il y a pas mal de choses qui sont des contraintes, et pas des choix.

 

À titre d'exemple : les métiers demandent des compétences de plus en plus spécialisées. Parfois très spécialisées.

C'est fini l'époque où quand on était ouvrier, on pouvait bosser dans n'importe quelle usine près de chez soi. Déjà, il n'y a presque plus d'usine. Ensuite, il faut être formé sur des machines spécifiques, des normes, des processus industriels...

Pareil pour les informaticiens. Dans les années 70/80, on pouvait quitter n'importe quelle boîte pour entrer dans n'importe quelle boîte : peu de langages, peu de technos, et tout ce capital de connaissance était assez pérenne. Aujourd'hui, il existe une multitude de langages technos/frameworks et domaines applicatifs.

Ajoutons à cela la précarisation des emplois, qui nécessite de la mobilité.

Tout ça fait qu'il est aujourd'hui difficile de bosser près de chez soi, et quasi impossible quand on est en couple, si chacun de ses membres est victime de cette évolution.

Du coup, longues distances à parcourir, voiture, bouchons... On fait quoi ? Tu as une solution simple, à proposer ?

 

Moi, perso, je ne prend plus l'avion depuis 15 ans, j'ai le même dumbphone depuis 12 ans (le seul téléphone portable que j'ai jamais eu), j'ai adopté ma fille plutôt que de la concevoir (à cause de ce que @ursus mentionne dans son 2nd paragraphe), et j'essaye de consommer local dans mon magasin bio calibré pour bobos (que du bio, mais dans beaucoup d'emballages, tout de même).

Mais pour faire de l'astro, j'importe du matos chinois, et je dois faire 1h30 de bagnole pour obsever. En fait, la parisien que je suis a acheté sa première bagnole pour ça. Depuis cet achat, elle dormait la plupart du temps au parking, sauf WE de beau temps et vacances, mais depuis la CoVid, je la prend pour aller bosser (à cause des masques) après 20 ans de transports en commun. Et putain que ça fait du bien de ne plus avoir à subir l'incivisme impuni, voir l'agressivité, des passagers de la RATP.

Alors certes, je pourrais bosser en plein Paris, à 5 stations de métro de chez moi (et risquer ma vie en risquant de me faire renverser par un cycliste parisien, être le plus égocentré au monde). Mais j'ai choisi de ne pas bosser pour le trading haute-fréquence à la BNP ou le profiling chez Criteo. Mais plutôt chez un constructeur d'automates d'analyse médicale, qui crache une palanquée de déchets (plastiques + produit chimiques). Et comme c'est paumé en pleine zone industrielle, pas de restau, juste un Class'Croute avec des emballages en plastoc. L'alternative, ce serait des emballages en plastoc livrés par scooter bruyant et polluant. Mais ma bonne conscience me l'interdit.

 

Il est décidément difficile de se regarder dans un miroir, à notre époque.

Modifié par Alhajoth
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Selon l'organisation Climate Action Tracker, aucun des pays du G20 -en fait aucun des pays développés- ne serait sur une trajectoire conforme aux Accords de Paris, permettant d'espérer contenir le réchauffement sous les 1.5°C.

L'analyse porte sur 36 pays, dont l'UE, qui émettent 80% du CO2 dans le monde. Même parmi les plus faibles contributeurs, seule la Gambie (!) serait "1.5°C compatible"...

Certains, notamment l'Australie, le Brésil, l'Indonésie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Russie, Singapour, la Suisse, ou le Vietnam, n'ont engagé aucun effort vers une quelconque réduction des GES.
L'objectif de l'Accord de Paris d'atteindre zéro émission en 2050 semble hors de portée : la trajectoire actuelle nous place sur un RC de 2.4°C vers la fin du siècle.
 
Posté
Il y a 7 heures, ursus a dit :

[...]

Pourtant, il y a une question plus lourde que nous n'avions pas ... que je formulerais par "Ai je un avenir ?"  ou "pourquoi faire des enfants pour leur donner cet avenir" ; d'autres plus stressés ou comprenant mieux peut être m'ont dit "je préfère ne pas y penser pour "vivre"". Leur perspective d'avenir n'est pas celui que nous avions ou que mes parents ont eu.

 

C'est sans doute ce qu'il y a de plus navrant dans toute cette histoire.

Ça m'a inspiré ce texte qui est, je crois, parmi les meilleurs que j'ai pondus, mais attention aux dépressifs, c'est noir foncé :

https://vaineshistoires.wordpress.com/2021/08/16/devrais-je-leur-dire/

 

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Il y a 7 heures, Vakoran a dit :

 

C'est sans doute ce qu'il y a de plus navrant dans toute cette histoire.

Ça m'a inspiré ce texte qui est, je crois, parmi les meilleurs que j'ai pondus, mais attention aux dépressifs, c'est noir foncé :

https://vaineshistoires.wordpress.com/2021/08/16/devrais-je-leur-dire/

 

 

Il est beau, juste ton texte.

 

"Si je ne leur dis rien, ils travailleront dur pour « s’en sortir », comme disent leurs aînés. Ils passeront leurs plus belles années à accumuler des connaissances et des diplômes qui deviendront inutiles dans un monde renversé. Et à la fin de leur vie, s’ils ont la chance de durer un peu, ils regarderont en arrière et constateront qu’ils n’auront réellement profité de rien. Aucun de leurs rêves n’aura survécu à leur volonté de préparer, soigneusement mais en vain, un avenir fantasmé."

 

Je partage cela.

 

Des diplômés sortant de (très) grandes écoles d'ingénieur se posent typiquement ce genre de question : A quoi me sert ma formation face à cet avenir? Certains  changent complètement de trajectoire et deviennent agriculteurs par exemple.

D'autres  jeunes diplômés avec des étudiants de ces mêmes écoles réclament une formation pour connaître ce qu'est le changement climatique mais surtout comment ces ingénieurs pourront exercer leur métier sans aggraver les impacts sur l'environnement?

Souvent, les enseignants n'ont pas de solutions marchant à coup sûr... de solutions réellement différentes de ce qui existe.

 

 

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Il y a 3 heures, Vakoran a dit :

Ça m'a inspiré ce texte qui est, je crois, parmi les meilleurs que j'ai pondus, mais attention aux dépressifs, c'est noir foncé :

https://vaineshistoires.wordpress.com/2021/08/16/devrais-je-leur-dire/

 

Bonjour @Vakoran,

 

Waououou ! Sensible, juste, pondérée, bienveillante, empathique. L'intelligence comme je l'apprécie.

 

Tout y est, tout est dit. Désormais "ils" ne pourront plus dire pour leur défense : "Mais on ne savait pas !".

 

Ney

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