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Il y a 4 heures, ursus a dit :

Dans le modèle économique actuel, si une société n'a pas d'acheteur parce que son produit est trop cher à acheter, elle fait faillite...

Bien sûr.

Mais "trop cher à acheter" n'est pas un concept identique pour tout le monde, ni pour tous les usages.

Il y a 4 heures, ursus a dit :

 le coût du produit est lié au coût de production mais aussi au coût des énergies alternatives.

Exactement.

Et le problème principal est l'usage des hydrocarbures dans les transports, dont les alternatives sont nébuleuses.

Par ailleurs, les coûts de production proprement dits des hydrocarbures sont en fait négligeables : les coûts sont ceux de la recherche. Ce qui fait qu'une société comme TOTAL Gabon, qui ne découvre plus rien depuis quinze ans, est la filiale la plus rentable du groupe : elle exploite ses réserves, sans dépenser en investissement (évidemment, elle mange son capital...).

Or les réserves prouvées actuelles sont largement suffisantes pour nous faire tous griller. Et au-delà des réserves prouvées, les pétroliers distinguent encore des réserves probables, et enfin des réserves possibles, qui toutes ne nécessitent aucun investissement lourd d'exploration. Et il faut aussi tenir compte du fait que ces réserves sont dynamiques : le pétrole extrait, si les opérations sont bien menées, est en partie remplacé par de nouvelles venues d'hydrocarbures qui viennent combler la place libérée. Ce qui fait par exemple que le gisement de Lacq, prévu pour durer une trentaine d'année, produit encore (modestement) soixante-dix ans après sa découverte.

 

La télé nous bassine avec le cours actuels du baril, qu'on attribue facilement à la raréfaction de la ressource. En fait, quand on rapporte le prix du litre d'essence en France (largement lié aux taxes, faut-il le préciser), on peut vérifier qu'une heure du salaire minimum de 1963 achetait 1.5 litre de super. La même heure vingt ans plus tard en achetait 4 litres ; et cette heure travaillée en 2021 achetait 4,75 litres.

 

Je ne compterais donc pas sur l'épuisement des ressources d'hydrocarbures pour régler le problème. Comme le dit @ursus, la solution serait politique, si toutefois les politiciens gouvernaient, au lieu de gérer leur réélection.

Il y a 5 heures, ursus a dit :

Pour le moment, j'ai plutot le sentiment que la population ne bougera que lorsque que la catastrophe sera là...

...sauf qu'elle est là.

Et ça donne seulement lieu à une chronique dans les journaux, et à ce fil où je répands mes lamentations.

Gordon Ramsay Omg GIF by Next Level Chef

  • Merci / Quelle qualité! 3
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Il y a 1 heure, PEV77 a dit :

Cà aussi c'est hyper-pessimiste, çà laisse l'impression qu'il n'y a plus rien à faire que c'est foutu de toute façon !

Bonjour,

Non je ne crois pas que ce soit pessimiste, c'est juste factuel. Il y a des observations et des mesures réalisées depuis des décennies, nous avons des modèles mathématiques validés, différents d'une institution à l'autre, mais qui concordent. Il n'y a donc pas lieu d'être pessimistes ou optimistes, il est juste nécessaire d'être conscient de ce qui nous attend à continuer comme nous le faisons, et là il n'y a pratiquement que des certitudes. Elles ne laissent place ni à la polémique, ni aux débats politiciens.

Il y a seulement ces deux perspectives :

1) Soit on ne fait rien et l'inéluctable nous attend : des bouleversements climatiques déjà connus précédemment, même s'ils n'avaient pas la même violence de causalité que cette fois-ci, des bouleversements géologiques aussi dont peu de spécialistes osent parler tant les inconnues sont immenses et majoritaires. Je ne prendrai qu'un seul exemple : si/quand (chacun fait son choix) la glace arctique et celle du Groenland  fondent, la masse de glace disparue va relâcher une colossale contrainte mécanique sur la croute terrestre qui va devoir bouger notablement pour retrouver un nouvel équilibre. Imaginez-vous un seul instant les conséquences  sur tout le Nord de l'Europe ? Faut-il se souvenir que l'actuelle Normandie était il y a environ 700 millions d'années le théâtre d'un volcanisme intense ? La côte Nord de la Bretagne pour sa partie granitique également. Alors que ces régions sont pour l'instant les rares à pouvoir servir de refuges climatiques pour les populations du Sud.

 

2) Soit la population décide maintenant que ça suffit en tournant le dos délibérément à tout ce qui produit de près ou de loin des gaz à effet de serre. Que devient alors notre quotidien ? Plus d'engrais chimiques => effondrement de la production agricole donc famines à venir. Le Sri Lanka avait pris cette décision en Avril dernier, les famines engendrées ont eu raison de la décision, les engrais sont de retour. Plus de transports carbonés donc effondrement de tout le commerce et plus généralement de la logistique y compris celle nécessaire à la production nucléaire d'électricité. Plus de rentrée fiscale non plus donc effondrement de l'organisation administrative des pays. On continue ?

 

Existe-t-il un cheminement intermédiaire ? Peut-être ! Mais il doit assurément être extrêmement ténu.

 

Quel est le premier et principal obstacle au changement de paradigme ? Assurément le système de la finance mondiale dont le principal pilier est la croyance non négociable que demain sera plus riche qu'aujourd'hui, donc nous pouvons dès aujourd'hui profiter de cette richesse à venir, cela s'appelle le crédit, nous y avons à peu près tous fait appel un jour ou l'autre. Vous l'avez compris, il est hors de question de vivre sans croissance dans ce cas là. Or il existe un consensus peu discuté sur le fait que croissance économique et consommation d'énergie sont intimement liées. Personne pas même l'ONU ou le G20 ne peut lutter contre cela. Il n'y a que la population, par sa capacité à décider de choisir le modèle, qui peut infléchir cette marche imposée. Une conséquence forte engendrée par la décroissance conduira à ce que la finance mondiale s’effondre à son tour. L'argent, notre argent individuel maintenant devenu fictif depuis la dématérialisation de la monnaie, disparait tout autant, ce n'étaient que des écritures sur des ordinateurs dispersés un peu partout sur la planète sans que vous ou moi y aient le moindre accès ni même la connaissance exacte de leur existence et encore moins de leur contrôle. Les ordinateurs s'arrêtent, les moyens de paiement disparaissent, plus rien de matériel ne permettra de justifier telle ou telle possession. Pffffut, tout s'est volatilisé.

 

Les mieux placés seront alors les Pays pauvres (enfin ex-pauvres), non seulement ils n'auront pas perdu l'argent qu'ils n'avaient pas, mais leur modèle est déjà adapté au fonctionnement sans richesses et avec très peu d'énergie. Que devenons-nous, gens des Pays riches (enfin ex-riches) c'est assez facile à imaginer, la notion même de banque a disparu et avec elle toute l'organisation de notre société. Pour manger, soit vous savez produire de la nourriture, soit vous apprenez à vous en passer. La seule possibilité est que vous ayez quelque chose de matériel à proposer en troc à celui qui a de la nourriture et à condition que cela ait un intérêt pour lui ! Est-il besoin d'aller plus loin ? Nous avons déjà LE problème non contournable à résoudre et vite.

 

Je laisse chacun faire son bilan personnel et évaluer ses propres capacités dans une telle situation. Je rappelle que trois jours sans manger est le début de problèmes très graves pour la survie.

 

J'en suis là de mon raisonnement en espérant qu'il soit faux. Je ne m'appuie pas sur tel gourou ou telle tête de pensée idéologique. Je regarde simplement les faits et les analyse avec mes moyens en laissant apparaitre la suite la plus probable. Et ils sont là ces faits ! J'ai remarqué qu'invariablement ils sont têtus. Si quelqu'un a la preuve que ce qui est décrit ci dessus ne peut pas arriver, je suis tout de suite preneur. Si cela est possible, alors commençons tout de suite à réfléchir et changer nos comportements.

Si vous voulez comprendre les mécanismes de la finance mondiale, lisez "Sapiens" de Yunval Harari, cela vous aidera j'en suis certain.

 

Ney

 

PS : Nous savons que le climat fonctionne sur un modèle chaotique, le fameux effet papillon. Notre planche de salut, le cheminement ténu évoqué plus haut, est peut-être à chercher là. Le tout petit événement à notre portée et qui bien pensé, bien mis en œuvre pourrait réorienter radicalement la marche actuelle du climat et limiter la catastrophe.

 

 

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Il y a 5 heures, PEV77 a dit :

très pessimiste...l'homme est un animal....très sociable...au point d'en oublier son côté animal justement, capable de se sacrifier justement lorsque la catastrophe est là.

Les empathiques sont plus nombreux qu'on ne le pense, mais peut-être pas assez nombreux ; les politiques sont très moyennement empathiques et leur réaction assez à retardement; toutefois si tu regardes l'Europe il y a tout de même un progrès mais on subit ,du fait de notre empreinte carbone plus faible, de plein fouet les effets nocifs des autres puissances : il faut bien que l'atmosphère s'équilibre à court et moyen terme. Il n'empêche : ceux qui ont une empreinte carbone dégueulasse vont le payer et çà a déjà commençé.

 

Les animaux très sociables ont aussi ce comportement là.

Très sérieusement, l'homme croit avoir un comportement au dessus de celui des animaux mais le comportement global d'une population est identique à celui d'une population d'animaux.

Je ne pense pas que le terme soit empathique. On peut avoir de l'empathie pour quelqu'un et ne rien faire. Je pense qu'il s'agit plutot d'altruisme: sacrifier un part de son bien être pour que tous puissent vivre mieux.

L'effort qui est nécessaire, demande un altruisme monstrueux: renoncer à son "confort", à son mode de vie, au profit de tous. Ce niveau de renoncement est inédit!

Il y a 1 heure, Pyrene a dit :

Par ailleurs, les coûts de production proprement dits des hydrocarbures sont en fait négligeables : les coûts sont ceux de la recherche. Ce qui fait qu'une société comme TOTAL Gabon, qui ne découvre plus rien depuis quinze ans, est la filiale la plus rentable du groupe : elle exploite ses réserves, sans dépenser en investissement (évidemment, elle mange son capital...).

Or les réserves prouvées actuelles sont largement suffisantes pour nous faire tous griller. Et au-delà des réserves prouvées, les pétroliers distinguent encore des réserves probables, et enfin des réserves possibles, qui toutes ne nécessitent aucun investissement lourd d'exploration. Et il faut aussi tenir compte du fait que ces réserves sont dynamiques : le pétrole extrait, si les opérations sont bien menées, est en partie remplacé par de nouvelles venues d'hydrocarbures qui viennent combler la place libérée. Ce qui fait par exemple que le gisement de Lacq, prévu pour durer une trentaine d'année, produit encore (modestement) soixante-dix ans après sa découverte.

 

Oui oui bien sûr Pyrene. C'est sûr.

J'étais dans le thème de Jancovici : fin inéluctable du pétrole qui se traduit par pas assez de production par rapport à la consommation.

Mais effectivement il y a encore d'énergie fossile pour complètement flinguer notre monde

 

Il y a 1 heure, Pyrene a dit :

...sauf qu'elle est là.

 

Oui mais beaucoup pense encore qu'elle va arriver. Bref, je pense les personnes bougeront quand ils en subiront personnellement les conséquences.

Tu peux prendre les inondations catastrophiques en Belgique/Allemagne, l’arrière pays Niçois, les feux et canicules diverses, cela n'a pas fait bouger beaucoup les comportements... "ça se passe ailleurs"

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Posté (modifié)

Selon Ney la Normandie et la Bretagne sont donc parmi les rares régions destinées à accueillir les populations du sud.

Or toujours selon Ney ces provinces sont menacées par les catastrophes sismiques que produira la disparition de la calotte antarctique. 

 

Oui, mais ces catastrophes arriveront des siècles après les migrations dues au réchauffement. 

Alors les populations concernées auront double peine ? 

Modifié par Albuquerque
Posté
il y a 46 minutes, Albuquerque a dit :

Oui, mais ces catastrophes arriveront des siècles après les migrations dues au réchauffement. 

Bonsoir Monsieur,

 

Là c'est vous qui le dites, elles pourraient être beaucoup plus immédiates. Rouvrir une faille peut se faire en quelques minutes, demandez donc aux habitants des iles Tonga ce qu'ils en pensent, ou aux habitants de l'Est japonnais et que conclure de tous les modèles concernant la faille de San Andrea, une fois amorcé, le phénomène va très vite.

D'ailleurs quelques publications (Journal of Geophysical Research)  https://www.climato-realistes.fr/remontees-de-roches-chaudes-sous-le-groenland-amplifient-la-fonte-des-glaces/  montrent que déjà, liée à un début de fonte, la croute a légèrement monté, rien en comparaison de ce qui arrivera ensuite, et que l'effet de vide créé a déclenché un phénomène de montée de roches chaudes, un panache mantellique selon les spécialistes, accélérant ainsi ladite fonte et par là précipitant la libération de la contrainte. Bref, le cycle infernal est amorcé sans que pour l'instant rien ne montre qu'il va s'arrêter, ni dans combien de temps nous basculerons en mode cataclysmique.

 

Eussiez-vous raison, je trouve cela affligeant de ne penser ainsi qu'à soi, plombant alors définitivement les possibilités de vie pour nos descendants. "Après moi la fin du monde" serait alors votre seul axe de comportement ? Essayez, s'il vous plait, de négocier avec votre striatum, qu'il vous donne au moins un répit, juste le temps de la prise de conscience, juste ce temps là. Ce n'est que peu demander à côté de ce que nous devrions tous commencer à mettre en œuvre.

 

Ney

Posté
Il y a 6 heures, 22Ney44 a dit :

Plus d'engrais chimiques => effondrement de la production agricole

Pas d'accord! L'équivalent US de l'INRA, a mené des cultures avec et sans intrans en parallele, pendant plus de 30 ans. Le résultat est qu'avec des variétés locales, le bio fait autant de rendement que le chimique et en période de stress climatique fait mieux.

Même tests fait par l'INRA pendant 10 ans, même conclusions.

Un test grandeur sur 450km2 en région charente, a conclu que l'on pouvait diviser par 2 les quantités d'intrans, sans changer les rendements.

Un célébre paysan japonais a cultivé les céréales traditionnelles d'hiver et d'été, sans labours ni intrans, autre que des composts naturels, avec des rendements équivalents.

Bien évidement il faut restaurer les sols à leur état naturel et cela prend entre 3 et 5 ans. Si le paysan n'est pas épaulé pendant cette période critique, il ne s'y engagera pas. Est-ce qu'une loi a envisagé de le faire réellement ?

Contre ces évidences, l'industrie chimique semble peser beaucoup plus lourd. 

 

C'est toujours un problème de grosses finances, d'actionnaires, qui mènent le bal. Je ne crois pas qu'ils abandonneront par eux même les clés du camion. De plus une bonne partie des politiques sont de gré ou de force, leurs affidés. Comme l'a dit un qui en connaît un rayon, ils n'ont pas besoin de président. Il aurait dû ajouter, un fondé de pouvoir leurs suffit.

 

Les solutions sont nombreuses et la plupart existantes. Comme par exemple de porter la garantie constructeur de 1 à 5 ans dans un premier temps. Y compris pour les produits importés.  Un bon moyen de réduire la consommation effrénée et donc la consommation d'énergie. 

La meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas.

  • J'aime 1
Posté

L'incroyable individualisme dont trop de nos concitoyens ont fait preuve ces deux dernières années, par exemple en refusant de suivre la simple mesure de porter un masque, me donne à penser qu'en effet, nous ne sommes pas prêts, collectivement, à faire face à ce qui fera passer le Covid pour une blague Carambar.

 

Comme dit ici, les échéances électorales, forcément à court terme, et le simple fait de devoir satisfaire les électeurs, me font craindre que "les gens" ne réagiront que lorsqu'ils seront touchés de plein fouet... et alors, ils reprocheront à l'État de n'avoir rien fait.

 

Ça m'agace, mais si je me place d'un point de vue purement pragmatique, ça me donne l'impression que la démocratie est un luxe qu'on peut se permettre en période d'abondance, ou face à des difficultés ponctuelles. Devant un problème à long terme, l'éducation des masses devient cruciale, afin de compenser leur individualisme naturel.

 

Et je me mets dans le tas, hein : on a tous une aversion plus ou moins grande à la perte.

Posté

"Climato-realiste" est un euphémisme pour négationniste climatique.

En fait l'argument sous-entendu par l'article est que la fonte du Groenland serait essentiellement due à du volcanisme profond, et non pas au réchauffement climatique. Il suffit de se reporter aux articles originaux pour constater que leurs auteurs n'évoquent nullement cette éventualité. Il se trouve que je connais Ferry qui commente l'article : c'est un sédimentologue retraité sans compétence sur le climat, qui répand son ignorance sur le sujet, comme hélas pas mal de mes collègues.

Pour l'article sur les éoliennes, je n'en suis ni spécialiste ni partisan. Mais on lit dans le second § que le taux de fonctionnement N'EST PAS de 25%, et dans le suivant qu'il EST EN MOYENNE de 25%. Et le quatrième balance des chiffres sur 2000 heures par an, sans indiquer que cela ne correspond qu'à un quart de l'année, ni les ramener à une échelle compréhensible. Ca me semble du galimatias, mais si ça satisfait @Albuquerque...

Posté
il y a 32 minutes, Pyrene a dit :

"Climato-realiste" est un euphémisme pour négationniste climatique.

 

 

Je n'aurais pas dit mieux! Ils rentrent complétement dans la tranche " Je déforme l'information pour mettre du bruit et donc dans l'incompréhension dans les vérités scientifiques.

 

Il y a 5 heures, Vakoran a dit :

Et je me mets dans le tas, hein : on a tous une aversion plus ou moins grande à la perte.

 

P... de biais cognitifs... une vulgarisation d'études comportementales (utilisés d'ailleurs dans la vente) :

 

- aversion à la perte (y a d'ailleurs une belle illustration liés au refus du vaccin):

 

- Coûts irrécupérables (ou comment à continuer à faire ce qui est déjà perdu)

 

 

 

  • J'aime 1
Posté

Excellente référence ! Ces vidéos m'ont bien aidé, lorsque je les ai découvertes il y a quelques années, à comprendre comment améliorer mon esprit critique.

 

Indispensable !

Posté

Et n'oubliez pas : les meilleurs voyages sont ceux qu'on ne fait pas ; le meilleur argent est celui qu'on ne gagne pas ; la meilleure culture est celle qui ne consomme ni papier ni électricité d'internet ; le meilleur foie gras est celui qu'on fait avec des rutabagas. 

Si je me laissais aller je dirais bientôt que la meilleure énergie nucléaire est celle qui nous tombe du ciel ! Mais rassurez-vous... 

Posté
Le 19/01/2022 à 17:31, ursus a dit :

 

Pour les limitations des énergies fossiles, Jancovici se base plutot sur des critéres économiques en particulier pour le pétrole. Le fait est que BP, Shell et Total ont annoncé avoir passé leur pic de production (ils produisent moins de pétrole qu'ils en découvrent ne pouvant ainsi répondre à la demande. C'est une annonce est qui importante (ie "c'est pas de la gnognotte") tant le cours des actions est impacté par ce type d'annonce.

Le constat est aussi fait que trouver du pétrole nécessite de plus en plus d'investissements qui sont de moins en moins faits. Il se réfère également à l'exploitation du pétrole de schiste aux US (qui ont permis de maintenir la production) où les compagnies n'ont jamais gagné d'argent et ont fait faillite à la première crise.

Bref, "en gros, il dit qu'il restera du pétrole mais il sera trop cher (ie trop difficile) à trouver et exploiter... bon, un jour, ils iront prendre le pétrole facile en arctique ou antarctique.

Pour le charbon, il ne me semble pas qu'il est annoncé la fin du charbon ... au contraire.

 

Ces raisonnements sont aussi positionnés vis à vis de la France ou l'Europe... "On a pas de pétrole mais ...". Bref, en très grande partie, l'énergie fossile est importée (ie pétrole / gaz)  chez des partenaires pas toujours sympas (russes)... reste le charbon de l'Allemagne ou la Pologne.

 Son raisonnement est donc que l'Europe/La France aura des problèmes d'approvisionnement énergétique. Il semblerait que le coût actuel de l'énergie (gaz donc élec) soit une illustration (au moins en partie)  de ces difficultés d'approvisionnement.

 

Cela dit, il n'est pas le seul à l'annoncer...

 

 

 

Pour compléter :

image.png.3d6fd59e6ef162aeb55d0ba35d6c68c4.png

 

 

 

The Clean Hydrogen Ladder, Version 4.0        Source: Liebreich Associates (concept credit: Adrien Hiel/Energy Cities)

 

  l'Hydrogéne, vecteur énergétique ? Une mise en perspective but in english : https://www.linkedin.com/pulse/clean-hydrogen-ladder-v40-michael-liebreich/

 

Traduction googlesque https://www-linkedin-com.translate.goog/pulse/clean-hydrogen-ladder-v40-michael-liebreich/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Une petite video qui remet bien les idees en place sl'histoire du climat et sur ce qu'il faut faire et ne pas faire (la géoingénierie en particulier)

 

 

Bon il a ce coté provoc qui lui fait parfois dire des grosses conneries en terme de chimie (amoniaque acide :waaarg:)

 

Mais bon sur l'essentiel il est logique meme si on sent qu'il ne maitrise pas sont sujet dans les moindres détails contrairement aux apparences.

Posté

On sait que la Terre est une planète océan. Et que les océans absorbent une grande partie du réchauffement climatique.

Il est possible de mesurer ce réchauffement par un indice combinant durée et surface sur lesquelles des vagues de chaleur ont été enregistrées.

Il y a un siècle, deux pour cent (2%) des océans étaient affectés par ces anomalies de température. Le point dit "de non-retour" est atteint depuis 2014 : plus de la moitié des océans sont ainsi perturbés, pour atteindre maintenant près de 60%. Les conséquences sont dramatiques pour la faune et la flore, différemment selon les océans.

L'Atlantique Sud semble la zone la plus atteinte, le point de non-retour y ayant été atteint dès 1998.

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Posté
il y a 18 minutes, Albuquerque a dit :

En Suède, un plan pour stocker les déchets nucléaires pendant 100.000 ans | korii. (slate.fr)

 

Un article qui devient vraiment étonnant si on le lit jusqu'à la fin. 

 

La conclusion est basé sur des durées de vie annoncées : 100 000 an pour l'un, au moins 100 ans (au moins donc non limité dans le temps) pour l'autre avec pour conclusion (rapide) de dire que la France est 1000 fois moins prévoyante.

La question est plutot de se demander si les solutions sont si différentes que cela pour annoncer des temps aussi différents. A première vue, les deux enterrent en profondeur leurs déchets dans une couche géologique profonde et stable avec pour la France la possibilité de les ressortir.

Bref, pour vraiment conclure, il faudrait avoir des éléments différenciant plutot qu'une simple annonce.

Posté (modifié)

Ils comparent durée minimum de confinement des déchets du projet suédois avec délai de récupération possible des déchets du site de Bure !

 

Bien entendu la durée de confinement souterrain à Bure n'est pas prévue moindre que dans le projet suédois.

Ce site est plutôt superficiel, à voir ses autres articles divers. 

 

Modifié par Albuquerque
Posté (modifié)

Serait-il possible de rendre à la matière sont état d'origine , d'avant fission , refaire le chemin inverse en fait ..?

Ou bien l'état de cette matière est en mode irréversible .. , d'où le casse-tête du stockage ?

Modifié par kerozene
Posté
il y a 3 minutes, kerozene a dit :

Serait-il possible de rendre à la matière sont état d'origine , d'avant fission , refaire le chemin inverse en fait ..?

Ou bien l'état de cette matière est en mode irréversible .. , d'où le casse-tête du stockage ?

Bonjour @kerozene,

 

Vous dites,

Citation

Serait-il possible de rendre à la matière sont état d'origine , d'avant fission , refaire le chemin inverse en fait ..?

 

Dans le processus de fission, le principe fondamental de création de l'énergie pour faire tourner une turbine par exemple est la transformation d'une infime partie de la matière en énergie électromagnétique selon la loi E=mc2. Ceci veut dire que l'état énergétique de la matière est de plus bas niveau après la fission qu'avant. Cette transformation peut être spontanée (radioactivité naturelle) ou provoquée (bombardement d'un noyau par une particule ou un autre noyau), mais elle va toujours dans le sens de moindre énergie à l'arrivée.

Refaire le chemin inverse ? S'il était possible, et encore de très loin pour peu de processus, il serait alors nécessaire de fournir aux "restes" de la fission au moins la même quantité d'énergie que celle qui fut cédée pendant la réaction. Il n'y aurait alors plus aucun intérêt puisque le bilan énergétique serait au mieux nul mais il y a de fortes probabilité qu'il soit négatif à cause des pertes de toutes sortes.

 

Citation

Ou bien l'état de cette matière est en mode irréversible

Nous allons dire que oui. Prenons un seul exemple. Dans un réacteur nucléaire, le processus industriel est la réaction en chaine contrôlée. Dans une barre de matière fissile, l'uranium 235 se décompose naturellement par radioactivité en émettant trois neutrons qui vont à leur tour en frappant chacun un noyau d'uranium le casser provoquant l'émission de trois fois trois autres neutrons. A chaque génération, nous triplons le nombre de neutrons. Sans contrôle, nous serions rapidement en surcriticité, c'est pourquoi la population de neutrons est régulée pour maintenir la réaction en chaine linéaire sans emballement.

 

Ceci veut dire alors que des neutrons se retrouvent libres après la fission, leur espérance de vie est d'alors un peu moins qu'un quart d'heure après quoi ils vont se désintégrer en leurs composants de base les quarks ( deux Down et un Up) et les gluons qui tenaient tout cela "collés".

 

Vous voyez que juste pour reconstituer ce neutron, sans savoir encore comment le réintégrer à un noyau de Strontium ou de Xénon (descendants de l'uranium après fission), il va falloir reconstituer la soupe primitive post Big Bang et la folie énergétique qu'elle contenait.

 

Mission (presque) impossible industriellement avec un rendement global énergétique assurément négatif donc économiquement rejeté.

 

 

Citation

d'où le casse-tête du stockage

 

Vous résumez parfaitement la situation.

 

Ney

 

 

 

Posté
il y a 39 minutes, kerozene a dit :

Serait-il possible de rendre à la matière sont état d'origine , d'avant fission , refaire le chemin inverse en fait ..?

Ou bien l'état de cette matière est en mode irréversible .. , d'où le casse-tête du stockage ?

 

D'une manière très générale (c'est un principe thermodynamique, si tu as une transformation (une combustion par exemple) qui se fait spontanément en produisant de l'énergie et en transformant une matière en une autre, alors si tu veux faire la transformation en sens inverse, tu devras fournir l'énergie produite + un gros complément d'énergie pour revenir à la matière de départ.

Bref, le bilan n'est pas intéressant dans tout les cas même si tu étais capable de le faire (ça n’empêche pas que plein de personnes ne l'envisagent pour faire de l'essence artificielle).

Posté

Le problème des déchet c'est pas tant leurs composition chimique (iode, cesium...) que la radioactivité de ces éléments dans les isotopes qui  sont produits par désintégration d'un noyau d'uranium.

 

l'iode 127 est stable mais il y a 36 autres isotope de l'iode produits par les centrales et ils posent un problème d'émission de radioactivité.  l'iode 129 est produit en grandes quantité par les réacteurs mais sa radioactivité est de courte durée (quelques jours)

 

il y a d'autre éléments qui restent radioactif très longtemps

Posté (modifié)
Il y a 4 heures, 22Ney44 a dit :

Ceci veut dire alors que des neutrons se retrouvent libres après la fission, leur espérance de vie est d'alors un peu moins qu'un quart d'heure après quoi ils vont se désintégrer en leurs composants de base les quarks ( deux Down et un Up) et les gluons qui tenaient tout cela "collés".

 

 

Le neutron se désintègre tout bêtement bêta moins en un proton et un électron. 

 

 

Il y a 3 heures, charpy a dit :

l'iode 127 est stable mais il y a 36 autres isotope de l'iode produits par les centrales et ils posent un problème d'émission de radioactivité.  l'iode 129 est produit en grandes quantité par les réacteurs mais sa radioactivité est de courte durée (quelques jours)

 

C'est marrant mais il y en a effectivement 36 autres sans que ce soit une façon de parler.

Vu la période de tous sauf le 131, pas de souci radiologique.

Quelques jours de période, c'est le 131 et non le 129.

Le 129 avec ses 15 millions d'années ne justifie pas qu'on avale de l'iode stable quand il y a un incendie de forêt à Tchernobyl !

Modifié par Albuquerque
Posté
Il y a 3 heures, charpy a dit :

Le problème des déchet

 

Les déchets de fission ne sont pas un problème, mais sont la solution.

La solution de quoi ? Eh bien ils sont l'argument définitif contre le nucléaire. Comme il faut rejeter le nucléaire, heureusement qu'il y a les déchets.

 

 

 

 

Posté
il y a 38 minutes, Albuquerque a dit :

Le neutron se désintègre tout bêtement bêta moins en un proton et un électron. 

C'est en effet ce qui est enseigné dans les petites classes et concerne les neutrons liés.

 

Ney

Posté

En librairie, les propositions du Shift Project, Transformation de l'économie française, 11€.

Radical, complet. Une dictature, éclairée pour le moins, pour sa mise en oeuvre,  semblerait nécessaire !

Posté (modifié)

Oui, l'écologie  :  dictature éclairée... à la bougie. 

Et celle que je n'ai pas inventée mais que j'aime beaucoup : l'écologie c'est les soviets moins l'électricité.  On peut chercher sur l'internet. 

Modifié par Albuquerque

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