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Posté

Bonsoir, 

 

Je suis lycéenne et passionnée par les sciences, l'astronomie et l'aérospatiale.

Je dois préparer un sujet pour mon Grand Oral de fin d'année et j'aimerai parler de l'accélération au cours d'un voyage vers l'ISS. L'accélération passe de 1G à 0G ( impesanteur) et je souhaiterais traiter les différentes phases (transitions) qui amène a ce changement d'accélération lors du voyage de la fusée vers l'ISS. J'aimerai aussi parler des effets que cela engendre chez l'astronaute etc... 

Seulement, malgré mes nombreuses recherches, je n'ai pas d'informations concrètes sur ce sujet. Auriez- vous des pistes à me donner ? 

 

Bonne soirée,

 

Mathilde

 

Posté (modifié)

Bonsoir Mathilde,

Tout d'abord bienvenue à bord de WebAstro. J'espère que le forum ou plutôt les Astram trouveront réponses à vos questions. Mais y aurait-il encore un doute la dessus ? J'en doute.

 

Il y a 17 heures, astro_653 a dit :

L'accélération passe de 1G à 0G ( impesanteur)

Si effectivement au sol avant le décollage, les astronautes, cosmonautes, spationautes, taïkonautes et autres xxxnautes subissent comme tout un chacun une accélération de la pesanteur de 1 G pour se retrouver in fine à 0 G une fois en orbite stable, il se passe entre ces deux extrémités du voyage toute une variation de l'accélération jusqu'à 12  4,5 G générés par la poussée des moteurs de la fusée (Valeur pour Saturne V). Je vous invite à revoir attentivement (sur YT par exemple) le lancement de la mission CREW One qui a conduit notre Thomas national jusqu'à ISS. Comme quelques paramètres de vol étaient fournis en direct, vitesses et altitudes en particulier, vous devriez réaliser assez facilement un graphique des accélérations durant toute la phase de mise en orbite. Ce premier travail contribuera d'ailleurs a donner de la crédibilité à votre démarche. Votre professeur de physique pourra vous aider dans cette tâche.

C'est pour lutter contre les conséquences de l'accélération que les passagers pour l'espace sont en position couchée, le cœur n'aura pas à fournir le travail qui aurait été nécessaire pour pousser le sang devenu 12 fois plus lourd jusqu'au cerveau. C'est la même raison qui a conduit à installer les pilotes du rafale sur un siège incliné à 30 °. Les conséquences de la pesanteur sur les organes et surtout sur le sang sont corrigées de la valeur du cosinus de cet angle.

Je vous invite à vous rapprocher de l'ESA avec votre premier travail et plus particulièrement du service des relations avec le public qui vous guidera vers les bons point de renseignements et les interlocuteurs had hoc.

 

Votre démarche, le fait d'être une toute jeune femme scientifique, impliquée et intéressée par l'astronautique va retenir toute l'attention de cette administration, je vous l'assure.

 

Bonne recherche

 

Ney

Modifié par 22Ney44
Correction d'une erreur
  • Merci / Quelle qualité! 1
Posté

Merci Ney, je vous remercie pour cette réponse très complète! 

 

Je pense pouvoir effectivement commencer réellement mes recherches grâce à vos pistes.

La réalisation d'un graphique me semble être une très bonne idée, je vais suivre vos suggestions. De plus, je pense que m'appuyer sur un fait d'actualité récent comme le départ de Thomas Pesquet grâce au Crew Dragon vers l'ISS va me permettre de guider ma problématique et de lui donner un sens ainsi que de la crédibilité.

Merci,

 

Mathilde 

 

 

Posté
Il y a 10 heures, 22Ney44 a dit :

C'est pour lutter contre les conséquences de l'accélération que les passagers pour l'espace sont en position couchée, le cœur n'aura pas à fournir le travail qui aurait été nécessaire pour pousser le sang devenu 12 fois plus lourd jusqu'au cerveau. C'est la même raison qui a conduit à installer les pilotes du rafale sur un siège incliné à 30 °. Les conséquences de la pesanteur sur les organes et surtout sur le sang sont corrigées de la valeur du cosinus de cet angle.

Bonjour

 

En réalité le travail du cœur ne change pas : La pression est certes plus importante pour faire monter le sang, mais elle est plus grande aussi à "l'aspiration".

La véritable raison est plutôt que la constitution du corps humain est plus résistante en position couchée (on peut facilement poser quelques centaines de kg sur une personne lambda allongée, tandis que ce sera impossible sur une personne debout), et que la dilatation des vaisseaux sanguins (qui se produit dans la même direction que l’accélération) fait moins de dégâts en étant couché sur le dos (sur le ventre le sang reflue dans les yeux, et les vaisseaux lâchent au delà d'une certaine poussée).

  • J'aime 2
Posté

Bonjour et bienvenue à toi @Astro 653

 

Je ne connais pas trop le détail de cette "épreuve de Grand Oral" (fin de 1ère ? de Terminale ?) et si tu dois la passer dans peu de temps ?

Tu disposeras de combien de temps pour ta prestation devant le jury ?

 

Je ne sais pas si cela peut entrer dans ta présentation, mais outre Thomas Pesquet qui a voyagé en Crew Dragon, il y a aussi des astronautes de l'ESA qui voyagent en capsule Soyouz. Pour sa  première mission Thomas le 17 novembre 2016 a  d'ailleurs décollé à bord de Soyouz MS-03.*

* à l'époque Soyouz était la seule capsule habitée disponible

Cela offre la possibilité de faire une comparaison (si on trouve les données requises) entre les profils de vol utilisant des lanceurs et des capsules différents , voir si les profils des variations d'accélérations sont identiques ou pas, et le ressenti par un même astronaute.

Ceci n'est bien sûr qu'une suggestion.

Posté (modifié)

Bonjour Mathilde,

 

Voici quelques liens dont la lecture va générer je l'espère de nombreuses questions qui vont vous aider à construire votre travail. Hier soir je vous ai parlé de l'ESA, il y a aussi et bien sûr le CNES, Arianespace, Aérospatiale, autant de sites où vous pouvez glaner des informations ou vous voir suggérées de nouvelles pistes de réflexions.

 

https://www.connectbycnes.fr/medecine-spatiale

 

http://www.medes.fr/fr/index.html

 

https://www.inserm.fr/recherche-inserm/reportages-en-labo/medecine-spatiale-histoire-sans-gravite

 

https://boowiki.info/art/medecine-spatiale/medecine-spatiale-2.html

 

Il y a 11 heures, astro_653 a dit :

La réalisation d'un graphique me semble être une très bonne idée

Dans votre travail n'oubliez pas d'exposer votre méthodologie de calcul et de construction de ce graphique. Le jury sera bien plus intéressé par cet aspect que par le résultat déjà disponible un peu partout.

 

Bonnes recherches à vous

 

Ney

 

Modifié par 22Ney44
Posté

Le graphique de Philou est très intéressant ; reste à l'interpréter en le décomposant selon les phases du vol. 

L'accélération est maximum en fin de combustion (fusée allégée et poussée constante) culminant vers 3 g.

12 g, ce serait du massacre. 

Posté
il y a 16 minutes, Albuquerque a dit :

Le graphique de Philou est très intéressant ; reste à l'interpréter en le décomposant selon les phases du vol. 

L'accélération est maximum en fin de combustion (fusée allégée et poussée constante) culminant vers 3 g.

12 g, ce serait du massacre. 

Bonjour,

 

Oui vous avez raison je me suis trompé me croyant encore dans mon zinc avec une combinaison anti-G. La fusée Saturne V par exemple avait une accélération de 4,5 G, ce qui est déjà coton à encaisser dans la durée.  https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-apollo-11-fusee-saturn-v-decollait-il-y-50-ans-19916/

 

Mille pardons Mathilde, je vais corriger mon erreur dans le post.

 

Ney

Posté (modifié)
Il y a 6 heures, Hans Gruber a dit :

Bonjour

 

En réalité le travail du cœur ne change pas : La pression est certes plus importante pour faire monter le sang, mais elle est plus grande aussi à "l'aspiration".

La véritable raison est plutôt que la constitution du corps humain est plus résistante en position couchée (on peut facilement poser quelques centaines de kg sur une personne lambda allongée, tandis que ce sera impossible sur une personne debout), et que la dilatation des vaisseaux sanguins (qui se produit dans la même direction que l’accélération) fait moins de dégâts en étant couché sur le dos (sur le ventre le sang reflue dans les yeux, et les vaisseaux lâchent au delà d'une certaine poussée).

 

Houla...

Cas de l'accélération pour un homme qui serait debout dans la fusée (analogue à celui d'un pilote d'avion prenant des g positifs) : tu penses que le sang qui redescend de la tête agit sur celui qui remonte comme le liquide des deux branches d'un tube en U. Là en effet le coeur ne travaille pas davantage. Voilà un homme-machine tout droit venu d'un temps un peu révolu ; ce principe est en particulier incapable d'expliquer le voile noir.

Astronaute couché sur le dos : tu penses que les vaisseaux de ses yeux seraient en danger s'il était couché sur le ventre (fusée de Tintin) mais tu ne t'inquiètes pas pour les vaisseaux de son cerveau s'il est sur le dos ? Ils sont peut-être plus solides, après tout !  

Astronaute debout : le coeur supporte la colonne de sang au-dessus de lui, et la paroi des vaisseaux aussi. La pression au bas de la colonne de sang est proportionnelle à sa hauteur et au nombre de g, abstraction faite de la tension artérielle normale.

Astronaute couché : la paroi arrière d'un vaisseau horizontal (tel que serait alors un vaisseau coeur-cerveau) supporte la pression de la colonne de sang au-dessus d'elle, c'est-à-dire la colonne de hauteur égale au diamètre du vaisseau. C'est mince. 

(en réalité c'est surtout tout le vaisseau qui supporte g fois le poids de la matière qui repose sur lui, et cette remarque est applicable à la totalité de la matière et pas qu'au vaisseau)

 

 

Modifié par Albuquerque
Posté
il y a 5 minutes, Albuquerque a dit :

ce principe est en particulier incapable d'expliquer le voile noir.

Le voile noir, enfin gris d'abord vient de ce que le cœur ne parvient plus à assurer l'irrigation suffisante du haut du corps.  En cas de G positifs sur le ventre ou de G négatifs en vol dos, l'effet indésirable commence par le rétrécissement du champ visuel puis vient la perte des couleurs et enfin le voile noir. Cet effet, avec l'entrainement, est vite réversible et ne présente pas trop de danger sauf perte de conscience. La ceinture anti-G, qui est en réalité un pantalon partant des chevilles et qui monte jusque sous les premières côtes fixes, n'efface pas les "G", il en atténue les effets en gonflant à l'air des ballonnets constituant cette ceinture anti-G en commençant par le bas jusqu'en haut. Cette constriction limite la circulation du sang vers le bas du corps et dans les jambes, le réservant ainsi pour le haut. 

En cas de G négatifs sur le ventre ou de G positifs sur le dos (cas d'une ressource dos un peu dure) c'est l'inverse, il y a un afflux de sang vers le haut du corps. On parle alors de voile rose, afflux massif de sang dans les yeux, puis de voile rouge, éclatement des vaisseaux toujours dans les yeux, sous la pression. Dans ce dernier cas, il n'y a plus qu'une solution c'est l'éjection car la vision ne reviendra que dans quelques semaines après résorption du sang meurtri dans les yeux.

 

Ney

Posté (modifié)
il y a 53 minutes, Albuquerque a dit :

La joie de descendre sans rien voir de l'endroit où on tombe ni quand on touche ! 

Heu toute relative la joie ! De toute manière, si l'éjection a lieu à basse altitude, il y a de fortes probabilités d'atterrir inconscient, le temps est trop court pour revenir à l'état de veille. 12 G sans assistance anti-G, laisse peu de place à la conscience. Pourquoi une éjection aussi brutale ? Il est vraiment nécessaire de projeter le pilote suffisamment vite pour qu'à vitesse max de l'avion, il n'y ait pas le temps suffisant pour que l'avancée de l'avion d'une part, le vent relatif poussant le pilote vers l'arrière d'autre part, le fasse couper en deux par la dérive. Ce serait assez dommage, déjà qu'on perd l'avion.

 

Ce qui réveille c'est la douleur aux talons. En effet pour ne pas laisser ses jambes dans certains modèles d'avion, les pieds sont attachés aux palonniers ou les jambes à un élément de l'infrastructure. C'est la traction du corps attaché au siège qui tirant sur l'ensemble fait rompre ces liens, rabattant brutalement les jambes vers l'arrière pour échapper le bas du tableau de bord. Sur Rafale il n'y a plus de tableau de bord conventionnel, c'est un puits placé entre les jambes du pilote au fond duquel un écran délivre toutes les informations utiles, il n'y a plus lieu de mettre ce dispositif. Cependant des sangles vont plaquer les jambes, et il est aussi envisagé un dispositif pour ramener les bras sur le corps, je ne sais pas où en est l'étude de ce dispositif utile en particulier dans le cas d'une vrille à plat où tout est beaucoup plus compliqué.

 

Après l'éjection il y deux nouvelles : la bonne et la mauvaise. La mauvaise c'est l'arrivée de toutes les "tracasseries" administratives, la bonne si le siège est un "Martin-Baker" vous recevrez une cravate (bleue à losange orange de mémoire), un pin's et l'inscription automatique dans le club très privé des éjectés.

 

Ney

Modifié par 22Ney44
Une phote dort'au grafe, et une petite modif
Posté

La dernière éjection d'un Rafale dont j'ai entendu parler, c'est celle de ce cadre de l'aéronautique à qui on a offert un baptême en Rafale pour sa retraite. Pris par surprise, pas du tout demandeur, il a paniqué lorsqu'au terme d'une montée initiale sous un angle élevé, le pilote a poussé sec pour se mettre en palier.

Les g positifs ne sont pas effrayants, mais pour qui en ignore la sensation, les g négatifs foutent bien la trouille ; on a l'impression qu'on va être éjecté de l'avion. La manoeuvre de mise en palier rapide ayant créé du g négatif, notre homme affolé s'est raccroché à ce qui lui est tombé sous la main. C'était un truc entre ses cuisses, et une fraction de seconde après le monsieur était dehors. 

Normalement ça aurait dû entraîner aussi l'éjection du pilote, mais par un coup de chance la liaison électrique entre les deux sièges était foireuse. Cela a évité de perdre un Rafale. 

Une fois l'avion arrêté, pas question évidemment de remuer un orteil ! Supposez que le siège soit parti avant que le pilote fût hors du navion ! A fallu attendre que les zartifissiers aient neutralisé le gadget. 

Posté
Il y a 4 heures, Albuquerque a dit :

 

Houla...

Cas de l'accélération pour un homme qui serait debout dans la fusée (analogue à celui d'un pilote d'avion prenant des g positifs) : tu penses que le sang qui redescend de la tête agit sur celui qui remonte comme le liquide des deux branches d'un tube en U. Là en effet le coeur ne travaille pas davantage. Voilà un homme-machine tout droit venu d'un temps un peu révolu ; ce principe est en particulier incapable d'expliquer le voile noir.

Astronaute couché sur le dos : tu penses que les vaisseaux de ses yeux seraient en danger s'il était couché sur le ventre (fusée de Tintin) mais tu ne t'inquiètes pas pour les vaisseaux de son cerveau s'il est sur le dos ? Ils sont peut-être plus solides, après tout !  

Astronaute debout : le coeur supporte la colonne de sang au-dessus de lui, et la paroi des vaisseaux aussi. La pression au bas de la colonne de sang est proportionnelle à sa hauteur et au nombre de g, abstraction faite de la tension artérielle normale.

Astronaute couché : la paroi arrière d'un vaisseau horizontal (tel que serait alors un vaisseau coeur-cerveau) supporte la pression de la colonne de sang au-dessus d'elle, c'est-à-dire la colonne de hauteur égale au diamètre du vaisseau. C'est mince. 

(en réalité c'est surtout tout le vaisseau qui supporte g fois le poids de la matière qui repose sur lui, et cette remarque est applicable à la totalité de la matière et pas qu'au vaisseau)

 

 

 

Je ne pense pas, je me documente. Tu devrais peut être faire pareil...

Posté

Bonsoir,

 

Oups ! Emportés par la passion, nous nous sommes un peu laissés aller, oubliant le sujet de ce Fil : Aider Mathilde à construire son travail pour le Grand oral du bac. Je crois que le sujet est d'importance et elle n'osera cependant pas nous recadrer pour traiter sa demande. Aussi je me permets de le faire. Le premier je suis fautif dans les digressions.

 

Merci pour votre compréhension et revenons à l'essentiel : répondre à la sollicitation de notre future bachelière.

 

Mathilde vous avez la plume maitresse !

 

Ney

  • 5 semaines plus tard...
Posté

Merci à tous pour les connaissances que vous m'avez léguer ! Voici ci- joint la trame de mon oral

 

Comment l’astronaute parvient- il à s'adapter aux différentes accélérations lors d’un voyage vers l’ISS?

 

Depuis 20 ans, la station spatiale internationale tourne autour de nos têtes pour faire avancer la science. Des astronautes des quatres coins du monde ont eu l’occasion de se rendre dans  ce vaisseau, à 400 km en orbite autour de notre terre. En effet, c’est invraisemblable : des humains dans l’espace ! Avant le premier voyage de Yuri Gagarin en 1961, personne n'aurait pensé que les humains seraient capable de conquérir autre chose que notre chère planète !

 

Cependant, un voyage vers l’ISS comme celui de Thomas Pesquet n’est pas aussi anodin que l’on pourrait le penser. Quitter la terre signifie aussi quitter notre enveloppe protectrice et s’exposer à un environnement hostile, qui nous est encore à l’heure actuelle, étranger. 

 

Au cours d’un voyage vers l’ ISS l’astronaute subit des accélérations très différentes. 

Je vais vous demander désormais de remonter dans le temps, le 23 avril 2021, et de prendre place au côté de Thomas Pesquet, dans la capsule Crew Dragon qui va nous emmener jusqu'à l’ISS. 

 

Avant de commencer notre expédition extra- terrestre, nous devons choisir une unité d’accélération pour notre étude. 

 

Quelle unité va-t-on choisir? 

 

Nous allons opter pour l’utilisation de g, une unité d'accélération correspondant approximativement à l'accélération de la pesanteur à la surface de la Terre. Notons donc que 1 g = 9,81 m.s-2

 

  1. variation de l'accélération au cours du voyage 

 

  • (1) Sur terre tout d’abord, avant le décollage, nous subissons une force de 1g, nous subissons notre propre poids, en résultante de la force de la force gravitationnelle. (= c’est à dire la force qui nous attire au centre de la terre)

 

  • (2) Par la suite, après le décollage, les gazs de combustion permettent l’ accélération progressive de notre capsule. L’ accélération maximale que nous atteignons est de 3, 5 g, en fin de combustion. 3,5g ! c'est -à -dire que nous supportons 3,5 fois notre poids!

Étant donné que la force est exercée de manière horizontale, nous avons une impression d’entassement, pour limiter les dégâts sur la colonne vertébrale, nous sommes installés en position couchée. Cette situation est assez impressionnante et déstabilisante, même pour des astronautes expérimentés comme nous. 

 

Cependant, certains adeptes  de sport à sensation nous diront  : 3, 5 G, ce n’est pas énorme ! Les pilotes de F1 supportent jusqu'à 5 G à chaque  virage du circuit! C’est vrai, seulement ils supportent cette accélération quelques secondes alors que l’astronaute supporte 3,5 G pendant beaucoup plus de temps, 50 s dans notre cas. 

 

  • (3)  C’est à cette étape du voyage, lorsque nous avons atteint l'accélération maximale que nous allons basculer dans un état d'impesanteur où cette accélération que nous subissons, sera nulle.

Mais ayons en tête que pour atteindre cet état , nous devons nous placer en orbite circulaire autour de la terre. 

 

Mais comment allons- nous faire ? Est - ce un phénomène artificiel, contrôlé depuis la terre ou bien naturel?   

 

En réalité, la mise en orbite est possible grâce à la compensation de deux forces : la force gravitationnelle et la force centrifuge.

 

Nous savons quel impact a la force gravitationnelle sur un corps, mais quand est t-il de la force centrifuge?

 

La force centrifuge est provoquée par la vitesse de l'objet dans un mouvement curviligne, dans notre cas, circulaire. L’objet va avoir tendance à s’échapper dans le sens opposé au centre du mouvement. 

 

Pour que ce phénomène soit plus explicite, utilisons un exemple. 

Si l’on accroche un sceau à un fil, qui représente la force de gravitation et que l’on fait tourner ce sceau assez rapidement, l’eau ne s'échappera pas. 

 

C’est exactement le même principe pour l’orbite circulaire de l’ISS: si la vitesse de celui-ci est assez élevée, les deux forces se compensent et les astronautes ne tombent pas.

 

Je vous invite à observer le schéma numéro 2 qui illustre mes propos.  (voir fiche jury) 

 

  1. Quels sont les effets de l'impesanteur sur l’Homme? 

Après avoir subi 1g sur la terre et 3, 5 g après le décollage, nous ne subissons plus de g, nous ne supportons plus notre poids: Nous sommes arrivés en apesanteur, nous avons réussi à rejoindre l’ISS. 

 

Cependant, une question se pose : comment notre corps va- t- il réagir à ce nouvel environnement? 

 

En réalité, les conséquences de l'impesanteur sur notre corps sont nombreuses: 

 

mal de l’espace, fragilisation des os , atrophie musculaire , action sur le système immunitaire cardio- vasculaire et diminution de globule rouge ou encore affaiblissement du système immunitaire. Il nous est difficile de s’adapter à notre nouvel environnement.  

 

Mais comment lutter contre ces effets secondaires assez contraignants? 

Il existe différentes contre mesure notamment pratiquer des activités  sportives diverses afin de contrer la fragilisation de nos os, prendre des adjuvants alimentaires comme le calcium ou bien la microgravité. 

 

Je remettrais au jury 1 graphique : celui de la variation d'accélération et 1 schéma représentant le mécanisme de l'orbite (représentation des forces) 

 

Bonne soirée à vous, 

 

Mathilde 

 

Posté (modifié)

Astro 653

Après le bac, tu vas faire journaliste ? Le style y est tout à fait. Le jury aimera-t-il ?

Le sceau d'eau, les gazs de propulsion... Bon, c'est toi qui vois. Si c'est oral... mais au bac, tout de même...

Pour le schéma des forces qui s'exercent sur le satellite en orbite, il n'en est qu'une : le poids du satellite. Attention...

(même si dans mon Cessac et Tréherne de Terminale j'ai vu un schéma faux pour non pas un satellite mais un vélo en virage)

Enfin à ta place je reverrais le style, qui fait vraiment grincer des dents. Les sentiments pour feuilles populaires, en science on s'en fiche.

Il y a plusieurs rues Youri Gagarine parce qu'on est en France et qu'on a le droit d'éviter de reproduire la transcription phonétique anglaise, qui justement n'est pas la phonétique française. Le jury préconise-t-il qu'on fasse moderne en faisant anglais ? 

 

 

Alerte rouge !  "nous subissons une force de 1 g" 

Là, tu perds cinq points. 

 

 

 

Modifié par Albuquerque
Posté
il y a une heure, Albuquerque a dit :

Alerte rouge !  "nous subissons une force de 1 g" 

Là, tu perds cinq points. 

 

Bonjour Mathilde,

 

Avec cette analyse, nous tombons du côté obscur de la Force, celle d'un monde que je crois moribond tant il a déjà montré, sinon démontré ses limites et son incapacité à élever les masses, au profit d'une élite triée et choisie selon les intérêts d'une classe installée depuis longtemps.

 

Il y a deux manières d'aborder ce grand oral :

 

1) Soit une méthode crépusculaire. Vous entrez dans la salle devant un jury qui a posé 20 points sur la table. Ce jury n'a d'autre intention que de vous les reprendre en repérant chaque erreur et en vous en faisant payer le prix plus ou moins fort selon son humeur. Pour résumer, vous êtes devant un rapport de force avec d'un côté le système Éducation Nationale, de l'autre côté c'est vous, une personne isolée. Probabilité : le système gagne comme à chaque fois !

 

2) Soit une méthode plus lumineuse. Vous entrez dans la salle devant un jury qui a posé 0 point sur la table mais est prêt à vous écouter et peut-être même à apprendre de vous. Oh bien sûr, sans doute pas une connaissance académique, ce jury est un groupe de professionnels de la chose. Ce que vous pourrez montrer à ce jury, c'est comment vous, jeune personne du vingt-et-unième siècle, grâce au bagage intellectuel  créé et développé depuis plus de 15 ans de vie dans l'institution éducative, vous montrez, vous analysez, vous tirez un enseignement du sujet que vous avez choisi de traiter. En un mot vous exposez à ce jury ce que vous avez acquis d'autonomie et comment vous bâtissez votre personnalité avec les briques qui vous ont été apportées en maths, en art plastique, en physique, en sport, en français, en littérature, en philosophie, en musique ... tout au long de votre vie scolaire.

Ce jury attend de vous au travers d'un sujet vertical, une vision transversale. Aussi comme tout sujet qui se veut traité avec complétion je vous propose de construire une présentation incluant les trois grandes classes d'analyse : le technique, l'économique et l'humain. Vous serez alors assurée de ne rien oublier et sûre d'intégrer tous les apprentissages abordés depuis votre entrée à l'école.

 

Le jury sera alors en capacité d'évaluer TOUT votre parcours scolaire et ses bénéfices sur vous et votre personnalité.

 

Réussir ce passage repose sur quelques principes simples :

 

- Préparez une introduction qui capte l'attention, qui ouvre une perspective intéressante et originale. L'idée d'embarquer votre jury dans la navette me plait beaucoup. Ce jury a sans doute vécu le lancement comme tout le monde, installé dans un fauteuil ou un canapé. Sortir les personnes de la zone de confort, les installer dans une situation épique, oui c'est captivant.

 

-Soyez sincère dans votre démarche, pour cela éloignez de vous les "recettes", elles sont archi connues

 

-Soyez convaincante dans votre argumentation, pour cela soyez d'abord convaincue vous même de ce que vous allez avancer.

 

-N'employez que des "matériaux" dont vous même avez vérifié et compris le contenu.

 

Cherchez une conclusion ouverte, celle qui montre que des études supérieures répondrons davantage encore à vos interrogations sur la vie et que vous en tirerez bénéfice pour vous et pour la collectivité.

 

Enfin, faites une présentation complète toute seule devant la glace, vous serez votre jury le plus sévère, et si possible une fois aussi devant deux ou trois personnes neutres.

 

Ah n'oublions pas, dans ce fil vous avez reçu plusieurs remarques et propositions, tenez en bien compte, elles sont pertinentes.

 

Voilà, je vous apporte sans doute plus de question que de réponses. Mais comme se plaisait à le répéter le grand Albert, les questions sont la nourriture essentielle de l'intelligence.

 

Bien à vous et good luck ! Votre grand oral va marcher, le fait déjà d'être venue sur ce forum en est un précurseur.

 

Ney

 

 

 

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