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Tutoriel : traitement des paysages de nuit


Fred_76

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Traitement des paysages de nuit

On peut photographier des paysages de nuit de multiples façons, soit avec une pose unique, ou en cumulant plusieurs poses assez courtes pour que les étoiles ne filent pas, ou encore en prenant des poses fixes pour le paysage et d’autres avec suivi pour le ciel.

 

Hormis la pose unique dont le traitement est classique, les poses multiples nécessitent des techniques plus pointues. Ce papier va donner quelques pistes pour traiter les poses multiples. Il ne couvre pas les panoramas.

Poses courtes sans suivi

C’est la technique la plus simple à mettre en œuvre.

 

L’appareil photo est simplement posé sur un trépied. On règle le temps de pose pour éviter que les étoiles ne filent en utilisant la règle NPF de préférence à la règle des 500. On se retrouve avec un ensemble d’images, généralement entre 5 et 20, inutile d’en prendre tellement plus.

 

C’est la plus simple des méthodes, mais elle impose des temps de pose très courts, d’autant plus courts que la focale est longue. Les images seront donc assez voire très sombres.

On rencontre aussi un autre problème lorsqu’on essaye d’empiler des photos sur une longue période : les étoiles tournent, mais pas le paysage. Quand le logiciel va superposer les images en alignant la zone de ciel, il se produira des artéfacts d’autant plus visibles que la durée cumulée est longue. C’est pourquoi il est préférable de ne pas dépasser une durée de l’ordre de 5 minutes entre la première et la dernière pose du paysage. Cette durée sera d’autant plus courte que la focale sera longue mais on peut toutefois mettre à profit les halos de pollution lumineuse au-dessus de l’horizon pour masquer ces artéfacts et augmenter la durée de la séance.

 

N’oubliez pas de faire des darks si le temps de pose unitaire dépasse 5 secondes.

 

Faites aussi des flats si vous utilisez une focale équivalente de plus de 35 mm, en dessous, l’angle de champ est trop large et il est quasiment impossible de faire des flats.

Le traitement se fera avec un logiciel spécialisé, comme Sequator pour PC dont un tutoriel dans ce club explique la marche à suivre https://www.webastro.net/forums/topic/168956-tutoriel-sequator-photos-de-paysages-de-nuit/ , ou Starry Landscape Stacker https://sites.google.com/site/starrylandscapestacker/home pour Mac OS.

 

Ensuite vous utiliserez un logiciel de retouche photo pour équilibrer les couleurs, contrastes, etc.

Poses courtes avec suivi à la moitié de la vitesse sidérale

Cette technique se trouve à mi-chemin entre les deux autres, tant dans son fonctionnement que dans la maîtrise des logiciels de traitement d’images.

 

On doit utiliser une monture équatoriale pour suivre le mouvement des étoiles, mais à la moitié de la vitesse sidérale. Le temps de pose maximal sera le double du temps de pose préconisé par la règle NPF. Grace à cet artifice, le paysage lointain ET les étoiles seront globalement nets, même si d’une photo à l’autre les étoiles se déplaceront par rapport au paysage.

 

Notez que le paysage proche souffrira d’un flou de mouvement, d’autant plus qu’il sera proche de vous et sur les bords de l’image. C’est pourquoi cette technique est surtout utilisable avec les cadrages sur des paysages lointains et des focales de 24 m ou plus.

 

Comme le paysage va lentement pivoter, l’utilisation des logiciels comme Sequator ou Starry Landscape Stacker ne sera pas possible directement car ils s’attendent à ce que le paysage soit fixe. C’est pourquoi il faut commencer par aligner les images sur le sol.

 

1.      Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS corriger les déformations, cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement.

2.      Une fois les bons réglages trouvés, synchronisez toutes les images avec ces réglages.

3.      Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo.

4.      Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé.

5.      Retirez les traces d'avions et de satellite sur chaque image individuelle, c'est bien plus efficace et rapide à ce moment que de le faire sur l'image finale.

6.      Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis.

7.      Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques. Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres).

8.      Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion.

9.      Sauvez chaque calque dans un fichier avec Fichier > Exportation > Exporter les calques dans des fichiers. Choisissez le format TIF 16 bits en conservant le profil ICC.

 

On se retrouve dans le Cas 1, mais avec des temps de pose admissibles doublés et sans flou excessif.
Vous pouvez maintenant aligner et empiler ces images avec Sequator ou Starry Landscape Stacker puis avec un logiciel de photo pour le reste.

Poses séparées : sol sans suivi, ciel avec suivi

C’est la technique la plus complexe. Elle n’est pas à la portée des débutants en traitement d’images. Il est nécessaire de bien maîtriser les techniques de calques et des masques dans votre logiciel de traitement d’images. Vous êtes prévenus !

 

Afin de faciliter la phase de post traitement, éviter - dans la mesure du possible - de cadrer dans votre paysage des zones boisées, des structures aérées (pylônes, bâtiments resserés...) car ils compliqueront sérieusement le travail de détourage (cf. étape 4 de l'assemblage ciel/paysage).

 

On prend une première série d’images en cadrant le sol, sans mettre en marche la monture astronomique. Puis on prend une deuxième série pour le ciel, en recadrant éventuellement l’image vers le haut afin de capter plus de ciel. Il faut cependant garder suffisamment de paysage pour pouvoir ajuster correctement les deux séries l’une à l’autre.

 

La série du sol sera exposée de façon à bien distinguer les détails du paysage. Idéalement il est préférable de faire cette série pendant l’heure bleue ou pendant le crépuscule ou l’aube, de façon à avoir un léger éclairage naturel sur le paysage. En général il n’est pas utile de prendre des darks sur cette série car on a plein de signal.

 

La série du ciel sera exposée pour maximiser le signal, ce qui est possible grâce à la monture qui va compenser la rotation de la Terre. L’augmentation du temps de pose permet de fermer un peu l’objectif et de le régler à une ouverture qui minimise les aberrations optiques (chromatisme, coma…) et le vignettage. Par exemple je ferme le Sigma Art 14/1.8 à f/2.2 pour quasiment supprimer la coma. On peut aussi baisser les ISO. Attention à ne jamais surexposer les zones du ciel, surtout celles impactées par la pollution lumineuse, ou certaines nébuleuses. Avec les grands angles (24 mm ou moins), il est difficile voire impossible de faire des flats corrects. Vous devez en revanche faire des darks.

 

Au sujet des flats en grand angle

Avec un grand angle, faire des flats devient problématique car le champ couvert par l'objectif est très large. L'écran à flat doit non seulement bien recouvrir tout le champ cadré mais aussi assurer une lumière uniforme, autant au centre de l'image que sur les bords. Or comment faire un écran à flat qui assure cette uniformité ? L'objectif voit les rayons venir dans un large secteur de sphère devant lui, il faudrait donc que l'écran à flat soit sphérique pour que les rayons lumineux arrivant au centre de l'image aient la même intensité que ceux qui arrivent des bords.

 

Si on utilise un écran à flat plan, le trajet optique des rayons situé au centre de l'image sera plus court que celui des rayons qui arrivent des bords. Ces derniers seront donc plus sombre, non pas à cause du vignettage, mais à cause de cet écart de distance. Le flat obtenu ne corrigera pas correctement le vignettage et corrigera de façon excessive les bords de l'image qui apparaîtront donc plus clairs.

 

Voici un exemple. J'ai pris, de jour, une photo d'un paysage avec un 14 mm sur un plein format. L'image est très vignettée. J'ai ensuite fait des flats avec un écran à flat de format A5 posé au plus prêt de l'objectif (sur son pare soleil). Les photos ci dessous montre le résultat :

- en haut à gauche, la photo non corrigée

- en haut à droite, la photo corrigée avec le profil d'objectif dans Adobe Camera Raw

- en bas à gauche, le flat utilisé

- en bas à droite, la photo corrigée avec le flat (j'ai utilisé Sequator)

 

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On constate que la correction apportée avec le profil de l'objectif est parfaite, alors qu'avec le flat manuel, les bords sont sur-corrigés. Sachant que faire des flats impose un matériel spécifique (écran à flat, batterie...), un post traitement particulier, et du temps, autant ne pas en faire du tout et laisser faire la correction du profil de l'objectif !

Traitement de la série du sol (sans suivi)

Ce traitement vise à augmenter le rapport signal sur bruit. Si de la flexion, des vibrations ou des facteurs extérieurs ont provoqué un déplacement de l’axe de visée, on peut aussi profiter de cette étape pour réaligner les images.

 

1.      Ouvrir toutes les photos depuis Photoshop. Camera RAW se lance et s’ouvre sur la première photo du groupe. Régler les couleurs, contraste, niveaux, etc. comme vous le souhaitez. Vous pouvez corriger le vignettage et le chromatisme de l’objectif MAIS EN AUCUN CAS intervenir sur la géométrie (correction des déformations de l’objectif, redimensionnement, pivoter), cela générerait un moiré très disgracieux à l’empilement.

image.png.73792c3ba12b3ab1e0a0dd8d570868b3.png

 

2.      Une fois les bons réglages trouvés, sélectionnez toutes les images dans le bandeau en bas, puis synchronisez toutes les images avec ces réglages.
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3.      Cliquez maintenant sur Terminé (et non pas sur Ouvrir). Cela va générer les fichiers des réglages pour chaque photo.
image.png.0dc3b16d15e0e0f76fe584af0d10af34.png

 

4.      Dans Photoshop, allez dans Fichier > Scripts > Chargement des fichiers dans une pile. Contentez-vous d’ouvrir simplement les fichiers sans les aligner. Les fichiers s’ouvrent chacun dans un calque séparé.
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Si vous n’avez pas besoin d’aligner les photos, passez directement à l’étape 8.

 

5.      Pour chaque calque, ajoutez un masque de fusion et masquez le ciel. Inutile d’être très précis.
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6.      Sélectionnez tous les calques et aligner les avec la commande Edition > Alignement automatique des calques.

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Utilisez le mode « automatique » mais ne corrigez pas la distorsion (avec les grands angles ça donne des choses bizarres).

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7.      Après un temps de calcul conséquent, tous les calques seront alignés sur le sol. Supprimez tous les masques de fusion.

 

8.      Sélectionnez tous les calques et convertissez-les en objet dynamique avec la commande Calque > Objets dynamiques > Convertir en objet dynamique. Cette opération va durer très longtemps.
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9.      Calculez la médiane avec la commande Calque > Objets dynamiques > Mode d’empilement > Médiane.
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10.   Aplatissez l’image avec la commande Calque > Objets dynamiques > Pixelliser
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Vous pouvez maintenant sauver la photo dans un fichier PSD que vous appellerez « sol ».

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Traitement de la série du ciel (avec suivi)

Ce traitement vise à aligner les étoiles (et la Voie Lactée) et à augmenter le rapport signal sur bruit.

 

Là, pour le coup, Photoshop ne fait généralement pas du bon travail. L’alignement des photos sur le ciel est souvent raté et quand on empile les photos ainsi alignées, on se retrouve avec une image peu convaincante.

 

Heureusement il y a des alternatives, comme Sequator et Starry Landscape Stacker qui savent traiter les images contenant une partie de sol (ce n’est pas le cas des logiciels dédiés au ciel profond comme Iris ou Siril). Comme on traite des images avec assez peu de signal, il est préférable d’exploiter les darks et éventuellement les flats.

 

Alignement avec Sequator ou Starry Landscape Stacker

Si vous utilisez un PC, je vous recommande d’utiliser Sequator. Le tutoriel est ici. Je n’ai pas de Mac pour donner la procédure avec Starry Landscape Stacker. Pour les deux logiciels, inutile d’optimiser quoique ce soit pour le sol, il sera flou, concentrez-vous sur le ciel.

 

Une fois l’image calculée, ouvrez la avec votre logiciel photo pour équilibrer les couleurs, contrastes… selon vos goûts et surtout selon votre expérience, puis sauvez le résultat sous le nom ciel.tif.

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Assemblage du ciel et du paysage

Vous avez deux images, l’une avec le paysage terrestre, l’autre avec le ciel. Il faut les assembler pour retrouver le paysage de nuit que vous avez photographié.

 

Dans Photoshop ou n’importe quel logiciel photo gérant les calques :

 

1.      Ouvrez chaque image dans un calque séparé. Le calque « ciel » sera sous le calque « sol ».
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2.      Augmentez la taille de la zone de travail vers le haut pour donner de la place au ciel.

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3.      Réglez la transparence du calque sol à 50% environ, pour voir le ciel en dessous et déplacez le ciel pour que le sol (à peine) visible (car il est flou) soit à peu près aligné sur le sol net :

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4.      Masquez le ciel sur l’image du sol. C’est la partie la plus délicate, surtout si des éléments très détaillés du paysage, comme des arbres ou des pylônes électriques, des bâtiments, etc., se détachent sur le ciel. Il faut être très méticuleux.
Plein de tutoriels existent sur le net pour le masquage des zones complexes d’images de paysages de nuit, mais la plupart, sinon tous, sont en anglais.

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5.      Le résultat est généralement horrible, le sol flou présent sur l’image du ciel bavant intégralement au-dessus de l’horizon.

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6.      Il faut alors un peu pivoter le calque du ciel. Le pivotement n'est pas tricher avec la réalité à condition de faire en sorte que la Voie Lactée se trouve quelque part entre ses positions extrêmes de la première à la dernière image de la série :

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À moins de passer beaucoup de temps (et en plus ce n'est pas simple à faire) à recouvrir les zones floues du paysage à coup de tampon de duplication, vous avez la possibilité de déplacer le ciel vers le bas de quelques dizaines de pixels pour que les zones souillées par l’image floue du sol, disparaissent sous l'horizon. Là pour le coup, on tord la réalité, et il faut donc le faire avec mesure au risque de fabriquer une chimère.
L’alternative "pure" est la pose unique en suivant la règle NPF, mais il faudra oublier tous les détails dans la Voie Lactée et dans le paysage.

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7.      Souvent il est possible que certaines zones ne soient pas dissimulables, par exemple à droite sur cette image. On n’a pas d’autre choix que de recadrer l’image pour éliminer cette partie.
Certains n’hésitent pas à redimensionner le calque ciel pour faire sortir les zones floues hors du cadre, mais c’est trop déformer la réalité, je ne préconise donc pas du tout cette façon de faire.

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8.      S’il reste des traces de sol flou sur l’image du ciel que vous ne pouvez pas masquer par le sol net, vous pouvez aussi utiliser le tampon de duplication (manuel ou automatique) pour les effacer. Il faut être très habile pour que l’intervention ne soit pas visible.

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9.      Ajustez les réglages de luminosité/contraste/couleur/etc. des deux calques pour qu’ils soient bien homogènes l’un par rapport à l’autre. Avoir un ciel très sombre sur un paysage de jour n’est pas naturel du tout, l’inverse non plus. Évitez aussi de saturer les couleurs, ou de forcer la luminosité et le contraste de la Voie Lactée. Restez réalistes, à moins de faire de l'art :

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C’est là que votre habileté à manipuler les images avec votre logiciel de retouche photo préféré sera la plus utile et ce n’est pas un simple tutoriel qui peut donner la recette miracle… il faut expérimenter maintes voire moulte fois. N’hésitez pas à utiliser des filtres comme ceux de la Nik Collection (surtout Viveza et DFine), ou encore HLVG…

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10.   Une fois le résultat acceptable, aplatissez les calques. Recadrez l’image pour supprimer les bords remplis d’artéfacts, et exportez l’image dans le format qui vous convient pour sa diffusion.

 

Résultat final

Voie Lactée au dessus du Mont Blanc depuis le col de Joux-Plane, Haute Savoie, un soir d'août. Photo Fred_76 :

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Bon, avant de me mettre illico à la lecture, je te remercie pour ce gros boulot !

 

EDIT :

Très intéressant, comme d'hab. Un commentaire sur l'étape 4 :

Tu devrais dès le début ce dont il faut faire gaffe à la prise de vue pour simplifier le post-traitement  (pylônes, etc.). Et liens vers quelques un des didacticiels évoqués seraient bienvenus, même si anglophones.

 

Je suis très déçu par l'étape 6 : j'avais réfléchi au problème, et je me disais ça ne pouvait pas être fait autrement, mais j'avais le secret et naïf espoir qu'il y aurait une astuce de nature alchimique pour éviter cette tricherie . :)

 

Modifié par Alhajoth
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il y a 27 minutes, Alhajoth a dit :

Tu devrais dès le début ce dont il faut faire gaffe à la prise de vue pour simplifier le post-traitement  (pylônes, etc.). Et liens vers quelques un des didacticiels évoqués seraient bienvenus, même si anglophones.

Merci pour le retour. C'est fait !

 

il y a 27 minutes, Alhajoth a dit :

Je suis très déçu par l'étape 6 : j'avais réfléchi au problème, et je me disais ça ne pouvait pas être fait autrement, mais j'avais le secret et naïf espoir qu'il y aurait une astuce de nature alchimique pour éviter cette tricherie .

Et oui, l'alternative, c'est une pose unique pour ne pas tomber dans cette "tricherie". Mais comme je le dis, si on y va avec douceur, on reste assez près de la réalité. Il est évidemment hors de question de pivoter la VL de 90° et de la déplacer à l'autre bout du paysage. Si on la pivote de 15-20° et qu'on la déplace à une position réaliste, sans changer son échelle, on reste proche de la réalité.

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Merci beaucoup pour ce tutoriel bien complet ! Effectivement pour les paysages de nuit, chacun se fixe ses limites en termes d'éthique et j'apprécie les tiennes qui sont semblables à l'idée que je me fais de l'astrophoto : rester le plus proche de la réalité, sans exagération.

 

On voit énormément de techniques différentes et malheureusement on constate souvent que les photos les plus "spectaculaires" sont parfois simplement une Voie Lactée prise complètement ailleurs et pas dans la même soirée, qui vient simplement remplacer le ciel du paysage pris durant les heures bleues. Et seul un amateur averti comprendra cela !

 

La technique des poses courtes sans suivi est celle qui à mon sens correspond le plus au réel malgré une perte de détails (et difficulté à faire ressortir la Voie Lactée), mais on arrive tout de même à des résultats sympa comme ici (Samyang 14mm f/2.8, 3*15s via Sequator) :

 

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Je songe à une technique qui consisterait à faire une première photo sans suivi via la règle NPF (ou 500) pour l'utiliser comme base puis masquer le paysage. Ensuite faire des poses suivies, masquer à chacune le paysage flou et les aligner avec cette base puis finalement réafficher le paysagé masqué de celle-ci. Malgré un ciel plus bruité dans les zones à la frontière des paysages masqués, on obtiendrait tout de même une transition plus douce et réelle que la modification / adaptation géométrique du ciel pour correspondre à l'avant-plan. À tester !

 

Encore merci pour l'ouverture de ce sujet très intéressant 😉

Modifié par Cocatrix
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Il y a 3 heures, Cocatrix a dit :

Je songe à une technique qui consisterait à faire une première photo sans suivi via la règle NPF (ou 500) pour l'utiliser comme base puis masquer le paysage. Ensuite faire des poses suivies, masquer à chacune le paysage flou et les aligner avec cette base puis finalement réafficher le paysagé masqué de celle-ci.


Ca marche bien si les temps de pose sont courts et que le temps cumulé entre la première et la dernière pose est assez court. De la sorte, la zone floue sera assez contenue.

 

Pour la photo du Mont Blanc de l’exemple, j’ai pu profiter de mon Astrotrac qui permet des poses treeees longues sans aucun filé. Avec ma Star Adventurer Mini, je dois me contenter de poses plus courtes, maxi 60-90 s et je n’ai pas besoin de « baisser » le ciel (à condition de me contenter d'une pile de 5-10 images max, au delà, le paysage a trop bougé entre la 1ère et la dernière image).

 

Note que pivoter le ciel n’est pas de la triche, car si tu as bien regardé, le pivotement permet de placer le flou du paysage en moyenne sur le paysage net, autrement dit on fait pivoter le ciel pour qu’il se trouve à peu près à mi chemin entre la première et la dernière pose. Ce qui est moins « bio », c’est d’abaisser le ciel pour dissimuler les zones floues. On pourrait s’en passer en tamponnant les zones floues, mais c’est difficile et ça prend énormément de temps.

 

PS : évite la règle des 500 sauf si tu te contentes de poster tes photos sur les réseaux sociaux en faible résolution. 

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  • 2 mois plus tard...

Merci @Fred76 pour le temps passé et la clarté des explications.

je suis tombé sur ce post pour m’aider justement à réaliser la même photo que toi au col de joue plane réalisé cet été mais avec reflet sur le lac. 
mon problème est que j’ai fait des photos uniquement en suivi stellaire avec star adventurer. J’ai donc un flou de bougé non négligeable sur 30s. Je sais maintenant qu’il faut se mettre en moitié de vitesse.

j’ai du boulot pour arriver à ta qualité ☺️ Mais je vais suivre tes conseils avisés !

Modifié par RamRam54
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  • 1 année plus tard...

!Bonjour et merci pour le tuto! Par contre je ne sais pas comment avoir les deux images sur la même zone de calque « Ouvrez chaque image dans un calque séparé. Le calque « ciel » sera sous le calque « sol ».«

 


J’ai systématiquement deux images dans deux fenêtres différentes. merci

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On 8/23/2021 at 8:32 PM, Fred_76 said:

4.      Masquez le ciel sur l’image du sol. C’est la partie la plus délicate, surtout si des éléments très détaillés du paysage, comme des arbres ou des pylônes électriques, des bâtiments, etc., se détachent sur le ciel. Il faut être très méticuleux.
Plein de tutoriels existent sur le net pour le masquage des zones complexes d’images de paysages de nuit, mais la plupart, sinon tous, sont en anglais.

image.png.f40eae6b249bbf9eb957c7e60a5a8323.png

Pour faire cette étape avec le logiciel Gimp (au lieu de Photoshop), voici le guide que j'ai utilisé : https://faceofthedeep.com/2018/07/03/how-to-do-exposure-compositing-in-gimp/

 

Merci @Fred_76 pour ton tutoriel.

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Le 05/07/2023 à 09:03, cddestins a dit :

!Bonjour et merci pour le tuto! Par contre je ne sais pas comment avoir les deux images sur la même zone de calque « Ouvrez chaque image dans un calque séparé. Le calque « ciel » sera sous le calque « sol ».«

 


J’ai systématiquement deux images dans deux fenêtres différentes. merci

en fait il y a une fonction auto de remplacement du ciel maintenant dans PS donc hyper simple :) 

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  • 2 mois plus tard...

Merci pour ce tuto super complet Fred

J'avoue beaucoup galérer avec le traitement des paysages nocturnes. Autant la prise de vue est archi simple, autant le traitement souvent rudement plus compliqué qu'en astrophotographie traditionnelle. La faute à mon niveau archi nul en logiciels de traitement d'images, notamment Photoshop.

J'essaie maintenant, pour rendre le traitement plus simple, de prendre mes photos lorsqu'il y a un peu de lune ou au pire quand la nuit n'est pas tout à fait noire. Dans ce dernier cas notamment, on perd un peu de détails dans le ciel mais c'est plus réaliste et ça me va bien. Devant une photo de la voie lactée à Saint Véran ma compagne m'avait dit : "mais c'est trop irréel, on ne la voit jamais comme ça!" Depuis, j'y vais doucement avec les curseurs.

J'essaie de me contenter d'une technique simple:

@ Une dizaine de poses sans suivi avec la règle NPF (j'ai un Canon 6D et un Sigma ART 24 F/1.4 que je ferme à 2.2)

@ Empilage avec Sequator sans rien trafiquer autre que fixer le sol

@ Dans photoshop : deux calques l'un sur l'autre, ciel au dessus avec masque de fusion cachant le sol (c'est la partie technique soulevée par Fred, le détourage est parfois galère), avant plan dessous sans rien

@ Je bricole les deux calques avec des masques d'écrêtage sur les niveaux, saturation, balance des couleurs

Des fois ça marche tout seul, parfois je galère avec des artéfacts à la con qui viennent de nulle part

Voilà un exemple, pris ce weekend : le Pelvoux, le Pic Sans Nom et les Ailefroides depuis l'ancien refuge Tuckett. Rien d'extra mais mes 10 abonnés Instagram (que la famille et une paire d'amis) sont enthousiastes!

Mais ce tuto m'indique quelques progrès à faire, donc re-merci Fred!

Pelvoux depuis Tuckett.jpg

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