Rencontre De Apt!!!!!!!

[Faborion]

Hello,

 

Bon, superbe croa mr AstroCed

J'avais chargé la voiture à ras bord avec tout mon matériel dans l'espoir de pouvoir inaugurer une première soirée astro dans le Lubéron.

Du coup c'est vrai que j'étais tombé LA mauvaise soirée, et par conséquent j'ai du quitté le camping avec regret parce qu'il y avait une bonne ambiance avec des personnes très sympatiques ! Je tenais à féliciter le Nikoniste breton (je ne me souviens plus de son prénom) pour ses clichés formidables (à quand le concours de Montier en Der!).

J'ai pu constater que le mélange Lantha-Astroced et moi même était une fois de plus une rude concurence à Rire Et Chanson (le tout arrosé d'un bon Bourgogne ...)

 

Révisez vos classiques ! L'année prochaine je tenterai de remettre çà !

 

 

Astromicalement,

 

Fab.

[tutu56]

Magnifique CROA Ced!!! Vraiment bien!!!Les photos sont nickel!!!

[lantha]

fab : et oui quand on est tous les trois, rire et chanson n'a qu'à bien se tenir Ta photo est très belle.

 

ced : j'adore ton début de CROA et j'avais oublié cette magnifique image de "drôles d'astrams" excellent ça rend super.

 

Vivement la prochaine et que je puisse rester une nuit complète sans bosser le lendemain et qu'il fasse beau aussi.

[den]

Salut à tous,

 

De retour de mes pérégrinations depuis deux jours, une panne d'ordi m'empêchait de répondre, mais je pouvais quand même lire;)

Cela m'a fait regretter les trois derniers jours ou je m'étais échappé pour les RAP.

Dommage pour les rencontres avec les derniers arrivants, mais ce n'est que partie remise.

Les Rap m'ont aussi permis de rencontrer quelques noms bien connnus ici et furent aussi source d'échanges avec quelques grands noms du bricolage astro et bien d'autres.

Entendu vers la tente voisine aux rap : C'est drôle tous ces pinces oreilles, je n'avais jamais vu ces bêtes là ici...

 

Bon, l'ordi ayant maintenant récupéré plein d'éléments tout neufs, je devrais bientôt être en mesure de créer une petite galerie souvenir...

 

Denis

[Jeff Hawke]

Entendu vers la tente voisine aux rap : C'est drôle tous ces pinces oreilles, je n'avais jamais vu ces bêtes là ici...

 

Et voilà ! Les voyages fulgurants du monde moderne menacent les écosystèmes. Imagine que les perce oreilles made in Luberon n'aient pas de prédateurs naturels du côté du Pilat...

[MatP]

Supers CROAs, merci d'avoir partagé ces moments !

[den]

Et voilà ! Les voyages fulgurants du monde moderne menacent les écosystèmes. Imagine que les perce oreilles made in Luberon n'aient pas de prédateurs naturels du côté du Pilat...

 

Hé vi. Et c'est pas faute d'en avoir calciné une bonne quinzaine dans le bruleur de mon gaz de camping.

Je me demandais au début pourquoi d'un seul coup il ne voulait plus fonctionner, jusqu'à ce que j'apercoive un de leur congénère dans mon pot de Nescafé....

Ca m'a mis la pince à l'oreille

[fiontus]

Les provençaux (en tout cas ceux du Nord du Vaucluse) utilisent aussi "tantôt" dans un sens relativiste encore plus restreint : Ca veut dire cet après-midi.

Ah? Ben moi qui suis du coin, tu me l'apprends...

Je l'ai entendu dans la bouche d'un Nantais dans ce sens "d'après-midi", mais ici, jamais. Je pense que tu as dû tomber sur une déformation liguistique très localisée...

"Tantôt" est très peu utilisé, et quand il l'est, c'est plutôt dans le sens où l'a utilisé Gégé: "tantôt l'un , tantôt l'autre", synonyme de "alternativement".

 

Dommage que l'on n'aie pu se rencontrer Jeff (et ceux que j'ai loupés). Je pense que l'an prochain, je resterai quand même camper une nuit ou deux, histoire de profiter un peu plus de votre passage dans notre région.

[Jeff Hawke]

Je pense que tu as dû tomber sur une déformation liguistique très localisée...

 

...à Cairanne et à Ste Cécile les Vignes...

[Jeff Hawke]

Le temps des cerises.

 

Départ minimaliste.

Cela commence par huit heures de route, c’est un dimanche de Mai, c’est calme. Pour passer le temps sur l’autoroute, une petite sélection musicale : les Who, Prokofiev, Pink Floyd, Chostakovitch (Dimitri de son prénom…) Le concerto pour violon numéro 1 est de toute beauté. Notamment le troisième mouvement (Passacaglia. Andante). Et pour les séquences anti-somnolence, il y a Tommy.

Dans le coffre du Scenic, le Skyvision 320, quelques oculaires, une tente et un duvet. Sur place, il y aura des cerises.

Et aussi quelques ouvrages : le Pocket Sky Atlas (comme tout le monde), le Sue French, les poètes et l’univers pour Gérard, et Anna Karénine (il n’y a pas que ciel étoilé pour voyager).

 

Arrivée sous les nuages. Le vent.

 

Les nuages sont là, avec un peu de vent. Plus tard, dans la semaine, alors que je m’inquièterai d’une accumulation grise sur l’horizon (ces nuisibles objets atmosphériques qu’un poète irresponsable du XIXème siècle à qualifiés de «merveilleux»), Gérard prononcera une phrase historique : «C’est des cumulus, c’est rien du tout ». Mais ce dimanche ils sont présents, et bien présents. Il n’y aura pas d’étoiles ce soir.

Il y a là, Gérard, Rachel (et Dimitri), Gibehem, Aurélie et leur fille dont le prénom m'échappe, Syncopatte, Bertje et Den, l’orfèvre menuisier-pilote amoureux des insectes. Un peu plus tard verra l’arrivée de Titou, qui pour nous rejoindre depuis la Belgique a fait une halte en Bourgogne.

Je plante la tente, sort le dobson, que je monte et que l’on porte prudemment dans le hangar, avant de le confier à Gibus pour une collimation aux petits oignons. Je ne comprends pas bien comment il s’y prend, mais ça a l’air sérieusement fait. Comme souvent les grands artistes (Van Gogh, Schubert, Franquin,…), Gibé n’explique pas toujours très clairement ce qu’il fait, mais il le fait bien.

Il y a aussi, dressé au fond du hangar, un monstre inquiétant, une structure de métal, imposante…calibre 625…3 mètres de haut à vue de dobsonien. Je m’approche prudemment et observe l’engin pensivement.

 

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Lundi en pente douce

 

Champs de coquelicots,

petite route,

une rivière.

 

…Balade, discussion, retour à la cerisaie-camping. Mince alors, Gibus repart pour Marseille avec sa petite famille. Et ma collim qui n’est pas terminée ! Il en avait selon lui, pour encore une ou deux heures de peaufinage. Je le trouve bien moi le secondaire vu dans le primaire depuis le PO. Et ce soir, un petit coup de laser sera bien suffisant pour fignoler l’ajustement du primaire.

 

Une chaîne désirée

 

Et justement ce lundi soir, c’est dégagé. Donc après les sommations d’usage, je pointe à vue le triplet du Lion, les occupantes de la Grande Ourse et des Clebbards (sans au préalable oublier Vénus et Saturne, avant la nuit). Et enfin, l’objectif attendu de si longtemps : L’amas de la Vierge, plus précisément la chaîne de Markarian. Pas de finasseries pour y aller, je colle le point rouge entre Denebola et Vendemiatrix, et me voilà direct sur la base de la chaîne, le visage galactique aux deux yeux ronds, M84 et M86, avec un sourcil droit haussé (NGC4402), un petit nez discret (NGC4387) et une bouche fine, aux lèvres pincées (NGC4388). Il y a aussi à l’Est de la bouche, NGC4413 et NGC4425. Avec le champ que généreusement m’offre le 31, j’ai aussi la paire NGC4435 – NGC4438 («les yeux», mais pas ceux du visage), puis une autre paire, NGC4458 – NGC4461, puis NGC4473, NGC4477, NGC4479… J’aime bien NGC4459, un univers lointain qui essaie de se faire passer pour une étoile d’un petit quadrilatère trapézoïdal, mais avec le 300, ça ne prend pas… Un peu plus au Nord, c’est M88, vaste galaxie elliptique, fin de la chaîne (mais dont l’appartenance à ladite chaîne est controversée).

 

Le pont et le tourbillon.

 

Autre objectif, observer le pont de matière entre le Tourbillon et NGC5195. Aucun doute, il est là, les bras sont clairement visibles et le pont est perceptible, que ce soit dans les 300 (le Skyvision et l’Orion de Titou), l’ébénisto-250 de Den ou le Noble Tuyau de Gérard. J’essaie un peu la manip de James O’Meara, sortir les deux galaxies du champ et les entrer à nouveau par un côté et par l’autre. Pas très probant, à part pour mettre en évidence la coma en bord de champ. Il ne faut peut-être pas faire cela avec des oculaires à grand champ, ou sur un télescope à F/4. Mais il n’est nul besoin de cette opération pour voir le pont : On suit un bras, brillant, qui s’élance vers la petite NGC5195, le bras faiblit un peu, semble s’assombrir pour se finalement - croit-on - couper, mais il reprend de l’intensité avant la rupture (en cas de doute, observer du coin des bâtonnets).

 

…et un petit tour dans la Chevelure…

Découverte du Luberon 2006, NGC4565 (fine, de profil, avec une bande centrale noire) et ses voisines. Et aussi M64, observée pour la première fois à la Soketparty au Printemps 2006, Bien que le ciel ne soit que moyen (pour la région*!), le sourire sombre et sardonique de la galaxie est très visible (Ah ? C’est un œil, un œil noir, donc le sourire, hum…).

 

A un moment de la soirée, Den signale un flash Iridium. Je ne sais plus où, vers le Nord Est, mais assez haut. On mate. C’est une première pour moi. Oui…Pas mal…Un artefact là-haut. C’est curieux, amusant, mais pas émouvant. Ca ne m’intéresse pas trop en fait. Comme l’ISS. A l’occasion, j’aimerais y jeter un œil, mais je ne crois pas que cela me laissera un souvenir inoubliable, rien à voir avec la première vision il y a quelques années de M81 et M82, ténues dans des jumelles 7X50, après des heures (me semble-t-il) de recherches.

 

Une première nuit qui se termine vers 3 heures du matin, après quelques incursions dans le ciel d’été qui domine maintenant le Levant.

 

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Humidité in the sky with diamonds

 

Le vent a soufflé ce mardi, mais pas le bon vent, le Mistral. Plutôt une sorte de bise un peu folle, tournoyante, avec des mouvements de nuages incompréhensibles dans ce ciel de pre-montagnes. Astrocéd69 nous a rejoint…Ambiance paisible et agréable au camping. Et le ciel à nouveau est dégagé quand vient le crépuscule.

 

Le clown qui venait du froid

Cherchée précipitamment et en vain la veille au Couchant, de mémoire défaillante, j’ai révisé dans le Harrington l’emplacement de la nébuleuse de l’Esquimau/Clown (NGC2392). C’est pourtant simple, à 2 degrés de Delta (Wasat), il y a même un petit triangle stellaire qui la flanque. Je l’observe, grossie. Mais elle est déjà basse sur l’horizon. Ce sera pour une saison plus propice, mais maintenant je la tiens. «Mais tu te rappelleras comment la retrouver ?» me demande Gérard. Ben oui, à force de chercher, de trouver, de perdre, de reconsulter la doc de jour pour y revenir le soir suivant ou l’année d’après…On finit par les connaître les sentiers là-haut !

 

Le temps du Dragon

 

C’est une vaste, mais discrète constellation, qui sinue entre la Petite et la Grande Ourse. On la repère bien, au zénith. Il y a là, à proximité d’Edasich, un prétendu messier (M102, qui est en fait NGC5866) et une vraie NGC5907 (que je confondis avec la précédente avant que Den, précis et rigoureux, muni des docs préparées pour les RAPs, ne rectifie ma méprise), qui est une jolie galaxie-tranche. 3 étoiles plus ou moins alignées séparent ces deux objets. Et en cherchant un peu, je trouve une troisième larronne, NGC5879, qui triangule avec les deux précédentes.

 

Mais c’est un peu plus haut que l’on trouve un ensemble galactique remarquable, une des observations mémorables de ce séjour pour moi :

 

Les Pieds Nickelés

 

A mi-chemin entre Edasich et Théta, un chouïa au Nord, c’est un trio de galaxies alignées et dissemblables, Croquignol (NGC5981), Ribouldingue (NGC5985) et Filochard (NGC5982).

 

Disons le clairement, pour ceux qui connaissent cette BD antédiluvienne (et de très mauvais exemple pour la jeunesse d’alors) dessinée par Pellos, la tête de Ribouldingue, ce serait plutôt l’Esquimau. Mais ici, ce triplet est irrésistible avec la silhouette caractéristique de chacun des membres, tranche, elliptique, et spirale. C’est un des plus beaux ensembles galactiques que j’ai vus. Nous en partageons la vue avec Den et Titou, dans chacun de nos instruments.

 

Il y a une certaine humidité dans l’air, Gérard ronchonne…» le ciel pourrait être beaucoup mieux ici.», «Ce n’est pas un ciel de montagne.». Certes, certes, mais en tout cas c’est un ciel qui me va bien, surtout si je pense aux ciels de Seine & Marne ou de l’Essonne.

 

Au pied de la Vierge

 

C’est une balade proposée par Sue French dans le Sky and Telescope de Juin 2007, «Where Virgo walks». Ca se passe entre 109 et 110, au bout d’une des «jambes», on y arrive par Porrima, Dzéta, et on prend l’embranchement Nord. Il y a d’abord une paire à l’Ouest de 109, NGC5740 et 5746. Et plus loin, à l’Est de 110, une jolie brochette, avec une petite chaîne (NGC5839, NGC5845, NGC5846 et 5846A, NGC5850), et d’autres à l’Ouest de cette ligne, dessinant une pointe de flèche (5831, 5813, 5806, 5838). Et enfin, formant triangle isocèle un peu aplati avec 109 et 110, un dernier couple, NGC5774 et 5775. Je me suis égaré dans ce secteur et y ai perdu la notion du temps. Le matériel commençait à ruisseler d’humidité quand j’ai émergé. Que beleza !

 

Je me souviens que j’ai fini cette nuit là avec un rêve d’été, les Dentelles, perçues sans filtre, vision fragile d’une extraordinaire ténuité sur le fond d’étoiles, mais que j’aime presque autant que la vision plus détaillée que permet un filtre.

 

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[tutu56]

Encore un magnifique CROA.Va faloir que je redige un "vrai" CROA moi

[FRITZMAYO]

A la lecture de ces reportages bien documentés, ceux qui n'y étaient pas pourraient avoir le sentiment qu'une tradition est née- que dis-je...une institution.

 

Seul GG semblait être apt à en être le promoteur et à mon avis, il y aura des rééditions.

 

Ainsi donc le moment est venu de suggérer un néologisme que quelques neurones viennent de pondre: "lubérer".

 

Ce terme signifie "pratiquer l'astro-amateur en toute décontraction dans le Luberon, rafraîchi par un vent de liberté et animé d' un enthousiasme revigorant, en compagnie d'une bande de joyeux drilles".

 

Plus tard, il suffira à GG de lancer:" Luberons-nous!" et tout le monde aura compris.

[Fourmi103]

Attention, conjugaison :

 

Je lubérone

Tu lubérones

Il ou elle lubérone

Nous lubéronons

Vous lubéronez

Ils ou elles lubéronent

 

Passé composé :

 

J'ai lubéroné

Tu as lubéroné

Il ou elle a lubéroné

Nous avons lubéroné

Vous avez lubéroné

Ils ou elles ont lubéroné

 

Passé simple :

Je lubérona

Tu lubérona

Il ou elle lubérona

Nous lubéronûmes

Vous lubéronûtes

Ils ou elles lubéronèrent

 

 

Demain, interro écrite sur le subjonctif du plus-que-parfait!

[Jeff Hawke]

Le temps des cerises (suite)

 

Intermezzo : Ascension, rosé et sieste…

Le temps reste disons un peu incertain. Nous apprendrons ultérieurement que le reste de la doulce France subit des avanies climatiques. Le Luberon reste donc un havre de relative céleste paix. Après une nuit récupératrice, je vais squatter comme chaque matin depuis le début du séjour, le camping gaz, le Nescafé et la confiture de Den (que je remercie ici chaleureusement ), puis il est décidé de faire l’ascension du machin au Sud. C’est parti pour 3 heures, avec Cédric et Gérard. Den a décliné, il a repéré des insectes dont il veut tirer le portrait.

 

Ca grimpe dur, il y a du vent, mais en haut le paysage n’est pas trop mal : Le Ventoux, la montagne Ste Victoire que Cézanne a peinte avec acharnement, et le Mont Blanc au loin. Nous avons même profité de la balade pour parler Big Bang et fluctuations quantiques.

 

Retour au camp de base, déjeuner grandiose (Gérard a cuit une tonne de pâtes). Syncopatte et Bertje fournissent deux bidons d’un rosé local sympathique. L’après-midi s’étire doucement, on discute. Il est ensuite temps d’envisager une sieste réparatrice de la randonnée furieuse du matin (le rosé ne suffit pas à la réparation, il est même possible qu’il aggrave l’état général, va savoir…).

 

C’est là qu’intervient une événement curieux de mon séjour : Dans mon sommeil, j’entends par moment des voix, il semble que du monde arrive, je ne suis pas sûr, je me dis que je verrai cela tout à l’heure (tantôt... ), en début de soirée…Puis…sommeil profond... Je me réveille, tout est calme, silencieux, la nuit semble être là, je regarde ma montre, 2h30…Vous le croyez ça, vous ? Je viens de zapper l’apéro du soir, le dîner, et la soirée d’observation…Mais je me sens bien reposé ! (Tu parles ! Je viens de dormir 7 ou 8 heures...)

 

Stargazer in the night

 

Je sors…Du côté du champ de télescopes personne. Sur le chemin qui contourne le camping, une silhouette de tuyau. Tiens ? Patte a oublié de ranger Octave. Je m’approche. Ah non, Octave est accompagné de son propriétaire, plongé dans l’observation du ciel d’été (à vue d’oeil, il est pointé vers le Sagittaire…) Le ciel est un peu pauvre je trouve, j’en fais la remarque à Patte qui se demande soudain ce qu’il fait là. On regarde quand même deux ou trois trucs, notamment M51. Mais ce n’est pas ça. Le ciel n’est pas noir. La vision de M5A est qualifiée de triste par Patte.

 

Il est temps de retourner dormir.

 

Le lendemain j’apprendrai qu’il y a eu du monde dans la soirée, dont certains sont déjà repartis, que le monstre de Catluc est sorti (je ne le verrai donc pas à l’œuvre, devant repartir le vendredi), que la soirée étoilée était moyenne.

 

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[GéGé]

..."pratiquer l'astro-amateur en toute décontraction dans le Luberon, rafraîchi par un vent de liberté et animé d' un enthousiasme revigorant, en compagnie d'une bande de joyeux drilles".

C'était bien le but en effet, il a été atteint grâce à tous à la fois!

 

Merci à tous, cela aurait pu ne pas marcher...!

 

[GéGé]

Wouaouh! Je me régale! ça y est, le grand souffle épique souffle sur les CROA, Jeff a pris la plume! Et tout reprend vie, on y est, on revit! Quel talent de conteur!

 

Vous racontera t-il cependant ce soir où, dans le noir, ombre noire dissoute dans le noir, Jeff observait de toutes ses forces je ne sais quel NGC... Le hasard a fait que j'observais la même NGC, trente mètres plus loin. Un copain passe, regarde dans le Noble Tuyau , et me demande où se cache cette petite chose. Je sors alors le laser vert et pointe dessus.

 

Et trente mètres à côté, un hurlement : "Mais qu'est ce que c'est que ça? "

 

Heu... pardon, Jeff, j'le ferai plus!

Encore, Jeff, encore! Allez, dirait Pichou!

 

 

[tutu56]

Ya quelqu'un qui veut venir à la KORRIGAN PARTY dans les Monts d'Arrhées cet été :be: çà à l'air bien parti: c'est Jeff qui a lancé çà.Manquerai plus qu'on lui fasse conter quelques légende bretonne sous un beau ciel étoilé et là on réveille les Korrigans!!!!

[barbapapa 22]

c'est pas trop les korrigans à craindre, c'est plutôt l'ankou

[fiontus]

Hé, Fourmi, c'est lubEron (lu beu ron), et pas lubéron

 

Fiontus

Provençal maniaque

[papillon]

Merci pour le CROA Jeff, joli récit !!

Félicitations, j'aime beaucoup !!!

 

 

Passé simple :

Je lubérona

Tu lubérona

Il ou elle lubérona

Nous lubéronûmes

Vous lubéronûtes

Ils ou elles lubéronèrent

 

 

 

Pour être plus précis:

 

Je luberonai

Tu luberonas

Il ou elle luberona

Nous luberonâmes

Vous luberonâtes

Ils ou elles luberonèrent

 

 

ALLEZ !

[GéGé]

La place est maintenant aux poètes et aux littéraires, je vois!

 

... chouette !

[tutu56]

Conjugaison du verbe Lubérer à l'imparfait du subjonctif

 

Que je lubérasse

Que tu lubérasses

Qu'il lubéât

Que nous lubérassions

Que vous lubérassiez

Qu'ils / elles lubérassent

[den]

Une petite conjugaison en photo par ici : http://www.reto.fr/luberon/imagepages/image1.html

[papillon]

Joli compte rendu Den, et très jolies photos, merci !!

 

Malheureusement arrivée trop tard, je n'ai pu te rencontrer et admirer tes oeuvres... une prochaine fois j'espère !

[tutu56]

ah oui magnifique l'artiste!!!!!

 

Il a pas pu s'empecher de photographier pleinde bestiolles!!!.

 

 

Sinon je pensais à un truc.Le telescope de luc: au poids de la ferraille on aurait pu toucher le pactole vu le cours de l'alu ces temps ci.!!!!

 

A GRAND COUP DE CHALUMEAU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[TitouLGrandLou]

Quel joli diaporama Den !

 

On y retrouve bien l'ambiance ... plus la minuscule vie du Lubéron, à 6 ou pattes et multicolores... les merveilles sont donc à nos pieds aussi ... (zut écrasée !)

 

PS : bien heureux de t'avoir rencontré - à une prochaine !

[demarez]

Très jolies photos Denis !

 

(Tu me préviendras si tu fais un album sur les RAP...)

[Jeff Hawke]

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Mistral gagnant

 

Le vent souffle ce matin. Le ciel est chargé. Comme toujours, la glorieuse incertitude de la météorologie baigne l’ambiance au camping. Petit café avec Den, qui me montre le résultat de sa cueillette d’images de la veille. Parmi le bestiaire, un élégant orvet. J’apprends que ces gentils serpents vivent une trentaine d’années. Den s’apprête à plier bagage pour aller rejoindre les RAPs. Au vu du ciel, il n’a sans doute pas de regrets célestes à avoir. Mais la poésie des cieux se laisse difficilement enfermer dans les calculs…En attendant, je complète mon petit-déjeuner avec les cerises accessibles que les dernières heures ont fini de mûrir et de sucrer. De nouveaux arrivantes et arrivants peuplent les lieux : Cal et Caliswife, Mlle Astro, Stefastro, Tutu, Fourmi…Plus tard, ce sera l’arrivée de Papillon.

 

Petite virée-courses au village de St Martin de Castillon, en face, avec Dimitri, Rachel et Gérard. Village sympathique qui cède malheureusement à la modernité de pacotille en allumant 8 réverbères niais, la nuit venue.

 

Encore une journée agréable et nonchalante, si ce n’est la nécessité, à un moment de l’après-midi, d’aller porter le dobson à l’abri des assauts du vent. Il a déjà un peu déchiré la housse de protection.

 

(…)

 

Une belle tablée le soir, des pâtes et des grillades, la bonne humeur règne, mais personne (Si ? Il y en a ?) ne croit vraiment que la nuit sera étoilée, le Mistral n’a pas cessé, il y a des trouées et des masses nuageuses en constante reconstitution depuis le Nord Ouest. Mais Tutu (ou Fourmi ?) explique une histoire d’inversion thermique qui pourrait tout régler à la tombée de la nuit. On verra…En attendant, il faut se nourrir.

 

J’essaie de ne pas trop penser que je repars le lendemain matin pour Paris. Et voilà que le hasard se fait souriant aux astronomes, le crépuscule est là et le ciel se dégage. Une belle nuit s’annonce, ce sera la plus belle (sur trois) de ce séjour en ce qui me concerne, malgré des rafales par moment assez violentes d’un Mistral vainqueur des nuages, qui finira lui-même par rendre les armes vers 1h30 – 2h du matin.

 

Mes cibles galactiques pour cette ultime nuit sont bien évidemment l’amas de la Vierge, où je prends le temps de détailler chaque Messier ou NGC identifié, et les galaxies du Dragon précédemment mentionnées. J’utilise principalement les Naglers 20 (pour repérage et par goût des grands champs), 13 (ou 9) pour voir d’un peu plus près de quoi il retourne, et le 5 pour approfondir autant que faire se peut.

 

Lantha a pointé le tuyau de Titou vers deux galaxies «siamoises» dans l’amas de la Vierge, pas loin de Rho. Je les retrouve ensuite. Pour les perdre et ne plus les retrouver. J’ai oublié de demander à Lantha ou Titou leur identité. A rechercher donc dans la documentation et à mettre en liste pour un Printemps futur d’étoiles, de découvertes et de promenades.

 

Il y a aussi des galaxies dans le Lion, entre le quintuplet M95-M96-M105-NGC3384-NGC3389 et le corps du fauve, observées à la volée, mais non patiemment identifiées et détaillées.

 

La proie pour l’ombre

 

M101, Titou en a une très belle vue dans son 300, étendue avec les bras bien perçus (quoique ténus). Pour comparer, je vais rapidement la pointer et la vue que j’en ai à l’oculaire (le 20) me semble chétive. Je retourne sur l’Orion, puis au Sky…Mince alors ! Je ne comprends pas comment je vois aussi mal cette galaxie si bien vue sur l’Orion. Je commence à envisager de faire du petit bois de chauffage avec mon télescope lorsque je réalise que je ne suis pas sur M101, mais sur une voisine (NGC5474, si j’en crois l’atlas consulté le lendemain). Une fois M101 correctement repointée, c’est une autre histoire, wow ! Elle occupe un tiers du champ, soit (82/60)/3 = 27 minutes ! Et les bras sont très nettement vus. C’est la première fois que je la vois si bien cette Pinwheel (cherchant à l’instant la signification de ce mot, j’apprends que cela désigne ce qu’en pyrotechnie on appelle un «soleil», je ne connais pas de mot français courant équivalent, et nommer soleil une galaxie pourrait sembler bizarre).

 

C’est la troisième fois que cela m’arrive avec le 320, de tomber sur l’ombre lors de la visée d’une proie : A la Socketparty où, pointant M13, je tombe un peu déçu sur NGC6207…et ici il y a deux jours, où pointant au jugé le couple M81-M82, je tombe pile sur NGC2976 que je ne reconnais pas immédiatement (sans doute parce que l’image est mieux que ce que j’avais pu voir jusqu’à maintenant), ne comprenant pas pourquoi M81 me semble si petite, et isolée de surcroît…Bref, les égarements du visuel désinvolte…

 

Encore le Tourbillon

 

Stefastro me propose de comparer les visions de M51 du C14 et du Skyvision. On utilise son nagler 26. Les vues obtenues sont très proches (d’ailleurs, écrivant cela, je ne comprends pas bin comment ça marche. Il me semble que la focale d’un C14 est bien plus élevée que les 1,20 m de mon dobson…Alors ? ). Et on voit le pont de matière dans le C14, si, si !...

 

Voir l’invisible

 

Plus tard dans la nuit, je retourne admirer les Dentelles du Cygne, au 31, sans filtre. Pour illustrer cette espèce d’apprentissage pour voir (J’ai trouvé cette phrase de William Herschel : «Seeing is in some respects an art that mut be learnt» » en tête du chapitre 1 du dernier bouquin de O’Meara, Hidden treasures), j’invite Titou à regarder ces Dentelles quasi imperceptibles, en comparant ensuite avec la vue que l’on en obtient avec les filtres UHC et OIII (Une fois de plus, je ne sais pas dire quel est le filtre donnant le meilleur résultat, je ne reconnais ni les filtres, ni les boites dans le noir !). Une fois ces Dentelles bien vues avec un filtre, on les perçoit «mieux» ensuite lorsqu’on les observe sans filtre.

[tutu56]

encore de magnifique conte de ce cher Jeff.Tu sais jeff: dans les monts d'Arrhées, je crois qu'on va te faire raconter un texte de Lucien GOURON, célèbre comteur Groisillon .Une histoire de Korrigan par exemple .

 

 

 

çà devient une vrai saga ce post

[MelleAstro]

Vraiment jolies tes photos Den... à part les photos de l'araignée qui m'ont fait frissonner de bon matin (j'ai la phobie des araignées:cry: )

 

 

 

Jeff, qu'est ce que tu comtes bien

 

Ah la la, manque plus que la deuxième partie du croa de Céd, ya des photos bien sympa qui vont arrivées