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pertinence d'un oculaire très grand champ


Lastronome

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Bonjour,

 

Je me pose la question de la pertinence d'un oculaire. Il s'agit d'un oculaire LVW 42 mm, 72° de champ apparent. Le télescope sur lequel je souhaite le mettre est un 350/1600, f/d = 4.57. L'intérêt que j'y vois est son champ réel : 1.9°. Je souhaite m'en servir pour permettre une transition douce entre le grossissement apporté par le chercheur (8 ou 9 fois) et celui apporté par l'oculaire suivant (120 x à peu près). Le grossissement du LVW 42 mm est de 38 x.

38/9 = 4.2

120/38 = 3.1 environ.

On est donc bien dans les mêmes ordres de grandeur. L'intérêt est donc de faciliter le pointage par transition douce des grossissements.

Mais cet oculaire a aussi des inconvénients. La pupille de sortie est de plus de 9 mm. On perd donc pas mal de lumière. De plus, moins on grossit, plus on rique d'avoir de coma.

Ces éléments me font donc pas mal réfléchir. Je vous remercie de me donner votre avis sur la question.

Posté

9mm de pupille de sortie, c'est beaucoup !

Tu risque d'être confronté à voir l'ombre du secondaire ... bien que cela dépende des individus (moi, sur le C8 à 6.3 avec un 32mm je suis géné dans la pénombre).

 

Si c'est un problème de pointage, change plutôt ton chercheur car avec un 8x50, j'arrive à pointer un objet et l'observer directement à x285 au C8 ... pas trop loin du centre en plus ! A x120, tu dois être dans le mille à chaque fois !

 

Si c'est un problème de champ, alors pourquoi pas ! Toutefois, pourquoi partir sur un 300/1600 et chercher ensuite à obtenir 1,9° de champ (ce qui me semble délicat à moins d'opter pour un secondaire de 93mm -donné par calcul- et donc de 31% d'obstruction). Autant poser un second chercheur/une lunette courte en // au tube non ?

Posté
9mm de pupille de sortie, c'est beaucoup !

Je me doute effectivement que la perte de luminosité est importante. Mais en même temps, moins on grossit, plus on gagne en lumière. Donc l'un dans l'autre, quel effet est gagnant ?

Posté

L'oeil humain au mieux fait 6mm donc 3mm ne seront pas capter, donc beaucoup de lumière mais 30% perdue résultat inutile de prendre aussi gros un 32 mm te fournira autant de lumière. Ensuite attention même avec un 32mm le ciel devient clair en mileiu semi urbain le ciel est blanc.

Posté
L'oeil humain au mieux fait 6mm donc 3mm ne seront pas capter, donc beaucoup de lumière mais 30% perdu

C'est même beaucoup plus car il faut considérer la surface et non le rayon du disque.

4.55²/3² = 2.3

Donc on perd plus de la moitié de la lumière avec un oculaire dont la pupille de sortie est de 9.1 mm.

Posté
9mm de pupille de sortie, c'est beaucoup !

Tu risque d'être confronté à voir l'ombre du secondaire ...

Quelqu'un saurait expliquer pourquoi, dans ce cas, on pourrait voir l'ombre du secondaire ?

Posté

Il faut aussi prendre en compte la qualité du ciel. Aux faibles grossissements, le fond de ciel apparaît souvent clair. C'est mon cas avec le Panoptic 24 sur mon 200/900, à 37x de grossissement.

Sauf en été et en automne, où je peux monter en haute montagne. Là, le fond de ciel est noir.... si pas de Lune! Dans ces conditions, les balades en grand champ, quel spectacle!

 

:)

Posté
Quelqu'un saurait expliquer pourquoi, dans ce cas, on pourrait voir l'ombre du secondaire ?

 

 

La pupille de sortie est la réduction exacte de la pupille d'entrée (compris ombre du secondaire), avec un facteur de réduction qui est le grossissement. Si cette pupille de sortie est très grosse (G faible), l'image du secondaire dans la pupille de sortie (où ne passe aucune lumière) peut devenir non négligeable par rapport à la pupille d'entrée de l'oeil. On ne voit pas réellement l'ombre du secondaire mais une ombre volante qui obscurcit l'image et se promène en fonction du centrage de l'oeil.

En principe c'est quand même plutôt en plein jour quand la pupille de l'oeil est contractée. Mais ça dépend bien sûr de la valeur de l'obstruction.

 

Cordialement,

Claude

Posté
Mais en même temps, moins on grossit, plus on gagne en lumière.

Faux. (*)

 

Pire : moins on grossit, moins la magnitude limite est bonne. C'est parce que, sous un faible grossissement, le fond du ciel (qui est un objet "surfacique") est plus élevé et noie les étoiles faibles.

 

-----------

(*) Sauf pour une exception : les objets étendus qui dépassent du champ. Exemple : grande nébuleuse. Autre exemple : fond du ciel. Où qu'on pointe, il y a toujours le fond du ciel, et quand on grossit moins, il devient plus brillant, on gagne effectivement en lumière (parasite). C'est d'ailleurs pour ça qu'à part pour les grandes nébuleuses, on voit mieux les objets en grossissant suffisamment pour affaiblir le fond du ciel (je ne dis pas de grossir à fond non plus, hein...)

 

En fait, ce qui augmente quand on diminue le grossissement, c'est la clarté. Mais attention :

- Il s'agit de la clarté d'un objet étendu, pas de la clarté d'un objet ponctuel (qui, elle, est constante).

- La clarté, ce n'est pas la lumière. On avait détaillé ça dans une discussion d'il y a quelques semaines, je ne sais plus où... (à trouver avec le moteur de recherche).

- La valeur minimale de la clarté est obtenue au grossissement équipupillaire. Quand on grossit encore moins, la clarté reste constante.

Posté
La pupille de sortie est la réduction exacte de la pupille d'entrée (compris ombre du secondaire), avec un facteur de réduction qui est le grossissement. Si cette pupille de sortie est très grosse (G faible), l'image du secondaire dans la pupille de sortie (où ne passe aucune lumière) peut devenir non négligeable par rapport à la pupille d'entrée de l'oeil. On ne voit pas réellement l'ombre du secondaire mais une ombre volante qui obscurcit l'image et se promène en fonction du centrage de l'oeil.

En principe c'est quand même plutôt en plein jour quand la pupille de l'oeil est contractée. Mais ça dépend bien sûr de la valeur de l'obstruction.

 

Cordialement,

Claude

 

 

Oui c'est cela, en fait les rayons émergeants reproduisent à l'identique l'image de la pupille d'entrée. Comme cette entrée est obstrué, la sortie aussi.

 

Au pire, si vous considérez une pupille humaine dilatée au max à 6mm (c'est déjà assez difficile car il faut être dans un noir total, on considère plus raisonnablement 5mm, ne serait-ce que pour avoir observé des étoiles, et un coup d'oeil à la lune fait retomber le truc à 2 ou 3mm ... mais bon). Avec une obstruction de 0.33333 et une pupille de sortie d'instrument de 15mm, le secondaire (15*.3333 = 5mm) couvre intégralement votre pupille d'oeil, et vous ne voyez plus rien !

Avec 9mm et une obstruction de 0.28, tu arrive déjà à 2,52mm. Et si ta pupille d'oeil fait 5mm, c'est la moitié du diamètre qui est obscurci ... et tu divise la surface captée par 2,3 (calcul plus haut). Ton image sera visiblement plus sombre que si tu grossissait moins ... bizarre non ?

Posté

Bonjour, encore une fois je ne peux qu'abonder dans le sens de Bruno, au sujet du grossissement. Cà m'énerve toujours de voir sur certains sites, dans certains logiciels et certains ouvrages l'affirmation que pour les galaxies, par exemple, il faut grossir au minimum. Le faible grossissement, c'est pour les objets très étendus. Un exemple, M31 n'est visible entièrement qu'aux jumelles, vu sa taille. Mais en grossissant avec un 'gros diamètre', on peut y voir les bandes d'absorption, et même 2 de ses amas globulaires (comme des étoiles, évidemment, d'où la nécessité d'une carte).

Posté

> Bruno : oui, oui, c'est ce que voulais dire.

 

> Patry : merci pour ces explications. En effet, c'est bluffant ...

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