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Préparation grand oral 2022


Djuuuuu

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Bonjour,

 

Je suis passionné d'astronomie je possède notamment un télescope 150/750 de chez Skywatcher, que j'ai obtenu grâce aux conseils des membres de ce forum, avec lequel je ne me débrouille pas trop mal. J'ai quand même réussi à prendre en photo la nébuleuse d'Orion avec mon téléphone. Je vous fais grâce du temps que j'ai pris pour réussir à obtenir une photo convenable sans motorisation. Enfin, je m'écarte de la raison pour laquelle j'ai créé ce sujet. Je passe mon grand oral cette année sur le sujet de la lunette astronomique et j'ai quelques questions. 

 

Tous d'abords, je voulais savoir quelle est la différence entre une lunette astronomique et un télescope car dans mon devoir je prends l'exemple d'un télescope en parlant du miroir primaire et que plus le diamètre de celui-ci est important plus la quantité de lumière obtenue est grande et donc nous aurons plus de détails. Tandis que, la lunette astronomique possède-t-elle un miroir ? car dans un schéma d'une lunette afocale que vous verrez ci-joint nous voyons uniquement l'objectif L1 du côté de l'objet et l'oculaire L2 du côté de l'oeil. Tous les grands télescope du monde utilisent des miroirs contrairement aux lunettes astronomique.

 

Bien à vous, 

Djuwyan

Capture d’écran 2022-05-21 à 11.43.38.png

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La différence entre une lunette et un télescope est expliqué ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Télescope#Terminologie 

En gros : télescope = miroir, ; lunette = lentille

 

Et c'est pas le fait que l'on a plus de photon qui rend une image avec plus de détaille. C'est la taille  de l'instrument qui fait la résolution : resolution =1.22 lambda/diamètre

Modifié par solfra
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Bonjour, la différence est la façon principale dont est collecté et concentré le flux lumineux.

Les lunettes astronomiques utilisent la réfraction de la lumière

Les télescopes utilisent une surface réfléchissante pour faire converger les rayons.

Les catadioptres utilisent un dispositif correcteur du front d'onde principalement en amont d'un dispositif à miroir convergeant. Par extension, également un dispositif de correction fixe en amont du point de convergence

Un site de référence en anglais : https://www.telescope-optics.net/

 

Quant à la résolution de l'instrument (quantité de détails sur l'image), elle dépend de plusieurs facteurs :

- de l'ouverture maximale de la pupille d'entrée : en général on préfère que l'entrée ait une symétrie de rotation (cercle) pour que la diffraction ne dépende pas d'une orientation.

- de la surface de collecte, de la sensibilité et de la durée de collecte : un insuffisance de photons ne permet pas que l'image se forme.

- de la qualité de transformation du front d'onde : cela inclut la qualité de conception de la formule optique (comprend l'obstruction centrale), de la qualité de façonnage des surfaces optiques.

 

Le dernier point : façonnage des surfaces optiques est particulièrement intéressant à préciser.

En effet une surface réfractante a beaucoup moins d'impact unitaire sur la qualité de modification de l'onde lumineuse.

La traversée d'une surface a un impact d'environ 0.52x à 0.62x environ (indice de réfraction -1) par rapport à la qualité de surface physique. (ref J.P.Marioge Surfaces Optiques)

La réflexion sur une surface a un impact double par rapport au défaut de la surface physique.

Le défaut final évolue en fonction de la racine carrée de la somme du carré des défauts.

=> Un doublet achromatique à 4 surfaces BK7-F2: racine de(0.522 + 0.522 + 0.622 + 0.622) ~ 1.15x comparé à x2 pour une simple surface réfléchissante.

 

C'est la raison pour laquelle les réfracteurs ont connus un grand succès au 19eme siècle et début du 20eme siècle, période à laquelle la maitrise des grands volumes de verre était en cours de mise au point.

A propos de la technologie de fabrication et de soutien des miroirs la monture assurant le maintien du miroir a été mise au point particulièrement par André Couder puis l'apparition de matériau dont le pyrex assurant la qualité de surface et la stabilité en température.

 

La prédominance des télescopes a été confirmée par le télescope de 60cm du Pic du midi lors de la controverse très connue à propos de la confirmation de l'existence des canaux sur la planète Mars. Voir un peu d'histoire ici : http://www.astrosurf.com/topic/142637-mars-hill-ou-rétrospective-sur-percival-lowell/

Le 13/12/2020 à 16:24, lyl a dit :

Démenti en 1909 par les observations d'Aymar de la Baume Pluvinel, qui utilisa le télescope de 60cm f12 fraichement installé par Benjamin Baillaud au Pic du Midi, il consacra le reste de sa vie à tenter de trouver des preuves de la présence d'eau liquide° sur Mars, ainsi qu'à rechercher la nouvelle planète X, tâche que W.H.Pickering partagera à l'observatoire du Mont Wilson.

La coupole Baillaud : http://picdumidi.org/baillaud.html

Ainsi cette prédominance vacillante suite au démontage du grand réfracteur de 1m25 / 49 pouces pour l'exposition universelle à Paris en 1900 s'est terminée en 1909 pour les professionnels. Les confirmations successives furent la réalisation des télescopes du Mont Wilson puis la consécration du matériau Pyrex et d'autres céramiques à faible coefficient de dilatation thermique pour le grand télescope du Mont Palomar et les suivants.

De nos jours, il existe encore des projets de réfracteurs de diamètre supérieur à 1m pour des raisons particulières (observation monochromatique solaire)

Modifié par lyl
orthographe et typographie
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Le 21/05/2022 à 11:51, Djuuuuu a dit :

et que plus le diamètre de celui-ci est important plus la quantité de lumière obtenue est grande et donc nous aurons plus de détails.

 

Il n'y a pas directement de lien entre la quantité de lumière capturée et résolution mais il se trouve que l'augmentation de diamètre (télescope ou lunette) fait bien que la résolution augmente également. Dans tous les cas un instrument d'optique fourni un point image d'une étoile qui n'est jamais infiniment petite comme on voudrait le croire (diffraction par une ouverture), celle ci a bien une dimension mesurable et même observable sur le ciel mais sans lien avec la taille réelle de l'étoile, c'est cette dimension qui définit la résolution de l'instrument.

 

Le 21/05/2022 à 11:51, Djuuuuu a dit :

Tous les grands télescope du monde utilisent des miroirs contrairement aux lunettes astronomique.

 

Les lunettes atteigne très vite leur limite mécanique dès que l'on dépasse un certains diamètre car celle ci deviennent alors trop longue et trop lourde comparativement aux télescopes à miroir beaucoup plus court et puis maintenant on fait des miroirs segmentés et léger comme le James Webb dont on parle actuellement.

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Un grand oral : cela tombe bien ou quelle chance (rayez la mention inutile) ... 1843, Bescherelle ; 1849 Larousse-Caubel : serai-je déjà trop vieux (1950) ? Encore de l'humour ; j'en appelle à votre indulgence :D Et j'espère que LH ne m'en voudra pas ;) 

Modifié par norma
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Je comprends maintenant la différence entre une lunette astronomique et un télescope. Vous m'avez donné beaucoup de notions compliquées que je n'utiliserais pas forcément mais qui sont très intéressantes. Il y a aussi une partie de vos explications que j'utiliserais bien évidemment :) 

 

Merci beaucoup pour votre aide ainsi que votre réactivité !

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@adamckiewiczcela me rassure pour le schéma.

 

D’autre part j’ai une question sur le calcul du pouvoir séparateur d’un instrument qui correspond à la formule suivante : R = 12 / D

 

-je voulais savoir ce que signifie 12, car D étant le pouvoir séparateur exprimé en seconde d’arc et le D le diamètre du télescope.

 

-aussi est ce que cette formule s’applique aussi bien sur un télescope que sur une lunette astronomique ?

 

-et pour finir je voulais savoir ce qu’est le pouvoir séparateur avec des mots simples car je comprends cette définition : « Qualité de l’œil ou d’un instrument d’optique à distinguer deux points rapprochés. Plus la limite angulaire ou linéaire de séparation (ou de résolution) de ces deux points est petite, plus le pouvoir séparateur (ou résolution) du système optique est grand » mais je na saurais pas l’expliquer avec mes mots.

 

Je vous remercie par avance pour le temps que vous consacrerez à mes questions 

 

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Cette formule est dérivée du calcul de la dimension de la tâche de Airy produite par un instrument lunette ou télescope. Si tu veux des détails on peut aller plus loin dans les explications, mais pour éviter de tout réécrire ici un post récent en parle justement.

 

 

Enfin j'espère que ton intérêt pour l'astro et le instruments continuera après avoir passé ton grand oral avec brio :D

Modifié par LH44
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Il y a 8 heures, Djuuuuu a dit :

D’autre part j’ai une question sur le calcul du pouvoir séparateur d’un instrument qui correspond à la formule suivante : R = 12 / D

-je voulais savoir ce que signifie 12, car D étant le pouvoir séparateur exprimé en seconde d’arc et le D le diamètre du télescope.

-aussi est ce que cette formule s’applique aussi bien sur un télescope que sur une lunette astronomique ?

 

Comme on n'a pas abordé cette formule dans l'autre discussion, je réponds ici.

 

Déjà, soyons précis R (mm) = 120" / D(mm)

Exemple : avec un télescope de 300 mm, on a R = 120/300 = 0,4".

 

Cette formule est valable quelle que soit la configuration optique (lunette, télescope). Elle est définie à partir de l'observation des étoiles doubles. Une étoile double est vue au télescope sous l'apparence de deux étoiles proches, si elles sont suffisamment écartées, ou bien d'une seule étoile simple si elles sont trop proches (pour l'instrument). Entre les deux, on peut détecter que l'étoile est double même si on ne la sépare pas : on voit une espèce d'étoile oblongue : ce sont deux disques de diffraction accolés.

 

La définition précise de R, c'est la distance angulaire minimale de deux étoiles de même éclat qui, vues à travers l'instrument, présentent deux maximum distincts (lorsqu'elles sont accolées). Voir ici : https://uel.unisciel.fr/physique/diffraction/diffraction_ch01/co/apprendre_ch1_04_02.html des profils d'étoiles doubles.

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Le 29/05/2022 à 21:09, 'Bruno a dit :

 

Comme on n'a pas abordé cette formule dans l'autre discussion, je réponds ici.

 

Déjà, soyons précis R (mm) = 120" / D(mm)

Exemple : avec un télescope de 300 mm, on a R = 120/300 = 0,4".

 

Cette formule est valable quelle que soit la configuration optique (lunette, télescope). Elle est définie à partir de l'observation des étoiles doubles. Une étoile double est vue au télescope sous l'apparence de deux étoiles proches, si elles sont suffisamment écartées, ou bien d'une seule étoile simple si elles sont trop proches (pour l'instrument). Entre les deux, on peut détecter que l'étoile est double même si on ne la sépare pas : on voit une espèce d'étoile oblongue : ce sont deux disques de diffraction accolés.

 

La définition précise de R, c'est la distance angulaire minimale de deux étoiles de même éclat qui, vues à travers l'instrument, présentent deux maximum distincts (lorsqu'elles sont accolées). Voir ici : https://uel.unisciel.fr/physique/diffraction/diffraction_ch01/co/apprendre_ch1_04_02.html des profils d'étoiles doubles.

Merci je comprends mieux. Mais d’où vient le 12 dans R = 12/D. Et aussi l’unité de R s’exprime en Arc seconde : ‘’ ?

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il y a une heure, Djuuuuu a dit :

Mais d’où vient le 12 dans R = 12/D.

 

C'est compliqué... Tout part de la taille du disque de diffraction d'une étoile (l'image d'une étoile est un disque entouré d'anneaux). Son rayon est :

a = 1,22 λ / D

où λ est la longueur d'onde de la lumière observée (0,55 µm dans le vert, où se situe le maximum de sensibilité de la vision nocturne) et D le diamètre de la lunette dans la même unité. a est ici exprimé en radians.

 

Exemple : pour un télescope de 300 mm, on obtient :

a = 1,22 x 0,00055 / 300 = 2,236667E-06 radians = 0,46".

 

Pour obtenir directement la valeur en secondes d'arc, suffit de multiplier 1,22 x 0,00055 par 180/π puis par 3600. Ça donne : 138. Donc, en secondes d'arc, le rayon du disque d'Airy est égal à 138/D où D est exprimé en millimètres.

 

Mais on peut détecter deux composantes d'une étoile double même si elles ne sont pas séparées : on voit une sorte de truc ovale avec deux maximums. Je ne connais pas le calcul détaillé, je sais juste que le critère est : il y a deux maximums (si les maximums sont confondus, ça ne marche pas). Et je sais qu'avec ce critère, la formule est (après de longs calculs j'imagine... (*)) pouvoir spéparateur = 120/D où D est exprimé en millimètres et le pouvoir séparateur en secondes d'arc.

 

(Je crois que la formule 12/D que tu utilises exprime D en centimètres.)

 

Si tu as besoin d'expliquer d'où vient le coefficient 120 (ou 12), peut-être serait-il préférable que tu utilise le coefficient 138 ? L'explication est alors plus simple (v. ci-dessus).

 

il y a une heure, Djuuuuu a dit :

Et aussi l’unité de R s’exprime en Arc seconde : ‘’ ?

 

L'unité de R s'exprime en ce qu'on veut (ça modifie juste le coefficient). Dans la formule 12/D, si D est en cm, alors oui, R sera en secondes d'arc. Moi j'utilise plutôt 120/D : si D est en mm, alors R est là encore en secondes d'arc. (Mai on peut convertir le coefficient pour que R soit en microradians, en minutes d'arc, en milligrades, etc.)

 

--------------

(*) Regarde la dernière courbe du lien que je donnais dimanche. On voit (de profil) les deux disques situé à une distance égale à leur rayon. Si on additionne les courbes, ça donne deux maximums distincts. Mais comme les courbes sont « courbes », on peut encore les rapprocher un petit peu et avoir deux maximums. En fait, si ces courbes étaient des segments, on aurait le cas limite à la distance du rayon (ça donnerait un plateau maximum sur tout un diamètre.) [Ne pas me lire sans faire un dessin.] Mais ce sont des courbes, données probablement par une formule compliquée, c'est pourquoi je soupçonne que le calcul exact est compliqué.

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Il y a 5 heures, 'Bruno a dit :

Si tu as besoin d'expliquer d'où vient le coefficient 120 (ou 12), peut-être serait-il préférable que tu utilise le coefficient 138 ?

 

Ce n'est pas mystérieux, la formule 120/D provient de la définition de Danjon & Couderc où les 2 pics sont distants de 0.85 fois le rayon de la tâche de Airy alors que la formule 138/D provient de la définition de Raleigh où les 2 pics sont distants de 1 fois le rayon de la tâche de Airy. 

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Il y a 16 heures, Djuuuuu a dit :

Merci je comprends mieux. Mais d’où vient le 12 dans R = 12/D. Et aussi l’unité de R s’exprime en Arc seconde : ‘’ ?


Ca vient de la formule dite du « critère de Rayleigh » ou R(rad)=1,22 * lambda(m)/D(m) qui est le critere pour être capable de discerner deux étoiles très proches.

 

Avec lambda = 510 nm, D exprimé en cm et R exprimé en ", on retrouve à peu près 12.

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Il y a 14 heures, LH44 a dit :

 

Ce n'est pas mystérieux, la formule 120/D provient de la définition de Danjon & Couderc où les 2 pics sont distants de 0.85 fois le rayon de la tâche de Airy alors que la formule 138/D provient de la définition de Raleigh où les 2 pics sont distants de 1 fois le rayon de la tâche de Airy. 

 

Ce n'est pas mystérieux mais compliqué : d'où vient ce 0,85 fois ? Je sais l'expliquer en faisant un dessin. Pourquoi le critère de Rayleigh est différent? Je sais l'expliquer en faisant un dessin. Je trouve que ce n'est pas simple.

 

Fred_76 : attention, le critère de Rayleigh n'est pas cette formule (c'est la formule du rayon) ; c'est,  comme l'a dit LH44, « les 2 pics sont distants de 1 fois le rayon de la tache de Airy.  ». Pourquoi avoir choisi 1 fois le rayon et pas 1 fois le diamètre ? Je sais l'expliquer en faisant un dessin.

 

 

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Il y a 6 heures, 'Bruno a dit :

 

Ce n'est pas mystérieux mais compliqué : d'où vient ce 0,85 fois ? Je sais l'expliquer en faisant un dessin. Pourquoi le critère de Rayleigh est différent? Je sais l'expliquer en faisant un dessin. Je trouve que ce n'est pas simple.

 

Tout est expliqué ici :

http://www.astrosurf.com/tests/criteres/criteres.htm

 

Pourquoi R''=12/Dcm ?

 

Parce que ça :

 

image.png.c6ce991e141e1cc7b6f2f37a4008887f.png

(on trouve 12 pour 480 nm).

 

Pourquoi R''=13,8/Dcm ?

 

Parce que ça :

 

image.png.811bd05299949877fece008462711479.png

 

Le critère de Couder (sans c, c’est pas du rugby) va plus loin dans le détail qu’une simple relation sur la tâche d'Airy. Il prend en compte l'aberration transversale. Voir le lien cité plus haut.

 

 

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Je ne suis pas d'accord avec l'explication du 12/D(cm). Ce n'est pas l'utilisation de λ = 500 nm qui aboutit à cette valeur (de toute façon il faut prendre λ = 550 nm). C'est un autre critère (que Rayleigh) qui est utilisé : le profil de l'étoile doit montrer deux maximums. Si la courbe était triangulaire, la valeur limite serait 1 rayon. Mais comme la courbe est aplatie, c'est ~0,85 fois le rayon, comme l'a dit LH44.

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il y a 6 minutes, 'Bruno a dit :

Je ne suis pas d'accord avec l'explication du 12/D(cm). Ce n'est pas l'utilisation de λ = 500 nm qui aboutit à cette valeur (de toute façon il faut prendre λ = 550 nm). C'est un autre critère (que Rayleigh) qui est utilisé : le profil de l'étoile doit montrer deux maximums. Si la courbe était triangulaire, la valeur limite serait 1 rayon. Mais comme la courbe est aplatie, c'est ~0,85 fois le rayon, comme l'a dit LH44.

 

Pas vraiment si j'en crois le lien que j'ai cité plus haut. Il est dit :

2. Critère de Rayleigh

C'est lui qui définit le pouvoir séparateur d'un instrument. Il détermine s'il est possible de distinguer deux taches de diffractions issues de deux objets proches angulairement. Deux images de diffraction peuvent être séparées si leur distance angulaire est égale au rayon http://www.astrosurf.com/tests/images/caract/ro.gif du disque d'Airy.
http://www.astrosurf.com/tests/images/criteres/profil2.gif
 
Cela dit, je note sur ce document de J. Dragesco (merci Myriam pour le lien)  que le facteur 0,85 a juste été constaté expérimentalement. Il n'a pas de justification scientifique :
 
image.png.b7b7fa3c70afeeb3ad072fe1eff806fe.png
il y a 3 minutes, Alhajoth a dit :

@Fred_76 C'est reculer pour mieux sauter : d'où vient 1,22 ? :)

 

 

Là ce sont des maths, cherche les coefs de Bessel !

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Le coefficient 0,85 vient pourtant d'une définition précise : c'est la limite entre une courbe à 1 seul maximum et une courbe à 2 maximums. Je crois plutôt que cette définition précise, qui est un des critères possibles, est celle qui est compatible avec la pratique, c'est pourquoi on l'utilise en général.

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Il y a 2 heures, 'Bruno a dit :

Le coefficient 0,85 vient pourtant d'une définition précise : c'est la limite entre une courbe à 1 seul maximum et une courbe à 2 maximums. Je crois plutôt que cette définition précise, qui est un des critères possibles, est celle qui est compatible avec la pratique, c'est pourquoi on l'utilise en général.


Entre les deux cas que tu présentes il n’y a pas vraiment de « limite ».  On trouve des « critères » à la pelle…
 

Tu as le critère de Sparrow (pas avec des tresses), qui est purement expérimental et réduit le critère de Rayleigh de 23% (le 1,22 passe à 0,94. Donc le 13,8 passe à 11,0.

 

Il y a aussi le critère de Abbe, qui réduit le critère de Rayleigh de 18% (le 1,22 passe à 1,00). Le 13,8 passe à 11,3.

 

Le critère de Houston (qui n’a pas de problème) le réduit de 15,5%. Le 13,8 passe à 11,7, on se rapproche de 12 !

 

Et encore le critère de Dawe très similaire à celui de Houston, ainsi que, Buxton, Danjon, Françon, Maréchal, Schuster ...

 

Bref, l’embarras du choix, tous fondés sur des bonnes idées, expérimentales ou théoriques.

 

https://www.researchgate.net/figure/Different-criteria-7_fig1_281312569

 

 

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Il y a 2 heures, 'Bruno a dit :

Comme je le disais, il existe plusieurs critères possibles, en effet. Mais le critère généralement admis est le 120/D. (En tout cas dans les livres que j'ai lus.)

 

En fait le "critère Danjon-Couder" ne semble "généralement" admis que dans la littérature des astronome amateurs français. On ne le trouve pas décrit, ou très peu, dans la littérature scientifique anglosaxonne.

 

Voici un état des divers critères rencontrés. j'ai surligné en jaune les critères de Rayleigh et de Danjon-Couder :

image.png.4ca2bd2ebd1637719171ffdee68e5183.png

 

Le 120 de Danjon-Couder est en fait 117,6 qu'ils ont arrondi à 120...

 

La colonne R/Airy est la distance entre les maximas des deux pics de la tâche de diffraction, exprimée en rayon de la tâche d'Airy à son premier anneau.

 

@lyl a écrit un long article sur Astrosurf où elle explique qu'en vision de jour, le pic de sensibilité en luminosité de l'œil humain se trouve à 545 nm (mais elle dit 555 nm dans son article scientifique, il y a une coquille quelque part ?), alors qu'il est à 504 nm en vision nocturne.

 

J'ai mis dans les 4 colonnes suivantes les coefs C de la formule "classique" R = C/D où R est en secondes d'arc, C est à lire dans le tableau et D le diamètre de l'optique en mm, en fonction de la longueur d'onde considérée. Pour du planétaire, où la lumière ne manque pas, on utilisera plutôt les colonnes de droite, pour le ciel profond où la lumière est faible, ça sera la colonne de gauche.

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Très intéressant ! Notre critère bien connu est donc spécifique à la France suite au livre de Danjon et Couder, ça ne m'étonne pas.

 

il y a 15 minutes, Fred_76 a dit :

alors qu'il est à 504 nm en vision nocturne.

 

Ah, la vision nocturne est décalée vers le bleu... C'est vrai qu'on ne voit pas le rouge profond des nébuleuses.

 

Finalement, s'il y a un calcul qui me semble important, c'est le diamètre du disque : 254/D. Par exemple lorsque j'observe une étoile double séparée de 1" au 300 mm, je dois voir deux disques presque en contact, alors qu'à travers un 200 mm ce sera une cacahuète assez mince. (Après, ça dépend aussi du spectre de l'étoile : les étoiles bleues seront un peu plus fines que les étoiles rouges...)

 

Pour le grand oral, j'aurais tendance à me baser aussi sur cette valeur : considérer que les plus fins détails font la taille du disque de diffraction, c'est-à-dire 1 fois son diamètre. Car le pouvoir séparateur calculé avec la formule 120/D est trop lié à l'observation des étoiles doubles. (Mais bon, tous les critères aboutiront à la même conclusion : impossible.)

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Tout à fait.

 

Je ne comprends pas pourquoi tu retiens 254/D, ici dans l'exercice il faut spécifiquement voir un astronaute marcher sur la Lune. On doit donc distinguer plus qu'un simple point à la place du bonhomme, mais être capable de le distinguer d'un rocher de la même taille, donc être capable de dire s'il ressemble à un humain : des jambes, des bras, une tête. Dans le scaphandre, ça correspond à la capacité de résoudre des détails de 40 cm environ...

 

  • Avec le critère de Rayleigh appliqué en vision nocturne, on arrive à un diamètre de ~580 m, contre ~635 en vision diurne => disons 600 m
  • Danjon-Couder : environ 500 m
  • Sparrow : environ 450 m
  • Schuster : environ 1200 m !!!

Et oui, ça sera non seulement impossible de fabriquer un tel engin, mais en plus complétement inutile à cause de la turbulence atmosphérique...

 

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Je retiens la taille angulaire du disque d'Airy comme limite de résolution. S'il faut voir un homme sur la Lune, donc résoudre des détails de 40 cm, j'aurais besoin d'un télescope de diamètre D tel que 254/D = l'angle fait par 40 cm sur la Lune.

 

Ah, tu as fait les calculs : il faut une lunette de 1,2 km de diamètre.

 

il y a 25 minutes, Fred_76 a dit :

complétement inutile à cause de la turbulence atmosphérique...

 

Y'a qu'à la construire sur la Lune : elle permettra de voir les gens à la surface de la Terre (il y aura plus de monde) ! ;)

 

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Il manque le critère de Maréchal (ah si tu en avait parlé plus haut) ... je crois que Buxton et houston c'est la même chose on prend la distance = FWHM du pic central (1.02 du rayon de Airy) ... enfin c'est pas important.

Modifié par LH44
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il y a 32 minutes, LH44 a dit :

Il manque le critère de Maréchal (ah si tu en avait parlé plus haut) ... je crois que Buxton et houston c'est la même chose on prend la distance = FWHM du pic central (1.02 du rayon de Airy) ... enfin c'est pas important.


Oui il y a aussi Francon, Couder, Strehl… mais ces critères ne portent pas sur les mêmes paramètres.

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Il y a 17 heures, Fred_76 a dit :

le pic de sensibilité en luminosité de l'œil humain se trouve à 545 nm

Citation

En particulier, on mesure cet écart avec la raie "Jaune-verdâtre" e à 546,07nm qui est la raie d'émission du mercure, proche de la sensibilité maximale de l'oeil.

On utilise la raie e par convention, c'est en relation avec la réalisation des achromats. Certaines raies "étalon" sont plus compliquées à fournir.

 

Le pic de sensibilité quant à lui est dépendant des variations humaines mais il est très proche de cette valeur de 555nm, la plage de haute sensibilité est très constante.

 

Un organisme : le Comité International de l'Eclairage collecte et parfois parraine des tests et des études statistiques sur des groupes de population dans des conditions d'illumination bien définies, ce sont eux qui ont les données les plus précises.

 

Attention : la notion de pic de sensibilité varie suivant l'intensité de l'éclairage. En cas de baisse de luminosité ou de forts grossissements (le grossissement diminue l'illumination dans l'oculaire, le pic a tendance à remonter vers 507nm à cause de l'activation de nos récepteurs de vision de nuit : les bâtonnets)

 

A gauche, la compilation statistique, à droite des essais de détermination de la sensibilité des 3 cônes S M et L.

On a même réussi à déterminer des "invariants" ou plutôt des zones de forte discrimination des teintes même dans les sensibilités plus faibles. La discrimination du bleu clair et du bleu foncé par exemple n'est pas anodine, de même que la sensibilité aux teintes des fruits pour reconnaître si ils sont mûrs. Héritage de millions d'années de vie sur Terre et d'évolution/sélection.

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Je ne m'étends pas plus sur le sujet.

Modifié par lyl
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