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Questions de lambdas ...


olive22

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Posté

Qu'un bon miroir se fait oublier? Sûrement, comme une bonne chaîne HIFI s'efface devant la musique...

Que l'on ne voit pas la différence entre un miroir ordinaire et un très bon? Oh que si, elle se voit!

 

 

Réponse 1. ;)

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Posté
Simplement, sur mon dob, le secondaire était déjà à L/10 ( GSO), et n'a pas subit de retouche

J'ai donné une explication dans mon message #17 (d'après ce qu'on m'a expliqué un jour.)

Posté
L/11 PTV et L/40 RMS, si je me souviens bien?

 

 

Alors, je viens de ressortir le papelard de desous la pile de bouquins astros :be: , parce que toutes ces histoires de wave, fringes...

 

Sur ce bulletin il est dit :

 

  • Wavefront P-V Error : 1/30
  • Wavefront RMS : 1/89
  • Relative Trans Aber'n : 0,276

Donc pas de wave fringe pour savoir qule est le "vrai" lambda. :?:

Posté

Exceptionnel en effet.

 

Si on considère que l' erreur est "sur le verre" :

1/30 dans le vert (disons lambda=550nm), ça fait 18 nm.

Soit , (si on prends pour rayon atomique de l' aluminium 182pm),

aucune "bosse" de plus de 100 atomes sur la toute surface du miroir (imaginer la dimension du miroir de Jeff, rapportée à l' atome d' aluminium)

 

Et un écart RMS de l' ordre 33 atomes ...

 

Diviser par 2 si la mesure est "sur l' onde" , ce que laisse entendre le terme de "wavefront error", soit 50 et 17 respectivement ...

 

ça laisse rêveur :?:

 

[edit. Zennification du texte par suppressions de perches tendues]

Posté
Bref, chacun est libre de croire que ces chiffres sont exacts :be:

Ou pas, en effet!

 

Ne ranimons pas les guéguerres du sujet fermé, qui a viré aux quasi insultes. On sait que sur ce point les avis divergent dans notre petite communauté, dont acte, tous les avis sont respectables.

 

:)

Posté
Ou pas, en effet!

 

Ne ranimons pas les guéguerres du sujet fermé, qui a viré aux quasi insultes. On sait que sur ce point les avis divergent dans notre petite communauté, dont acte, tous les avis sont respectables.

 

:)

Il me semble que je suis resté factuel. Et les faits sont têtus. [edit : Suppression de remarques hors sujet et de nature polémique. Zen]?

Tu es libre de contester mes chiffres, bien entendu. Après tout, j' ai pu faire une erreur de calcul.

 

Maintenant, s'il n' est pas possible de parler des chiffres dans un sujet intitulé questions de lambdas peut-être serait-il judicieux de supprimer le sujet ?

[edit : même raison que ci-dessus. Zen.]

Bref. Dommage qu' on ne puisse pas parler de ça sereinement, vu que c' est quand même un des critères d' achat de ceux qui cherchent un instrument.

 

A+

--

Pascal.

Posté

Bref, chacun est libre de croire que ces chiffres sont exacts :be:

 

Oh moi je ne crois rien de particulier, je cherche juste à comprendre la signification de ce qui est écrit pour le ramener à des notions pratiques évoquées dans les forums.

 

Je vais peut-être poser la question directement à John Lightholder...

 

De toutes façons, avant que je sache collimater à 50 atomes près...:be:

Posté

Arthur : ta dernière phrase est quand même bizarre, on dirait que tu veux ranimer les flammes... :)

 

De toute façon, Lightholder, ce n'est pas un inconnu. Ça fait des années que j'en entends parler en beaucoup de bien, et je pense que, pour l'amateur lambda (oups) comme moi (qui ne sait pas mesurer son miroir, et même pas comprendre le bulletin), on peut faire confiance à un tailleur de miroir qui a fait ses preuves. Je ne sais pas si le Lightholder est taillé à 2 atomes près, mais je sais que Jeff a sûrement une magnifique optique - pas besoin de lire le bulletin pour le prévoir.

Posté

Alors, reprenons:

 

 

Quand tu dis "Bref, chacun est libre de croire que ces chiffres sont exacts :be:", tu ne peux nier une certaine ironie? Ironie qui, déjà, ne respecte pas les avis contraires.

 

 

Et les faits sont têtus.

Oui, et il se trouve que j'ai parlé de ces choses avec quelques physiciens qui bossent dans l'optique laser et les miroirs associés. Et il ressort de ces causeries que réaliser par procédé mécanique une surface dont la précision de forme est de l'ordre de quelques cristaux est possible. Par contre, faire un polissage de l'ordre de l'Ä, comme on a pu le lire ça et là, ne l'est pas, car on flirte là avec la dimension d'un atome d'hydrogène. Il faudrait donc couper des cristaux de verre en morceaux, par polissage, c'est impossible.

 

A moins que ça soit un sujet qui dérange ?.

Qui dérange qui? Tu vois, tu es polémique dans ton approche. Tu revendiques une approche technique, 'scientifique", et tu vises indirectement et ironiquement des personnes, pas encore nommées mais ça vient!

 

ça irrite les annonceurs ;) ?

Quels annonceurs? Encore une attaque de personne, non nommée, sans preuve ni exemple. Du tabloïd, comme on disent les journalistes.

 

 

Tu es libre de contester mes chiffres, bien entendu. Après tout, j' ai pu faire une erreur de calcul..

J'espère bien! Mais là encore, tu es arrogant. Ne pas être d'accord avec toi peut aussi ne pas être une simple erreur de calcul de ta part, mais de principe. Cela ne t'effleure pas?

 

Maintenant, s'il n' est pas possible de parler des chiffres dans un sujet intitulé questions de lambdas peut-être serait-il judicieux de supprimer le sujet ?

Etant donnée la façon dont le précédent sujet sur ces histoires de miroirs a dérapé, je le souhaite, oui.

 

Mais bon, on peut aussi se fourrer la tête dans le sable ;) et accepter n' importe quoi sans réfléchir..

Et voilà, nous sommes au ton injurieux, méprisant, envers une personne nommée, il ne manque que les gros mots. Alors je vais t'aider: tu peux m'injurier, mais par MP. J'y répondrai. Mais ici, c'est une discussion publique, ce qui m'interdit de m'abaisser dans la fange verbale où tu veux m'entraîner.

 

 

Dommage qu' on ne puisse pas parler de ça sereinement, vu que c' est quand même un des critères d' achat de ceux qui cherchent un instrument.

Sur ce point je suis d'accord, mais ce n'est pas avec toi que ce sera possible. Il faudrait, pour y parvenir, rester technique. Ce que tu ne sais pas faire.

 

A+

--

Pascal

Non, je ne le souhaite pas.

 

:)

Posté
Il me semble que je suis resté factuel.

J'ai relu tes messages, car ta façon insidieuse de dire les choses sans les dire peut prêter à interprétation. Alors je cite la partie technique de ton texte:

 

"Exceptionnel en effet.

 

Si on considère que l' erreur est "sur le verre" :

1/30 dans le vert (disons lambda=550nm), ça fait 18 nm.

Soit , (si on prends pour rayon atomique de l' aluminium 182pm),

aucune "bosse" de plus de 100 atomes sur la toute surface du miroir (imaginer la dimension du miroir de Jeff, rapportée à l' atome d' aluminium)

 

Et un écart RMS de l' ordre 33 atomes ...

 

Diviser par 2 si la mesure est "sur l' onde" , ce que laisse entendre le terme de "wavefront error", soit 50 et 17 respectivement ...

 

ça laisse rêveur :?:"

 

Tout ce que tu dis est exact. Et ta conclusion est bonne: ça laisse rêveur.

Pour autant, tu n'apportes aucune preuve: citation, lien, parution, livre.... qui démolisse ce bulletin de contrôle en prouvant que ce n'est pas possible.

 

Tout le reste, par conséquent: les annonceurs irrités, les personnes dérangées, celles qui se mettent la tête dans le sable etc.... n'est qu'incitation à la polémique la plus stérile et surtout, susceptible de virer au règlement de compte.

 

Ton texte aurait été très bien si, simplement, tu l'avais conclu par: vous croyez que c'est possible? Et la discussion continuait...

 

 

:hm:

Posté

tout d' abord, pour répondre à la prose de Gérard Sirven :

 

Zen. Je n' ai absolument pas envie de t'insulter. On ne se connait même pas ! Pourquoi veux-tu que je t' insulte.

Par contre, accordes-moi l' arrogance de ne pas gober n' importe quel chiffre issus d' un bout de papier sans essayer avec mes faibles moyens de les interprêter.

 

Reprenons

 

En effet, j' aurais 2 questions :

1) Est-ce techniquement possible de polir puis d' aluminer un miroir afin d' obtenir ces caractéristiques, à un coût compatible avec le marché de l' astro amateur ?

2) Quelle est l' ordre de grandeur de l' erreur de mesure du moyen de contrôle ?

3) Les bulletins de contrôles sont-ils comparables les uns avec les autres ?

 

[flûte. ça fait 3 questions :D]

 

Bref, il me semble que se demander comment s' additionne les lambdas, est certe important mais que comprendre quelle confiance on peut accorder aux chiffres l' est au moins autant.

Ce que je veux dire, c' est que si le lambda réel d' un miroir à lambda/30 peut se balader entre lambda/40 et lambda/4 (c' est un exemple, je ne prétends pas que ça soit le cas, histoire qu' on ne m' accuse pas de polémiquer), alors il me semble que la façon dont celui du primaire et du secondaire se combinent n' a pas tellement d' importance.

 

Voilà. Pas de polémique.

 

A+

--

Pascal.

Posté
1) Est-ce techniquement possible de polir puis d' aluminer un miroir afin d' obtenir ces caractéristiques, à un coût compatible avec le marché de l' astro amateur ?.

D'après "mes" physiciens, oui. Parce que ce n'est pas une production constante. Ils font des miroirs, et les mesurent. Suivant les écarts, ils savent à peu près en combien de temps ils peuvent corriger ou améliorer le tir. Ils grattent, et après ils font la mesure finale.

C'est pourquoi ces fabricants proposent du L/4, L/6, L/8 etc.... et de temps en temps un miracle: L/20 par exemple.

 

Why not? D'auant qu'on parle là d'un Tuyau à 4500€ le 320mm, quand même.

JML vend près de 2000€ un tel miroir, si je me rappelle ses prix? On est dans le haut de gamme...

 

 

2) Quelle est l' ordre de grandeur de l' erreur de mesure du moyen de contrôle ?

Ah ben oui, sacré bonne question! La plupart du temps, le type et modèle d'interféromètre est précisé. Personnellement je ne connais pas l'incertitude de mesure, j'aimerais bien la connaître!

Mais je me dis en même temps que le jour où quelques uns de ces excellents miroirs seront recontrôlés et leur bulletin, démoli, ça fera du bruit. Pourquoi ces fabricants joueraient-ils avec le feu au risque de se perdre?

 

 

3) Les bulletins de contrôles sont-ils comparables les uns avec les autres ?.

Pas tous, c'est un problème. La plupart du temps ils mesurent dans le rouge, ça donne des chiffres flatteurs. Zygo semble l'interféromètre automatique le plus répandu.

Après, on voit des artisans qui font du foucault avec des masques, et remplissent des tableaux de chiffres. Je ne les mets pas en doute, de quel droit le ferais-je, mais on peut se poser la question de la comparaison. Je n'ai pas la réponse.

 

Et il y a ceux qui trichent. Qui font du front d'onde et du Ronchi par simulation à partir d'une seule bande etc.... je ne pense pas qu'ils soient nombreux?

 

En tous cas, mais c'est personnel, j'ai plutôt tendance à faire confiance à un bulletin de contrôle qu'à l'absence de bulletin! Je conçois que l'on puisse avoir l'attitude inverse...

 

[flûte. ça fait 3 questions :D]

C'est dimanche, il pleut....

A+ Arthur!

 

:)

Posté

Comme je l'ai dit dans un autre sujet, il ne faut pas oublier (si j'ai bien compris ce qu'on m'a dit ça et là) qu'il existe de bons miroirs à lambda/x et de mauvais miroirs à lambda/x (pour un x fixé, celui que vous voulez). Non pas que le lambda/x ait été mesuré différemment, même pas. Simplement parce que le lambda ne mesuer qu'une seule chose. Il ne mesure pas les défauts non symétriques, il me semble (astigmatisme). Il ne mesure pas l'état de surface. Et le lambda PTV, le plus utilisé, n'est peut-être pas le plus judicieux (mais là je n'en sais rien, simplement certains ont l'air de dire que le lambda RMS est plus parlant, ah ?)

 

Pourquoi se prendre la tête à savoir si on peut polir des miroirs à l'atome près ? Ce qui importe, n'est-ce pas plutôt de savoir s'il est vrai qu'on peut fournir des optiques permettant d'obtenir ces images fantastiques qui, paraît-il, surpassent des lunettes apochromatiques de diamètre à peine inférieur ?

Posté

Tout à fait Bruno. Et la question subsidiaire est, comment les reconnaître "en vitrine" :be: ? D' où, j' imagine, les questions sur les lambdas ...

 

A+

--

Pascal.

Posté

C'est pas compliqué !

- Si le vendeur a une cravate et est bien coiffé, l'optique est une bouse.

- Si le vendeur porte une vieille blouse blanche et a les mains pleines de poix, l'optique est excellente (attention, si la blouse est neuve, c'est un déguisement, il a une cravate dessous.)

 

(:) quand même, hein !)

Posté
Il faut savoir que le miroir secondaire étant placé très près du foyer' date=' il contribue à peine à l'erreur finale. Ainsi, si le miroir primaire est à lambda/10, on n'est pas obligé d'avoir un secondaire aussi à lambda/10. [/quote']

 

Je suis tous à fais d'accord, c'est ce que Dany Cardoen m'a dis, j'ai taillé mon miroir secondair avec lui à L/10 alors que le 500 est à L/20...(je me base sur les teste interférométriques, si une frange se raproche de 1/10 de la frange supérieur c'est à L/20...)

Au fait t'a raison, les dentelles avec un filtre... c'est complettement magique...

Posté
Je suis tous à fais d'accord, c'est ce que Dany Cardoen m'a dis, j'ai taillé mon miroir secondair avec lui à L/10 alors que le 500 est à L/20

Il doit y avoir des explications et formules sur ce point. J'ai du mal à comprendre! Tu peux expliquer, s'il te plaît?

 

 

Au fait t'a raison, les dentelles avec un filtre... c'est complettement magique...

Oui oui, oh oui! Mais North America, tout à côté, je n'arrive pas à la trouver belle!

 

 

:be:

 

...comment les reconnaître "en vitrine" :be: ?

 

A+

--

Pascal.

Ah oui, voilà la bonne question!

 

Heu... nan, pas réponse, mais si vous avez :rolleyes:, je prends!

 

:be:

Posté

Réponse à la question de départ :) :

 

1°) Le miroir secondaire d’un télescope de Newton est très petit. Il en résulte qu’en général, le principal défaut qui peut l’affecter est une erreur de courbure, autrement dit le miroir est légèrement sphérique au lieu d’être parfaitement plan.

 

2°) l’effet d’un miroir secondaire sphérique se traduit au foyer par de l’astigmatisme, à cause de l’inclinaison à 45°. Un secondaire sphérique à lambda / 4 sur l’onde engendre un astigmatisme de lambda / 5,5.

 

3°) le cône de lumière qui atteint le miroir secondaire ne concerne qu’une partie de celui-ci, car il est dimensionné pour donner un champ de pleine lumière plus ou moins grand. Il en résulte par exemple que si le cône de lumière ne touche que 71% du diamètre du secondaire, un secondaire sphérique à lambda /4 devient en réalité un miroir à lambda / 8.

 

La combinaison des trois phénomènes précédents fait qu’en général, un miroir primaire à L/15 et un secondaire à L/10 donnent une image très proche de L/15.

 

La distance du secondaire au foyer n’intervient que de façon très indirecte : ce n’est pas elle qui augmente la tolérance sur le secondaire. Dans le cas général, par exemple un gros télescope pour lequel le secondaire est de grandes dimensions et peut donc avoir une forme complexe, les défauts s’ajoutent de façon assez peu prédictible, sauf à connaître la forme précise des deux miroirs.

Posté
Je m'insurge quand même contre un malentendu: depuis le début de ces discussions, deux sujets se mélangent. L'un, technique, concerne la façon de mettre des chiffres sur la qualité d'un miroir. L'autre, concerne la perception visuelle, subjective, de ces chiffres.

Il faudrait quand même que nous arrivions à parler technique d'un côté, et observation de l'autre! Sinon nous ne sortirons pas du conflit larvé, de ce mélange de passion et de technique!

 

Difficile...

 

 

:hm:

 

Une idée à laquelle je pense, c'est de réactiver le forum "optique géométrique", de supprimer les messages déjà présents, qui malheureusement comportent de belles bourdes, et d'en faire un vrai forum d'optique pour ceux que cela intéresse. Ça éviterait les messages récurrents du style "vous nous faites ch*** avec vos calculs, c'est pas ça l'astro", etc... et ça permettrait de se rapprocher un peu des forums en anglais ou en allemand, qui semblent bien en avance sur nous en optique :confused: .

Posté
Il doit y avoir des explications et formules sur ce point. J'ai du mal à comprendre! Tu peux expliquer, s'il te plaît?

:be:

Je vais essayer d'en savoir plus...

 

Oui oui, oh oui! Mais North America, tout à côté, je n'arrive pas à la trouver belle!

:be:

En fait, c'est 'Bruno qui me conseillait de pointer les dentelle, mais je vois qu'elles te plaisent aussi.

Je n'ai pas encors pointé North America...

Posté
Mais North America, tout à côté, je n'arrive pas à la trouver belle!

 

North America pour moi, c'est plutôt un objet jumelles. C'est tellement étendu qu'au télescope on ne voit pas bien, et c'est peu convaincant.

 

Par contre, il y en une que j'aimerais bien voir, jamais réussi, c'est le Pélican, juste à côté...

Posté

Je n'ai jamais vu le Pélican aux jumelles. Donc il te faudra sans doute sortir le 320 mm. Le Pélican, je ne l'ai pas vu au 300 mm avec un filtre UHC sous un très bon ciel (Lot). Par contre, sous un autre très bon ciel (Alpes du sud) je l'ai vu avec un filtre OIII. Mais rien ne valait cette nuit de Lozère où NGC 7000 était presque comme sur les photos aux jumelles 15x70, où j'ai pointé difficilement NGC 7000 pile poil au zénith (ça vaut le coup : le golfe du Mexique est relativement complexe au télescope), et où j'ai dû tourner le tube de 90° en azimut pour aller voir le Pélican à seulement 1° de là... Il était faible avec le OIII, mais sa silhouette général commençait à être perçue.

Posté
Réponse à la question de départ :) :

 

1°) Le miroir secondaire d’un télescope de Newton est très petit. Il en résulte qu’en général, le principal défaut qui peut l’affecter est une erreur de courbure, autrement dit le miroir est légèrement sphérique au lieu d’être parfaitement plan.

 

2°) l’effet d’un miroir secondaire sphérique se traduit au foyer par de l’astigmatisme, à cause de l’inclinaison à 45°. Un secondaire sphérique à lambda / 4 sur l’onde engendre un astigmatisme de lambda / 5,5.

 

3°) le cône de lumière qui atteint le miroir secondaire ne concerne qu’une partie de celui-ci, car il est dimensionné pour donner un champ de pleine lumière plus ou moins grand. Il en résulte par exemple que si le cône de lumière ne touche que 71% du diamètre du secondaire, un secondaire sphérique à lambda /4 devient en réalité un miroir à lambda / 8.

 

La combinaison des trois phénomènes précédents fait qu’en général, un miroir primaire à L/15 et un secondaire à L/10 donnent une image très proche de L/15.

 

La distance du secondaire au foyer n’intervient que de façon très indirecte : ce n’est pas elle qui augmente la tolérance sur le secondaire. Dans le cas général, par exemple un gros télescope pour lequel le secondaire est de grandes dimensions et peut donc avoir une forme complexe, les défauts s’ajoutent de façon assez peu prédictible, sauf à connaître la forme précise des deux miroirs.

 

Je te remercie Télémaque pour ces précisions très précises.

Est-ce que d'autres personnes ici se rallient à ces propos ?

Olive22

Au fait, ta suggestion pour une nouvelle rubrique est intéressante.

Posté

Bonjour

 

ça faisait un bout de temps que je voulais répondre à ce post et j'ai enfin trouvé un peu de temps pour écrire !

 

Alors, d'après ce que j'ai pu lire, seul Bruno a donné la bonne réponse, que je vais détailler ci-dessous. Allons-y :

:be:

 

Pourqui le miroir secondaire n'a-t-il pas besoin d'être aussi précis que le miroir primaire ?

Pour reprendre Bruno, tout simplement parce qu'il est proche du foyer. Cecei est valable pour toutes les pièces optiques d'un instrument. La pièce la plus sensible est celle qui se situe au niveau de la pupille d'entrée du système (autrement dit le miroir primaire). A mesure qu'on s'éloigne de la pupille d'entrée et qu'on se rapproche du foyer, la tolérance de fabrication des pièces optiques augmente (par exemple au 3/4 de la focale, le miroir secondaire). Tout près du foyer, les défauts des pièces optiques se ressentent encore moins (par exemple les filtres et les oculaires). Certains d'entre vous qui ont déjà pratiqué la photo avec des filtres Kodak Wratten en gélatine ont pu constater que les images n'étaient pas dégradées malgré la qualité optique changeante de ces filtres (on les découpe, on les tord, ils ramolissent avec l'humidité, etc.)

 

Explication :

Imaginons un défaut en bosse ou en creux de lambda/4 (par exemple) sur le miroir primaire. Lorsqu'un rayon lumineux frappe le miroir primaire au niveau de ce défaut, il est dévié d'un certain angle (appelons le alpha). Le rayon ainsi dévié parcourt la distance focale et arrive au foyer décalé par rappport au centre de la tache de diffraction. Le décalage = focale x tangente (alpha) , avec alpha en degrés

Avec un défaut à la limite de Rayleigh (lambda/4) une partie des rayons lumineux réflechis par le miroir primaire se retrouvent ainsi focalisés en dehors de la tache de diffraction.

 

Appliquons le même raisonnement avec le miroir secondaire. Prenons un télescope Newton où le secondaire est placé aux 3/4 de la distance focale par rapport au miroir primaire, donc au 1/4 de la focale par rapport au foyer.

Imaginons le même défaut en bosse ou en creux de lambda/4 sur ce miroir secondaire. Lorsqu'un rayon lumineux frappe le miroir au niveau de ce défaut, il se retrouve également dévié d'un angle alpha (le même que précédemment). cependant, la distance restant à parcourir jusqu'au foyer est 4 fois plus petite que pour le miroir primaire. Aussi, dans notre exemple, le rayon lumineux sera focalisé quatre fois plus près du centre de la tache de diffraction. Cela explique pourquoi les effets d'un défaut d'un miroir secondaire sont moins importants que ceux d'un miroir primaire.

 

On peut ainsi considérer que si les miroirs présentent des défauts réguliers et étendus (pas de forte pente), le miroir secondaire pourra supporter des défauts quatre fois plus importants que le miroir primaire.

Ainsi, dans le pire des cas, un miroir primaire à lambda/16 pourra être associé à un miroir secondaire à lambda/4 sans engendrer de perte notable de qualité

En pratique il est préférable de ne pas se placer à la limite, aussi un secondaire à lambda/6 ou /8 est une assurance supplémentaire.

Les miroirs secondaires à lambda/10 ou davantage sont la plupart du temps superflus (sauf application particulières)

 

Ceci n'est pas une règle absolue car tous les miroirs n'ont pas les mêmes défauts et chaque cas est particulier (seul le contrôle par autocollimation permet de qualifier un système optique complet)

 

 

Telemaque, je me permets de compléter ce que tu as écrit car il y a pas mal de confusions

 

Le miroir secondaire d’un télescope de Newton est très petit. Il en résulte qu’en général, le principal défaut qui peut l’affecter est une erreur de courbure, autrement dit le miroir est légèrement sphérique au lieu d’être parfaitement plan.[/size]

 

On peut rencontrer les mêmes défauts sur un miroir plan que sur un miroir primaire : courbure, astigmatisme, aberration sphérique (!).

 

2°) l’effet d’un miroir secondaire sphérique se traduit au foyer par de l’astigmatisme, à cause de l’inclinaison à 45°. Un secondaire sphérique à lambda / 4 sur l’onde engendre un astigmatisme de lambda / 5,5.

 

Une courbure régulière du miroir plan, incliné à 45°, induit un astigmatisme au niveau des images. Lambda/4 correspond au critère de Rayleigh pour un miroir primaire, c'est à dire la tolérance sur l'aberration sphérique

lambda/5,5 est le critère de Couder, c'est la même chose que le critère de Rayleigh mais sur l'astigmatisme. Il s'applique au miroir primaire, pas au secondaire

 

3°) le cône de lumière qui atteint le miroir secondaire ne concerne qu’une partie de celui-ci, car il est dimensionné pour donner un champ de pleine lumière plus ou moins grand. Il en résulte par exemple que si le cône de lumière ne touche que 71% du diamètre du secondaire, un secondaire sphérique à lambda /4 devient en réalité un miroir à lambda / 8.

 

C'est vrai si le miroir secondaire est surdimentionné. Mais la plupart du temps les amateurs sont obsédés par l'obstruction centrale et les télescopes sont équipés de miroirs secondaires trop petits ou juste à la limite. Dans ce cas, la totalité du miroir secondaire est utilisée, donc tous ses défauts se ressentent, et notamment les défauts des bords (rabattu, flexions locales, etc.) quand il y en a. Dans leur livre 'Lunettes et télescopes", Danjon et Couder expliquaient déjà, en 1935, qu'il était préférable d'installer un miroir secondaire un peu plus grand pour gagner en qualité optique au détriment de l'obstruction centrale plutôt que le contraire.

 

 

Ce qui est valable avec un miroir plan de télescope Newton l'est aussi avec un secondaire convexe de Cassegrain ou équivalent.

 

Jean-Marc

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