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Posté

Salut à tous ! Je vais entrer en terminale l'année prochaine et je veux devenir astrophysicien plus tard mais ils me restent certaines questions avant de pouvoir être sûr de mon choix d'orientation alors j'ai besoin de votre aide svp ! Tout d'abord est-ce qu'il a de l'embauche en tant que chercheur en astrophysique en France ? Est-ce qu'une fois diplômé on trouve du travail facilement ou est-ce que les astrophysiciens doivent passer par le chômage pendant 3 ans avant de trouver un poste ? Je voulais aussi vous demander quel est le réel salaire d'un chercheur en astrophysique (on nous dis 3126€ sur l'onisep mais sur internet j'ai aussi lu "à peine" 1900€) ?

 

Merci d'avance pour vos réponses ^^ !

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Posté (modifié)
Il y a 8 heures, Abdelhakeem a dit :

Tout d'abord est-ce qu'il a de l'embauche en tant que chercheur en astrophysique en France ?

 

Tu comprendra que ce n'est pas un métier en tension où l'on cherche du monde, ton employeur en général c'est l'état et comme il n'a plus un rond dans les caisses en ce moment avec tous les pb c'est plutot tendu ;) 

 

Il faut être sacrément motivé mais pas seulement il faut être surtout le meilleur dans sa discipline pour avoir une petite chance d'arriver à ce post très rare en France, sinon il y a pas mal d'autres voies intermédiaires pour bosser dans un domaine en lien avec l'astrophysique, ingénieur mécanique, informaticien, opticien etc ... j'ai plein d'exemple de carrière super interessantes malgré tout sans avoir le titre de docteur en Astrophysique.

 

Il y a 8 heures, Abdelhakeem a dit :

Est-ce qu'une fois diplômé on trouve du travail facilement ou est-ce que les astrophysiciens doivent passer par le chômage pendant 3 ans avant de trouver un poste ?

 

J'en connais qui on lâché l'affaire après avoir galéré de petits jobs en petits jobs (caissier à Auchan, serveur etc ...) pour finalement faire prof. de physique ou math au Collège ou au Lycée,  je ne généralise pas mais il faut se préparer à l'idée que certe ce sont des études longues (attention il faut pouvoir manger et se loger entre temps) et passionnantes mais qu'à l'arrivée on ne trouve pas forcemement ce que l'on atttendait, il y a aussi les postdocs aux USA à voir si celà permet vraiment de bosser dans ce domaine sur la durée.

 

Il y a 8 heures, Abdelhakeem a dit :

Je voulais aussi vous demander quel est le réel salaire d'un chercheur en astrophysique (on nous dis 3126€ sur l'onisep mais sur internet j'ai aussi lu "à peine" 1900€

 

L'Astrophysique je sais pas mais j'ai des collègues de boulot qui ont bossé après leur doctorat pour le CNRS c'était comment dire du volontariat vu la misère qu'on leur donnait d'ailleurs ils ont rejoint ma boite pour gagner un peu plus et avancer dans leur vie. 

 

Tu vois je suis pessimiste mais attends d'autres avis qui j'espère seront plus enthousiastes que le mien :p 

Modifié par LH44
Posté

Hello !

 

Avant de rentrer sur le marché du travail, il faut déjà trouver une thèse. Et la c'est déjà pas gagné. C'est à cette étape que j'en suis actuellement.  Il te faut de très bonnes notes. Avec 12-13 de moyenne j'ai été refusé sur plusieurs thèse. La j'en ai pas trouvé donc je vais chercher un job dans l'analyse de données avant de retenté ma chance l'année prochaine. 

 

Après tu voyages de post-doc en post-doc et tu tentes les concours de recrutement chaque année. 

 

Le CNRS ne recrute qu'une dizaine de personnes en section 17 ( astro) pour des centaines de candidature. Et c'est le même ratio pour le poste d'astronomes. 

 

J'espère ne pas t'avoir démoralisé. Bon courage en tout cas !

Posté

Je rêvais d'être astrophysicien quand j'étais ado, mais rétrospectivement, je suis content de ne pas m'être lancé. Surtout parce que je pressentais que je n'aurai pas le niveau, mais aussi parce que je me rends compte aujourd'hui que la nature du métier ne m'aurait pas forcément plu.

 

Enfin bref, dans ma carrière dans l'informatique, j'ai croisé pas mal d'astrophysciens qui se sont lancé dans l'informatique parce qu'ils s'étaient retrouvés le bec dans l'eau à la suite de leurs études d'astrophysique. Mais il existe plein de métiers qui gravitent autour du domaine. Je bosse en ce moment avec un ingénieur mécanique qui a bossé sur Insight. Il faut que tu te renseignes sur les métiers auprès des boîtes privées qui bossent pour les équipements d'observation ou l'astronautique.

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Posté

Bonjour,

 

effectivement, il y a schématiquement deux voies pour travailler en astronomie/astrophysique,

chercheur ou personnel technique (ingénieur/techniciens dans différents domaines) :

 

A. Chercheur  :  3  "corps"  différents  avec  chacun   deux   grades,  équivalents en terme de rémunérations entre les 3 corps :

1/ CNRS (Chargé de recherche/CR puis Directeur de Recherche/DR)
2/ Université (souvent dans un labo  associé  au  CNRS):  (Maître  de   conférence/MCF puis Professeur des Universités/PU)
3/ CNAP (Corps  National  des  astronomes  et  physiciens)  :  Astronome  adjoint puis astronome

 

Les CR/DR n'ont pas de service d'enseignement. Les MCF/PU enseignent  en
parallèle de leur activité de recherche (192h/an  equivalent  TD)  Les
Astronomes ont un service d'enseignement de 64 h equivalent TD,  et  des
tâches des service (production de  données  pour  la  communauté  par
exemple, les éphémérides et  autres  produits  de  l'IMCCE  relèvent
typiquement de ce genre de  services)  en  plus  de  leur  activité  de
recherche.

 

Les grilles de salaire sont grosso modo identiques entre les 3 corps, et
effectivement, un chercheur débutant recruté au premier échelon  peut
débuter à  Bac+8  à  2300  bruts;  potentiellement  4700  en  fin  de
carrière. Un DR/PU/Astronome  (qu'on  devient  (ou  pas)  en  cours  de
carrière), peut finir entre 5000 et 6500 bruts.

 

(grille rémunération MCF/CR)

 

Pour chercheur, le "diplôme" c'est la thèse. C'est  le  degré  0,  la
condition sine qua non, la première ligne du dossier de candidature  à
un poste. Et la pression doit être de 2-3 postes  pour  100  diplômés
(dans les 100, inclure ceux qui  auront  reculé  devant  l'obstacle  et
bifurqué  vers  autre  chose  après  la  thèse  ;  ceux  qui   auront
persévéré seront 20-30 pour 1 place au concours (chiffres donnés  à
la louche, c'est pour donner l'ordre de grandeur).

 

Trouver une bonne thèse, dans un bon labo, un bon directeur,  et  faire
ses preuves.

 

Reste à étoffer le dossier (publications, années de  post-doc,  ...),
les candidats qui sont recrutés juste après la thèse sont  comme  les
poissons volants, ça existe mais c'est  très  très  loin  d'être  la
majorité du genre. C'est des exceptions exceptionnelles.

 

Deux voies pour pouvoir se mettre en mesure de commencer une thèse :

  1.   prépa maths/physiques, grande école vocation recherche
  2.   université Licence/master recherche.

Le choix dépend du niveau et du caractère ; si tu  te  fais  jeter  à
l'entrée en prépa, c'est pas forcément rédhibitoire,  il  faudra  te  
sortir les doigts à la fac ; (l'avantage de la prépa, c'est que si  tu  
te les sors pas, l'encadrement va te faire comprendre rapidement ce  qui 
t'attend ; à la fac, personne ne te fera  rien  comprendre,  et  si  tu  
fournis pas ce qu'il faut, tu va te retrouver avec à peu  près  aucune
chance en sortie de master.  Évidemment,  si  t'es  une  pure  lumière
mathématique et physique et que  tu  sors  major  de  partout,  ça  va
grandement te faciliter la tâche au moment de défendre ta  candidature
pour poursuivre en thèse.

 

B. Les métiers d'appui  (ingénieur,  technicien)  sont  plus  ouverts
(mécanique,  optique,  électronique,  informatique),  seulement  2
"fournisseurs", le CNRS et l'Université, avec des carrières et des
grades très similaires: ingénieur de  recherche  (IR),  ingénieur
d'étude (IE), assistant ingénieur, technicien. A priori,  il  faut
une thèse pour postuler aux concours IR. Un IR gagne un  peu  moins
qu'un MCF/CR/AstrAdj. Pas d'obligation d'enseignement, mais  ça  ne
fait pas de mal à un dossier d'en faire un peu pendant sa thèse.

 

Bref, règle 0 : si c'est pour faire du pognon, passe ton chemin :))

 

Si c'est par passion, 3 règles :

  1.  persévérer
  2.  persévérer
  3.  persévérer.

C'est pas toujours suffisant,  mais  c'est  sans  doute nécessaire.

 

Quoiqu'il en soit,  la  route  est  longue  et  dans  ta  situation,  à
l'entrée en terminale (si ta motivation a survécu à  la  possibilité
d'être embauché à 2000 € nets à bac+8 et 2 ans de  post  doc),  je
conseillerais de viser une prépa scientifique, quitte à bifurquer vers
l'Université une fois le bagage de base acquis. Et ne pas oublier  tous
les métiers d'appui, bien plus accessibles qui permettent de travailler
dans un milieu recherche.

 

L'option prépa te laisse toutes les  portes  ouvertes,  dans  tous  les domaines, y compris de bifurquer vers des filières

(industrie) un peu mieux rémunérées si ta motivation s'émousse avec le temps.

 

Best of luck ! (apprendre l'anglais en chemin sera de toutes façon nécessaire :)

 

PS : un docteur qui passe 3 ans au chômage après sa thèse, n'est plus un candidat
crédible (voir la règle 1) ; il doit trouver des contrats post doctoraux, en France
ou à l'étranger (voir règle 2), pour étoffer/améliorer son dossier et
maintenir ses chances aux concours (règle 3).

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  • Merci / Quelle qualité! 1
Posté
Le 07/08/2022 à 14:34, euldulle a dit :

Chercheur  :  3  "corps"  différents  avec  chacun   deux   grades,  équivalents en terme de rémunérations entre les 3 corps :

1/ CNRS (Chargé de recherche/CR puis Directeur de Recherche/DR)
2/ Université (souvent dans un labo  associé  au  CNRS):  (Maître  de   conférence/MCF puis Professeur des Universités/PU)
3/ CNAP (Corps  National  des  astronomes  et  physiciens)  :  Astronome  adjoint puis astronome

 

Bonsoir les gens,

 

C'est toujours la compassion, (étymologiquement souffrir avec) qui émerge en premier lorsqu'on lit un projet de vie comme celui du jeune Abdel.

Bonsoir @Abdelhakeem,

Comment dire, je crois que @euldulle a parfaitement planté le décor, écrit le scénario et mit le doigt sur le fondamental dans votre projet : PERSÉVÉRER. Si c'est pour l'argent, oubliez très vite cet objectif. @solfra a également complété le descriptif de la situation. J'y ajouterai juste une précision, avoir 12-13 de moyenne en troisième cycle universitaire suppose de ne pas avoir moins de 16 ou 17 de moyenne générale en terminale scientifique (valeur d'aujourd'hui compte tenu de la valeur du bac, alors que le supérieur ne s'est que très peu dévalué).

 

Il existe une voie à ne pas négliger pour faire de l'astrophysique, c'est le CEA Saclay au Service d'Astro Physique ainsi dénommé "de mon temps".

 

Votre ambition est noble, la pente sera très rude, profitez des vacances pour approfondir votre anglais. Un TOIC à moins de 950 sera rédhibitoire pour faire de la recherche. Essayez-vous sur un TOIC blanc en ligne pour faire l'état des lieux.

 

Courage et belle vie à vous !

 

Ney

 

PS : Juste une suggestion parmi toutes les inconnues qui résistent : si vous pouviez au cours de vos recherches à venir nous trouver pourquoi les galaxies sont apparues bien plus tôt que ne le prévoit le modèle standard, votre fortune de vie est faite.

 

Posté
Le 07/08/2022 à 05:34, euldulle a dit :

 

  1.  persévérer
  2.  persévérer
  3.  persévérer.

 

 

Bonjour, absolument correcte, surtout l'anglais est indispensable, c'est la langue des sciences.

Bon courage. (good luck!)

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