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Me_Capello

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M. André, si je puis me permettre, l'usage de nouveau ou nouvel dépend effectivement de la première lettre du mot qui suit, nouveau devant une consonne : un nouveau manteau, nouvel devant un voyelle ou un h muet : un nouvel enfant, un nouvel habit. Ce au même titre que beau/bel, fou/fol ou mou/mol.

 

A noter également que nouveau se targue d'un diminutif : nouvelet, qui donne nouvelette au féminin : Cerf nouvelet, Noël nouvelet. Sur les feuilles nouvelettes s'égrenaient les gouttelettes d'une petite pluie bénie (ROLLAND, C. Breugnon, 1919, p.57).

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j'ai toujours des difficultés de choisir entre savoir et pouvoir.

 

"il y avait des voiles d'altitude, je n'ai pas su voir cette faible galaxie"

 

"il y avait des voiles d'altitude, je n'ai pas pu voir cette faible galaxie"

 

Pas facile pour un flamand de savoir ce qu'on peut utiliser.

En néerlandais "kunnen, weten, mogen..." s'utilisent plus facilement.

 

Patte.

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Salut Patte,

 

J'avais remarqué depuis longtemps ce curieux particularisme belge qui consiste à remplacer le verbe pouvoir par le verbe savoir, qui n'ont pourtant pas le même sens en français. Nous en avons maintenant l'explication, l'influence de la langue flamande....:)

 

Et l'emploi de septante, nonante, utilisé aussi par les Suisses, ça vient d'où ?

Posté

Et octante en Suisse (en Belgique c'est encore 4x20)

 

Au fait c'est très logique septante, nonante... les 60+10, 80+10, 80+17 des Français l'est moins , un résidu du système vigésimal

 

Autre part en Europe la civilisation progressait plus vite qu'en France par l'introduction des chaussures, ce qui rendait le fait de compter en incluant les orteils plus difficile, d'où le recours au système décimal.

 

Patte.

 

PS: un Belge aura toujours du mal à noter le N° de téléphone qu'un Français lui dicte.

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PS: un Belge aura toujours du mal à noter le N° de téléphone qu'un Français lui dicte.

ah beh c'est pour ça que la technique de Gégé pour retenir les nombres ngc te donnent aussi du mal :lol:

 

Sinon, c'est vrai que la langue française est loin d'être logique par moment, et si elle devait évoluer, c'est plutôt dans ce sens je trouve...

Posté

Qu'il me soit permis d'exprimer ici de façon pacifique ma stupéfaction devant la façon dont les défenseurs d'une langue française non évolutive s'expriment ici !

 

Je dirais préalablement (en regrettant toutefois que cela ne soit pas considéré d'office comme étant implicite) que chacun est libre de pratiquer un hobby à partir du moment où il n'interfère pas sur la liberté de l'autre. Je respecte donc les "traditionalistes" de la langue française, mais ne me reconnaît pas comme étant des leurs. Et bien sûr j'attends que ces civilités soient réciproques.

 

Il faut déjà savoir de quoi on parle : une langue ne se résume pas à son orthographe, c'est aussi une grammaire, une ponctuation, une typographie, une prononciation, mais c'est aussi une étymologie, une stylistique... Et avant toute chose, c'est un glossaire obéissant aux lois de la sémantique.

 

Tout cet ensemble a ses règles, ses codes, ses lois, nous allons y revenir.

 

La première impression que j'ai en lisant les messages de ce j'appellerais faute de mieux les traditionalistes, c'est qu'ils ne viennent pas ici pour débattre, mais pour s'insurger du non respect des règles, et pour donc, les réaffirmer avec force. Ces gens là ne débattent pas, argumentent à peine, ils sont les gardiens de la tradition, et ceux qui osent ne serait-ce qu'à la lisière, émettre des réserves sur les règles et les dogmes de notre langue sont assimilés à des barbares. J'ai dit plus haut que chacun était libre de ses hobbies... Mais si un philatéliste n'est qu'exceptionnellement prosélyte, les traditionalistes de la langue le sont bien souvent.

 

On est souvent, très souvent, dans le dialogue de sourds !

 

D'un coté les "tradis" qui semblent considérer les messages de leurs contradicteurs que comme des expressions de troublions ne méritant à peine qu'on s'y intéresse... Et justement des contradicteurs qui se contente de relativiser les choses, d'interpeller les "tradis" sur des cas de figures et auquel ils ne répondent pas vraiment.

 

Car les "tradis" lorsqu'ils osent au prix d'un effort considérable rebondir sur les arguments de leur contradicteurs n'ont en guise d'arguments que deux registres : le "c'est beau" et le c'est "comme ça"

 

- c'est beau" : le subjectif n'a jamais été un argument, ce que certains considèrent comme beau, je peux le trouver moche ou aussi le classer dans ce qui m'indiffère et on peut à partir de ça faire tous les vice-versa possibles et imaginables. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, les avancer comme arguments d'autorité n'a que l'interêt de l'anecdote : Ce n'est quand même pas parce que Georges Bush adore les spaghettis que je vais m'abstenir de m'en préparer.

 

"C'est comme ça" ! Là ce n'est plus de la subjectivité, c'est du réglementarisme, pour ne pas dire du dogmatisme :

 

Si un ignorant en astronomie vous demande pourquoi Venus n'est pas une étoile, vous allez d'abord faire une réponse scientifique, expliquer ce qu'est une étoile, expliquer ce qu'est une planète ! On ira rarement jusqu'à la réponse sémantique, mais après tout pourquoi pas, il faut bien que la langue possède ses signifiants et ses signifiés puisque c'est un glossaire.

En revanche si l'ignorant en langue française vous demande pourquoi le mot pharmacie s'écrit avec un ph et non pas avec un f, que vont répondre nos cappelovingiens : rien : car la réponse étymologique n'est pas satisfaisante, à la limite on va répondre dans le registre de l'anecdote ou de la défense de principe d'une prétendue tradition. La réponse, la vraie réponse serait de dire qu'il s'agit là que d'un codage d'autorité... Mais justement si un codage est d'autorité, au nom de quoi resterait-il figé ad aeternam ?

 

Il y a eu dans ce fil des personnes qui ont posé des questions par exemple sur l'invraisemblable orthographe du mot invraisemblable, sur l'absurdité de certaines conjugaisons, sur ces accents qui deviennent aiguës, graves, voire circonflexes suivant la façon dont on conjugue un verbe, ? Elles sont où les réponses ?

 

Certes puisent leurs justifications dans les écrits des experts es genre : ceux-ci sont de deux catégories : les lexicologues nécessaires, Littré, Larousse et d'autres et puis les grammairiens autoproclamés en gardiens du dogme, tel Grevisse ! Alors, je le confesse, j'ai mieux à faire que de lire les œuvres complètes de ce personnage, mais les extraits lus sur le Net en illustrations de débats du genre de celui-ci m'ont fait hurler de rire : n'est-ce point lui qui en défenseur acharné de l'accentuation des majuscules (a moins que ce soit des capitales, ce genre de nuances m'échappant définitivement) justifiait ses propos en expliquant sans rire que la non accentuation des majuscules sur un menu de restaurant risquait de faire confondre l'omelette aux lardons salés avec une omelette aux lardon sales... Et qu'on risquait de confondre le palais des congrès avec celui des congres ! Qu'on m'explique comment être crédible quand on dégringole à de tels niveaux !

 

Parler, écrire c'est communiquer, communiquer au sens large, on ne véhicule pas seulement des messages en s'exprimant, mais aussi des sentiments, des idées, des images... Et pour que la communication fonctionne, il faut qu'elle soit simple. Simple ne veut pas dire simpliste, simple veut dire débarrassée de tous ce qui n'apporte rien au fonctionnement de la communication.

 

Or, force est de constater qu'il y a un double problème aujourd'hui avec la langue française :

1 - son apprentissage en interne est long, difficile, fastidieux et le temps passé à vouloir à tout prix faire des dictées sans faute se fait au détriment des autres matières :

Je fais partie d'une génération où cinq fautes dans une dictée empêchaient d'obtenir un diplôme, même si on éclatait les autres matières ! Ne dit on pas que si Einstein avait été éduqué dans le système français, il n'aurait jamais eu les moyens de s'exprimer sur la relativité ! Aujourd'hui nous avons besoin de chercheurs, de médecins, faut-il continuer à pénaliser les postulants à ces postes parce qu'ils ne connaissent pas par cœur la série bijoux, genoux, choux ?

 

En externe, c'est pire ! Un étudiant étranger peut très bien apprendre le français et pourra s'y exprimer correctement après quelques mois de travail, (la prononciation française, privée d'accent tonique possède peu de difficultés de prononciation) mais l'écrire est autre chose, puisque faute de règles logiques on sera trop souvent obligé de faire du par cœur !

 

Et de grâce, qu'on arrête les comparaisons avec l'anglais ! Contrairement au français, ce n'est pas dans son écriture, relativement simple que se situe sa difficulté, mais dans son incroyable prononciation dont la simple lecture des mots ne renseigne pas ! S'il faut vraiment trouver une comparaison avec une langue cousine, c'est plutôt du coté de l'italien qu'il faut chercher, facile à écrire, facile à parler... Et pourquoi : tout simplement parce que l'italien d'aujourd'hui a été codé très tard après l'unification du pays !

 

Alors, voilà ce n'était que quelques pistes de réflexions devant ce qu'il faut bien appeler un certain agacement devant ces injonctions péremptoires : on doit écrire, on doit dire, on doit prononcer, clamées par les défenseurs autoproclamés d'un dogme qu'ils voudrait tant qu'il soit immuable... Parce que si on n'obéit pas à ces injonctions, on va nous faire quoi ? Nous mettre au coin, nous flanquer une fessée... Ou pire nous envoyer au banc des cancres du savoir au fond de la grande classe virtuelle qu'est la société, à coté du radiateur ?

Modération: Ce forum est lu par des mineurs. Quelques mots "pouvant heurter la sensibilité du jeune public" ont été supprimés.

Posté

Bonjour à toutes, bonjour à tous, :be:

 

Tout d'abord je voudrais dire qu'en matière d'astronomie de position on peut être "laxiste" ou "rigoriste". Par exemple si quelqu'un me demande où se situera la planète Jupiter ce soir (lundi 6 août 2007) à dix heures du soir, heure française, si je suis "laxiste" je lui répondrais qu'elle sera à peu près vers le Sud, à peu près au sixième de la hauteur du ciel (ce qui est à peu près exact !…) ; en revanche, si je suis "rigoriste" je lui répondrais qu'à 22h 00m 00s heure française (soit 20h 00m 00s Temps Universel) Jupiter sera à l'azimut 203° 14' 59" et à une élévation de 16° 32' 18", son ascension droite sera de 16h 33m 28s et sa déclinaison de - 21° 26" 04" (données pour l'Observatoire de Paris ; source : logiciel RedShift 4).

 

Libre à chacun de préférer le positionnement "laxiste" ou "rigoriste"… ;)

 

En matière de langue française, je signale (sans aucun esprit polémique) que si on me traite de "traditionaliste" cela ne me semble pas être un défaut, bien au contraire !… :be:

 

Je voudrais toutefois mettre en garde les jeunes "Astrams" de ce forum Webastro qui sont encore dans le cheminement scolaire ou universitaire : tôt ou tard cela prendra fin et il faudra bien tenter de trouver un "job"… La règle actuelle me semble être que si on peut envoyer au responsable des Ressources Humaines du poste que l'on convoite un curriculum vitæ tapé au traitement de textes il faudra obligatoirement rédiger la "lettre de motivation" en écriture manuscrite !… Et je vous laisse deviner la réaction du DRH lorsqu'il y trouvera une faute d'orthographe toutes les trois lignes (sinon davantage…) !…

 

Je rappelle ce que j'ai dit plus haut (message n°30, en réponse à Dédé de Saint-Fé qui s'excusait presque d'avoir travaillé dès l'âge de seize ans) : « Il ne faut pas être complexé et avoir honte d'avoir commencé à travailler à l'âge de seize ans. Tout comme toi je n'ai pas fait d'études très poussées, puisque après le BEPC (le Brevet d'Etudes du Premier Cycle) j'ai fait la Seconde puis, constatant que les études me barbaient, j'ai arrêté mon parcours scolaire pour entrer dans le monde du travail à l'âge de 17 ans et 2 mois. Mon respect pour la langue française vient de mes instituteurs, formés eux-même sous la Troisième République, qui m'ont inculqué qu'une orthographe correcte est tout simplement un simple signe de considération envers ceux qui nous liront… Quand je vois sur ce forum Webastro des "Astrams" qui ont le baccalauréat et plus je ne sais combien d'années d'études supérieures faire des énormes fautes d'orthographe qui auraient fait rougir n'importe quel titulaire du Certificat d'Etudes Primaires, je me dis : pauvre Jules Ferry !… ».

 

Désolé de me citer, mais comme avait dit quelqu'un : dans la vie soit on se répète, soit on se contredit !… Je préfère me répéter…

 

J'ai personnellement, vu que mon frère aîné y a travaillé bien des années comme typographe, beaucoup de respect pour le dictionnaire "Petit Larousse". Et c'est aujourd'hui encore mon dictionnaire de référence. Pourquoi ? Eh bien, parce que justement il était recommandé chaleureusement par mes instituteurs du primaire. Mais le dictionnaire dans lequel je me plonge lorsque j'ai vraiment un doute sur l'orthographe ou sur le sens d'un mot est le "Petit Robert".

 

Bonne journée à tous. :be:

 

Roger 15. ;)

Modération : Même chose que pour post n° 98.

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