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Goto


Laurentg

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Sous l'écliptique, exactement ?

 

 

Nous sommes bien dans la rubrique CROA et non Matériel, donc ne voyez pas dans le titre de ce post un sujet concernant les avantages et inconvénients des types de montures.

 

Il s’agit du climat équatorial, et du ciel qui va avec.

 

Dans le Nord de la Tanzanie, entre 1 et 2 degrés de latitude Sud , c’est la saison sèche de Mai à Octobre. Il ne pleut pas, ou très peu, mais le ciel est rarement totalement dégagé le matin, et il se couvre de nuages assez régulièrement tandis que la journée s’avance. Autant dire que deux semaines passées là-bas ne m’ont pas fourni de quoi nourrir un CROA digne de ce nom. Bon, le ciel n’était pas le but premier du voyage, et en l’occurrence, je serais plutôt en mesure de produire un Compte Rendu d’Observations Animalières si j’en avais le goût et la capacité (et pour le coup, je serais hors sujet grave….).

 

La petite Televue 60 que j’ai l’habitude d’emmener avec moi en bagage à main, avec quelques oculaires et un pied photo léger, ne sortira qu’une seule fois.

Mais je me suis aussi muni de mes jumelles canon 15X50 stabilisées, qui m’offriront quelques promenades dans les moments dégagés et au sein des trouées fréquentes, à des endroits et à des heures où la faune locale n’aura pas été trop à redouter (c’est-à-dire quand même pas très souvent….).

Mais par contre, j’ai pu apprécier le grand intérêt de ces jumelles en usage terrestre. Le grossissement de 15 fois est excellent pour se coller dans les yeux la tête du lion, les yeux de la girafe, le marabout toutes ailes déployées dans son planning majestueux…Bien mieux que des 7 ou 10 fois. Merci à la stabilisation, bravo la technologie quand elle est judicieuse et pertinente.

 

Jupiter et Antares au zénith

 

Après quelques soirées couvertes, où seules Jupiter et Antares parviennent à percer la couche nébuleuse, une grande partie du ciel se dévoile enfin, avec le Scorpion très haut sur l’horizon Sud (quand on est si haut, ça s’appelle le zénith), l’alignement M10 et Antares vers Alpha du Centaure (le « système Proxima ») et, enfin!, la Croix du Sud. Aux jumelles je peux rendre une visite à Acrux, Mimosa et à la Boite à bijoux qui est très reconnaissable à 15 fois.

 

J’en profite pour montrer cette constellation mythique à mes compagnons de voyage (« mais qu‘est-ce que tu peux donc bien regarder aux jumelles dans le ciel ? »), ainsi que Alpha du Centaure, notre très proche voisine. Curieusement, ce qui frappera le plus certains, c’est la Lune aux jumelles. Qui n’auraient jamais cru que l’on pouvait braquer des jumelles vers le ciel généralement, et vers la Lune en particulier et y découvrir tous ces cratères et mers…

 

Cela dit, je reste très vite seul sous la voûte. Il faut dire que la nuit tombe tôt ici, le noir est sérieux, et il y a des bruits d’animaux. Les tentes sont un refuge quasi obligé.

 

Sortir la nuit ?

 

Dans la réserve du Serengeti (15 000 km² de vie sauvage totalement protégée), le jour en balade dans les 4X4, il ne faut pas en descendre. La nuit, sortir de la tente est déconseillé. En cas de nécessité urgente et biologique, la sortie doit être prudente, muni d’une lampe, pas trop s’éloigner du camp (quelques mètres….)…Bref…Il n’est pas rare d’entendre rugir les lions, et d’autres cris et bruits plus ou moins identifiables.

 

La première nuit ici, je me suis réveillé en sentant que le ciel s’était dégagé. Envie d’aller voir. Je suis presque décidé à sortir lorsque j’entend le cri (sorte de ricanement modulé dans les aigus) d’une hyène à quelques mètres de la tente. Puis d’autres un peu plus loin (10 mètres ? 20 mètres ? Vérification le matin, elles étaient au feu de camp, tout près, vraiment….). Si vous avez déjà vu une hyène en vrai, vous comprendrez que je ne suis finalement pas sorti en pleine nuit durant les quelques jours dans la réserve. Je me suis contenté d’observations le soir, et un peu tôt le matin. Pour de belles balades dans le Scorpion, le Sagittaire, Orion.

 

Le Sagittaire sous un ciel très noir comme ici, on peut y passer beaucoup de temps à l’œil nu, et un temps infini aux jumelles. M42, avec seulement des 15X50, révèle une nuance verte.

 

Premier quartier

 

Un peu plus avancé dans le voyage, le 19, la Lune commence à afficher son premier quartier, nous bénéficions du confort inoui d’un lodge (après plusieurs nuits en bivouac), en bordure du cratère de N’Gorongoro (c’est en fait une caldeira de 860 km², peuplée d’animaux), dans la N’Gorongoro Conservation Area (8300 km²).

 

Cela dit, des panneaux situés à peine à une dizaine de mètres des bungalows marquent les limites à ne pas franchir du fait de la présence possible d‘animaux. Il y a un lac pas loin, avec des hippopotames (l’animal responsable du plus grand nombre d’accidents mortels en Afrique). Ces pachydermes sortent de l’eau la nuit pour se nourrir, et détestent trouver un quelconque être vivant entre eux et leur refuge aquatique…

 

Le lodge est quelque peu éclairé le soir, mais cela n‘affecte pas la noirceur du ciel, du moment que l’on peut se garer les yeux dans un coin non directement éclairé des quelques ampoules qui traînent. Même la Lune n’affecte pas la Voie Lactée; si ce n’est dans son immédiat alentour.

 

Je décide donc de monte la TV60 le soir, derrière le bungalow, et j‘observe du côté du Scorpion. Je retrouve le caïman à l’œil d’or - Collinder 316 + NGC6231 + Zeta 1 et 2 - à la première courbe de la queue du Scorpion. Puis, au Sud de la constellation ténue de la Règle (Norma), un très joli amas ouvert, NGC6067 serti dans un petit triangle d’étoiles. Il y en a un autre au Sud, NGC6087, indiqué par une ligne de 3 étoiles très légèrement incurvée, elle-même précédée d‘un Collinder 392. Et un autre tout proche du premier (1 degré Sud est), Collinder 299. Le tout sur un luxueux fond de velours Voielactien.

 

Avant que la rotation terrestre ne les emporte, je pointe Omega du Centaure (respect pour ce noble et imposant amas globulaire !) et la galaxie 5128 dont on devine la forme tourmentée et énergétique même aux jumelles.

 

Retour du côté du Scorpion, en prolongeant Lambda, Kappa et Iota 1 on tombe sur un beau globulaire, NGC6541. Il est évident aux jumelles (c’est un des plus proches, 23 000 AL, magnitude 6.3), et a un voisin un peu plus difficile (NGC6946, magnitude 8.5). Petite frayeur passagère : Un animal soudain détale depuis je ne sais où dans la nuit, et me frôle. C’est un Dik Dik, sorte d’antilope miniature assez courante par ici.

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Nouveau membre, et astronome amateur passé à l'acte depuis peu, j'ai quelques questions idiotes à poser mais je ne sais pas trés bien comment ni à qui.

Alors je vous les pose à vous.

J'ai une HEQ5 Go-to que je manie honorablement, mais j'ai encore quelques doutes sur ma compréhension des choses.

 

-Une visée polaire est elle indispensable avant d'utiliser le Goto?

je l'ai toujours faite, mais je me pose la question de savoir si aprés un alignement 3 étoiles, le système Go-to est capable d'avoir une image du ciel suffisante.

je ne fais pas trés bien la part du logiciel et de la mécanique

 

Je n'ai pas de niveau à bulle sur ma monture, je fais ça patiemment avec un petit niveau à bulle de maçon, mais le résultat me semble toujours trés imprécis.

-Quelle est la tolérance pour la mise à niveau de la monture et le système Go-to aprés alignement est-il capable de compenser les erreurs?

-Quelle influence sur le suivi?

 

merci de m'éclairer sur ces quelques points.

Laurent

 

PS merci littlesoket,gérard sirven,chamois06

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Oui la mise en station sur la polaire est indispensable.

La mise a niveau est egalement tres importante pour la precision du goto, sans oublier l'equilibrage de l'instrument sur la monture.

Malgre ces precautions j'arrive a des resultats qui sont tres differents selon les jours (j'ai une atlas eqg goto), je pense donc qu'il ne faut pas grand chose pour alterer la precision.

 

Hervé

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Bonjour Hervé,

merci de ces précisions.

 

Je pensais que le Goto, une fois le pointage fait sur plusieurs étoiles, connaissant sa position et l'heure, pouvait recréer un horizon et un axe polaire fictif, le suivi ensuite étant assuré par action simultanée sur les deux moteurs AD et Dec.

Mais effectivement, dans ce cas le suivi doit cumuler les erreurs mécaniques sur deux axes.

Et puis en y réflechissant, je me dis que le mouvement simultané sur les deux axes entrainerait une rotation de champ. non ? qui peut me répondre?

 

Peut-on tirer les conclusions suivantes:

-Le Goto et le suivi sont complètement indépendant,

-Le suivi dépend uniquement d'une bonne mise en sation.

-Le Goto, lui, aprés un pointage fait correctement sur plusieurs étoiles répond "succesfull", "poor" ou "failed", ce qui équivaut à mise en sation "bonne", "moyenne" ou "nulle" ?

 

Laurent

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pour du visuel il n'y a pas besoin de faire une mise en station au viseur polaire.:)

une boussole pour mettre au nord est largement suffisant.

idem pour le niveau en visuel la precision n'est pas utile.:)

ex)sur ma terrasse je deplie les pieds a peu pres de la meme longueur,mise en station a la boussole alignement (voir une seule etoile ) et c'est largement suffisant.;)

j'ai bien dit uniquement visuel.

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Perso avec l'eq6 goto , en visuel uniquement , je mets ma monture bien de niveau , je centre la polaire dans le tube et j'aligne sur trois étoiles et c'est parti pour la soirée .

Par contre je te conseille de te procurer un niveau a bulles qui s'adapte sur la monture , je pense que ça doit se trouver .

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Perso avec l'eq6 goto , en visuel uniquement , je mets ma monture bien de niveau , je centre la polaire dans le tube et j'aligne sur trois étoiles et c'est parti pour la soirée .

Par contre je te conseille de te procurer un niveau a bulles qui s'adapte sur la monture , je pense que ça doit se trouver .

 

J'achète demain, mais où ?

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  • 3 semaines plus tard...

J'ajoute deux globulaires à la liste des visibles/vus à l'oeil nu : M15 (d'une facilité déconcertante), et M2 (plus difficile, à accrocher en vision décalée d'abord).

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