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Pérou : la chute d'une météorite inquiète


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Pérou: la chute d'une météorite inquiète

 

 

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Les habitants de la région se sont déplacés pour voir le cratère [Reuters]

 

19.09.2007 09:12

 

Des scientifiques ont écarté tout risque de radiation lié à la chute d'une météorite près de Caranca, au Pérou, alors qu'une soudaine recrudescence de cas de nausées et de maux de tête au sein de la population a provoqué un vent de panique.

 

"Nous avons pu observer, grâce à des équipements de précision, qu'il n'y a aucune radioactivité", a déclaré Renan Ramirez, ingénieur de l'Institut péruvien de l'énergie nucléaire (IPEN), qui s'est rendu sur les lieux de l'impact qui s'est produit samedi près de Caranca, un petit village du département de Puno, au sud-est du pays, à quelques encablures de la frontière avec la Bolivie.

 

Depuis, au moins 200 personnes, affectées par divers troubles somatiques, tels que nausées et vomissements, ont requis des soins médicaux, a déclaré Nestor Quispe, le maire de la ville voisine de Desaguadero. Selon Renan Ramirez, les malaises ont peut-être pour origine le dégagement de gaz tels que des sulfures, de l'arsenic et autres éléments toxiques produits par la collision.

 

"Etrange odeur"

"Il s'agit d'un météore conventionnel qui au moment du choc a engendré des gaz par la fusion avec des éléments terrestre", a précisé Renan Ramirez. Ces affections semblaient en effet provoquées par une "étrange odeur" émanant du cratère de 30 mètres de diamètre et 6 mètres de profondeur laissé par la météorite, a déclaré Jorge Lopez, directeur départemental de la santé, à la radio péruvienne RPP.

 

"De l'eau bouillante a commencé à sortir du cratère et on a trouvé des particules de roche et de la cendre aux alentours. Les riverains sont très préoccupés", a-t-il affirmé. D'autant que sept policiers, qui s'étaient rendus sur place, avaient à leur tour manifesté des troubles similaires, avant d'être placés sous assistance respiratoire et hospitalisés.

 

Animaux déboussolés

A l'approche des lieux, Jorge Lopez a dit avoir personnellement ressenti une irritation du pharynx et des picotements dans les fosses nasales en dépit de son masque de protection. Aucun cas d'affection grave n'a jusque-là été constaté, a assuré Jorge Lopez en signalant qu'un poste médical avait été spécialement ouvert à Caranca, et prévenu que les personnes affectées seraient examinées d'ici trois à six mois, par précaution.

 

Selon le maire de Desaguadero, des agriculteurs des environs ont constaté que le bétail et la volaille présentaient "un comportement étrange et ne voulaient pas manger". Quant aux autorités de l'Institut géophysique de l'Université de San Agustin de Arequipa, département voisin de Puno, elles ont demandé à la population de conserver son calme, soulignant qu'une situation de psychose collective risquait surtout d'émerger.

 

agences/hof

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