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Le Skyvision 300 testé dans C&E !


Jeff Hawke

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Posté
mais il faut aussi faire attention aux avis de S&T (ainsi que de la plupart des tests américains ou japonais). Ces derniers ne peuvent souvent pas s'exprimer librement et se permettre d'émettre des conclusions mitigées, et ce parce que les magazines sont en partie financés par les annonceurs. Je n'ai par exemple pas lu de critiques ne serait-ce qu'en demi-teinte sur un quelconque aspect de matériels Celestron ou Televue sur S&T.

 

Oui, tu as probablement raison, mon appréciation portait plus sur le niveau de précision, d'explication, sur la qualité de la présentation du matériel testé.

Cela dit, je les ai vus pas tendres sur par exemple l'Orion sans obstruction (à miroir en biais), et aussi, clairement critiquer avantageusement une Orion ED par rapport à une Televue de diamètre comparable, expliquant que la différence de prix ne justifiait pas la différence de qualité (pourtant, ils aiment bien Televue chez S&T... ;))

 

A propos de la presse astro frenchie et ricaine, faut que je retrouve un truc que j'avais posté sur le forum d'à côté, quand on y parlait encore des étoiles...

Posté

"PS : Cela dit, je ne suis pas naïf et je sais bien les motivations (marketing) de cette confusion dobson - imagerie, liées au pouvoir d'achat des astro-photographes...

"

 

hé! jeff! te fait pas de mouron!

tu y crois toi, aux tests de ciel et espace.

tu vois le petit "reporter" qui part avec son dobson sous les bras, va tester ceci ou cela je ne sais ou, puis reviens avec son petit article?

moi pas.

Posté

J'ai retrouvé mon post...C'était en 2005, à propos d'un test de RC (Ritchley Chrétien), sur Astro Mag cette fois-là :

 

 

"Sans entrer dans le débat sur l’indépendance de la presse, qui est très complexe, notamment concernant les rapports de force – qui dépend de qui en fait , peut recevoir une réponse fluctuante selon les protagonistes et le temps (celui qui passe, pas celui qu’il fait…) - je voudrais soulever plus modestement la question du professionalisme de la presse nationale astro-amateur, et ce à travers 2 exemples pris dans le dernier numéro d’AstroMag.

 

Tout d’abord ce fameux test sur les RCs qui, clairement, a été conduit avec un certain amateurisme me semble-t-il à la lecture des différentes réactions (je ne suis pas opticien…) : protocole de tests pas clair et discutable, résultats bruts donnés sans interprétation correcte sur l’effet à l’usage, pas de test en aveugle sur les résultats visibles dans l’oculaire,… Si on compare par exemple avec des test d’objectifs photo réalisés par un revue telle que Chasseur d’Images, la différence saute aux yeux.

 

Le second exemple est l’article sur le voyage au Chili de 2 amateurs. Voilà un sujet passionnant, un rêve pour bien des amateurs (Atacama !…), des amateurs chevronnés qui décrivent leur périple,… et la lecture de cet article est partiellement gâchée par une rédaction ‘amateur’. On est dans un vrai magazine qui s’achète avec du vrai argent dans les kiosques NMPP ou autres, à grand diffusion nationale, avec de la notoriété et tout ça…on pourrait s’attendre à trouver des articles rédigés avec un minimum de professionalisme : concision, clarté, factualité…et non un compte-rendu/journal de voyage, sympathique au demeurant, mais plutôt destiné aux amis ou à la famille, voire à un CR sur Astrosurf (bien qu’il ne soit pas rare que l’on trouvasse sur ce forum des articles/post mieux écrits, plus précis, plus captivants, humoristiques, pédagogiques, magnifiquement illustrés,…).

 

Je ne jette pas la pierre aux deux auteurs qui ont fait un super voyage et l’ont bien relaté, mais à la « qualité » du travail (ou justement, de l’absence de travail…) de la rédaction de la revue qui n’a pas produit un ‘papier’ digne de ce nom à partir d’une matière pourtant riche.

 

Si on compare avec une revue américaine comme Sky and Telescope, la différence est frappante. Lisez les articles des amateurs chaque mois, avec toujours un sujet surprenant, intrigant, donnant matière à réflexion. Ces articles, sans sacrifier à la spontanéité et à la sincérité du propos, sont visiblement retravaillés pour être lisibles avec clarté, intérêt, agrément..

Ils témoignent , de la part de la rédaction de la revue, d’un grand respect pour le lecteur.

 

Autre exemple comparatif sur les tests : Prenez l’article de Ed Ting il y a quelque mois (années ?) sur le test de l’Orion ED 80. La supposée « dépendance » de S&T envers TeleVue (qui passe régulièrement 4 pleines pages de pub chaque mois, sans compter celles de tous les revendeurs), ne l’empêche pas, sans démolir TeleVue certes, de souligner que c’est à diamètre égal beaucoup plus cher que l’Orion, et que cette dernière a une qualité pas loin du top, que c’est un excellent choix pour un prix extrêmement compétitif. Le tout dans un style précis, clair et léger à lire, ce qui n’empêche pas l’article d’être riche en infos techniques, photos,…

 

Alors, où est l’erreur ?

 

PS : Je n’inclus pas, a priori, ‘Astrosurf le magazine’ dans ces considérations, car je pense que là il s’agit vraiment d’un magazine fait pas les amateurs pour les amateurs, diffusion plus restreinte, sujets plus pointus,…etc… J’ai peut-être tort.

Posté

.....

Si il faut modifier le barillet, le PO, réduire les jeux, rigidifier tel ou tel élément alors c'est qu'il s'agit d'un instrument dont le cahier des charges avait pour objectif l'économie de bouts de chandelles avant l'observation.

...

 

Heu Alu, si je puis me permettre une petite digression : passer de grosso-modo 4500 Euros (sans le push-to) à 2050 Euros pour un Geoptik Red Star 300 ou 3000 Euros pour un 00 Deluxe 300 à L/10 sur l'onde et barillet 9 points, c'est carrément des bougies avec des chandelliers en argent massif que tu économise !!! Il se doit donc d'être totallement irréprochable sur tous les plans !! :b: (les tests de C&E aussi d'ailleurs...)

 

Albéric

Posté
J'ai retrouvé mon post...C'était en 2005, à propos d'un test de RC (Ritchley Chrétien), sur Astro Mag cette fois-là :

 

 

"Sans entrer dans le débat sur l’indépendance de la presse, qui est très complexe, notamment concernant les rapports de force – qui dépend de qui en fait , peut recevoir une réponse fluctuante selon les protagonistes et le temps (celui qui passe, pas celui qu’il fait…) - je voudrais soulever plus modestement la question du professionalisme de la presse nationale astro-amateur, et ce à travers 2 exemples pris dans le dernier numéro d’AstroMag.

 

Tout d’abord ce fameux test sur les RCs qui, clairement, a été conduit avec un certain amateurisme me semble-t-il à la lecture des différentes réactions (je ne suis pas opticien…) : protocole de tests pas clair et discutable, résultats bruts donnés sans interprétation correcte sur l’effet à l’usage, pas de test en aveugle sur les résultats visibles dans l’oculaire,… Si on compare par exemple avec des test d’objectifs photo réalisés par un revue telle que Chasseur d’Images, la différence saute aux yeux.

 

Le second exemple est l’article sur le voyage au Chili de 2 amateurs. Voilà un sujet passionnant, un rêve pour bien des amateurs (Atacama !…), des amateurs chevronnés qui décrivent leur périple,… et la lecture de cet article est partiellement gâchée par une rédaction ‘amateur’. On est dans un vrai magazine qui s’achète avec du vrai argent dans les kiosques NMPP ou autres, à grand diffusion nationale, avec de la notoriété et tout ça…on pourrait s’attendre à trouver des articles rédigés avec un minimum de professionalisme : concision, clarté, factualité…et non un compte-rendu/journal de voyage, sympathique au demeurant, mais plutôt destiné aux amis ou à la famille, voire à un CR sur Astrosurf (bien qu’il ne soit pas rare que l’on trouvasse sur ce forum des articles/post mieux écrits, plus précis, plus captivants, humoristiques, pédagogiques, magnifiquement illustrés,…).

 

Je ne jette pas la pierre aux deux auteurs qui ont fait un super voyage et l’ont bien relaté, mais à la « qualité » du travail (ou justement, de l’absence de travail…) de la rédaction de la revue qui n’a pas produit un ‘papier’ digne de ce nom à partir d’une matière pourtant riche.

 

Si on compare avec une revue américaine comme Sky and Telescope, la différence est frappante. Lisez les articles des amateurs chaque mois, avec toujours un sujet surprenant, intrigant, donnant matière à réflexion. Ces articles, sans sacrifier à la spontanéité et à la sincérité du propos, sont visiblement retravaillés pour être lisibles avec clarté, intérêt, agrément..

Ils témoignent , de la part de la rédaction de la revue, d’un grand respect pour le lecteur.

 

Autre exemple comparatif sur les tests : Prenez l’article de Ed Ting il y a quelque mois (années ?) sur le test de l’Orion ED 80. La supposée « dépendance » de S&T envers TeleVue (qui passe régulièrement 4 pleines pages de pub chaque mois, sans compter celles de tous les revendeurs), ne l’empêche pas, sans démolir TeleVue certes, de souligner que c’est à diamètre égal beaucoup plus cher que l’Orion, et que cette dernière a une qualité pas loin du top, que c’est un excellent choix pour un prix extrêmement compétitif. Le tout dans un style précis, clair et léger à lire, ce qui n’empêche pas l’article d’être riche en infos techniques, photos,…

 

Alors, où est l’erreur ?

 

PS : Je n’inclus pas, a priori, ‘Astrosurf le magazine’ dans ces considérations, car je pense que là il s’agit vraiment d’un magazine fait pas les amateurs pour les amateurs, diffusion plus restreinte, sujets plus pointus,…etc… J’ai peut-être tort.

 

Tiens donc, je me faisais la même reflexion quand à la notoriete du magazine et à la qualite des articles rediges le plus souvent par des journalistes intermittents.. ( plus ou moins qualifiés ).

Humm... lorsque j'entend que tout cela necessite du temps et des moyens pour faire un test equitable surtout sur des grosses optiques, ben franchement j'hesiterai par trois fois de signer l'article...

( pas les memes moyens lorqu'on teste une apo de 80 en labo et en condition réelle n'est ce pas !!! )

 

Au dela du débat du 320 skyvision, on essaye d'apprendre le doute et d'evincer les idées recues en astronomie. ( Impossible de voir les dentelles dans un 114/900, ca me rappelle mes debuts et je me considere toujours comme un debutant !!! )

Posté

Je ne critique pas l'instrument en lui même car il faut dire qu'il est bien fait.J'ai pu regarder dans celui de jeff.

MAIS .... çà commence vraiment à m'exaspérer tout le foin qui se fait autour du constructeur de ces instruments.Il ne se passe pas un jour sans que j'en entende parler et c'est toujours sujet à polémique.

 

Nous les astrams on est "pris en otage" dans une guerre commerciale qui oppose la grosse production chinoise et la fabrication artisanale d'un artisan en particulier.

 

Les optiques chinoises deviennent bonne alors pour justifier la différence de prix avec les telescopes de conception artisanale il faut en mettre plein la vue et les superlatif ne manque pas.Ca devient pitoyable!!!!Personnellement çà me gonfle!

 

Je demanderais une chose au personnes concernées c'est d'arrêter de prendre les astrams pour des C..!Quand je vois çà c'est la goutte de trop qui fait déborder le vase (bien plein depuis un moment).

 

Je sais parfaitement que le commerce de ces gens là est menacé par l'innondation de matériel chinois.Mais c'est pas en embrouillant les astronomes amateurs que ces artisans arriveront à préserver leur marché.Il faut que ces artisans continuent à exister mais croyez moi si çà continu comme çà ils vont droit dans le mur.

 

Régulièrement je discute avec des gens qui sont complètement embrouillé sur les lambdas et la qualité des optiques parcequ'on leur a gonflé le melon avec des infos comme dans cet article.Avec patience, je prends le temps de réexpliquer les choses.

 

Enfin voilà de mon coté la messe est dite.

Posté
Puisque tout le monde se défoule sur Skyvision et sur Ciel et Espace

Tu auras mal lu : c'est sur Ciel et Espace que tout le monde se défoule.

 

Donc pour moi, le test de Ciel et Espace est valable, puisqu’il trouve une valeur parfaitement en ligne avec ce que j’ai vu.

Le débat n'est pas là. On a critiqué 1° le fait que la mesure n'était pas compatible avec les précédents tests (donc on ne sait plus ce qu'elle signifie) et 2° le fait que Ciel et Espace se contente d'un test en laboratoire (relire la critique de Jeff, elle est très dure mais sans doute juste).

 

Ce que je regrette pour ma part, c’est que j’ai l’impression que les fabricants de télescopes et les commerçants racontent n’importent quoi aux clients à propos des lambdas et des strehl, juste pour se faire de la publicité.

Il y a de multiples façons de chiffrer ça. Pour les Strehls, on peut les compter dans l'absolu (un Newton ne peut pas atteindre 100 % à cause de l'obstruction centrale) ou en relatif (100 % est le Strehl d'un Newton parfait). Du coup, 90 % est excellent selon la première définition, et plutôt moyen selon la seconde. Mon Lukehurst a un Strehl de 96,5 %. Je me doute bien qu'il s'agit de la seconde définition. Il est à lambda/11 PTV sur l'onde. Oui mais « fringes per wave is 2.0" : c'est en comptant les franges par 2, donc en réalité c'est du lambda/5,5 PTV sur l'onde. Les fabriquants ne racontent pas n'importe quoi : ils sont encore plus malin...

 

Prenez Skyvision par exemple. Vous voyez que sur Astrosurf on parle d’un strehl de 0.96 ou 0.97. Pourquoi laisser circuler cette valeur alors que les miroirs des clients ne dépassent pas 0.90 ?

Peut-être parce qu'ils n'utilisent pas la même définition ?

 

Ciel et Espace a le mérite de donner les vraies valeurs, même si elles peuvent surprendre.

Personne ne dit le contraire, le problème n'est pas là.

Posté
Heu Alu, si je puis me permettre une petite digression : passer de grosso-modo 4500 Euros (sans le push-to) à 2050 Euros pour un Geoptik Red Star 300 ou 3000 Euros pour un 00 Deluxe 300 à L/10 sur l'onde et barillet 9 points, c'est carrément des bougies avec des chandelliers en argent massif que tu économise !!! Il se doit donc d'être totallement irréprochable sur tous les plans !! :b: (les tests de C&E aussi d'ailleurs...)

 

Albéric

 

On peut voir les choses comme ça, ce n'est pas facile de mettre balance le surcoût engendré par l'apport de solutions techniques différentes ou de certains raffinements. Le OO 300 j'y pense, c'est déjà plus compatible avec mes moyens, le tube plein de ce diamètre est compatible avec ma voiture et la solution OO me plaît (tu as montré que l'instrument est performant en imagerie quand on sait le régler et s'en servir). Je songe à un OO 300 newton (avec colliers) et fabriquer une base en CTP avec de gros tourillons pour obtenir le mouvement ni trop fluide ni trop raide et sans friction importante à combattre avant que l'ensemble ne se mette à bouger. C'est ça qui ne me plaît pas avec les dobsons chinois : les mouvements trop mous ou raides, souvent entachés par un une élasticité qui a tendance à bouger un peu le tube quand on arrête de le pousser (certaines équatoriales ont le même défaut quand on serre les freins). Après on peut toujours changer le PO pour mettre un feather touch ou je ne sais quel autre modèle en béton armé avec un toucher de velours.

On sait tous que dans le domaine des instruments le prix ne croît pas linéairement avec les performances, du coup un skyvision n'est pas deux fois meilleur qu'un OO c'est évident. Cela dit, si je pouvais me l'offrir alors je ne cracherais pas sur un skyvision 3 ou 400 (voire 500) ;)

Posté

Bonjour à tous,

j'ai lu attentivement les messages écris ci dessus, et ils appellent quelques explications manifestement.

 

1-En ce qui concerne le Shack Hartmann : comme je l'ai écrit noir sur blanc dans l'article : "la méthode de test appliquée ici a été validée en recoupant des mesures Shack-Hartmann d'instruments étalons évalués par ailleurs avec un interféromètre. Donc cette méthode de test est simplement une évolution, et la validation du protocole -effectuée sur les instruments étalons, une lunette et un télescope passés sur l'interféromètre d'AMOS- permet de montrer que les résultats sont aussi fiables et comparables. J'envisageais de faire une page web pour expliquer un peu plus l'évolution, et les réactions que je peux lire ici m'engagent d'autant plus à le faire.

Par ailleurs, il n'y a jamais eu de confusion dans ce que nous présentons entre des tests de miroirs seuls, et des tests de télescopes ou de lunette complet avec les performances réelles au foyer. C'est bien de ça qu'il s'agit (test de l’instrument complet) et il n'en a jamais été autrement. Donc oui effectivement il est tout à fait possible d'avoir un télescope miroir seul à L/25rms, et que in fine il descende à L/15rms soit à cause du secondaire, soit à cause de la lame de fermeture quand il y en a une, soit à cause du barillet, soit à cause de plusieurs de ces paramètres . Il ne faut donc pas confondre les mesures que peut vous donner un fabricant, qui portent presque toujours sur le miroir seul, et ce que nous faisons nous, c'est à dire présenter les performances que vous pouvez attendre sur le terrain.

 

2. Pour ce qui est du résultat, je crois qu'il est nécessaire de replacer les choses dans leur contexte. Si certains veulent du comparatifs, nous avons déjà testé un 300 Newton par exemple et ce test est disponible en ligne sur le site de Ciel et Espace comme tous les autres tests passés, donc dans cette base, si vous voulez comparer deux instrument comparables, faites vous votre opinion en lisant les articles en question. Le lien est rappelé à chaque test, il n’a rien de confidentiel : http://www.cieletespace.fr/TestInstrument/Default.aspx

Concernant les chiffres, je dis dans l’article qu’il s’agit à nos yeux de performances « dignes d’une optique haut de gamme », et pourtant ce résultat ne semble pas convenir à certains qui visiblement s’attendent à un résultat meilleur.

Nous avons publiés 16 tests sur 20 télescopes (certains tests ayant nécessité une investigation plus poussée). Si je compte les tests non encore publiés, et certains tests faits à titre privé, je comptabilise en tout 25 instruments testés avec des moyens de métrologie professionnels. Ceux qui dépassent le Skyvision, si on prend comme critère le RMS, sont 2 Mak 150mm, un Newton 254mm, un Newton 113mm, 3 lunettes de 80 à 100mm. Donc sur un échantillon de 25, le SkyVision se classe en 7ème position ce qui est pour le moins honorable. Cela peut sembler trop peu à certains dans la mesure où ce télescope, est plutôt haut de gamme. Mais il faut aussi considérer le fait que c’est la plus grosse optique testée par Ciel et Espace.

Or monter en diamètre induis notamment 4 points importants :

-le miroir est de plus en plus sujet à des déformations, et nécessite un barillet sophistiquée pour conserver de bonnes performances sur le terrain et ne pas s’éloigner trop des mesures de labo.

-Les opticiens pourront vous expliquer que plus on grime en diamètre plus le travail est difficile pour avoir de bonnes performances, homogènes sur toute la surface.

-Ils vous expliqueront aussi que plus le rapport F/D est court, plus la parabolisassion est délicate à maîtriser. Tous les gratteurs de verre ne sont pas capables de faire un 300 F/4 car il faut pour cela un peu d’expérience.

-Dans la pratique un télescope de gros diamètre est un peu plus tolérant aux défauts qu’un petit. Avec un télescope de 100mm de très bonne qualité, vous arriverez à grossir sans peine 250 à 300x sur une planète, et ce, assez souvent. Sur un 300mm le grossissement maxi est de l’ordre de 750 à 900x. Dans ma pratique d’astronome amateur j’ai pu observer que très peu de nuits où il était possible de grossir plus de 500x en planétaire. Et déjà lorsque l’on a de telles conditions, il s’agit d’une excellente nuit, et elles non plus ne sont pas si fréquentes.

Donc un 300mm est presque systématiquement utilisé en sous régime. Et utiliser un télescope limité par la diffraction en sous régime ne peut que donner de bons résultats. Sachant aussi qu’arriver à un niveau de collimation équivalent à un résidu de coma de L/19 n’est pas si évident (surtout avec un 300). Croyez moi, j'ai pu en faire l'expérience en regardant le résidu de coma au Schak Hartmann suite à une collimation.

En tenant compte de tous ces éléments, arriver à L/19 RMS avec un Strehl de 0,91 constitue un très bon résultat pour un 300. Il n’a pas à rougir d’arriver en 7ème position sur 25 instruments, dans la mesure où la majorité des ceux ayant fait mieux ne sont en rien comparable de par leur diamètre et leur complexité.

 

3. Le protocole de test : certain laissent entendre que les observations ont été faites en « 5 minutes ». C’est très agréable à lire pour la personne qui a passé 6 ou 7 nuits sur le télescope, dont 3 au Pic du Midi et 2 en Bourgogne, je concidère que c’est indispensable pour bien comprendre le fonctionnement de l’instrument et ne pas publier des jugements à l’emporte pièce. Par ailleurs, je fais toujours des images sur le ciel pour illustrer mon propos en essayant de chercher les meilleurs conditions, ce qui vous en conviendrez n’est pas toujours simple en planétaire … Je pense que certains messages ci-dessus se décrédibilisent d’eux même, d’autant que nous rappelons à chaque fois pour ceux que ça intéresse la page web sur laquelle sont expliquées les protocoles de test http://www.cieletespace.fr/TestInstrument/Protocole.aspx , il est bien stipulé « Ces différents points requièrent en moyenne 5 à 6 nuits d'observation par instrument.» Cette page contient bien d’autres choses qui permettent de mieux comprendre la démarche et de mieux s’y retrouver dans les PTV, les RMS et les Strehl. Comme je le disais plus haut, elle sera prochainement mise à jour pour détailler la méthode Shack Hartamnn.

Dans tous les cas vos remarques sont intéressantes, elles montrent ce qui n’est pas bien compris par le lecteur. Elles montrent également qu’il peut encore y avoir des efforts à faire dans la façon de présenter les choses. Elles montrent enfin, qu’il y a encore beaucoup de pédagogie à faire pour que le distingo soit fait entre des mesures foucault miroir seul, des mesures avec des moyens d’investigation plus poussés de métrologie pro miroir seul, et enfin des mesure du télescope complet avec les moyens pro (ce qui au fond nous intéresse le plus en principe). Ces tests, télescope complet impliquent que « l’optique peut être sujette à des contraintes et des déformations » comme indiqué dans l’article noir sur blanc. La mesure présentée est représentative des différents tests effectués, en faisant notamment tourner le miroir dans le barillet, tout en vérifiant bien qu’il n’y ait aucune contrainte liée à un défaut de réglage de notre part, etc.

Ces moyens de métrologie pro, ne pardonnent rien. Mais en ce qui me concerne, c’est la seule façon que j’ai trouvé pour pouvoir présenter des résultats rigoureux. Faire une simple appréciation visuelle d’un instrument comporte de nombreux pièges dans lesquels je refuse à me risquer. Et même si en visuel vous trouvez un défaut comme un fort astigmatisme, il n’est pas toujours simple d’en comprendre l’origine. Cela implique de changer un réglage ou l’orientation d’un élément optique, refaire la collimation et recommencer l’évaluation, et ce autant de fois que nécessaire, ça peut prendre la nuit. Alors qu’avec un interféro ou un Shack Hartmann il est aisé de faire autant de mesures que l’on souhaite et de comprendre l’origine d’un problème éventuel. Dans le cas présent l’engagement du constructeur est d’avoir un télescope limité par la diffraction, et nos résultats montrent que c’est le cas. Il n’y a donc pas de problème de conception par rapport à leurs objectifs. Il est toujours possible de détailler d’avantage, de rentrer plus dans le détail sur l’origine de l’astigmatisme résiduel par exemple, ou encore de montrer plus de photos de détails du matériel, plus de conmptes rendus d’observation, etc. Mais il faut aussi tenir compte des contraintes rédactionnelles, chaque rubrique du journal doit trouver sa place. Les tests de télescope se font sur 4 pages et il faut arriver à donner un maximum d’informations utiles dans cet espace limité ce qui implique certains choix. J’aurais parfois de quoi remplir 6 pages ou plus lorsqu’il y a beaucoup de détails à évoquer ou décrypter plus en détails un problème de conception, mais encore une fois les autres rubriques doivent trouver leur place tous les mois, et par ailleurs nous avons le souci de traiter tous les instruments à pied d’égalité. Pourquoi tel télescope aurait-il plus de pages que tel autre ? Outre les problèmes de place dans le journal, ce choix pourrait sembler confus et douteux pour les lecteurs et les fabricants.

 

 

J-Luc Dauvergne / Ciel et Espace.

Posté

Merci pour ces infos détaillées qui éclairent pas mal de points en effet. ;)

 

 

1-En ce qui concerne le Shack Hartmann : comme je l'ai écrit noir sur blanc dans l'article : "la méthode de test appliquée ici a été validée en recoupant des mesures Shack-Hartmann d'instruments étalons évalués par ailleurs avec un interféromètre. Donc cette méthode de test est simplement une évolution, et la validation du protocole -effectuée sur les instruments étalons, une lunette et un télescope passés sur l'interféromètre d'AMOS- permet de montrer que les résultats sont aussi fiables et comparables. J'envisageais de faire une page web pour expliquer un peu plus l'évolution, et les réactions que je peux lire ici m'engagent d'autant plus à le faire.

Par ailleurs, il n'y a jamais eu de confusion dans ce que nous présentons entre des tests de miroirs seuls, et des tests de télescopes ou de lunette complet avec les performances réelles au foyer. C'est bien de ça qu'il s'agit (test de l’instrument complet) et il n'en a jamais été autrement. Donc oui effectivement il est tout à fait possible d'avoir un télescope miroir seul à L/25rms, et que in fine il descende à L/15rms soit à cause du secondaire, soit à cause de la lame de fermeture quand il y en a une, soit à cause du barillet, soit à cause de plusieurs de ces paramètres . Il ne faut donc pas confondre les mesures que peut vous donner un fabricant, qui portent presque toujours sur le miroir seul, et ce que nous faisons nous, c'est à dire présenter les performances que vous pouvez attendre sur le terrain.

 

Résumons simplement en quelques mots : l'ancienne et la nouvelle méthode sont toutes les deux fiables et représentatives de la réalité. Et dans les deux cas on mesure toute la chaine optique de l'instrument, exact ?

 

2. Pour ce qui est du résultat, je crois qu'il est nécessaire de replacer les choses dans leur contexte. Si certains veulent du comparatifs, nous avons déjà testé un 300 Newton par exemple et ce test est disponible en ligne sur le site de Ciel et Espace comme tous les autres tests passés, donc dans cette base, si vous voulez comparer deux instrument comparables, faites vous votre opinion en lisant les articles en question. Le lien est rappelé à chaque test, il n’a rien de confidentiel : http://www.cieletespace.fr/TestInstrument/Default.aspx

 

On lit sur ce test (longueur d'onde = 550 nm, autrement dit vert):

 

Lightbridge Meade : Lambda/1.9 PTV et Lambda/10.2 RMS

Pour comparaison, le Skyvision : Lambda/3 PTV et Lambda/19 RMS

 

Bon le télescope à 4800 Euros bat le chinois à 1200 Euros, ouf on est sauvé !!!

Mais si on lit tout le commentaire pour le Lightbridge, il est écrit : 'En faisant abstraction de ce défaut (contraintes sur le primaire ou le secondaire créant de l'astigmatisme), le résultat monte monte à L/2.9 PTV et Lambda/16.4 RMS'. Ces chiffres tendent à montrer une qualité de polissage optique correcte.'

Le Skyvision est lui 'de bonne facture'. Ah bon...

Zut dans ces conditions le télescope à 4800 Euros n'est alors plus qu'à peine meilleur que celui qui coûte 4 fois moins cher !!!!!! :b:

 

 

Concernant les chiffres, je dis dans l’article qu’il s’agit à nos yeux de performances « dignes d’une optique haut de gamme », et pourtant ce résultat ne semble pas convenir à certains qui visiblement s’attendent à un résultat meilleur.

 

Pas vraiment en effet..... Voir ce qui précède...

 

Nous avons publiés 14 tests sur 19 télescopes (certains tests ayant nécessité une investigation plus poussée). Si je compte les tests non encore publiés, et certains tests faits à titre privé, je comptabilise en tout 25 instruments testés avec des moyens de métrologie professionnels. Ceux qui dépassent le Skyvision, si on prend comme critère le RMS, sont 2 Mak 150mm, un Newton 254mm, un Newton 113mm, 3 lunettes de 80 à 100mm. Donc sur un échantillon de 25, le SkyVision se classe en 7ème position ce qui est pour le moins honorable. Cela peut sembler trop peu à certains dans la mesure où ce télescope, est plutôt haut de gamme. Mais il faut aussi considérer le fait que c’est la plus grosse optique testée par Ciel et Espace.

 

La plus grosse certes mais le Skywatcher 254 chinois de base est lui un tout petit peu meilleur que le Skyvision Lambda/3.7 PTV et Lambda/20 RMS...

A 1800 Euros environ, on a une monture équatoriale motorisée double axe avec Goto et certes, 50 mm de diamètre en moins.....

 

Or monter en diamètre induis notamment 4 points importants :

-le miroir est de plus en plus sujet à des déformations, et nécessite un barillet sophistiquée pour conserver de bonnes performances sur le terrain et ne pas s’éloigner trop des mesures de labo.

-Les opticiens pourront vous expliquer que plus on grime en diamètre plus le travail est difficile pour avoir de bonnes performances, homogènes sur toute la surface.

-Ils vous expliqueront aussi que plus le rapport F/D est court, plus la parabolisassion est délicate à maîtriser. Tous les gratteurs de verre ne sont pas capables de faire un 300 F/4 car il faut pour cela un peu d’expérience.

 

Astrotélescope et Mirro Sphere ont quelque expérience me semble-t'il dans ce domaine...:be:

 

-Dans la pratique un télescope de gros diamètre est un peu plus tolérant aux défauts qu’un petit. Avec un télescope de 100mm de très bonne qualité, vous arriverez à grossir sans peine 250 à 300x sur une planète, et ce, assez souvent. Sur un 300mm le grossissement maxi est de l’ordre de 750 à 900x. Dans ma pratique d’astronome amateur j’ai pu observer que très peu de nuits où il était possible de grossir plus de 500x en planétaire. Et déjà lorsque l’on a de telles conditions, il s’agit d’une excellente nuit, et elles non plus ne sont pas si fréquentes.

 

Tout à fait d'accord !!!

 

Donc un 300mm est presque systématiquement utilisé en sous régime. Et utiliser un télescope limité par la diffraction en sous régime ne peut que donner de bons résultats. Sachant aussi qu’arriver à un niveau de collimation équivalent à un résidu de coma de L/19 n’est pas si évident (surtout avec un 300). Croyez moi, j'ai pu en faire l'expérience en regardant le résidu de coma au Schak Hartmann suite à une collimation.

En tenant compte de tous ces éléments, arriver à L/19 RMS avec un Strehl de 0,91 constitue un très bon résultat pour un 300. Il n’a pas à rougir d’arriver en 7ème position sur 25 instruments, dans la mesure où la majorité des ceux ayant fait mieux ne sont en rien comparable de par leur diamètre et leur complexité.

 

Quel est alors l'intérêt de payer 4800 Euros si un télescope de 1200 Euros (et un peu de chance il faut le dire, mais vu le différentiel de prix, on a de quoi faire retailler le miroir plusieurs fois) fait lui aussi bien ?? :b:

Il me semble qu'un Mak est quand même un chouille complexe niveau optique...

 

Conclusion : je ne serais jamais client Skyvision... :be:

 

Albéric

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Ce qui ressort de ces tests est que le lecteur ne comprends pas la difference entre une optique industrielle et une optique artisanalle, alors qu'à l'oculaire, c'est quand même probant...

 

Pourquoi ne pas faire des tests visuels sur des objets connu, en indiquant ce qui est vu, ce qui est deviné, ou pas vu du tout ???

 

 

M51, ses bras, son pont de matière, Le trapèze et ses plus faibles étoiles pour ne citer que des objets connus de tous, sont déjà de bon tests pour des diamètres courants !

Avant de faire repolir mon primaire de 300mm chez Mirrosphère, je n'ai jamais pu voir F du trapèze, et tout juste deviné E, flou, empaté...

Depuis la retouche, E et F sont évidents et piqués !

Je penses que ce type de repère parle plus que des chiffres qui finalement, veulent dire une chose dans une methode, et son contraire dans une autre.

 

Des tests sous forme chiffrées ont souvent un aboutissement : des polémiques, mais rarement une information simple et accessible aux non-opticiens !

Posté
Ce qui ressort de ces tests est que le lecteur ne comprends pas la difference entre une optique industrielle et une optique artisanalle, alors qu'à l'oculaire, c'est quand même probant...

 

Pourquoi ne pas faire des tests visuels sur des objets connu, en indiquant ce qui est vu, ce qui est deviné, ou pas vu du tout ???

 

 

M51, ses bras, son pont de matière, Le trapèze et ses plus faibles étoiles pour ne citer que des objets connus de tous, sont déjà de bon tests pour des diamètres courants !

Avant de faire repolir mon primaire de 300mm chez Mirrosphère, je n'ai jamais pu voir F du trapèze, et tout juste deviné E, flou, empaté...

Depuis la retouche, E et F sont évidents et piqués !

Je penses que ce type de repère parle plus que des chiffres qui finalement, veulent dire une chose dans une methode, et son contraire dans une autre.

 

Des tests sous forme chiffrées ont souvent un aboutissement : des polémiques, mais rarement une information simple et accessible aux non-opticiens !

 

 

J'ai tendance à être d'accord avec Jean-Luc Dauvergne sur la nécessité des mesures chiffrées. En effet, l'appréciation visuelle des images obtenues n'est pas si simple et pose quelques problèmes :

- Comment comparer les instruments ? Il faudrait les tester tous en même temps, la même nuit sur les mêmes objets.

- Quels critères adopter pour qualifier un télescope ? Le niveau de détails ? Ce n'est pas si simple ! Dans l'exemple que tu cites, je crois que la vision des bras de M51 (ou toute autre galaxie) dépend surtout du diamètre de l'instrument et moins de sa qualité optique. Quant aux étoiles E et F du trapèze, je crois que le critère n°1 c'est la turbu. (bien sûr, l'optique et sa collimation comptent beaucoup). Mais si en testant un telescope visuellement, les journalistes de C&E ne voient pas E et F, devront-ils alors conclure que l'instrument est mauvais ?

Avec les chiffres, au moins, on a une base moins subjective.

 

Après, il est peut-être possible de présenter ces tests de façon plus simple, mais c'est un autre débat.

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il y a un truc qui me chiffone!!!

 

On parle de lambda de machin de bidule.Mais dans ce long exposé on a jamais parlé de la qualité du polissage!!!!!!!!!Un comble!!!!Hors c'est lui qui fera le plus la différence entre une optique industrielle et atisanale.

 

Lorsque j'ai polis mon miroir j'ai bien vu l'évolution de surface en passant de l'oxyde de cérium à l'opaline!!!!Hors les miroir chinois sont polis uniquement à l'oxyde de cérium car celui ci travail plus vite.

 

En contrepartie la qualité de surface est plus irrégulière et induit une légère perte de contraste.

 

Enfin bon vive la course au lambda!!!!! Moi sur mon 450 je n'ai pas visé un lambda du feu de dieu.L/10 çà suffit mais avec une surface bien polie et une attention particulière à l'astigmatisme.

 

Enfin bon.Sinon L/2 pour des miroirs chinois j'y crois pas trop.A mon avis ils sont au moins à L/4.Ou alors pas de bol ce sont des cul de bouteille sorti d'un fond d'entrepot.

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Oui c'est exacte X man, on mesure toute la chaine optique, et les deux méthodes sont aussi fiables l'une que l'autre d'après les tests de validation que j'ai pu mener.

 

Pour le Lightbridge j'ai détaillé le résultat car il n'était pas pleinement satisfaisant et le soucis semblait venir clairement pour une bonne part de contraintes. Le Skyvision est aussi limité par des contraintes, mais il est bien difficile de ne pas en avoir du tout sur un tel diamètre. Pour moi à L/19 le défaut devient assez marginal. Si j'avais supprimer l'astigmatisme de la mesure du Skyvision, il serait bien meilleur. Je n'ai pas détailllé car il n'y a rien d'alarmant. Les seules mesures comparables entre elles sont L/10.2 d'un côté et L/19 de l'autre.

 

 

Le test du Skywatcher 254 quant-à lui démontre une seule chose, c'est que les Chinois ont acquis un réel savoir faire et commencent à sortir des optiques tout à fait valables. Je garde un bon souvenir des observations faites avec cet instrument. Là ou la différence peut se faire, c'est au niveau de l'état de surface : le mamelonage et le micro mamelonage. Ces défauts peuvent s'observer au microscope et par bien d'autres moyens, mais pour les caractériser avec des chiffres de la même façon d'une fois sur l'autre c'est plus difficile, et au final on complexifirait encore la lecture des tests. Je ne m'avancerais pas plus car je n'ai pas fait de test rigoureux pour évaluer ces défauts sur ces deux instruments, mais si certains font reprendre leur optique pour l'adoucir ce n'est sans doute pas pour rien.

 

Après lorsque l'on commence à parler de prix, il ne faut pas réduir les qualités d'un instrument simplement à son optique. Que l'on soit à L/20rms, L/30rms on a affaire à une bonne optique. Au delà de cette concidération, il faut regarder le reste : la stabilité de la collimation, la qualité de finition, les accessoirs fournis, l'ergonomie et bien d'autres points que les tests tentent d'exposer et d'analyser. Et dans tous les cas une fabrication française coûtera toujours plus chère qu'une production chinoise. Seulement, ceux-ci ne proposent pas l'équivalent d'une FSQ106, d'un Skyvision 300, d'un RCO12", d'un newton ASA, d'un C14, et bien d'autre instruments un peu haut de gamme. Peut être que ça viendra mais rien n'est moins sûr car il n'y a pas de débouché commerciaux de masse sur de tels produits.

Après pour le client, il est légitime de se poser la question entre par exemple l'achat d'une lunette de 80mm chinoise et l'équivalent japonais ou américain. Tout dépend de son budget, de sa passion et de l'importance qu'il accorde à certains détails de fabrication. Il n'y a pas une réponse, mais presque autant de réponses qu'il y a d'observateurs. Que vous preniez une petite citadine ou une berline de luxe pour faire un trajet vous arriverez à la même finalité, mais certains accorderont de l'importance aux plaisirs, au confort et à la fiabilité supérieure de la berline de luxe.

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Bonsoir!

 

Je ne me suis guère mêlé de ce sujet, l'ayant pris en route et trop tard. Mais je voudrais remercier de tout coeur Monsieur Dauvergne d'avoir pris le temps de son intervention!

 

Merci, donc, Monsieur...!

 

:)

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Bien sûr qu'un test visuel doit être comparatif, et qu'il faut tester des choses significatives ! Mais on peut déjà commencer par dire au lecteur qu'il verra les bras de M51, parce que c'est quand même une information (et qu'il attend sans doute). On commence donc par lui dire ce qu'on voit dans ce télescope (même si ça dépend du diamètre), puis on cherche la petite bête à côté du télescope de référence pour savoir s'il est très bon ou très mauvais ou entre les deux (je caricature). Quand j'ai utilisé un Mewlon 210 mm, j'ai découvert qu'une bonne optique permettait de voir des détails sur les objets flous du ciel profond qu'un C8 moyen ne montrait pas. Eh bien c'est ça que je veux qu'on me dise, dans un test de Mewlon 210 mm. Ce n'est pas sorcier de définir des cibles de référence. Et qu'on n'aille pas me dire : oui, mais heu, la turbulence, tout ça... car ce sont les conditions courantes du lecteur. Si le télescope "luxueux" ne montre pas plus de détails sur Jupiter par une nuit turbulente que le Skywatcher d'à côté, c'est une information qu'il faut donner.

 

Ensuite, bien sûr, le test en laboratoire est un plus, et là je n'ai rien à redire car il est fait de façon professionnelle et rigoureuse, c'est clair. Si ce télescope a été essayé sur 6 ou 7 nuits, ça prouve que le test est vraiment sérieux (surtout quand on voit l'été pourri qu'on a eu... :)) Mais il est dommage que le parti pris de Ciel et Espace soit de détailler le test en laboratoire plutôt que détailler ce qui a été vu durant ces 6 ou 7 nuits. Moi je préfère le contraire. Chacun ses goûts...

Posté

pour info, l'opaline c'est de l'oxyde de cerium "pur" et de granulometrie fine.

les autres poudres de polissage contenant majoritairement de l'oxyde cerium contiennent également essentiellement d'autres oxydes de terres rares, des oxydes metalliques plus ordinaires (oxyde d'aluminium, de fer, etc.) mais aussi de la chaux par exemple qui participe à l'obtention d'états de surfaces polies assez passables ("staining").

la raison principale pour utiliser autre chose que l'opaline d'un bout à l'autre du process est économique.

les miroirs de chez zambuto par exemple n'ont pas un polissage final à l'opaline mais avec un premix d'oxyde de zirconium et d'oxyde de cerium et sont néanmoins réputées pour leur douceur et leur qualité en général.

il faut faire la part des choses et la qualité finale d'une optique au delà du rms est surtout le fait d'un choix économique : une entreprise dans un pays émérgent qui assure une production soutenue n'a pas les mêmes objectifs de qualité que l'artisan

français.

ceci dit les rares miroirs "chinois" que j'ai pu voir passer n'avait pas des états de surface si repoussants que ça, c'était plutot la correction d'ensemble qui pêchait.

pour finir je répète ce que j'ai dit dans le fil du forum d'à coté, le rms sur un instrument complet c'est vraiment une grande avancée mais il faut le doubler par une évaluation qualitative visuelle de la qualité de polissage qui n'a pas forcément besoin de se faire sur le ciel mais par exemple sur une étoile artificielle.

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il y a un truc qui me chiffone!!!

 

On parle de lambda de machin de bidule.Mais dans ce long exposé on a jamais parlé de la qualité du polissage!!!!!!!!!Un comble!!!!Hors c'est lui qui fera le plus la différence entre une optique industrielle et atisanale.

 

Lorsque j'ai polis mon miroir j'ai bien vu l'évolution de surface en passant de l'oxyde de cérium à l'opaline!!!!Hors les miroir chinois sont polis uniquement à l'oxyde de cérium car celui ci travail plus vite.

 

En contrepartie la qualité de surface est plus irrégulière et induit une légère perte de contraste.

 

Enfin bon vive la course au lambda!!!!! Moi sur mon 450 je n'ai pas visé un lambda du feu de dieu.L/10 çà suffit mais avec une surface bien polie et une attention particulière à l'astigmatisme.

 

Enfin bon.Sinon L/2 pour des miroirs chinois j'y crois pas trop.A mon avis ils sont au moins à L/4.Ou alors pas de bol ce sont des cul de bouteille sorti d'un fond d'entrepot.

 

Comme je l'ai dit plus haut, la qualité de polissage est difficile à caractériser. Mais, si on joue au jeux des différences entre un télescope chinois et un instrument plus haut de gamme, réduire le duel à l'état de surface me semble bien reducteur. Un telescope d'origine chinoise à L/20 donne vraiment de belles images.

 

Après le fait qu'il y ait des télescope à L/2 c'est bien réel, désolé de te contredire, et il ne s'agit pas pour autant forcément de très mauvaises optiques, il faut aussi voir le résultat en terme de RMS, de Strehl et concidérer également l'obstruction. Une lunette à L/2 tolère bien mieux ce défaut qu'un SC par exemple. Si son RMS est à L/15 la lunette peut même délivrer des images tout à fait honnètes, j'en ai eu l'exemple il y a encore peu.

Mais ce qu'il ne faut pas confondre, c'est que la caractérisation d'un miroir amateur se fait généralement au foucault (et encore une fois simplement sur le miroir primaire et non l'ensemble) à partir de quelques dizaines de points de mesure. Les outils que j'utilise mesurent plusieurs miliers de points et sur tous les axes en même temps. Il est donc évident qu'un même instrument testé au Foucault et au Shack Hartamnn par exemple ne donnera pas le même résultat en PTV. En ce qui concerne le RMS, il s'agit d'une statistique, donc un test Foucault précis sur suffisament de points peut donner un résultat proche d'une mesure pro. En revanche, si on se contente de sortir un buletin effectué à partir des mesures sur un axe, un défaut comme l'astig n'est pas visible, ...

J'ai eu l'occasion par ailleurs de m'essayer au test de Rodier, et il s'avère capable de sortir des mesures plus réalistes dans l'absolu. Seulement il présente de nombreux pièges et necessite un minimum de savoir faire et d'expérience.

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quand je parlais de qualité de polissage j'entends par là aussi les irrégularité de surface genre mamelonage ou micromamelonage.Ce sont des défauts minime de l'ordre de L/20 qui ont pour conséquence de diminuer le contraste.

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quand je parlais de qualité de polissage j'entends par là aussi les irrégularité de surface genre mamelonage ou micromamelonage.Ce sont des défauts minime de l'ordre de L/20 qui ont pour conséquence de diminuer le contraste.

 

voir même de faire disparaitre des détails et des étoiles faibles...

 

Des teléscopes dans lequels j'ai pu regarder ( Orion, SW, Kepler, Meade, Orion UK, Astam, Mirrosphère, Lightolder ), finalement, c'est le niveau de difusion qui les différencie le plus !

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Tout ça commence à s'éclaircir mais ce n'est pas encore totalement transparent, merci à J-L. Dauvergne pour ces informations. Donc d'après le texte relatif au test du 300, il s'agit d'un bon télescope, le lambda/3 n'est pas synonyme de catastrophe. J'irai acheter ce numéro avec ce test pour le lire (c'est la moindre des choses) parce qu'en lisant les commentaire j'avais l'impression que cet instrument était classé dans les mauvais :?:

 

Je conçois tout à fait que la chaîne optique complète ne peut avoir que des performances inférieures à celles du miroir considéré seul, c'est pourquoi j'aurais été étonné qu'un instrument doté d'une mécanique de ce niveau soit décevant. Si j'ai bien suivi, plus l'instrument est gros, et moins il est facile d'en obtenir les performances théoriques maximales, c'est ça?

 

L'idée de Tutu56 est intéressante, je préfèrerais aussi savoir que telles ou telles étoiles multiples sont faciles ou pas, que la séparation est nette avec de beaux disques et non pas des cacahuètes patatoides difformes (c'est un exemple).

Le test sur les composantes du trapèze risquerait de fausser assez largement le classement parce je vois E sans difficulté avec ma lunette de 102mm, c'est sombre mais ça passe. J'ai le sentiment que si j'avais une 128 je verrais F et que c'est plus un problème de lumière que de résolution. Pas besoin d'un 300 pour ça donc. La lumière reçue croît linéairement avec le carré du diamètre, c'est évident, mais l'augmentation de résolution effective n'est pas uniquement liée au diamètre (parce qu'une collimation parfaite avec un gros miroir bien lourd ce n'est pas possible, c'est ça? Je suis dans le vrai ou pas là? ;)). Quand j'observe avec le 250 (chinois) ou les souvenirs que j'ai de Saturne au SV de Jeff c'est avant tout la luminosité qui est impressionnante, niveau résolution j'ai parfois senti que c'est plus détaillé qu'avec la 102 (quand la turbu ne tire pas tout le monde vers le bas) mais franchement on sent que la résolution devrait être encore bien supérieure si on pouvait en pratique rejoindre la théorie (sur les étoiles doubles c'est flagrant, le 250 ne sépare pas beaucoup plus que la 102 et à grossissement équivalent c'est moins tranché et moins beau). C'est peut-être pour ça que le score des petit instrument, en particulier les réfracteurs, est important : parce qu'il est assez facilement possible de s'approcher des performances maxi théoriques avec 80 ou 100mm, mais pas avec 500mm ??

Finalement un lambda/3 en 300mm n'est pas un mauvais score et il faut rapporter cette mesure au diamètre. Avec un 300 lambda/3 on peut peut-être obtenir plus de détails (et plus de lumière bien sûr) qu'un 150mm lambda/8 :?: (c'est complètement faux ou pas? j'essaye de comprendre comment interpréter les résultats, toujours).

 

J'ai peut-être tout faux, j'essaye de comprendre comment interpréter ces mesures. Comment traduire ces résultats chiffrés en termes de séparation d'étoiles, de contraste ou de détails perçus?

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Bonsoir Jean Luc,

 

Dans l'ensemble je suis d'accord avec ce que tu dis dans tes interventions à propos de tes tests, mais la nouvelle méthodologie surprend et, au final, c'est bien légitime.

 

Je rejoins Bruno sur les tests visuels, ils seraient, je pense, complémentaires avec des tests "labo".

Sincèrement, je pense qu'un test visuel est plus parlant pour un astram néophyte ou peu familier avec les notions d'optique.

 

En complément d'un test optique sur banc, un test visuel très complet serait un plus pour celui qui doit faire le choix de son futur instrument.

Posté

certains devraient lire le test plus en détail, je ne décris pas les bras de M51 mais ce que l'on voit sur M57, notamment l'étoile centrale ce qui en soit est un élément de référence interessant. Mais comme l'on souligné certains, ce genre de référence reste tributaire du ciel.

Quant au souhait d'avoir des instruments de référence, je l'ai moi aussi. Mais alors se pose le problème de savoir comment on défini ces instruments ,vous conviendrez qu'en soi ce n'est pas simple, il faudrait déjà qu'ils subissent tous les même tests poussés. Et puis surtout, ni Ciel et Espace ni aucun autre mensuel d'astronomie de par le monde n'a à ma connaissance les moyens de s'offrir des lunettes APO de 80 à 150mm ni un panel de Newton et des SC de 4 à 12". Quand bien même nous en aurions les moyens, il se poserait un problème de stockage dans nos murs :p

D'où la démarche de sortir des mesures précises avec des moyens fiables, et de mettre le résultat à disposition de tous en ligne et d'avoir la démarche comme certain l'on fait de comparer le résultat du télescope à 1200€ à celui du télescope à 4800€.

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