Une bouteille à la mer...

[Aïki]

Bonjour à Tous,

 

Un sujet qui n'a rigoureusement rien à voir avec l'astronomie: Il y a quelques semaines, je me suis lancé dans le tri de vieilles photo, pour partie datant de mon adolescence, à l'époque où j'achetais le film 35mm N&B Ilford en bobines de 10 mètres, et pour partie héritées de mes parents.

 

Je passe le détail sur tous les souvenirs qui sont remontés ce faisant. Mais un cliché sort du lot: c'est une toute petite photo, un photo de groupe trop petite pour qu'on puisse reconnaître les visages, où l'on devine des hommes en tenues militaires plus ou moins disparates.

 

Je l'ai scannée en haute définition, et là, divine surprise, je reconnais mon père parmi les membres d'un des Kommandos au sein duquel il a passé une partie de sa captivité en Allemagne.

Ca photo, la voici:

 

 

 

 

Mon père est assis au premier rang à gauche avec son béret et sa pipe. Il est parfaitement reconnaissable, tout comme ses camarades d'infortune.

 

Pourquoi est-ce que je poste ce document ?  J'ai très peu d'information sur la captivité de mon père. Je sais qu'il était artilleur au sein du 242RALC (Régiment d'artillerie lourde coloniale), qu'il a été fait prisonnier fin juin 1940 dans la région du col du Donon, interné à Strasbourg dans un premier temps, puis transféré en Allemagne. Dans un Oflag d'abord, puis au Stalag XIII C de Hammelburg. Et finalement libéré par l'armée américaine avant de retrouver la France et sa famille en mai 1945.

 

Sur cette photo figurent 15 de ses camarades. Donc il y a en France (ou peut-être aussi en Belgique) 15 familles qui ont peut-être la même photo, ou qui sont susceptible d'y reconnaître qui un père ou un grand-père, qu un oncle... J'espère à travers la diffusion de cette image entrer en contact avec les familles des hommes de ce Kommando,  échanger le peu d'info ou d'anecdotes que j'ai  de mon côté, et peut-être en apprendre un peu plus également.

 

Voilà. Je n'ai pas grand espoir, mais je pense que ça vaut le coup d'essayer. C'est la raison qui me pousse à publier ce cliché ici et sur quelques autres sites où je suis actif.

 

[pejive]

bonjour

Il y a eu un fil de discussion sur ce Stalag il y a quelques années sur le site Geneanet:

https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=390430

 

[adamckiewicz]

Merci pour cette photo!

 

Mon grand père a été fait prisonnier dans le secteur du donon lui aussi le 25 juin 40, lors de l’armistice (division Sancelme du 43° corps d’armee). Transféré au Dulag du quartier lizé à Strasbourg. Puis transfert au stalag 1B hohéstein de Prusse orientale, libèré lui par les soviétiques, le retour a été assez long et compliqué manifestement…

 

 

Modifié 14 mars 2023 par adamckiewicz

[Aïki]

Le 14/03/2023 à 17:28, pejive a dit :

Il y a eu un fil de discussion sur ce Stalag il y a quelques années sur le site Geneanet:

 En effet. J'y ai déjà posté la photo avec deux mots d'explication, mais le fil semble inactif depuis.

Le 14/03/2023 à 18:48, adamckiewicz a dit :

Mon grand père a été fait prisonnier dans le secteur du donon lui aussi le 25 juin 40, lors de l’armistice (division Sancelme du 43° corps d’armee). Transféré au Dulag du quartier lizé à Strasbourg

 Mon père a été fait prisonnier au titre de l'accord de reddition signé le 26 juin 40 entre le 43ème corps d'armée  français et le 24ème CA allemand, et a aussi été interné au quartier Lizé à Strasbourg. Ensuite, dans mes souvenirs, il disait avoir séjourné dans un Oflag où disait-il il avait souffert de la faim, puis ensuite en Stalag dans une ou des fermes. Il n'en parlait qu'avec un de mes oncles qui était également resté prisonnier 5 ans, mais dans le nord de l'Allemagne alors que lui s'était trouvé au moins à une époque non loin de Heidelberg. 

 

A nous ses enfants, il n'a laissé que quelques anecdotes. Comme ce jour où, affecté dans une ferme, le pasteur du lieu lui a demandé, à lui et à l' un  de ses camarades, de charger le fumier, le transporter jusqu'à son champ et l'y étaler. Ledit pasteur ne renvoyait jamais l'ascenseur. Mon père et son camarade ont donc dûment attelé la jument, chargé le fumier dans la charrette, conduit  l'équipage jusqu'au champ du pasteur, et ont consciencieusement étalé le fumier... sur le champ du voisin !