REFROIDISSEMENT DES CAMERAS

[roza]

Bonjour,

 

Comment déterminer le refroidissement idéal d'une caméra astro en fonction de la température extérieure ? Existe-t-il une échelle de valeurs ? Par exemple refroidissement à - 10° si température extérieur 10°, - 20 ° si 20° en extérieur etc. Et est-ce que le refroidissement dépend également du type de capteur (je crois que c'est le cas) ? 

 

Bon ciel à tous

[Fred_76]

Simple :

le signal thermique est divisé par 2 quand la température baisse de 6°C environ.

[roza]

Ok j'avais vu cela. Mais de quelle valaur doit ton partir ? Si température extérieure = 20°, faut-il refroidir à  -10°, - 20 °, - 30° ?

[Fred_76]

Tout dépend du signal thermique de ta caméra par rapport au signal utile. Tu peux utiliser la règle des 3 sigmas par exemple. D’autres pourront en dire plus.

 

Mais en gros, plus c’est froid moins il y a de signal thermique, donc autant aller au plus froid que permet la caméra…

[teko38]

Bonjour

Un facteur important a prendre en compte est la puissance de refroidissement

Eviter de dépasser  75 a 80 pourcent pour éviter un vieillissement de la camera et du peltier

Refroidir par pallier surtout au passage du 0 pour éviter le givre

Les camera zwo on un delta de température de 35 deg

En été a + 25 la température mini est de -10 deg avec une puissance certainement supérieure a 80 %

En hiver aucun pb pour -10 deg

Pour ma part je choisi -5 deg été et hiver ce qui permet de conserver la même bibliothèque de dark et dark flat

Choisir -10 deg et vérifier la puissance de refroidissement inf a 80 %

Daniel

Modifié 31 mai 2023 par teko38

[roza]

il y a 20 minutes, teko38 a dit :

Bonjour

Un facteur important a prendre en compte est la puissance de refroidissement

Eviter de dépasser  75 a 80 pourcent pour éviter un vieillissement de la camera et du peltier

Refroidir par pallier surtout au passage du 0 pour éviter le givre

Les camera zwo on un delta de température de 35 deg

En été a + 25 la température mini est de -10 deg avec une puissance certainement supérieure a 80 %

En hiver aucun pb pour -10 deg

Pour ma part je choisi -5 deg été et hiver ce qui permet de conserver la même bibliothèque de dark et dark flat

Choisir -10 deg et vérifier la puissance de refroidissement inf a 80 %

Daniel

Merci Daniel

[gehelem]

perso j'ajouterai que ce qui compte surtout c'est la stabilité pour que la soustraction de dark soit la plus efficace possible
dans l'absolu c'est ça le plus important, peu importe que ce soit à -10 ou -20
(si, bien sur, mais le coup du -5/-10 qui passe en été et en hiver est largement suffisant comme l'indique @teko38)

 

[krotdebouk]

@teko38 +1

Je compléterai d'après le modèle de caméra ou plutôt de capteur. La 2600 est assez propre et se contente d'un refroidissement moindre que les caméras plus anciennes. Je l'ai en mono, je descends à -10 l'hiver et -5 l'été pour rester aux 80% de puissance du pelletier. Ca tombe bien parce que le capteur étant relativement grand, ça force vite.

J'ai aussi une 294MC, moins propre et là j'essaye de descendre le plus possible tout en restant aux 80% du pelletier, -10 ou -15.

De toutes manières, ça ne doit pas vraiment se ressentir sur la facture EDF donc autant aller au plus bas techniquement possible. En nomade sur batterie ça a probablement plus d'importance pour l'autonomie.

Modifié 31 mai 2023 par krotdebouk

[teko38]

Effectivement -5 avec ma vieille 294MCp est un peu juste Il faudrait mieux -10

Un autre avantage de ne pas avoir une puissance trop importante est d’avoir une marge de régulation et d’éviter les chocs thermiques sur le capteur

 

[CCD1024]

Pour résumer

- Un peltier c'est un "delta-T " maximum entre la température ambiante et celle qui sera techniquement possible d'atteindre.

- Supposons un delta-T de 30°C. S'il fait +10+C dehors, la température minimum possible sera -20°C mais au prix d'une puissance maximum dans le peltier ce qui entrainera d'autres problèmes (voir ci-après)

- Si on travaille à plus de 70 à 80% du peltier, on peut rencontrer des problèmes plus ou moins graves : usure prématurée du peltier, apparition de banding ou parasites dans l'image à cause du courant trop fort qui fait "rayonner" l'alim ou fait chuter un peu les tensions de base, décrochement de la régulation... En effet, le courant montre très vite vers 2 et 3A lorsqu'on dépasse les 75% (ce n'est pas lineaire) et si on est en nomade, on perd un peu plus en autonomie.

- le refroidissement et réchauffement par pallier n'est pas nécessaire. Il n'y a pas de risque de choc thermique car en aucun cas la température passe de +20 à -20°C ou inversement !

- le hublot de certaines caméras est chauffant. C'est pas mal.

- Le risque de givre est très limité. Les chambres des caméras sont souvent sous azote ou air desséché par silica gel (ou autre) mais dans un environnement humide ou lorsque le point de rosé se situe trop proche, alors il faut plutot activer le chauffage du hublot. (on n'est plus à l'époque SBIG où il y avait 3 litres de flotte dans la chambre du CCD (enfin partout dans la caméra) tellement elle condensait !!

- le signal thermique n'est pas un problème, il se soustrait et il ne reste que le bruit thermique (je simplifie volontairement le raisonnement). De ce fait, vaut mieux un signal thermique un peu élevé mais bien corrigé qu'un signal plus faible mais pas bien corrigé

- Les pixels chauds ne sont pas linéaires avec la température si le temps de pose sur les CMOS. Corriger une image de 2 minutes par un dark de 1 minute multiplié par 2 ne fonctionnera pas. On ne calibre pas les dark avec un masterbias.

voilà, il y a un tas d'autres choses, mais bon... l'essentiel est là.