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Marathon de l'éveil...


Fourmi103

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Bonjour,

 

J'ai cette idée en tête depuis quelques semaines : tenter de tenir le plus longtemps possible sans dormir.

Je viens de le commencer depuis ce matin 8h30. C'est donc ma première journée. Pas trop dur encore, je baille un peu car je n'ai pas dormi aussi longtemps que je l'aurais souhaité.

Je me fixe un objectif minimum en terme d'heures sans sommeil : 42h, soit l'équivalent kilomètrique du marathon couru. J'ignore si je pourrais tenir jusque là, car étant sujet à un endormissement facile.

Pour l'instant, je m'apprete à passer une nuit blanche. Pour rester éveillé, il ne vaudra mieux pas que je reste devant la tv trop longtemps. Je vais devoir me passer de café. J'en profiterais sûrement pour sortir le scope et observer la comète du moment et faire un peu d'imagerie sur Mars. Bon, cette première nuit devrait être assez facilement franchissable, c'est le lendemain qui sera plus dur.

 

Je déposerais ici des impressions et des sensations sur cette petite expérience. Mon but n'est pas de battre le record (il est détenu par un britannique qui est resté éveillé 11 jours de suite) mais de voir les effets sur mon organisme, même si ceux-ci sont sans doute connus. Il parait qu'on peut avoir des hallucinations. Je mesurerais mon pouls, mon niveau de reflexe (main, iris...) et de reflexion (je m'imposerais des exercices de maths et chronomètrerais le temps mis pour les résoudre).

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Tu fais ça dans quel but ? Parce que c'est une expérience potentiellement destructrice. Tu peux dérégler ton sommeil pour plusieurs semaines, et avec l'arrivée de l'hiver, te récupérer une fatigue qui sera longue à résorber.

 

Tu peux aussi provoquer, en réaction, des crises d'hypersomnie (puisque tu as déjà l'endormissement facile). Et l'hypersomnie, quand elle dégénére en affection chronique, c'est assez handicapant.

 

Bref, même si le risque est minime, en dehors d'une nécessité vitalel, je ne vois pas bien l'intérêt. Un corps humain n'est pas une machine, mais une structure vivante et sensible, n'en déplaise aux tenants de l'idéologie sportive de compétition et à Stakhanov.

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J'ai envie de savoir dans quelle mesure je peux assumer de ne pas dormir. Mais rassure toi, si jamais je constate quelque chose d'anormal, je stoppe tout.

Poour l'instant, je me limite au cadre du week-end seulement, et si je sens que je peux pousser plus loin, je continue. Ce sont les vacances en ce moment, je n'aurais jamais jamais tenté une telle expérience en période scolaire.

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je n'aurais jamais jamais tenté une telle expérience en période scolaire.
Aaah moi c'était tout l'inverse : je faisais des marathons du sommeil pendant les périodes scolaires.
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mon record c'est 48h debout : j'ai fait la fiesta une fois deux jours de suite; deux nuit blanche!Apres j'ai dormis au moins 18h d'affilé

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Je ne vois pas trop l'intérêt de faire une chose pareille.

 

Quand j'étais étudiant, je supportais assez facilement les nuits blanches. Plus maintenant. J'étais capable de tenir toute une nuit jusque le lendemain midi, et si je ne mangeais pas à midi (le secret, c'était de ne rien manger, surtout ne rien manger) je pouvais tenir jusqu'au soir, soit 36h sans dormir. Jusqu'à récemment, j'étais capable de faire ça : je le faisais en fin de vacances pour me remettre en rythme "boulot". Par exemple, un vendredi je me lève à midi (vacances) et je ne dors pas la nuit (astro), puis je me force le lendemain à me coucher le plus tard possible. Ne pas manger à midi. Puis vers 19h je mange et là, inévitablement, je tombe. Comme une masse. Et j'ai repris le rythme "boulot". Sauf que j'ai vieilli et j'ai plus de mal : je fais encore ça quelques jours avant la rentrée de septembre, mais du coup, durant tout le mois de septembre je vais me coucher systématiquement vers 21h et je n'arrive pas à aller observer. Je me souviens d'un soir de septembre où il faisait beau, il était vers 18h, alors je suis allé faire une sieste en espérant ainsi être en pleine forme pour aller observer. Je me suis réveillé vers 5h du matin ! :) À partir d'octobre, ça va mieux (cette année je ne peux pas dire, il n'y a pas eu d'occasion :().

 

C'est à l'armée que j'ai eu mes premières vraies nuits blanches. Je me souviens d'avoir dormi 2h en trois jours, à cause d'une marche de nuit, d'un attaque de nuit par l'autre groupe, et de mes horaires de garde qui tombaient toujours mal (et sans café, je n'aime pas ça). J'étais complètement décalé : en pleine forme la nuit, et je dormais debout le jour. En mangeant, je m'endormais. On suivait des cours et je m'endormais (sur mon cahier, on peut suivre mes notes : des espèces de gribouillis avec, de temps en temps, un ligne qui part vers le bas). C'est ce qui m'a le plus déplu dans l'armée : ces gens là ne savent pas dormir.

 

À l'époque de la comète de Hale-Bopp, j'avais dormi 2h la nuit de jeudi à vendredi et 0h la nuit de vendredi à samedi (pour cause de comète). Samedi en début d'après-midi, je donnais un cours particulier de maths au frère d'un ami (avec qui j'étais allé observer) et je n'y étais plus du tout. Je tenais des propos incohérents (à base d'astronomie) et je piquais du nez régulièrement. Je m'endormais pendant des fractions de seconde. Ça a fini par me réveiller (les navigateurs utilisent ce micro-sommeil). Le reste de la journée j'étais en pleine forme et je me suis couché vers 2h du matin après avoir regardé du sport à la télé. J'ai mis le réveil à sonner pour 3h45 afin d'aller voir Hale-Bopp. 4h15 : je me réveille en sursaut avec un sentiment d'urgence, et je me retrouve assis dans mon lit en train de me demander ce qu'il se passe. Je sais que je dois me dépécher. Et puis ça me revient : Hale-Bopp ! Je n'ai pas entendu le réveil ! (Jamais une chose pareille ne m'est arrivée dans ma vie, j'ai le sommeil léger et le simple fait de savoir que je dois me réveiller à 3h45 aurait dû me réveiller à 3h40, comme d'habitude.) Ma première envie, c'était de me recoucher. Je crois que je n'avais jamais eu aussi sommeil de ma vie. Dans un immense effort de volonté, je me suis levé, habtillé, puis je suis allé voir par la fenêtre. Pourvu qu'il y ait de la brume, pourvu qu'il y ait de la brume (il faisait beau, mais parfois sur le matin la brume empêche d'aller observer.) De voir Hale-Bopp, grosse tache floue brillante à travers la fenêtre du salon, ça m'a donné un coup de fouet et je suis allé l'observer jusqu'à l'aube. Malheureusement, des imprévus m'ont empêché de me recoucher le lendemain, mais ça n'a pas posé de problème. Bref : 4h de sommeil en trois jours, c'était dur, mais le fait d'avoir un peu dormi permet de tenir. Je pense qu'il y a un énorme écart entre une nuit blanche et ne serait-ce qu'une heure de sommeil. D'ailleurs, c'est le samedi que j'ai eu le plus de mal, pas le dimanche.

 

Dernier exemple... C'était un week-end, quand j'étais étudiant. J'avais un programme à faire touner pour le lundi suivant (réunion prévue à 9h) et il était presque prêt, juste à débugger, tant pis, je ferais ça le week-end. Dimanche soir je sentais que j'y étais presque, alors j'ai continué à y travailler. Toute la nuit. Pas grave, je sais que je peux tenir tant que je ne mange pas. Vers 8h55 le bug était presque trouvé mais il fallait que j'aille à me réunion. Arrivé là-bas, on m'a appris qu'elle était annulée : "Tu n'as pas lu ton mail ?" Ah, c'est bête mais je n'ai même pas pris le temps de le lire... Du coup je suis retourné au débuggage et 1/4 d'heure plus tard le programme marchait. Après ça, la matinée est passée, j'étais toujours en forme, et j'ai fait l'erreur d'aller manger à midi. Quelle erreur ! Peu de temps après, je suis devenu dyslexique. Je pense que mon hémisphère gauche, qui avait bien bossé, devait s'être endormi, et pas mon hémisphère droit, du coup je ne savais plus écrire. Je voulais répondre à mes mails, mais je ne trouvais plus les touches. Je savais ce que je voulais taper, mais mes mains ne les trouvaient plus. D'ailleurs il fallait que je me force pour épeler les mots, et y aller lettre par lettre. Bref, j'ai laissé tomber. J'ai reçu un coup de téléphone (j'avais du mal à parler, je cherchais mes mots et bégayais) et je devais laisser un message à quelqu'un (lui dire d'aller chercher sa femme à 17h). Quelle difficulté ! J'ai écrit le message, puis je l'ai relu. Il y avait quelque chose qui clochait. J'ai dû me forcer pour découvrir que j'avais écrit "télénone" au lieu de "téléphone", et que j'avais inversé certaines syllabes. Jai recommencé. Sauf que j'ai écrit 16h au lieu de 17h. Finalement, après un gros effort j'ai tapé un message qui m'avait l'air correct et je suis rentré en catastrophe chez moi (à pied), pas rassuré du tout. Après une bonne sieste de trois heures, j'étais redevenu moi même, je suis retourné à la fac., et j'ai constaté qu'il y avait encore des erreurs sur le message...

 

Ce jour là, je me suis dit qu'il était dommage que je n'aie pas pensé à me faire dicter un texte, ç'aurait pu être drôle. Mais je me suis surtout dit qu'il ne faut jamais lutter contre le sommeil (là, c'est le fait de manger qui m'a mis dans cet état, et j'ai voulu résister - erreur).

 

Si tu veux vraiment savoir ce que ça fait de passer une nuit blanche je te conseille de t'arrêter dès que le sommeil sera trop fort : n'essaie pas de résister. Autre conseil : ne mange pas, ça aide à ne pas avoir sommeil. (Le café, j'ai peur que ça permette seulement de lutter artificiellement contre le sommeil, or lutter contre le sommeil est à mon avis une mauvaise idée, si l'organisme a sommeil, c'est qu'il a besoin d'un break, il sait ce qu'il fait. Ce qu'il faut c'est ne pas avoir sommeil, donc ne pas manger - ne pas manger pendant une journée ne pose aucun problème pour la santé, j'en suis sûr.)

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Bon ben voilà, j'ai tenu mon objectif : 42h. Je pense que je vais m'arrêter ici. J'ai fait pas mal de "déconnexion" ou micro-sommeils. Donc ce soir, c'est dodo.

Le plus dur en fait, c'est de ne pas se convaincre de ne pas dormir, c'est de s'occuper pour s'empêcher de sombrer. J'ai donc décidé tôt ce matin d'aller me promener au clair de Lune dans le parc naturel du Sugiton tout près. Pour finir le nuit avec une tentative d'imagerie martienne, sans succès. C'est ça je crois le plus dur, occuper le temps libre à des activités qui tiennent en éveil (tv, internet, ordi ou lecture à proscrire au possible, ce sont de remarquables somnifères...).

 

Donc bon, je ne vais pas pousser plus loin le bouchon, les avertissements de Jeff m'ayant inquiété toute la journ... les deux journées, et vu que je ne sais pas comment occuper cette nuit-ci, je suis à coup sûr certain que je vais tomber de sommeil à un moment ou à un autre.

 

Sinon, je n'ai pas constaté de changements flagrant. Les cernes sous les yeux -qui piquent- sont bien creusées, je sens dans mes jambes l'effet de la non-récupération. Je me sens flottant, et incapable d'avoir de bons reflexes. Il faut ajouter à cela une certaine insensibilité : je n'ai pas envie de m'énerver.

 

Voilà, j'en ai fini de mon marathon. Retour à la normale.

 

à moins que... dirait Homer Simpson...

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Bon ben voilà, j'ai tenu mon objectif : 42h. Je pense que je vais m'arrêter ici. J'ai fait pas mal de "déconnexion" ou micro-sommeils. Donc ce soir, c'est dodo.

Le plus dur en fait, c'est de ne pas se convaincre de ne pas dormir, c'est de s'occuper pour s'empêcher de sombrer. J'ai donc décidé tôt ce matin d'aller me promener au clair de Lune dans le parc naturel du Sugiton tout près. Pour finir le nuit avec une tentative d'imagerie martienne, sans succès. C'est ça je crois le plus dur, occuper le temps libre à des activités qui tiennent en éveil (tv, internet, ordi ou lecture à proscrire au possible, ce sont de remarquables somnifères...).

 

Donc bon, je ne vais pas pousser plus loin le bouchon, les avertissements de Jeff m'ayant inquiété toute la journ... les deux journées, et vu que je ne sais pas comment occuper cette nuit-ci, je suis à coup sûr certain que je vais tomber de sommeil à un moment ou à un autre.

 

Sinon, je n'ai pas constaté de changements flagrant. Les cernes sous les yeux -qui piquent- sont bien creusées, je sens dans mes jambes l'effet de la non-récupération. Je me sens flottant, et incapable d'avoir de bons reflexes. Il faut ajouter à cela une certaine insensibilité : je n'ai pas envie de m'énerver.

 

Voilà, j'en ai fini de mon marathon. Retour à la normale.

 

à moins que... dirait Homer Simpson...

 

A quelle heure on te réveille demain matin...?:be:

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Donc bon, je ne vais pas pousser plus loin le bouchon, les avertissements de Jeff m'ayant inquiété toute la journ... les deux journées

 

héhé, c'est justement l'inquiétude qui t'a empêché de t'endormir.

 

Patte.

Posté
mon record c'est 48h debout : j'ai fait la fiesta une fois deux jours de suite; deux nuit blanche!Apres j'ai dormis au moins 18h d'affilé

 

 

..Excellent! je t'ai battu d'une petite heure!....( et c'est là que l'on reconnait les fêtards;))....mais franchement, je ne recommencerai plus, j'ai cru que j'allais mourir! je me suis effondrée comme une masse sur un canapé et paf! plus de Zozo....

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