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Bonjour à toutes et à tous,

Ce soir je poste une question qui est en fait un peu un appel à l'aide. J'aimerais prochainement m'acheter une caméra ZWO pour photographier ce que je vois dans mon télescope, cependant j'hésite entre 2 modèles de caméras qui sont assez similaires niveau prix mais assez différentes niveau caractéristiques.

Petite précision, le télescope est un SkyWatcher 200/1000

J'hésite donc entre ces 2 caméras :

 

image.thumb.png.b941e022fdc63938a8391e050558555d.png

 

 

 

image.thumb.png.ccbd4e9d35a1199b23fa52b42031d1d9.png

 

 

La première (ASI 178) a une résolution beaucoup plus élevée mais un nombre d'images /s beaucoup plus faible que la deuxième. Il y a d'autres différences assez significatives entres ces 2 caméras et je ne sais pas qu'est-ce qui est le mieux pour mon utilisation...

Autre précision : j'aimerais une caméra assez polyvalente car je souhaite m'en servir autant pour du planétaire / lunaire que pour du ciel profond.

De plus, mon budget est assez limité, ce qui réduit mes possibilités d'achat à ces 2 modèles qui sont les meilleures de celles qui rentrent dans mon budget. 

 

Si cela peut vous aider (moi ça m'a embrouillé plus qu'autre chose 😫) je vous met ci-dessous le comparatif des caractéristiques de ces 2 caméras :

 

image.thumb.png.142f4e274766fe029ed16f888674e026.png

 

 

Par avance merci beaucoup,

Bonne soirée à tous,

Maë

Posté (modifié)

Bonsoir,

Vous avez également l'ASI 662 chez Pierro-astro:

Capteur full HD pixels de 2.9 µm diagonale de 6,5mm

Screenshot2023-11-05at21-25-39CamraASI662MCcouleur-ZWO.thumb.jpg.4f5414f87dddfec99e89ea7ff9ab7768.jpg

 

Bref, c'est un peu la jungle mais il faut raisonner en terme d'échantillonnage pour déterminer le meilleur choix en fonction de l'optique.

PS j'ai fait le calcul, avec une barlow/powermate2.5 tu as un bon échantillonnage avec des pixels de 2.9 µm.

Modifié par chinois02
  • J'aime 1
Posté (modifié)

Grosso modo, l'échantillonnage recommandé en planétaire est généralement autour de pixel = f/d/5. Pour ton scope, ça fait 1000/200/5=1μm.

Donc, il te faut une barlow pour t’adapter à ce que tu trouves ici. Par exemple une barlow 3x pour des pixels de 2,9μm. Si tu as déjà une barlow ça peut guider ton choix vers la bonne taille de pixel.

 

En planétaire, la définition du capteur n’est pas importante. Tu utilises une ROI (region of interest) autour de l’objet. Avec l’échantillonage donné plus haut, 300x300 pixels suffisent pour jupiter si le suivi est bon.

 

Pareil pour la vitesse, tu as généralement accès à des vitesses bien plus élevées avec un ROI réduit.

 

Attention à la taille des fichiers, ça monte très vite.

 

Moi j’ai celle ci ASI678mc

Je l’utilise sur mon C8 f/d=10 sans barlow. Il te faudrait une barlow 2x sur ton newton pour ce modèle.

Je n’ai pas de point de comparaison pour te dire si elle est mieux ou moins bien, mais je suis contant des résultats que j’ai obtenu (https://www.webastro.net/constellia/mb/151156_caius/)

 

Je n’ai pas d’expérience en lunaire et ciel profond par contre.

Modifié par Caius
  • J'aime 2
Posté
Il y a 12 heures, Caius a dit :

Grosso modo, l'échantillonnage recommandé en planétaire est généralement autour de pixel = f/d/5. Pour ton scope, ça fait 1000/200/5=1μm.

Donc, il te faut une barlow pour t’adapter à ce que tu trouves ici. Par exemple une barlow 3x pour des pixels de 2,9μm. Si tu as déjà une barlow ça peut guider ton choix vers la bonne taille de pixel.

 

En planétaire, la définition du capteur n’est pas importante. Tu utilises une ROI (region of interest) autour de l’objet. Avec l’échantillonage donné plus haut, 300x300 pixels suffisent pour jupiter si le suivi est bon.

 

Pareil pour la vitesse, tu as généralement accès à des vitesses bien plus élevées avec un ROI réduit.

 

Attention à la taille des fichiers, ça monte très vite.

 

Moi j’ai celle ci ASI678mc

Je l’utilise sur mon C8 f/d=10 sans barlow. Il te faudrait une barlow 2x sur ton newton pour ce modèle.

Je n’ai pas de point de comparaison pour te dire si elle est mieux ou moins bien, mais je suis contant des résultats que j’ai obtenu (https://www.webastro.net/constellia/mb/151156_caius/)

 

Je n’ai pas d’expérience en lunaire et ciel profond par contre.

 

 

 

Ayant une Barlow x5 je suppose que je fais 5000/200/5 = 5um ?

Il me faut donc des pixels de tailles d'environ 5um ?

Avec un échantillonnage tel, quel définition serait le mieux ? 1096x1936 pixel ?

Posté (modifié)

Bonjour @mae_supercars,

 

Le choix d'une caméra est toujours un moment difficile tant un mauvais choix peut être lourd de conséquences. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'on en est à son premier achat. Le calcul va nous aider à faire le bon choix. Cependant avant cela un peu de lecture s'avère utile.

 

La lecture

Le premier lien est un sujet créé par @Julooo . Ce sujet va vous montrer par l'expérience un manière d'aborder la photographie planétaire : https://www.webastro.net/forums/topic/187828-astrophotographie-planétaire-au-dobson-2001200/

 

Voici un autre lien qui va vous être très utile également, le blog de Christophe PELLIER dont l'expertise est unanimement reconnue : https://www.planetary-astronomy-and-imaging.com/astronomie-planetaire/a-propos-de-ce-blog/

N'hésitez pas à passer du temps sur ce blog, à télécharger les documents qu'il a gentiment mis à disposition, vous allez très vite progresser.

 

Enfin prenez tout le temps nécessaire pour explorer la Chaine Astro de notre ami @CDLC :https://www.youtube.com/channel/UC5g8Al9qudpppMqJcV26XGQ  elle regorge d'informations qui vont vous être extrêmement utiles.

 

Le calcul.

Il y a 16 heures, Caius a dit :

Grosso modo, l'échantillonnage recommandé en planétaire est généralement autour de pixel = f/d/5

Cette formule est un très bon point de départ. Écrite autrement cette formule dit que le rapport F/D idéal est égal à 5 fois la dimension en microns du photosite de la caméra choisie, et plus précisément 5,1 fois cette dimension. Ce F/D idéal est aussi le F/D minimum pour ne pas être sous échantillonné. Si le ciel observé le permet, vous pouvez augmenter ce rapport F/D sans toute fois ne pas dépasser la valeur 25. Nous verrons plus loin comment appliquer ce calcul.

 

La caméra

Quels sont les critères intéressants pour choisir LA caméra planétaire. Photographier en planétaire revient en réalité à "tourner" un film pour accumuler le maximum d'images individuelles 5 à 7 mille images est une donnée courante. Pour cela deux critères sont requis :

1) Une caméra plutôt sensible pour réduire le temps de prise de vue individuel. En effet plus vite vous allez accumuler vos milliers de photos, moins la planète aura eu de temps pour poursuivre sa rotation, et donc plus facile sera alors l'opération d'empilement même si les logiciels savent le traiter.

2) Corolaire du point 1), une caméra avec le plus haut débit d'images. En effet un temps de poses de 20 ms génère environ 50 images par seconde, il faut alors que la caméra puisse les "évacuer" vers un support de mémorisation qui lui aussi suivre le débit.

3) En planétaire la caméra peut (doit ?) avoir un champs plutôt petit. En effet le planétaire ne nécessite pas un grand champ, tout au plus 30' pour la Lune ou le Soleil. Les planètes occupent un champs beaucoup plus faible. le nombre de pixel du capteur peut (doit ?) alors être faible. ce point est intéressant car la dimension de chaque photo sera aussi faible autorisant ainsi un plus grand nombre d'images par seconde, ce qui nous renvoie au point 2.

 

Il vous reste enfin à choisir si vous ferez un achat en neuf ou en occasion.

 

Deux capteurs sortent ainsi du lot : IMX 224 (ou 225) et comme déjà signalé par @chinois02  IMX662.

 

1) IMX224 est un capteur déjà ancien mais qui n'a pris aucune rides pour sa compétence en astrophoto planétaire. D'ailleurs très longtemps la caméra asi224MC de chez ZWO a tenu son rang de Reine des caméras planétaires.

Pour ce capteur il ne nous reste plus qu'à calculer le rapport idéal F/D et de là calculer le rapport idéal de la lentille de barlow. Ce capteur possède des photosites de 3,75 microns. Le rapport F/D idéal devient alors 5,1 X 3,75 = 19,125 . Votre instrument présente un F/D = 5. Le facteur idéal et minimum de votre lentille de Barlow doit alors être le rapport de ces deux valeurs à savoir 19,125 / 5 = 3,8.

 

2) IMX 462 (celui préconisé par Christophe PELLIER) ou maintenant IMX662 sont des capteurs récents avec des photosites de 2,9 microns. Le rapport F/d idéal (et minimum) est alors de 5,1 X 2,9 = 14,79 . Toujours pour votre instrument avec un F/D de construction de 5, le rapport idéal de Barlow est de 14,79 / 5 = 2,95

 

La lentille de Barlow

Nous venons de calculer pour chacune des caméras le rapport idéal de la lentille de Barlow. Retenez aussi que c'est le rapport minimum pour ne pas être en situation de sous échantillonnage.  Par contre chaque fois que votre ciel le permettra, vous pouvez accroitre ce facteur multipliant de votre lentille de Barlow pour obtenir une plus grande image sur le capteur sans jamais toutefois dépasser un rapport F/D de 25 soit pour votre instrument une focale modifiée de 5 mètres. Certaines lentilles permettent par construction et mise en œuvre d'augmenter ce facteur. Cela s'appelle le tirage. Le tirage est la distance qui sépare la sortie de la lentille de Barlow de la surface du capteur. Plus vous l'augmentez, plus le facteur multipliant de la Barlow s'accroit. Parmi toute l'offre du commerce, j'ai chois la lentille de Barlow de marque Televue X 3 (ce n'est sans doute pas la seule, mais je la connais bien). Voici son graphe de fonctionnement : https://www.televue.com/engine/TV3b_page.asp?id=52&Tab=_photo

 

Nous constatons que sa plage de multiplication va de 3.0 à 5.0 . Elle conviendra tout à fait quelque soit les deux caméras ci dessus.

 

Voilà résumée une réponse à votre questionnement. N'hésitez pas à poser des questions complémentaires ou demander des éclaircissements.

 

Ney

Modifié par 22Ney44
  • Merci / Quelle qualité! 2
Posté
il y a 26 minutes, 22Ney44 a dit :

Bonjour @mae_supercars,

 

Le choix d'une caméra est toujours un moment difficile tant un mauvais choix peut être lourd de conséquences. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'on en est à son premier achat. Le calcul va nous aider à faire le bon choix. Cependant avant cela un peu de lecture s'avère utile.

 

La lecture

Le premier lien est un sujet créé par @Julooo . Ce sujet va vous montrer par l'expérience un manière d'aborder la photographie planétaire : https://www.webastro.net/forums/topic/187828-astrophotographie-planétaire-au-dobson-2001200/

 

Voici un autre lien qui va vous être très utile également, le blog de Christophe PELLIER dont l'expertise est unanimement reconnue : https://www.planetary-astronomy-and-imaging.com/astronomie-planetaire/a-propos-de-ce-blog/

N'hésitez pas à passer du temps sur ce blog, à télécharger les documents qu'il a gentiment mis à disposition, vous allez très vite progresser.

 

Enfin prenez tout le temps nécessaire pour explorer la Chaine Astro de notre ami @CDLC :https://www.youtube.com/channel/UC5g8Al9qudpppMqJcV26XGQ  elle regorge d'informations qui vont vous être extrêmement utiles.

 

Le calcul.

Cette formule est un très bon point de départ. Écrite autrement cette formule dit que le rapport F/D idéal est égal à 5 fois la dimension en microns du photosite de la caméra choisie, et plus précisément 5,1 fois cette dimension. Ce F/D idéal est aussi le F/D minimum pour ne pas être sous échantillonné. Si le ciel observé le permet, vous pouvez augmenter ce rapport F/D sans toute fois ne pas dépasser la valeur 25. Nous verrons plus loin comment appliquer ce calcul.

 

La caméra

Quels sont les critères intéressants pour choisir LA caméra planétaire. Photographier en planétaire revient en réalité à "tourner" un film pour accumuler le maximum d'images individuelles 5 à 7 mille images est une donnée courante. Pour cela deux critères sont requis :

1) Une caméra plutôt sensible pour réduire le temps de prise de vue individuel. En effet plus vite vous allez accumuler vos milliers de photos, moins la planète aura eu de temps pour poursuivre sa rotation, et donc plus facile sera alors l'opération d'empilement même si les logiciels savent le traiter.

2) Corolaire du point 1), une caméra avec le plus haut débit d'images. En effet un temps de poses de 20 ms génère environ 50 images par seconde, il faut alors que la caméra puisse les "évacuer" vers un support de mémorisation qui lui aussi suivre le débit.

3) En planétaire la caméra peut (doit ?) avoir un champs plutôt petit. En effet le planétaire ne nécessite pas un grand champ, tout au plus 30' pour la Lune ou le Soleil. Les planètes occupent un champs beaucoup plus faible. le nombre de pixel du capteur peut (doit ?) alors être faible. ce point est intéressant car la dimension de chaque photo sera aussi faible autorisant ainsi un plus grand nombre d'images par seconde, ce qui nous renvoie au point 2.

 

Il vous reste enfin à choisir si vous ferez un achat en neuf ou en occasion.

 

Deux capteurs sortent ainsi du lot : IMX 224 (ou 225) et comme déjà signalé par @chinois02  IMX662.

 

1) IMX224 est un capteur déjà ancien mais qui n'a pris aucune rides pour sa compétence en astrophoto planétaire. D'ailleurs très longtemps la caméra asi224MC de chez ZWO a tenu son rang de Reine des caméras planétaires.

Pour ce capteur il ne nous reste plus qu'à calculer le rapport idéal F/D et de là calculer le rapport idéal de la lentille de barlow. Ce capteur possède des photosites de 3,75 microns. Le rapport F/D idéal devient alors 5,1 X 3,75 = 19,125 . Votre instrument présente un F/D = 5. Le facteur idéal et minimum de votre lentille de Barlow doit alors être le rapport de ces deux valeurs à savoir 19,125 / 5 = 3,8.

 

2) IMX 462 (celui préconisé par Christophe PELLIER) ou maintenant IMX662 sont des capteurs récents avec des photosites de 2,9 microns. Le rapport F/d idéal (et minimum) est alors de 5,1 X 2,9 = 14,79 . Toujours pour votre instrument avec un F/D de construction de 5, le rapport idéal de Barlow est de 14,79 / 5 = 2,95

 

La lentille de Barlow

Nous venons de calculer pour chacune des caméras le rapport idéal de la lentille de Barlow. Retenez aussi que c'est le rapport minimum pour ne pas être en situation de sous échantillonnage.  Par contre chaque fois que votre ciel le permettra, vous pouvez accroitre ce facteur multipliant de votre lentille de Barlow pour obtenir une plus grande image sur le capteur sans jamais toutefois dépasser un rapport F/D de 25 soit pour votre instrument une focale modifiée de 5 mètres. Certaines lentilles permettent par construction et mise en œuvre d'augmenter ce facteur. Cela s'appelle le tirage. Le tirage est la distance qui sépare la sortie de la lentille de Barlow de la surface du capteur. Plus vous l'augmentez, plus le facteur multipliant de la Barlow s'accroit. Parmi toute l'offre du commerce, j'ai chois la lentille de Barlow de marque Televue X 3 (ce n'est sans doute pas la seule, mais je la connais bien). Voici son graphe de fonctionnement : https://www.televue.com/engine/TV3b_page.asp?id=52&Tab=_photo

 

Nous constatons que sa plage de multiplication va de 3.0 à 5.0 . Elle conviendra tout à fait quelque soit les deux caméras ci dessus.

 

Voilà résumée une réponse à votre questionnement. N'hésitez pas à poser des questions complémentaires ou demander des éclaircissements.

 

Ney

 

 

Déjà un grand merci pour ces explications très claires et précises.

Après être aller regarder les fiches techniques de ces 2 caméras j'ai pu me rendre compte qu'effectivement elles ont l'air très très bien mais malheureusement après avoir vu leur prix je peux y renoncer... 🥲😭 C'est beaucoup trop chère pour mon budget assez serré (mais je garde les références pour la prochaine que j'achèterai peut-être🤞).

Dans mon budget j'hésite entre la ZWO asi385mc (408€ ; 12bits ; 120fps ; 1900*1090 pixels ; 3.75um pour la taille des pixels) et la asi178mc (388€ ; 14bits ; 60fps ; 3000*2080 pixels ; 2.4um pour la taille des pixels).

Et entres ces 2 modèles-là je ne sais pas quelles caractéristiques priment sur les autres : vaut-il mieux une meilleure résolution mais une taille de pixels plus petite et une vitesse d'acquisition plus lente ou plutôt une moins bonne définition mais des pixels plus gros ?

Posté

Bonjour @mae_supercars,

 

Vous dites à propos des caméras asi224mc, asi442mc et asi662mc qu'elles sont trop chères et que vous allez devoir vous rabattre sur une asi385mc ou une asi178mc. Cette remarque est très surprenante ! En effet voici ce que l'on trouve sur le site d'un vendeur bien connu ici :

 

 Capteur IMX 224  =>   asi224mc : 265€ ; Player one Ceres C (équivalent asi224mc) : 189€

 

Capteur IMX 442 => Player 0ne Mars c (équivalent asi442mc)  :  279€

 

Capteur IMX 662 => asi662mc : 329€

 

Ces quatre caméras sont toutes nettement moins chères que celles que vous retenez asi385 mc et asi178mc, d'où mon étonnement de votre remarque.

 

Ney

 

  • J'aime 1
Posté
Il y a 3 heures, mae_supercars a dit :

Et entres ces 2 modèles-là je ne sais pas quelles caractéristiques priment sur les autres : vaut-il mieux une meilleure résolution mais une taille de pixels plus petite et une vitesse d'acquisition plus lente ou plutôt une moins bonne définition mais des pixels plus gros ?


il faut le bruit de lecture le plus bas possible tout en gardant une bonne dynamique.
 

Dynamique = rapport du nombre d’électrons max dans un pixel à la limite de saturation divisé par le bruit de lecture.

Mais si le bruit de lecture diminue en augmentant le gain, la dynamique diminue aussi en même temps. Donc il faut trouver le bon compromis.


les caméras à IMX224 restent un très bon compromis dans le spectre visible.

L’IMX385 idem mais capteur plus grand. Format 16/9 pas utile en planétaire, à part peut-être faire une animation des satellites de Jupiter quand ils sont loin.

Éventuellement pratique en grand champ lunaire (bien qu’une 178 mono soit mieux pour ça)

si budget serré une 224 d’occase est le meilleur choix 
 

si on veut faire de l’infrarouge proche, alors les IMX462 / 662 sont plus performantes en infrarouge. 

 

tu peux prendre différentes marques, il n’y aura pas ou peu de différence. Perso je prends du QHY pour son petit format plus pratique en diviseur optique, mais ZWO marche pareil. ( pas vu de différence sur les 224,290 et autres)


Concernant l’échantillonnage tu adapte avec une Barlow. 
 

l’échantillonnage minimum à respecter est (ma formule pratique:)

 

e <= lambda /10D 

 

D le diamètre en mm

lambda la monture plus petite longueur d’onde qui arrive jusqu’au capteur.

Quand il y a un filtre de luminance donc qui passe le spectre visible 400-700nm il faut prendre 400nm.

pour un filtre Ir680nm on prendra 680nm bien sûr.

en solaire Halpha on prendra 656nm.

et on adapte la Barlow en conséquence éventuellement si on a.

ma formule garanti que le critère de Shannon Nyquist sera respecté à la longueur d’onde lambda choisie avec suffisamment de marge par rapport au critère de diffraction en pour tenant compte de la pente des filtres. Le respect de ce critère est important car ça évite les artefacts dus aux repliement de spectre.

 

Bref c’est le minimum vital à assurer mais on peut échantillonner plus serré. (Cf les video de Jean Luc D’Auvergne sur YouTube)

 

Par contre plus l’échantillonnage est serré plus le flux lumineux diminue par pixel et on doit compenser par une augmentation du temps de pose unitaire (pour un même rapport signal/bruit de lecture) donc plus sensible à la turbulence.

 

Donc c’est un compromis.

Et ça dépend des jours et des planètes…

(et de la qualité de l’optique)

 

En pratique c’est une bonne base pour Saturne / Jupiter et on peut serrer un peu plus pour Mars et la Lune.

 

  • J'aime 1
Posté
il y a 1 minute, polorider a dit :

Et justement une vidéo de @CDLC sur les caméras planétaires: https://www.youtube.com/watch?v=5AWuPdbIOPk  ;)

 

Merci Polo!

Elle commence à dater... il va falloir que je la refasse... il y à tant de nouveaux modèles...

Ceci dit, il y a celle où j'explique toutes les caractéristiques des caméras CP, la seule chose qui va changer du coup, c'est la taille des capteurs, et l'absence de refroidissement...

Christophe

  • J'aime 1
Posté
Il y a 3 heures, 22Ney44 a dit :

Bonjour @mae_supercars,

 

Vous dites à propos des caméras asi224mc, asi442mc et asi662mc qu'elles sont trop chères et que vous allez devoir vous rabattre sur une asi385mc ou une asi178mc. Cette remarque est très surprenante ! En effet voici ce que l'on trouve sur le site d'un vendeur bien connu ici :

 

 Capteur IMX 224  =>   asi224mc : 265€ ; Player one Ceres C (équivalent asi224mc) : 189€

 

Capteur IMX 442 => Player 0ne Mars c (équivalent asi442mc)  :  279€

 

Capteur IMX 662 => asi662mc : 329€

 

Ces quatre caméras sont toutes nettement moins chères que celles que vous retenez asi385 mc et asi178mc, d'où mon étonnement de votre remarque.

 

Ney

 

 

 

Ah oui d'accord, en fait j'avais juste pas compris que c'était équivalent. Perso j'ai trouvé des caméras avec ces capteurs à 2000€ d'où ma remarque.

 

Effectivement avec ces prix-là c'est tout à fait abordable donc je vais sûrement me tourner vers ça.

 

Merci beaucoup 

Il y a 2 heures, olivdeso a dit :


il faut le bruit de lecture le plus bas possible tout en gardant une bonne dynamique.
 

Dynamique = rapport du nombre d’électrons max dans un pixel à la limite de saturation divisé par le bruit de lecture.

Mais si le bruit de lecture diminue en augmentant le gain, la dynamique diminue aussi en même temps. Donc il faut trouver le bon compromis.


les caméras à IMX224 restent un très bon compromis dans le spectre visible.

L’IMX385 idem mais capteur plus grand. Format 16/9 pas utile en planétaire, à part peut-être faire une animation des satellites de Jupiter quand ils sont loin.

Éventuellement pratique en grand champ lunaire (bien qu’une 178 mono soit mieux pour ça)

si budget serré une 224 d’occase est le meilleur choix 
 

si on veut faire de l’infrarouge proche, alors les IMX462 / 662 sont plus performantes en infrarouge. 

 

tu peux prendre différentes marques, il n’y aura pas ou peu de différence. Perso je prends du QHY pour son petit format plus pratique en diviseur optique, mais ZWO marche pareil. ( pas vu de différence sur les 224,290 et autres)


Concernant l’échantillonnage tu adapte avec une Barlow. 
 

l’échantillonnage minimum à respecter est (ma formule pratique:)

 

e <= lambda /10D 

 

D le diamètre en mm

lambda la monture plus petite longueur d’onde qui arrive jusqu’au capteur.

Quand il y a un filtre de luminance donc qui passe le spectre visible 400-700nm il faut prendre 400nm.

pour un filtre Ir680nm on prendra 680nm bien sûr.

en solaire Halpha on prendra 656nm.

et on adapte la Barlow en conséquence éventuellement si on a.

ma formule garanti que le critère de Shannon Nyquist sera respecté à la longueur d’onde lambda choisie avec suffisamment de marge par rapport au critère de diffraction en pour tenant compte de la pente des filtres. Le respect de ce critère est important car ça évite les artefacts dus aux repliement de spectre.

 

Bref c’est le minimum vital à assurer mais on peut échantillonner plus serré. (Cf les video de Jean Luc D’Auvergne sur YouTube)

 

Par contre plus l’échantillonnage est serré plus le flux lumineux diminue par pixel et on doit compenser par une augmentation du temps de pose unitaire (pour un même rapport signal/bruit de lecture) donc plus sensible à la turbulence.

 

Donc c’est un compromis.

Et ça dépend des jours et des planètes…

(et de la qualité de l’optique)

 

En pratique c’est une bonne base pour Saturne / Jupiter et on peut serrer un peu plus pour Mars et la Lune.

 

 

 

 

D'accord, un grand merci à vous 🙏🏻

Posté (modifié)
Il y a 2 heures, mae_supercars a dit :

Et autre (et dernière) petite question : avec ce type de caméras non refroidies quel est le temps de pose maximum que je peux espérer faire ? Sans endommager le capteur évidemment 😂

Tu dis dans ton premier message que cette caméra est destinée à photographier ce que tu vois dans ton télescope. Vu que tu demandes maintenant quel est le temps de pose maximum que tu pourrais faire avec, je me demandais ce que tu comptes vraiment imager avec cette caméra.

La 224MC est plutôt une caméra planétaire et éventuellement lunaire du fait de la petite taille de son capteur et de la cadence d'acquisition élevée (fps). En CP on pose assez longtemps (30, 60" à plusieurs minutes) mais il y a aussi le champ qui est important et pour une focale donnée (1000 mm dans ton cas) la taille du capteur entre en jeu de manière significative (sans parler du reste comme la correction optique sur ce champ).

Et donc suivant ta réponse, la 224MC n'est peut être pas l'idéal..

Modifié par krotdebouk
Posté
Il y a 2 heures, krotdebouk a dit :

Tu dis dans ton premier message que cette caméra est destinée à photographier ce que tu vois dans ton télescope. Vu que tu demandes maintenant quel est le temps de pose maximum que tu pourrais faire avec, je me demandais ce que tu comptes vraiment imager avec cette caméra.

La 224MC est plutôt une caméra planétaire et éventuellement lunaire du fait de la petite taille de son capteur et de la cadence d'acquisition élevée (fps). En CP on pose assez longtemps (30, 60" à plusieurs minutes) mais il y a aussi le champ qui est important et pour une focale donnée (1000 mm dans ton cas) la taille du capteur entre en jeu de manière significative (sans parler du reste comme la correction optique sur ce champ).

Et donc suivant ta réponse, la 224MC n'est peut être pas l'idéal..

 

 

Mon utilisation principale est bien du planétaire. Je demande ça juste à titre indicatif si un jour je veux tenter quelque chose, juste pour savoir si c'était plutôt de l'ordre de 10s , 1min , 5min etc... de temps de pose maximum.

Je ne veux pas rentrer dans la question du champs ou quoi car ce ne sera pas mon utilisation principale mais je voulais juste un ordre de grandeur du temps de pose max que je pouvais faire (si un jour l'envie de tester le CP avec cette caméra me vient).

Merci pour votre réponse, je retiendrai entre 30s et 1min max

Posté

Sur le site de Pierro astro il est indiqué 32 µs à 1000" en temps de pose. De toutes manières tu n'endommageras pas le capteur en posant plus. Trop longtemps et tu auras juste une image toute blanche car surexposée. Il faut faire des essais, ça dépend de pas mal de paramètres (F/D, pollution lumineuse, hauteur de la cible..). Et il y a aussi le lucky imaging en ciel profond avec ce genre de caméra.

Bonne découverte de tout ça ;)

  • J'aime 1
Posté
il y a 9 minutes, krotdebouk a dit :

Sur le site de Pierro astro il est indiqué 32 µs à 1000" en temps de pose. De toutes manières tu n'endommageras pas le capteur en posant plus. Trop longtemps et tu auras juste une image toute blanche car surexposée. Il faut faire des essais, ça dépend de pas mal de paramètres (F/D, pollution lumineuse, hauteur de la cible..). Et il y a aussi le lucky imaging en ciel profond avec ce genre de caméra.

Bonne découverte de tout ça ;)

 

 

Ca marche, merci beaucoup !!

Bonne continuation à vous et encore merci,

Bonne soirée

Maë

  • J'aime 1
Posté

Bonjour @mae_supercars,

 

Dans l'absolu il n'y a pas de temps de pose maximum. Lorsque je fais du live stacking avec mon asi224MC, je peux avoir plusieurs minutes d'affilée. Cela n'endommage pas la caméra.

 

Le 07/11/2023 à 18:35, mae_supercars a dit :

Je demande ça juste à titre indicatif si un jour je veux tenter quelque chose, juste pour savoir si c'était plutôt de l'ordre de 10s , 1min , 5min etc... de temps de pose maximum.

 

Un soir j'ai tenté quelque chose, c'était la nébuleuse d'Orion. J' l'ai faite en quatre séries de prises de vue pour l'avoir en entier, puis traité chaque série, et enfin assemblé les quatre tuiles pour ne plus former qu'une seule image. Elle n'est pas montrable car je suis encore une quiche absolue en traitement, il va falloir que je me mette sérieusement à SIRIL.

 

La caméra ASI224 MC n'est pas faite pour le ciel profond si on en fait une activité régulière, son capteur est trop petit et comme elle n'est pas refroidie, elle génère du bruit dégradant ainsi le signal. Attention, il ne faut pas croire que l'on refroidit une caméra parce qu'elle chaufferait de trop en fonctionnant trop longtemps, on la refroidit pour atténuer le bruit thermique, c'est à dire l'agitation des électrons dans le substrat du capteur générant ainsi des erreurs d'imagerie. En effet le principe ultra-simplifié du fonctionnement d'une caméra veut que lorsqu'un photon vient frappé la partie sensible du capteur dans un photosite, ce photon est transformé en électron qui est stocké dans le photosite tant que dure la pose, mais les électrons produits par agitation thermique dans le substrat sont aussi comptabilisés comme photons initiaux alors que cela ne devrait pas être. Ce processus convertit en moyenne 80% des photons en électrons (d'autres valeurs plus petites ou plus grandes existent selon les capteurs), cela s'appelle le rendement quantique de la caméra. A la fin de la pose, l'électronique de la caméra "compte" le nombre d'électrons du premier photosite et un Convertisseur Analogique Numérique (CAN) transforme ce nombre physique en un nombre numérique. Durant cette opération, quelques électrons sont aussi générés aléatoirement et perturbe le comptage, c'est le bruit de lecture. L'électronique va ainsi passer en revue chaque photosite du capteur et l'ensemble des comptages va donner l'image numérique brute. Un photosite est parfois appelé pixel un peu abusivement.

 

Voilà c'est loin d'être complet mais cela donne une première idée. Des compléments viendront sûrement.

 

Ney

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