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Question méga bête de super-débutante


Susana

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Bonsoir à tous,

 

Vous allez rire, je le sais bien, mais je me pose une question toute bête.

 

Sur la fiche technique de mon télescope (type Newton), il est écrit que le grossissement max utile est de 306 fois.

 

Je ne vois pas bien à quoi celà correspond sachant que mes oculaires ne me permettront pas de grossir autant...

 

650 : 10 = 65

650 : 20 = 32,5

650 : 12,5 = 52

650 : 32 = 20

 

Sans compter la lentille de Barlow...

 

D'où ma question bête : pour un 130/650, quel serait le meilleur compromis de grossissement pour obtenir de belles images ? Aussi bien planétaires que ciel profond?

 

Dois-je acheter d'autres oculaires ?

 

Merci d'avance pour vos retours d'expérience !

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je crois même que c'est carrément 2,5 fois le diamètre. Mais après c'est du théorique donc faut tester pour voir mais quand les conditions sont là c'est le top de pouvoir faire 2,5 fois le diamètre : j'adore observer avec mon 200 à 500x de grossissement en planétaire : quand les conditons sont là c'est le pananrd total

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Pour obtenir un tel grossissement, il faut un autre oculaire que ceux que tu possèdes. (un 2mm, ou alors un 4mm sur une barlow x2)

En pratique, je doute qu'un tel grossissement donne une bonne image.

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Ce n'est pas du tout une bête question Susana!

 

Par ici quelques explications simples:

 

http://www.optique-perret.ch/theorie_telescopes.html

 

Pour l'achat d'autres oculaires, attends encore d'avoir bien essayé les tiens.

Puis lors de rencontres astrams profites-en pour en tester une panoplie.

Tu sauras bien mieux alors ce qui pour ton budget te sera le plus utile ET comfortable pour TA vision: placement de l'œil, avec ou sans lunettes, sensibilité à la couleur etc...

 

On peut conseiller des "all round" mais rien de tel que l'essai sur le terrain.

 

Patte.

 

PS: pour le grossissement max en règle fénérale on parle de 2 fois le diamètre.

C'est un chiffre "valable" pour un Newton. Sur une lulu apo on peut facilement forcer à 3 fois et même pousser bien plus loin.

Mais ce qui limite essentiellement cette valeur, supposé que l'instrument soit parfaitement bien collimaté, c'est la turbulence atmosphérique.

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Le grossissement maximal que l'on peut utiliser avec son télescope ne dépend que du télescope. On te l'a fourni avec 4 oculaires, mais tu peux très bien l'utiliser avec d'autres oculaires. Simplement, ils t'informent qu'il ne faut pas dépasser x306. Par exemple, tu pourrais acheter une Barlow x5 : avec l'oculaire de 10 mm ça donnerait un grossissement de x325. Eh bien non, c'est trop, le télescope ne reçoit pas assez de lumière pour donner une image regardable à un grossissement pareil. Un tel grossissement, optiquement possible, n'est donc pas "utile".

 

Ce grossissement maximum utile dépend du diamètre du télescope, de sa qualité optique et de la turbulence. Avec des optiques parfaites, on peut dépasser un grossissement de 2xD (D=diamètre en mm) (*), parfois même atteindre 3xD (**), mais ce maximum est plus petit en cas de turbulence ou de qualité optique médiocre. Pour un télescope chinois, je pense qu'il vaut mieux utiliser 1,5xD à 2xD, comme le signale Samurai. En pratique, tu pourrais donc viser un grossissement de l'ordre de x200. Pour ça, il faut bien sûr acheter un oculaire supplémentaire (ou une lentille de Barlow), mais c'est possible.

 

---

(*) Ce n'est pas une limite précise, car la qualité d'image se dégrade progressivement à mesure qu'on pousse trop fort le grossissement. Annoncer la valeur précise de x306 prouve que celui qui a écrit ça n'a fait qu'appliquer la formule sans connaître sa signification.

(**) En pratique, l'optique n'est jamais parfaite et le ciel non plus, donc on conseille souvent 2xD. Mais dans certains magasins, afin d'annoncer des grossissements plus impressionnants, on n'hésite pas à appliquer la formule 2,5xD. Tout ça n'est pas très sérieux, puisque cette limite est floue. D'ailleurs elle dépend aussi de la tolérance de chacun à la perte de clarté. Je n'aime pas grossir beaucoup, je préfère une image toute petite mais lumineuse, mais il y a des personnes qui trouvent plus agréable de grossir l'image bien plus que moi, quitte à perdre en clarté. C'est une question de goût, et il n'y a pas de formule pour ça.

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Bonsoir!

 

Nous avions une fois discuté et démontré que le grossissement résolvant, celui qui offre le plus fort grossissement et le maximum de détails (au-delà on grossit plus, mais on ne gagne aucun détail), se situe entre entre une et deux fois le diamètre. Allez, disons une fois et demie, cela donne entre 150 et 200x pour ton 130mm. Je dirais 150x, car j'aime les images lumineuses!

 

:)

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Gérard :

 

"Nous avions une fois discuté et démontré que le grossissement résolvant, celui qui offre le plus fort grossissement et le maximum de détails (au-delà on grossit plus, mais on ne gagne aucun détail), se situe entre entre une et deux fois le diamètre. Allez, disons une fois et demie, cela donne entre 150 et 200x pour ton 130mm. Je dirais 150x, car j'aime les images lumineuses!"

 

Pas exactement. Le grossissement résolvant (ce terme a une signification très précise) c'est celui qui permet d'adapter au mieux le pouvoir séparateur de l'oeil à celui du télescope. Au-delà, effectivement, on peut grossir plus mais on ne gagnera aucun détail.

Les lois de l'optique permettent d'établir que le pouvoir séparateur (exprimé en minutes d'arc) d'un objectif de diamètre D est égal à l'inverse de son rayon exprimé en mm.

Pour "marier" au mieux objectif et oeil, il suffit donc d'adopter un grossissement égal à D/2 (exprimé en mm). Au-delà, c'est du confort.

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Génial, merci à tous pour vos réponses !

 

Je me sens un peu moins bête :)

 

Comme tu me le conseilles, Patte, je vais bien sûr commencer par utiliser les oculaires fournis et me faire la main sur le télescope avant d'investir dans d'autres optiques...

 

D'ici là, je suis sûre que d'autres questions bêtes surgiront. J'espère ne pas trop polluer le forum avec tout ça, quitte à mieux me servir des outils de recherche. Les questions de débutants doivent sûrement être récurrentes...

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Ah, c'est reparti... Apparamment, tout le monde n'a pas bien retenu la leçon, alors pour les redoublants, la revoici : :)

 

Le grossissement résolvant (ce terme a une signification très précise) c'est celui qui permet d'adapter au mieux le pouvoir séparateur de l'oeil à celui du télescope.

Exactement. C'est le grossissement à partir duquel l'oeil est capable de séparer au télescope son pouvoir séparateur. Par exemple, avec une télescope parfait de 200 mm (pouvoir séparateur de 0,6") on ne peut pas séparer deux étoiles écartées de 0,6" à x40 : le grossissement est encore trop faible. Par contre, à x300, c'est bon. Où est la limite ? C'est ce qu'on appelle le grossissement résolvant.

 

Les lois de l'optique permettent d'établir que le pouvoir séparateur (exprimé en minutes d'arc) d'un objectif de diamètre D est égal à l'inverse de son rayon exprimé en mm. Pour "marier" au mieux objectif et oeil, il suffit donc d'adopter un grossissement égal à D/2 (exprimé en mm).

Ça, c'est la valeur théorique dans un sens très précis ! Théoriquement, c'est-à-dire avec un objectif parfait (sans obstruction, sans défauts optique, etc.) et en l'absence de turbulence, le pouvoir séparateur est de 120"/D (D en millimètres - cette valeur a elle aussi une définition très précise). Par exemple, c'est 0,6" avec un télescope de 200 mm. Si l'oeil a un pouvoir séparateur de 60", il faut grossir x100 pour qu'un angle de 0,6" soit vu sous l'apparence d'un angle de 60" donc soit détecté par l'oeil. Donc c'est x100 le grossissement résolvant. Mais si l'oeil a un pouvoir séparateur de 120", il faut grossir x200 pour qu'un angle de 0,6" soit vu sous l'apparence d'un angle de 120" donc soit détecté par l'oeil. Avec du calcul littéral, on peut voir le cas général : si l'oeil a un pouvoir séparateur de 60" (=1') le grossissement résolvant est D/2, si l'oeil a un pouvoir séparateur de 120" (=2') le grossissement résolvant est D.

 

C'est pour ça que les livres parlent souvent de D/2 ou de D. Certains considèrent que l'oeil humain a un pouvoir séparateur de 1', d'autres qu'il a un pouvoir séparateur de 2'.

 

En pratique, il faut tenir compte des défauts optiques et de la turbulence. Tout ça dégrade l'image, donc détériore le pouvoir séparateur. Par exemple, au lieu qu'il soit de 0,6" pour un télescope de 200 mm, il sera peut-être de 1,0". Comme la valeur est plus grande, on l'atteindra en grossissant moins. Autrement dit : tout ce qui dégrade l'image diminue le grossissement résolvant. Si l'image est horriblement empâtée, pas besoin de grossir pour voir les rares détails qu'elle recèle.

 

Bref, quand on parle de "grossissement résolvant", en général on sous-entend D/2 ou D, c'est-à-dire : le grossissement résolvant théorique pour un oeil ayant un pouvoir séparateur de 1' ou le grossissement résolvant théorique pour un oeil ayant un pouvoir séparateur de 2'. Pas besoin de se corriger mutuellement : les deux définitions sont correctes pourvu qu'on sache de quoi on parle. Certains livres emploient l'expression "grossissement utile" pour parler du "grossissement résolvant théorique pour un oeil ayant un pouvoir séparateur de 2' " (c'est-à-dire D), mais ça n'a pas l'air d'être un terme bien défini.

 

(En tout cas, c'est comme ça que j'ai compris les choses.)

 

Cela étant dit, la notion de grossissement résolvant est absolument hors-sujet. Ce n'est pas de ça que parle Susana, mais du grossissement maximum possible (qui, lui aussi, diminue avec les mauvaises conditions optiques ou atmosphériques).

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Sur mon 130/650, j'ai un 6 mm qui me donne 108x, voire 216 x avec barlow.

 

Je n'utilise 216 x que sur Saturne ou Jupiter, quand le ciel est bon. A ce grossissement, la mise au point devient délicate.

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Bruno, tu dis :

"C'est pour ça que les livres parlent souvent de D/2 ou de D. Certains considèrent que l'oeil humain a un pouvoir séparateur de 1', d'autres qu'il a un pouvoir séparateur de 2'."

 

Certes mais cette interprétation est toute personnelle et il n'en reste pas moins que la valeur "standard" pouvoir séparateur de l'oeil, communément prise en compte dans les milieux scientifiques, est de 1 '. Et c'est à cette valeur que correspond le grossissement résolvant des instruments.

 

Dans le même ordre d'idée, il en est ainsi du "punctum proximum" standard fixé à 25 cm. Cette valeur "standard" permet d'adopter une définition unique du grossissement indiqué sur les loupes du commerce.

 

Quant au grossissement dit "utile", c'est simplement une valeur "élastique" (et toute personnelle) qui permet d'observer avec un certain confort, lequel dépend évidemment du propre pouvoir séparateur oculaire de chacun.

En fonction de celui-ci, chacun déterminera son propre grossissement résolvant mais celui qui permet d'adopter un dialogue "commun" (dans le milieu de l'optique), c'est celui dont j'ai appelé ci-dessus la définition : D/2

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Sur la fiche technique de mon télescope (type Newton), il est écrit que le grossissement max utile est de 306 fois.

 

Je ne vois pas bien à quoi celà correspond sachant que mes oculaires ne me permettront pas de grossir autant...

 

650 : 10 = 65

650 : 20 = 32,5

650 : 12,5 = 52

650 : 32 = 20

 

Sans compter la lentille de Barlow...

 

Ton message inspire plusieurs choses.

D'abord, pour un instrument de 130mm, le grossissement dit "résolvant", le plus petit donnant tous les détails accessibles, est de 130. Le grossissement

maximal est un peu une "vue de l'esprit", car plus le grossissement est élevé plus la qualité de l'optique devient prépondérante pour avoir une image correcte, sans parler de la turbulence atmosphérique. Inutile d'aller au-delà de 250 fois à mon avis avec un 130!

Et puis il y a le grossissement minimal.

 

A mon avis, il faut:

_ un grossissement faible, proche de l'équipupillaire, qui pour un rapport F/D de 5 correspond à un oculaire de 30mm. Ton 32mm te fait perdre de la lumière: c'est ton oeil qui diaphragme... Mais ce n'est pas très grave en l'ocurrence, sauf si tu as de la coma.

_ un résolvant, que tu auras avec un oculaire de 5mm. Ou avec un 10mm et une barlow x2... Tu as déjà, mais ça ne vaut le coup que si la Barlow est de qualité.

_ un maxi. Songe à du 3mm, par exemple, qui grossirait 217 fois.

_ deux grossissements intermédiaires, encadrant le résolvant.

 

Je pense qu'à ta place, j'achèterais un 6mm: ta gamme d'oculaires est déséquilibrée. Ton 20 sera peu utile en planétaire parce qu'il ne grossit pas assez, et il risque d'être supplanté par ton 32 sur le ciel profond. Ton 12,5 et ton 10 font un peu double emploi, mais il t'en faut un dans ces valeurs: ton oeil sera juge de paix, je pense que tu pourras revendre l'autre.

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je parcours avec beaucoup d'intérêt ce post, pour une question bêtes "ça fait couler beaucoup d'encre" (si je puis m'exprimer ainsi, vu la nature virtuelle de cette encre).

j'étais ces derniers temps en quète de vérifier le pouvoir séparateur de mon instrument en cherchant des étoiles doubles dont l'écart est connu. et un doute me vient.

si mon instrument à un pouvoir séparateur de x' (disont pour un 130 : 240/130 => x=1.8" 120/130=> x=0.9')

donc je cherche une étoile double de 2.0" un jour ou la turbulance est nulle, un jour parfais purement utopiste.

1/ il me faut choisir le bon grossissement, ni trop petit (sinon je ne vais pas séparer) ni trop fort (car je vais de plus en plus empater l'image et perdre du confort), alors disons un occulaire de 20mm puis un oculaire de 10mm sur le 130/650 de Susana.

donc un grossissement de 32.5x et 65 x

2/ le système double de 2.0" est vu par l'observateur à 32.5x2.0" puis 65x2.0" soit 1.08' puis 2.16'

 

3/ que vais je voir ?

selon ma capacité humaine qui m'es propre, si j'ai une bonne vu, je pourrais distinguer cette double avec un 20mm sinon il me faudra un 10mm, c'est bien ça ?

 

4/ comme je me suis surement planté en simplifiant trop, quelle est la bonne démarche svp ?

 

5/ comment savoir alors :

a - il y a de la turbulance, l'observation est faussée.

b - mes oculaires sont de mauvaise qualité, le test est faussé

c- ma capacité personnelle est en dessus/dessous de la moyenne

d - mon instrument est meilleur/plus mauvais que la moyenne pour ce diamètre

 

6/ à part une mesure en labo, comment estimer la qualité de séparation de mon matériel dans de bonne condition ?

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Ton raisonnement est bon (hormis le fait que le pouvoir séparateur de ton 130 mm exprimé en ') est égal à 1/Rmm, soit # 1" (et non pas 1,8).

Donc, pour amener cet angle à la valeur de 1' (pouvoir séparateur de l'oeil), il faut grossir 60 fois. C'est le minimum pour laisser croire à l'oeil qu'il gère la séparation des détails.

Si tu grossis plus, tu lui fourniras une image qui ne sera pas plus détailllée. Il fatiguera moins à scruter l'image, c'est tout.

Si tu grossis encore plus, l'image perdra non seulement de sa netteté mais aussi de sa luminosité.

 

Pour pouvoir apprécier, sur des étoiles doubles, le pouvoir séparateur de son instrument (en faisant abstraction de celui de l'oeil), il faut grossir bien au-delà du grossissement résolvant, jusqu'à appercevoir les taches d'Airy des deux étoiles (La qualité des oculaires n'est alors pas critique).

C'est leur attitude relative qui te fixera sur le pouvoir séparateur réel de ton instrument. Mais pour cela, il faut une grande stabilité des images, c'est-à-dire une turbulence très faible qui ne vienne pas perturber cette observation.

Couramment, on utilise pour cela des grossissements supérieurs à 2 x Dmm, de l'ordre d'au moins 300, dans ton cas.

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Pas exactement. Le grossissement résolvant (ce terme a une signification très précise) c'est celui qui permet d'adapter au mieux le pouvoir séparateur de l'oeil à celui du télescope. Au-delà, effectivement, on peut grossir plus mais on ne gagnera aucun détail.

Ben si, quand même! La démo -je l'ai recherchée, la flemme de refaire, pas trouvée! Ah la fonction recherche...- la démo, donc, selon que l'on prend pour pouvoir séparateur de l'oeil 1 ou 2' d'arc, donne 1 ou 2 fois le diamètre.

 

Mais sur le fond ce n'est pas ce qui intéresse Susana!

 

:)

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Je reprends ce que tu disais dans le lien :

 

"1) Le pouvoir séparateur de l'oeil est de 1' d'arc pour une vue de 10/10. Par habitude, dans la littérature, on prend 2' d'arc. Pourquoi? je ne sais pas."

 

Oui, le pouvoir séparateur de l'oeil est de 1' et c'est la valeur toujours avancée dans la littérature (médicale, technique,...). Je n'ai jamais vu cette "habitude" qui voudrait qu'on prenne 2', sauf sur webastro !

 

Oui, la valeur donnée par Airy est correcte : 1'/Rmm ou, si on veut, 2'/Dmm.

Donc un objectif de 120 mm a un pouvoir séparateur de 60"/60 = 1"

 

Pour passer à 60" (pouvoir séparateur de l'oeil), il suffit donc d'un grossissement de 60 (= Rmm). C'est la définition même du grossissement résolvant.

Au-delà, pas plus de détails mais du confort.

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Bien, tu es d'accord avec Airy, c'est déjà ça!

Le pouvoir séparateur de 2', j'ai au moins trois bouquins où on le choisit à cette valeur, du fait que tout le monde n'a pas un oeil parfait...:D

 

Pour le reste, la discussion n'est plus technique, je me retire donc!

 

:)

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La démo -je l'ai recherchée, la flemme de refaire, pas trouvée! Ah la fonction recherche...- la démo, donc, selon que l'on prend pour pouvoir séparateur de l'oeil 1 ou 2' d'arc, donne 1 ou 2 fois le diamètre.

Argh ! :( La démo, je l'ai refaite juste au-dessus. Ah la la... Effectivement, on peut utiliser 1' ou 2' (ou autre) de pouvoir séparateur de l'oeil pour calculer un pouvoir résolvant. Danjon et Couder expliquent que l'usage veut qu'on définisse le grossissement résolvant avec 1', donc c'est D/2. Comme le dit Toutiet, c'est la définition des opticiens (et non des marchands de télescope).

 

Je n'ai jamais vu cette "habitude" qui voudrait qu'on prenne 2', sauf sur webastro !

Il existe des livres et des sites (de magasins ou d'astronomes amateurs) qui définissent le grossissement résolvant comme égal à D, donc qui utilisent (sans le savoir, peut-être) 2' comme pouvoir séparateur de l'oeil. J'ai même un jour discuté avec quelqu'un qui était persuadé que c'était 1,5xD. Mais je pense que c'est une confusion avec ce que les marchands appellent le "grossissement utile".

 

Je résume :

***********

1) Le grossissement résolvant n'est pas le grossissement à partir duquel on voit tous les détails. Ce n'est pas ça sa définition. Sa définition, c'est le grossissement à partir duquel l'oeil (si son pouvoir séparateur est de 1') atteint le pouvoir séparateur du télescope.

 

2) Danjon et Couder précisent qu'en pratique, il faut grossir plus pour voir tous les détails accessibles au télescope. Pourtant, le grossissement résolvant permet d'atteindre le pouvoir séparateur du télescope. Je pense que la raison en est que, en pratique, c'est trop fatiguant d'utiliser son oeil dans des conditions limites, d'où la nécessité de grossir plus pour placer l'oeil dans de bonnes conditions.

 

3) Je crois que c'est ça qui est à l'origine du terme de "grossissement utile" (qui n'est pas une notion d'optique), que certains considèrent comme étant égal à D. Mais ce n'est pas ce qu'on appelle le grossissement résolvant.

 

4) Autre source de confusion : celle entre grossissement utile et grossissement maximal. Certains considèrent que le grossissement utile est 1,5xD (je l'ai lu ici ou là), mais là on ne sait plus de quoi on parle...

 

5) En pratique, toutes ces notions sont des guides pour interpréter les observations. Mais je pense qu'on aurait tort de s'en servir pour définir sa gamme d'oculaires. Pour ça, il faut plutôt se fier à son expérience (notamment de ses goûts). Exemple : j'ai constaté que je préfère grossir moins sur Jupiter que sur Saturne. C'est la théorie qui m'a expliqué pourquoi (en grossissant, on diminue le contraste, or Jupiter est peu contrastée). Dans ce sens là, OK, mais pas dans l'autre, sinon on arrive à des conclusion ridicules du genre (que j'ai déjà lu) : "il faut absolument posséder quatre grossissements : l'équipupillaire, le grossissement résolvant, le grossissement utile et le grossissement maximal". Heureusement que je n'ai pas suivi ce genre de conseil avec mon 495 mm : j'aurais la moitié de mes oculaires inutiles...

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...je pense que la démo est assez parlante. Elle pose clairement que le grossissement résolvant est celui qui permet au scope d'atteindre le pouvoir séparateur de l'oeil.

Pour une longueur d'onde, le vert.

Pour un oeil à 1', ou 2', il suffit de modifier la dernière ligne. Comme tu dis, l'usage veut que l'on prenne 1', mais pas toujours!

 

A partir de là on peut faire varier les paramètres comme on veut... Quand j'avais écrit ce post, j'avais cherché le pouvoir séparateur de l'oeil, car j'ai lu deux bouquins qui annoncent 2' et un autre 1'. Le moins que l'on puisse dire est que tout le monde (opticiens, ophtalmos....) n'est pas d'accord!

 

:)

 

Je remets la démo:

 

1) Le pouvoir séparateur de l'oeil est de 1' d'arc pour une vue de 10/10. Par habitude, dans la littérature, on prend 2' d'arc. Pourquoi? je ne sais pas.

 

2) Monsieur Airy a montré que la tâche de diffraction, mesurée sur le 1er anneau (donc excellente optique, on considère les autres comme négligeables!) et dans le vert (500nm de longueur d'onde) est, ramenée en angle de champ :

 

têta (en radians) = 1,22 lambda /D du miroir

 

donc:

 

têta (degrés) = (1,22 lambda/D ) (360/2pi)

 

têta (minutes) = (1,22 lambda/D ) (360/2pi) 60

 

Si D est en mm :

 

têta (minutes) = (1,22 lambda/D.10-3 ) (360/2pi) 60

 

Et dans le vert :

 

têta (minutes) = ((1,22.360.60.500.10-9)/ (2pi.10-3))1/D

 

têta (minutes) = 2/D (en mm) soit encore 120/D avec alors têta en sec d'arc et D en mm.

 

 

3) Donc un tuyau de 120mm sépare : têta (minutes) = 2/120

 

Et pour arriver au pouvoir séparateur de l'oeil on peut grossir 120x, soit une fois le diamètre, cqfd

 

Et donc pour répondre à ta question : ce serait plutôt la coutume courante de dire que le grossissement résolvant est égal au diamètre qui serait optimiste, puisque dans le calcul on se base sur un seul anneau de difFraction! Or il y en a souvent un troupeau!!

Si tu es jeune donc as de bons yeux (??), refais le calcul avec 1 minute de pouvoir séparateur pour l'oeil!

 

Bon appétit!

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Dans le calcul ci-dessus, il me semble qu'il y a confusion entre le rayon de la tache de diffraction (pas de ^ sur la tache...) et le pouvoir séparateur.

 

têta (en radians) = 1,22 lambda /D du miroir

Ça, c'est le rayon angulaire de la tache de diffraction (faux disque, ou disque d'Airy). C'est un rayon, pas un diamètre. Et ce n'est pas du tout le pouvoir séparateur. Rien à voir.

 

Dans le vert, lambda = 0,55 µm (c'est le pic de vision nocturne). Apparamment tu as choisi 0,50 µm.

- Avec 0,55 µm, on trouve que :

thêta = 140"/D(mm). (En fait 138,4... mais on arrondit à 140 parce que 0,55 µm n'est pas la valeur pile poil précise.)

- Avec 0,50 µm, on trouve que :

thêta = 126"/D(mm). (En fait 125,8... mais idem)

 

Ah, d'où sors-tu le 120 ?...

 

Je préfère utiliser 0,55 µm puisque c'est le pic de vision nocturne. Donc :

- le rayon de la tache de diffraction fait 140"/D(mm).

- Le diamètre de la tache de diffcation fait 280"/D(mm).

 

Exemple : pour un télescope de 200 mm, la tache de diffraction fait 1,4" de diamètre.

 

Et maintenant, voyons le pouvoir séparateur. Lorsque deux étoiles sont séparées de 2xthêta (par exemple de 1,4" à travers un télescope de 200 mm), elles donnent deux disques tangents (sous des conditions idéales, bien sûr : étoiles de même éclat avec contraste infini, optique parfaite, pas de turbulence...) On peut séparer ces étoiles. Mais on peut les séparer lorsqu'elles sont plus proches : ça donne une espèce de cacahuète avec deux pics lumineux. Le profil est celui d'un dos de chameau, avec deux bosses. Si le couple est séparé de seulement 1xthêta (deux disques de 1,4" séparés de seulement 0,7" - pour 200 mm de diamètre), l'image est une sorte de "8" avec deux pics à peine marqués. Le dos de chameau contient deux petites bosses à peine visibles. Lorsque l'écartement tombe à 0,75xthêta, ça devient un dromadaire : il n'y a plus qu'un pic. On peut détecter la duplicité de l'étoile double - le disque d'Airy est un petit peu allongé - mais on n'appelle pas ça "séparer une étoile double".

 

Définition : on dit qu'une étoile double est séparée lorsque le profil de luminosité possède deux pics (c'est un chameau, pas un dromadaire).

 

Le cas limite - "chameau à dos plat" - se produit pour 0,85xthêta (ça se calcule en sachant que les profils de luminosités sont des courbes gaussiennes, ensuite on fait varier le décalage des gaussiennes qu'on additionne, et ça donne 0,85). Autrement dit, lorsque l'écart est de 0,85x140"/D=119"/D. Qu'on arrondit bien sûr à 120"/D.

 

Bilan : le pouvoir séparateur est de 120"/D(mm). Il est un peu plus petit que le rayon du disque d'Airy (pas le diamètre, le rayon). Cette valeur de 120" n'a rien à voir avec le pouvoir séparateur de l'oeil. (C'est juste 0,85x140" - 0,85 est donnée par l'addition de deux gaussiennes décalées, et 140" vient du 1,22 de la loi de la diffraction.)

 

Maintenant, si on veut qu'un angle de 120"/D(mm) fasse 2' à l'oculaire, il faut effectivement grossir D fois. Mais si on veut qu'il fasse 1' à l'oculaire, il faut grossir D/2 fois.

 

Enfin, ces valeurs supposent une atmosphère sans turbulence et une optique sans défaut. En pratique, le pouvoir séparateur du télescope est dégradé, donc le grossissement qui permet d'atteindre à l'oculaire ce pouvoir séparateur est plus petit que le grossissement théorique.

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Tout ceci est tout-à-fait précis et exact. Nous sommes parfaitement d'accord, en arrivant à la conclusion que c'est bien D/2 qui permet d'atteindre le pouvoir séparateur '"standard" de l'oeil (1').

La séparation des deux composantes d'une étoile double est atteinte lorsque leur écart (centre à centre) est égal au rayon de leurs taches de diffraction.

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Ah' date=' d'où sors-tu le 120 ?...[/quote']

J'ai arbitrairement choisi un 120mm. J'aurais aussi bien dit 150mm, pour arriver à 150x!

 

 

Maintenant' date=' si on veut qu'un angle de 120"/D(mm) fasse 2' à l'oculaire, il faut effectivement grossir D fois. Mais si on veut qu'il fasse 1' à l'oculaire, il faut grossir D/2 fois.[/quote']

C'est bien ce que je voulais dire! C'est la valeur de 1' qui est sujette à caution, on lit aussi 2'!

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La séparation des deux composantes d'une étoile double est atteinte lorsque leur écart (centre à centre) est égal au rayon de leurs taches de diffraction.

Pas tout à fait. Les deux disques sont tangents lorsque leurs centres sont à une distance égale au diamètre de la tache. Et les deux disques sont "séparés" (au sens défini ci-dessus) lorsque leurs centres sont à une distance égale à 0,85 x le rayon de leur tache. Voir ci-dessus, où tous les détails ont été pompés sur le livre de Danjon et Couder.

 

[Au fait : ça rame horriblement chez moi. Là, par exemple, j'ai une fenêtre qui tourne depuis plus d'une heure dans laquelle l'enregistrement d'une modification du texte ci-dessus est en cours - c'est le décalage des gaussiennes qu'on fait varier. On va voir si ce message là va vite s'enregistrer ou si ça va me faire une nouvelle fenêtre qui rame...]

 

---

[Ah non, ça ne rame plus. Bon, je vais modifier le texte ci-dessus à partir de cette fenêtre et virer l'autre...]

 

--

[Ouf, ça a fini par marcher, pffffou !]

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