Comment savait-on ce qui se passait sur les plages de Normandie en juin 1944 ?

[roger15]

Comment savait-on ce qui se passait sur les plages de Normandie en juin 1944 ?

 

Bonjour à toutes      et bonjour à tous   ,

Nous sommes aujourd’hui le samedi 1er juin 2024, il y a quatre-vingts ans, le jeudi 1er juin 1944, se préparait — secrètement bien sûr pour les forces d’occupation allemandes, mais également pour les Français qui n’attendaient que ce jour depuis très longtemps — “le jour le plus long”.

 

 

 

Mais comment ceux qui avaient un poste de radio (à l’époque on disait “un poste de TSF”) ont-ils appris le débarquement allié du mardi 6 juin 1944 ?  

Eh bien, ils ont pu l’apprendre en écoutant le premier poste d’informations continues en France “L'INFORMATION PERMANENTE”  sur 206 mètres Petites Ondes (on dirait aujourd’hui “Ondes Moyennes”), voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Information_permanente .

Ils pouvaient également lire le quotidien “PARIS-MIDI” sous contrôle allemand, le seul quotidien paraissant à 10h30, donc donnant les nouvelles de la matinée [ voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n/date&rk=21459;2 ].

 

Voici “PARIS-MIDI” du jeudi 1er juin 1944 :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4736538b

 

Mais voici surtout “PARIS-MIDI” du mardi 6 juin 1944 et du jeudi 8 juin 1944 (le numéro du mercredi 7 juin 1944 n’a hélas pas été numérisé par Gallica) :

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4736538b et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47365442

 

 

 

Il y aura le cas très intéressant du quotidien français très connu “LE PETIT PARISIEN” qui sera le seul quotidien français à continuer à paraître à Constance en Allemagne en 1945 [ voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344191159/date1945 ] (alors que son remplaçant français “LE PARISIEN LIBÉRÉ” paraîtra simultanément à Paris) et puis le quotidien très éphémère (“LA FRANCE” paraissant à Sigmaringen [ voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32777297r/date ] sous la responsabilité du sinistre  Fernand de Brinon qui aura eu le titre unique et incroyable dans toute l’histoire de France (titre qui j’espère n’existera plus jamais...          ) durant l’occupation allemande « d’ambassadeur de France à Paris auprès des autorités allemandes » , qui se comportera comme “Président du gouvernement français en exil” (à Sigmaringen), et qui sera fusillé le 15 avril 1947.

Roger le Cantalien.

[jitou]

Effectivement les témoignages sont rares, Robert Capa était le seul photo journaliste embarqué dans l'aventure avec les GIs, il a pu témoigner au travers de ses photos de la violences inouïe de l’événement. On ne s'imagine pas et encore plus de nos jours où ces moments historiques sont totalement étranger pour la plupart, comment ces hommes venus de l'autre côté de l'atlantique ont pu trouver la force et la motivation pour libérer un pays qu'ils ne connaissaient même pas.

 

https://www.instant-city.com/le-d-day-par-robert-capa/

 

[Albuquerque]

Mon père à Paris sur le chemin du lycée à 8 heures moins quelques minutes a été informé du débarquement par un passant. En début d'après-midi mon oncle a été abordé place de l'Opéra par un motocycliste de la Wehrmacht venant de Normandie, qui lui demandait le chemin du QG allemand (il était devant !). Mon oncle qui parlait bien allemand après deux ans d'offlag a feint de sympathiser et l'a envoyé au loin avec une adresse précise, qui était celle d'une maison de passe. 

 

Profitons du débarquement parce pas sûr qu'en cas de nécessité il y en ait un autre.

[fdudu]

Il y a 7 heures, Albuquerque a dit :

l'a envoyé au loin avec une adresse précise, qui était celle d'une maison de passe.

Bien joué !

[Albuquerque]

A regarder demain soir : https://ok.ru/video/4944514714320

 

On goûtera l'humour dans le choix du site.

[Albuquerque]

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Modifié 5 juin par Albuquerque