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L'Univers, infini ou limité ?


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Ce n' est pas un principe, c' est un raisonnement logique, qui s' appuie sur le problème de l' arrêt, lui-même démontré en théorie de l' information.

Tu peux ne pas être d' accord avec ça, mais prétendre que c' est un principe, un postulat, ou toute autre synonyme d' "affirmation non étayée", c' est une technique rhétorique discutable.

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Plus avant, entre deux empoignades, ayant écrit ce qui suit j'ai été superbement ignoré:

 

Pour en revenir à nos moutons, il y a un autre truc qui me turlupine: dans le cas d'un univers infini, que devient l'énergie au zéro absolu également appelée énergie du vide ?

En principe on va se retrouver avec une énergie infinie qu'on contournera par une renormalisation, une de plus.

Ou alors il faudrait que cette énergie du vide diminue en fonction de l'expansion et apparemment je ne suis pas le premier à le penser: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2684

 

Aucun intérêt ?

Posté
Ce n' est pas un principe, c' est un raisonnement logique, qui s' appuie sur le problème de l' arrêt, lui-même démontré en théorie de l' information.

Tu peux ne pas être d' accord avec ça, mais prétendre que c' est un principe, un postulat, ou toute autre synonyme d' "affirmation non étayée", c' est une technique rhétorique discutable.

 

Bon.

 

Ce n'est pas de la rhétorique. D'abord ce n'est pas moi qui ai parlé de principe à propos de ton raisonnement, mais Chicyg, me demandant si je l'avais compris. J'ai parlé de postulat, qui tu l'admettras est déjà plus "étayé" qu'un principe qui peut être totalement arbitraire, le postulat étant généralement plus solidement basé (mais pas démontré).

 

Postulat n'est pas une insulte, il y en a des très biens :be:, Euclide par exemple. J'ai juste voulu dire que je n'ai pas vu dans ton raisonnement, s'appuyant sur le théorème de Gödel/problème de l'arrêt, une démonstration formelle. Mais j'ai peut-être mal lu, ou mal compris...

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Plus avant, entre deux empoignades,

 

Empoignade ? Pour une discussion sur un truc aussi futile que l'infini ??:b:

 

Pour en revenir à nos moutons, il y a un autre truc qui me turlupine: dans le cas d'un univers infini, que devient l'énergie au zéro absolu également appelée énergie du vide ?

En principe on va se retrouver avec une énergie infinie

 

Pourquoi une énergie infinie à 0°? A cause de l'infinité de l'univers ?

Posté
dans le cas d'un univers infini, que devient l'énergie au zéro absolu également appelée énergie du vide ?
Qu' entends-tu par "L' énergie du vide" ?

L' énergie est une notion relative; ce qui intervient en physique, c' est une différence d' énergie, il me semble. Non ?

Posté

Eh bien, concernant l'énergie du vide, j'aurai tendance j'avoue à considérer ce problème comme superficiel. Ca peut choquer, alors je m'explique.

 

L'énergie du vide a une influence physique, que l'on constate expérimentalement. Ainsi, concernant le vide de champ électromégnétique, son énergie dépend du nombre de "modes" du champ accessibles.

Exemple concret, dans une boîte cubique, l'énergie du vide dépendra des dimensions de la boite. Notamment, grande boîte = plus d'énergie que petite boite. Expérience: deux plaques métalliques face à face. L'énergie du vide électromagnétique entre les plaques croit avec leur distance. Conséquence : on a une force de pression "du vide" qui pousse à écraser les plaques l'une contre l'autre. Je dis ça vite et mal avec quelques arrondis, hein... Mais bref, c'est observé expérimentalement.

 

Bon, le problème n'est pas là. Le problème, c'est quand la boite est de taille "infinie" (ah, vous l'aimez, hein, cet infini !!!). Ca tend vers une énergie du vide dans cet espace infini... Ben infinie.

Mais mais mais... Moi je m'en fous ! Car au fond, ce qui compte, c'est juste des différences d'énergie... Comme en physique classique ! La valeur absolue ne décrit pas la physique, ce sont juste les variations de cette énergie !!!

 

Alors pourquoi ça me semble si peu important? Ben parce que vous voyez exactement le même problème au lycée en définissant l'énergie potentielle gravitationnelle. Oh mon dieu, "mgh" surgit à votre esprit dans l'approximation d'un champ uniforme (et homogène, hin hin hin). Mais ce h, il fait référence à quoi? Ben à une hauteur quelconque, on en a rien à battre, faut juste pas changer de point de repère pendant la description de la physique. Je fous la référence "h=0" infiniment loin de moi? je m'en fous ! Mon skieur alpin tracté (exercice bateau de physique de la seconde à la prépa, en rajoutant des détails au fur et à mesure) ne va descendre que sa colline de 500m de haut, donc quellle que soit son énergie potentielle absolue, ben on va observer un gain en énergie cinétique de...mg * 500m.

 

Je suis simpliste, mais voilà en gros pourquoi ce problème me semble "secondaire", et pourquoi je ne vois aucun trucage à trouver une astuce mathématique permettant de zapper cet infini gênant pour les calculs.

 

 

Vous les astrophysiciens ou théoriciens des champs, mon raccourci est trop brutal?

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Dans la famille vide, je demande... Ah non, pas papa énergie, l'est déjà pris... Zavez pas madame bride CF40 des fois?

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Je ne sais pas si c' est des comiques ... Ils vulgarisent (mal , de mon point de vue).

 

Sauf erreur, Dirac , Heisenberg, bref les pères fondateurs de la mécanique quantique des champs, ne "prédisent" que des fluctuations autour d' un état d' énergie (delta E), pas une valeur absolue d' énergie (E). Bon, Dirac imaginait une "mer de particules à énergie négatives" (les anti-particules).

Que ça soit en mécanique quantique ou en théorie classique, il me semble que l' énergie était toujours une grandeur définie à une constante près (une jauge près en théorie quantique).

Et en relativité générale, ben, le seul truc qui soit à peu près définit, c' est la densité locale d' énergie [relativement à l' observateur]. Et encore, si on veut faire rentrer la gravitation dans le circuit pour garder les lois de conservation habituelles, c' est pas simple, simple (vaste sujet, sur lequel on s' est déjà étripé avec ChiCyg à coup d' articles dans Arxiv, sans vraiment avoir réussi à y voir clair à la fin, en ce qui me concerne).

 

Si tu veux creuser le sujet, sans te taper un cours de mécanique quantique des champs et de relat' G., je peux te proposer ça,

http://math.ucr.edu/home/baez/vacuum.html

 

J' aime bien la réponse à la question "que vaux l' énergie du vide":

So, I've given you 5 answers to the same question:

  1. VERY CLOSE TO ZERO
  2. INFINITY
  3. ENORMOUS BUT FINITE
  4. ZERO
  5. NOT DETERMINED

The moral is: for a question like this, you need to know not just the answer but also the assumptions and reasoning that went into the answer. Otherwise you can't make sense of why different people give different answers.

Posté

Pop pop, au cnrs ce ne sont pas des comiques, détaillons nos positions. Alors là je manque de recul sur le sujet, mais je vais essayer de dire la différence entre le sujet de ce lien et ce dont j'ai parlé. C'est manifestement moi qui n'ai pas pensé au phénomène mentionné dans le lien...

 

J'ai parlé de l'énergie dite "de point zéro" d'un champ électromagnétique, mélangé à rien du tout, mais avec des conditions aux limites imposées par des plaques matérielles (par exemple des miroirs).

Dans ce cas de figure, il n'y a pas de photons, jamais. Mais pas de photon veut dire en moyenne, pas de champ électrique, mais quand même des fluctuations non nulles. Ces flucutuations sont associées à une énergie, et c'est d'elle que je parlais.

 

Maintenant, je crois que ce papier parle plutôt de phénomènes type création de paires particule/antiparticule à partir de rien, et annihilation de ladite paire. Ce genre de phénomène, qu'on croise souvent en théorie quantique des champs (théorie que au demeurant j'ai fort mal assimilée, mixant MQ et relativité restreinte) donne effectivement lieu à un terme énergétique. Mais tu remarqueras que le nombre de particules n'est pas conservé pendant un laps de temps très court. C'est donc un phénomène différent de celui dont je parlais (je crois). La charge électrique est conservée, la charge leptonique est conservé (en gros, nombre de particules moins nombre d'antiparticules). Par contre, le nombre total de particules tous types confondus n'est conservé que en moyenne, sur le long terme...

Ce genre de saloperies, j'en ai tracé des diagrammes et calculé des intégrales l'an dernier mais je n'ai pas encore vraiment compris les tenants et aboutissants physiques de la chose (voire même pas du tout...) Et je n'y ai pas pensé au moment où le mot "énergie du vide" a été lancé. Mais là nous avons affaire à une théorie de champs (un champ = un type de particule) en interaction. Phénomène tout à fait différent du champ électromagnétique seul, qui n'interagit pas avec lui-même

 

(par contre, il interagit avec les particules chargées. D'où des phénomènes rigolos : un photon se balade tout seul, il se sépare en une paire particule/antiparticule qui se recombine en un temps très court (devrais-je mettre un conditionnel, vu que je parle des paires de particules virtuelles?). Le résultat expérimental: on ne voit pas la paire, mais ça a un effet sur la propagation du champ électromagnétique comparable à celle d'un milieu matériel polarisable... hehe)

 

Bon, trève de la disgression. revenons sur ces paires virtuelles. Cette description de la théorie des champs, qui approxime la propagation de particules interagissantes par des portions de propagation sans interaction entrecoupées de "réactions" type photon => électron + positron, tout ça vient d'un développement en termes d'importance de plus en plus négligeables d'une fonctionnelle qui contient toute la physique. On appelle ça le lagrangien. (comment être plus flou? :be:

Quand on prend les lagrangiens inspirés par la physique classique par exemple, et qu'on les amène en théorie quantique des champs, on voit apparaitre des effets type "à partir de rien, une paire se crée puis s'annihile". Ca surprend. On peut se demander si importer le lagrangien dans une théorie quantique et relativiste (restreinte... C'est ça la théorie quantique des champs) sans modification était une bonne chose. On peut faire une petite modif dans ledit lagrangien qui ne va rien changer au comportement de la schtroumpfmobile à la limite classique, donc à priori pas gênante, et qui supprime ces termes désagréables.

 

Oui mais, le monde, l'univers vrai, il tourne avec lequel, de lagrangien? Tadaaam. L'original, ou le ré-adapté? Apparemment et si je ne m'égare pas, ces physiciens ont trouvé un système dont l'étude permettrait de trancher - ou du moins d'avancer des arguments pour l'un ou l'autre.

 

Bon, comme mon domaine c'est la mécanique quantique pas du tout relativiste, j'appelle les connaisseurs à dire si je m'égare totalement :be:

 

Bon, j'ai bien assuré ma défense là?

Posté
Quand on prend les lagrangiens inspirés par la physique classique par exemple, et qu'on les amène en théorie quantique des champs, on voit apparaitre des effets type "à partir de rien, une paire se crée puis s'annihile"
Si ça continue, il va falloir introduire les diagrammes de Feynman. Je pense qu' il est prudent de garder un tube d' aspirine à portée de la main.

 

En tout cas, moi je vais aller chercher le mien, à titre préventif ;)

 

Sinon, pour voir comment à partir de l' expérience des fentes d' Young on construit la mécanique quantique des champs, il y a ça :

http://indico.cern.ch/conferenceDisplay.py?confId=a032459

Posté

Hehe, t'as pas tort Arthurdent, ça devient technique... Je bataille, j'espère pas avoir dit trop d'absurdités...

 

Du coup, je me rends compte que mon message était un peu noyé.

Je résume les "énergies du vide" mentionnées:

1) mon premier post : mécanique quantique, pas besoin de relat. Un champ seul, sans interaction: le champ électromagnétique. Nombre d'excitations (photons): 0. Mais pour chaque mode autorisé par les conditions aux limites (plaques métalliques), même si il n'est pas occupé, on a une énergie de point zéro, ou encore énergie du vide...

 

2) le lien de snark: mécanique quantique + relativité restreinte. Plusieurs champs, en interaction, tous initialement vides (=>pas de particules). Selon un choix de modèle physique (le fameux lagrangien), aux échelles de temps courts, on peut voire apparaitre des effets modélisables comme création d'une paire particule/antiparticule à partir de rien qui s'annihile vite fait... Bon ben pof, c'est comme les chocapics, on parle d'énergie du vide.

 

Ca fait un résumé un poil plus clair de mon charabia? :p

 

EDIT: et maintenant il faut resituer ces énergies du vide dans le cadre de la finitude éventuelle de l'univers, pasque c'est le titre du fil... Qui s'y colle? gnark gnark gnark

Invité akira
Posté

Le probleme de l energie du vide et en particulier de son assimilation a l energie quantique du vide c est l enerme difference de densite d energie. Quand on calcule cette energie en mecaQ et qd on la mesure en cosmologie (avec en particulier l acceleration de l expansion et la croissance des structures) il y a une difference d un facteur de 10**120 !!! Gros soucis. Donc pour l instant l explication de l energie du vide cosmologique a l energie du vide de mecaQ ca marche pas mais alors pas du tout ...

 

Mais ca va peut etre venir ...

Posté

Ok !

Quand tu parles de l'énergie du vide dans le cadre de la cosmologie, c'est bien lié à l'expansion de l'univers?

(Alors là je répète de la vulgarisation de relativité générale science et vie : la topologie de l'univers, ouvert, fermé, expansion, bidule truc... tout ça dépend de la densité d'énergie (et de matière, E²=p²c²+m²c4... et fitter l'expansion visible de l'univers, tirée des observations, implique la présence d'une forte densité d'énergie non directement observée...

 

Je ne mélange pas les trucs et les machins? C'est bien ça la mesure faite, le taux d'expansion?

Invité akira
Posté
Ok !

Quand tu parles de l'énergie du vide dans le cadre de la cosmologie, c'est bien lié à l'expansion de l'univers?

(Alors là je répète de la vulgarisation de relativité générale science et vie : la topologie de l'univers, ouvert, fermé, expansion, bidule truc... tout ça dépend de la densité d'énergie (et de matière, E²=p²c²+m²c4... et fitter l'expansion visible de l'univers, tirée des observations, implique la présence d'une forte densité d'énergie non directement observée...

 

Je ne mélange pas les trucs et les machins? C'est bien ça la mesure faite, le taux d'expansion?

 

 

Oui c est ca. Ce n est pas la seule mesure de l energie noire mais c est est une. Il y aussi la mesure de la croissance des structures ou encore le cisaillement cosmique en lentille gravitationnelle faible (cosmique shear).

Posté

EDIT: et maintenant il faut resituer ces énergies du vide dans le cadre de la finitude éventuelle de l'univers, pasque c'est le titre du fil...

 

Ben oui, je cherchais, en parcourant pensivement les derniers développements de ce fil, comment la finitude/infinitude de l'univers pouvait être reliée à l'énergie du vide.:b:

 

Le seul lien que je vois, a priori, c'est pour l'énergie du vide cosmologique (qui pose problème par rapport à celle du vide quantique, apparemment) qui relie à l'expansion, donc à la géométrie de l'univers.

Posté
Le seul lien que je vois, a priori, c'est pour l'énergie du vide cosmologique (qui pose problème par rapport à celle du vide quantique, apparemment) qui relie à l'expansion, donc à la géométrie de l'univers.

Il me semblait qu' en cosmologie (enfin, en R.G.), c' est la densité d' énergie qui détermine la géométrie locale.

Univers infini ou pas, tant qu' on garde l' hypothèse d' homogénéité, la densité est la même partout ...

Du coup je ne vois pas ce que ça change. :b:

Posté

Koikso, tu ne devrais pas prendre cette discussion à la légère, car enfin, songe que si jamais nous mettons le doigt sur une impossibilité - par exemple si nous prouvons que l'énergie du vide est infinie - alors l'univers pourrait bien devenir impossible, et ce faisant cesser immédiatement d'exister, de sorte que nous allons tous disparaître dans un éclair d'énergie sombre plus rapide que la lumière et retourner au néant quantique d'où le hasard nous avait sorti parce que non seulement Dieu joue aux dés, mais en plus il avait gagné au grand loto universel et ça c'était un sacré coup de bol quand on pense à tous les univers potentiels qui n'existent que dans l'imagination de leurs démiurges virtuels mais qui auraient pu engendrer une multitude d'univers alternatifs sans la moindre possibilité de vie faute d'avoir la complexité du notre, dont d'ailleurs celle de cette phrase donne une idée, d'autant que j'ai complètement oublié de quoi je parlais au début.

Posté

Bruno, je t' encourage à faire un coup de google avec comme mot clé "boltzmann brain".

Tu verras que ton dernier post n' est pas plus loufoque que certaines élucubrations de scientifiques (quant à dire que c' est encore de la science, là ...)

Posté

'Bruno je trouve excellente ta tirade ironique, tu m'étonneras toujours ;) !

Dis, j'espère que ça ne t'ennuie pas que je partage ton ironie ? sinon j'efface tout :)

 

Dans un registre à peine différent, j'ai envie de traduire pour ceux qui ne sont pas fanatiques de l'anglais, la citation de John Baez donnée par ArthurDent un peu plus haut :

 

"La morale est la suivante : pour une question comme celle-ci, vous n'avez pas seulement besoin de la réponse mais aussi des hypothèses et du raisonnement qui ont mené à la réponse. Autrement, vous ne pouvez pas comprendre pourquoi différentes personnes donnent des réponses différentes."

 

Je pense que cette remarque est fondamentale dans nos discussions.

Posté

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Koikso, tu ne devrais pas prendre cette discussion à la légère, car enfin, songe que si jamais nous mettons le doigt sur une impossibilité - par exemple si nous prouvons que l'énergie du vide est infinie - alors l'univers pourrait bien devenir impossible, et ce faisant cesser immédiatement d'exister, de sorte que nous allons tous disparaître dans un éclair d'énergie sombre plus rapide que la lumière et retourner au néant quantique d'où le hasard nous avait sorti parce que non seulement Dieu joue aux dés, mais en plus il avait gagné au grand loto universel et ça c'était un sacré coup de bol quand on pense à tous les univers potentiels qui n'existent que dans l'imagination de leurs démiurges virtuels mais qui auraient pu engendrer une multitude d'univers alternatifs sans la moindre possibilité de vie faute d'avoir la complexité du notre, dont d'ailleurs celle de cette phrase donne une idée, d'autant que j'ai complètement oublié de quoi je parlais au début.

Ooooohh mais je ne prends rien à la légère, disons que mes connaissances sont restreintes et que quelques fois il faut que je passe des heures sur d'autres sites pour comprendre ce que vous voulez dire ; comme ça j'apprends et c'est en fait tout ce qui m'intéresse. Quant au coup de chance que nous soyons dans un univers où la vie soit possible, ce n'en est pas un....vu que nous nous poserions pas la question dans le cas contraire, ou, ce serait une autre forme de vie qui s'étonnerait d'avoir tant de chance. Maintenant, si il y a une énergie du vide, le terme vide est-il encore approprié....vu qu'il recèlerait un potentiel! Mais bon, ce n'est pas une discussion sur la langue française. Mais au fait, c'était quoi le début de ce sujet?? J'me suis un peu égaré en route...

Posté

Quant au coup de chance que nous soyons dans un univers où la vie soit possible, ce n'en est pas un....vu que nous nous poserions pas la question dans le cas contraire

 

Bah, c'est quand même un coup de chance, non ? Parce que sinon, on ne serait pas là, et ce serait dommage...peut-être pas pour l'Univers, mais pour nous. :be:

Posté

Allez encore un petit argument pour la soirée ;) . Le modèle du big bang a besoin de l'inflation pour que l'univers (au moins celui que l'on observe) dans sa phase hyperconcentrée juste après le big ..., non, je veux dire juste au déb.. , non enfin c'est infernal avec toutes vos contraintes de vocabulaire :) :) .

 

Je reprends : on pointe une antenne dans une direction et on reçoit des photons du fond diffus cosmologique qui proviennent d'une région de l'univers telle qu'elle était il y a en gros 15 milliards d'années (si on en croit les cosmologistes ;) ). On pointe l'antenne dans la direction opposée, on reçoit toujours des photons d'une autre région à 15 milliards d'années lumière.

 

Or ces deux régions n'ont jamais pu communiquer entre elles parce que les photons en provenance de l'une viennent juste de nous atteindre, nous qui sommes au milieu, c'est dire s'ils sont encore loin d'atteindre la région opposée.

 

On observe que ces deux régions sont quasiment pile poil à la même température et semblent avoir des caractéristiques physiques très proches. Gros problème : comment ont-elles pu s'homogénéiser si elles n'ont jamais été en contact : c'est le "paradoxe de l'horizon".

 

La solution miracle ;) , c'est l'inflation - une expansion d'un univers tout petit-petit à un univers pas bien grand (au moins 3 cm quand même :) ) en un rien de temps.

 

Un aparté pour Icare qui aime les chiffres ;) l'univers se serait dilaté d'un facteur au moins 10^26 (un 1 suivi de 26 zéros) en à peu près 10^-32 secondes ( 0, suivis de 31 zéros et de 1).

 

Bref, juste avant l'inflation il faut que l'univers qu'on observe ait été suffisamment petit pour qu'il ait eu le temps de s'homogénéiser. Mais si l'univers est beaucoup plus grand que l'univers observable, il devient trop grand pour avoir eu le temps de s'homogénéiser avant le début de l'inflation.

 

Conclusion : si l'univers est beaucoup plus grand que l'univers observable, il n'a aucune raison d'être homogène. Comme on n'a aucune idée de ses caractéristiques en dehors de la petite zone qu'on observe on ne peut ne s'en faire aucune représentation crédible et, en particulier, on ne peut pas savoir s'il est infini ou fini. :be:

Posté

Koikso : je pense que la fin de ma phrase indiquait bien que je délirais...

 

ChiCyg : l'idée que l'univers est inhomogène pour les raisons que tu indiques me semble correcte. Est-ce que tu sais ce que ça changerait par rapport à la théorie actuelle ? J'ai l'impression que les changements interviennent uniquement si on s'intéresse à l'univers dans sa globalité et non à l'univers observable. Mais je me trompe peut-être. Si on abandnone le postulat d'homogénéité à échelle supérieure à la taille de l'univers observable, qu'abandonne-t-on ?

 

Note que se contenter de faire de la science dans l'univers observable ne règle pas le problème de l'infini : certes, l'univers observable est fini, mais uniquement si on entend par là son espace au temps t=aujourd'hui. En tant qu'espace-temps, si jamais la dimension temporelle est de mesure infinie, alors il est infini.

Posté

Bruno, j'avais bien saisi!! Mais là, j'dois dire ; j'ai le cerveau qui s'expanse dans un crane limité...Donc problème! J'vas de ce pas m'injecter une dose quantique euuuuuu non, quantifiable, d'aspirine! Sinon, "Big Crunch" assuré! Je suis plus à mon aise sur une vision "philosophique" de l'univers.

Posté
Je suis plus à mon aise sur une vision "philosophique" de l'univers.

 

C'est mauvais signe, ça veut dire qu'elle n'est pas assez audacieuse...:be:

Posté

Bonjour !

 

Échange intéressant que je suis depuis quelques temps déjà. Sans partager complètement le raisonnement de Chicyg, je dois dire que je suis assez favorable à l'exclusion du champ de la science de ce qui ne pourra jamais être démontré ou observé. Mais je suis quand même réticent à le faire car je ne sais pas ce que les développements futurs de la science nous réservent et ce qui deviendra éventuellement possible.

 

Ceci dit, la dernière proposition de Chicyg (et la réponse de Bruno) concernant l'inhomogénéité potentielle de l'Univers total (vs l'univers observable), me laisse perplexe.

 

ChiCyg : l'idée que l'univers est inhomogène pour les raisons que tu indiques me semble correcte. Est-ce que tu sais ce que ça changerait par rapport à la théorie actuelle ? J'ai l'impression que les changements interviennent uniquement si on s'intéresse à l'univers dans sa globalité et non à l'univers observable. Mais je me trompe peut-être. Si on abandonne le postulat d'homogénéité à échelle supérieure à la taille de l'univers observable' date=' qu'abandonne-t-on ?[/quote']

 

Amha, ce qu'on abandonne, c'est le "postulat" (je ne sais pas si j'utilise le bon terme ici) que nous n'occupons pas une place privilégiée dans l'Univers. En effet, si l'on postule que l'univers observable pourrait ne pas nous apparaître homogène si nous étions situés ailleurs dans l'Univers ... disons à 15 ou 30 milliards d'al de notre position actuelle ... alors, c'est que nous occuperions une place privilégiée dans l'univers, peut-être la seule où l'univers observable apparaît homogène. Je ne suis pas certain d'être prêt à faire ce pas.

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