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À propos de cette distinction entre ceux qui font de l'astronomie visuelle et ceux qui font de l'astrophotograhie' date=' j'avais fait dans une discussion récente une comparaison que je trouve assez bonne.

 

L'idée était de trouver un indice pour savoir si on est plutôt visuel ou plutôt photographe. Je me suis demandé : où trouve-t-on le plaisir ?

 

Je crois que les observateurs visuels trouvent leur plaisir au moment de l'observation, lorsqu'ils sont en contact avec le ciel. C'est évident, je sais. Mais justement, c'est différent pour les astrophotographes, il me semble qu'ils trouvent leur plaisir non pas la nuit à côté de leur télescope, mais lorsqu'ils construisent l'image chez eux, devant l'ordinateur. D'aileurs j'avais lu récemment un témoignage d'astrophotographe qui remarquait que la photo permet, elle, de conserver quelque chose de concret après l'observation (le dessin aussi). Alors que l'observation visuelle (sans dessin) ne laisse que des souvenirs.

 

On a donc deux types de plaisir :

- le plaisir de l'instant présent, pour l'astronomie visuelle ;

- et le plaisir du travail accompli, pour la photo astronomique.

 

Le dessin astronomique, lui, associe les deux : plaisir de l'observation lorsqu'on dessine à l'oculaire, puis plaisir du travail accompli lorsqu'on le retravaille pour en faire un document présentable.

 

Quelqu'un qui se demanderait s'il est fait pour l'observation visuelle ou pour l'astrophoto devrait peut-être se demander quel est son tempérament : jouisseur ou travailleur ? Voilà, c'est ça la comparaison que je trouve assez bonne : le jouisseur serait attiré par l'astronomie visuelle, le travailleur par l'astrophoto.

 

C'est assez simpliste, mais à mon avis il y a du vrai.

 

(Mais bon, je sais que ce n'était pas le sujet de cette discussion, qui était de proposer aux débutants peu fortunés de sacrifier la photo plutôt que sacrifier le visuel.)[/quote']

Et bien, il y a aussi les Croa, et les souvenirs.

C'est pas mal les souvenirs.

Genre celui de la première saturne.

Et le contexte aussi.

Par exemple aux estivales, avec des gens agréables, j'ai beaucoup aimé telle observation.

Ou bien, un soir pour déstresser, j'ai regardé sur mon balcon la nébuleuse d'Orion et je m'y suis perdu.

 

Le souvenir est bon, alors que sur le moment, je caillais bien sur mon balcon.

 

J'imagine que le photographe qui a fait une photo à telle moment, ne verra pas la même chose que si il avait fait le même photo, un autre jour, en la regardant.

Posté

Ah, que vous aimez les tiroirs! les étiquettes, les définitions :be:

-oh, celui là c'est un photographe, il ne connait pas l'incroyable sensation de l'oculaire!

-tiens, celui-ci, c'est un simple visuel, un contemplatif qui ne connais rien aux chatoyantes couleurs des astres

certains n'envisagent même pas que l'on puisse aimer l'aile et la cuisse, le croupion et ses croûtons aillés, sans oublier la fermière

allez, bon cieux à tous ;)

Posté

Gérard : pour moi le but n'était pas de catégoriser les différents types d'astronomes amateurs dans le but de coller des étiquettes, mais d'essayer de faire deviner à quelqu'un qui débute (la discussion concerne les débutants) s'il sera plutôt astronome visuel ou plutôt astrophotographe. Car au début on n'en sait rien. Mais on peut le deviner en réfléchissant sur son tempérament. Bien sûr ça ne marchera pas à 100 %, c'est juste une piste de réflexion.

 

Mais bon, je l'avais écrit plus haut et ça m'énerve d'être mal interprété...

Posté (modifié)
Gérard : pour moi le but n'était pas de catégoriser les différents types d'astronomes amateurs dans le but de coller des étiquettes' date=' mais d'essayer de faire deviner à quelqu'un qui débute (la discussion concerne les débutants) s'il sera plutôt astronome visuel ou plutôt astrophotographe. Car au début on n'en sait rien. Mais on peut le deviner en réfléchissant sur son tempérament. Bien sûr ça ne marchera pas à 100 %, c'est juste une piste de réflexion.

 

Mais bon, je l'avais écrit plus haut et ça m'énerve d'être mal interprété...[/quote']

 

Un topic oh! combien nécessaire.

Pour réagir à Bruno, sur les jouisseurs/travailleurs. je suis pourtant d'un tempérament travailleur (laborieux même), et pourtant je ne fais que du visuel...mais justement pour me libérer psychologiquement du travail de la semaine...mais aussi depuis un an je fais de l'estimation d'étoiles variables, avec le côté besogneux que cette pratique nécessite...:rolleyes: C'est pas simple hein ? Mais j'ai le sentiment d'avoir trouvé un bon équilibre entre mon tempérament, le besoin de décompresser, ma curiosité "scientifique" etc...

 

Il faut vraiment que les débutants aient une longue introspection/réflexion avant de se lancer et essaient de ne pas se laisser influencer par ce qui s'écrit sur le forum. Qu'ils prennent les avis de part et d'autres pour se forger leur propre opinion à propos de ce qui leur conviendra. Et qu'ils ne s'en tiennent pas aux pratiques mainstream (visuel, photo et dessin), il y a bien d'autres pratiques (EV, grand champ, spectro etc...) : C'est ce que je trouve formidable. :)

Modifié par Smith
Posté (modifié)

Pas certain du tout que l' astrophoto ne soit qu 'un plaisir différé : Il y a certainement un plaisir immédiat à faire fonctionner un beau set up !

 

Et le dessin , c' est du boulot :D !

 

Le jouisseur en astro, il va plutôt s' orienter vers du visuel avec goto, 3 minutes par objet...Et il va vite en avoir marre, comme tous les jouisseurs dans tous les domaines :D

Modifié par Nicolas Zannin
Posté

Attention, je ne dis pas du mal du goto en soi : j' aimerais en avoir un, je suis mauvais en pointage, et quand je mets une demi-heure pour pointer une nébuleuse planétaire, c' est compensé par le fait que je vais l' observer toute la soirée ou presque.

Du coup le goto est ajourné indéfiniment.

Posté

Mais bon' date=' je l'avais écrit plus haut et ça m'énerve d'être mal interprété...[/quote']

 

je ne parlais pas particulièrement de toi :be:

mais c'est vrai que je suis intervenu sur ce fil comme un cheveu sur la soupe :)

étant adepte de toutes les factions je n'ai rien à y faire :dehors:

Posté (modifié)
Pas certain du tout que l' astrophoto ne soit qu 'un plaisir différé :

 

(...)

 

..Et il va vite en avoir marre, comme tous les jouisseurs dans tous les domaines :D

 

Y a une connotation sexuellle à ce propos? Ou je rève???

 

 

 

EDIT:

 

Plus sérieusement,

je pense sincèrement qu'il faut conseiller à un débutant, avant qu'il ne dépense son blé durement moissonné, d'avoir une petite séance

d'INTROSPECTION

Qui suis je, dans quel état èrje, suis je dan l'instant ou après demain, sans blague que reste t il de mes amours?

Photos jaunies mais tellement vivantes, odeur des lieux, image furtive sur la rétine...?

 

Je le dis en riant mais ça relève du genre "auto sondage clientèle" et, de toute façon on se trompe... mais on ne renonce pas.

Modifié par JMDSomme
Posté (modifié)
Et qu'ils ne s'en tiennent pas aux pratiques mainstream (visuel, photo et dessin), il y a bien d'autres pratiques (EV, grand champ, spectro etc...) : C'est ce que je trouve formidable. :)

 

Il y a t'il un sujet sur le forum qui traite de toutes les formes diffèrentes d'astronomie.

Qu'est ce que l'EV le spectro, ...?

 

Quand j'ai débuté l'année dernière j'ai voulu me rapprocher d'un club et le plus simple pour moi était d'aller à celui de Ivry/Seyne car proche du boulot.

Pour l'observation, ce n'était pas trop ça en plein Paris du coup les membres ce montraient le plus souvent leures prises de vues après traitement. Ça m'a tout de suite donné envie en voyant toutes c'est belles couleurs à comparé de mes tâches diffuses dans mon 130.

Si j'avais vu ce sujet plutôt, je me serai retirer direct l'envie d'avoir un set up pour faire de la photo.

Je ne m'imaginais pas vraiment ce que s'était, et vu le manque de temps que j'ai, impossible pour moi de passer une nuit sur un seul objet.

 

Du coup je pense investir sur un dob de 300mm, j'aimerai m'essayer au dessin pour garder des souvenirs et faire partager ma passion à mon entourage.

 

Mais je garde quand même l'idée de faire de la photo dans l'avenir une fois que j'aurai un bon set up visuel et surtout plus de temps.

Modifié par furax08
Posté

En fait on s' est un peu éloigné du sujet de départ.

 

Pour le ciel profond tout au moins, visuel/photo ne sont pas des solutions alternatives au même besoin, mais bien deux démarches différentes. On peut commencer par la photo et n' être même pas intéressé par l' observation, mais dans ce cas on ne s' équipera pas de la même manière si on veut faire les choses sérieusement. Tout est dans ce "si on veut faire les choses sérieusement". C' est un leurre de croire qu' on peut passer de l' un à l' autre avec un équipement économique.

Et il se trouve, c' est comme ça pour le moment, que l' équipement nécessaire au visuel coûte bien moins cher, et donc qu 'il est très très important de bien cerner ces objectifs au moment du choix du matériel, et que l' impossibilité de faire de la photo longue pose n' est pas une défaite en soi.

Posté (modifié)

Starac : MDR ;)

 

On voit que les patients lâchent du fric, le docteur a pu se payer un beau modèle de divan.

Si ils étaient plutôt venus se confier sur ce topic entièrement gratuit, ils auraient pu économiser et se payer un matériel pour l' astrophoto.

Mais bon, maintenant ils n' ont plus qu' à faire de l' observation visuelle mais ils savent pourquoi et peuvent enfin l' accepter :)

 

Merci Bruno !

Modifié par Nicolas Zannin
Posté

Bonjour à tous,

Pour prendre la défense de la photo: elle me permet de dévoiler ce que mes yeux (peut-être pas très bons) ne me permettent pas de voir.

Elle permet aussi de revoir les jours sans ciel, et de partager avec d'autres

Sauf les très beaux objets, les "petits flocons grisatres" révèlent ainsi tout leur intérêt.

Amicalement.

C14

Posté (modifié)

de toutes façon est ce bien raisonnable de dépenser autant pour regarder le ciel ?

c'est grave docteur ?

 

moi je pense que oui car comme toutes les passions (dévorante celle la ) si on ne vas pas au bout des choses on reste insatisfait

moi je suis stupéfait de ce que le ciel a a offrir comme objet, et accessible maintenant ce qui n’était pas encore le cas il n'y a pas si longtemps (avec un budget raisonnable)

mais je pense qu'en visuel une bonne partie me resterait inaccessible de mon lieux assez pollué par la ville voisine

 

ça ne fera pas avancer les choses ça mais bon

 

rafa

Modifié par rafa
Posté

Ce que je vais ajouter a probablement été dit mais un témoignage de plus ne fera pas de mal.

 

Aujourd'hui je ne fais que de l'astrophoto mais cela n'a pas toujours été le cas.

Quand j'ai commencé, jeune ado, j'étais déjà très content d'avoir un télescope. L'objet en lui-même me faisait rêver. Mon frère avait une TV à lui, une magnétoscope, une chaine hifi, le pc du foyer lui appartenait. Moi, j'avais mon 114/900 sur équato et j'en étais fier. Je le sortais dès que le temps le permettait et je pointais n'importe comment.

Puis il y a eu la possibilité d'avoir un ETX. Son goto m'a charmé directement. C'était technologique, c'était design et malgré la petite perte de diamètre, ses optiques étaient plus performantes que mon newton bas de gamme de supermarché. Mais tout de même, au bout d'un moment, je m'en suis lassé. Je regardais toujours les même objets, des planètes assez sympa dans l'oculaire mais du ciel profond fade, laiteux, flou. Pourtant les belles photo montrent plein de belles galaxies. Des tas de petits objets pourtant très éloignées de nous. C'est ça que je voulais. Voir les objets les plus éloignés, ceux qui me font toucher au gigantisme de l'univers. Mais il fallait que j'y arrive moi-même, avec mes propres moyens ( et ceux de mes parents :be: ).

 

Un passage au club du coin m'a permis de confirmer que même un 300 mm n'offre pas ce que je souhaite en visu. C'est mieux certes, mais encore loin d'être satisfaisant à mes yeux. Les galaxies et nébuleuses restent encore et toujours des tachouilles un peu flou à peine colorées qu'il faut regarder en vision décalée. C'est là qu'on m'a conseillé la photo. Déjà, rien que l'idée de coller une petite webcam pas très onéreuse sur mon instrument m'émoustillait. Curieux de nature, je me renseigne sur tout ce qui est nécessaire pour faire de la photo dans de bonnes conditions. J'apprends avec plaisir la mise en station équatoriale. Avec un alt-az c'est infaisable mais heureusement j'ai un père assez bricoleur qui réalise pour moi la planche équatoriale qui va bien. Je photographie tout ce que je peux et j'apprécie chaque instant ( le montage, le réglage, la prise photo, le traitement, tout). Ma curiosité est rassasiée... pour quelque temps. Encore une fois le ciel profond m'échappe et je comprend alors vraiment que mon instrument a ses limites. Puisqu'il n'a pas plus à m'offrir et que mon budget d'ado ne me donne pas accès au moyens techniques nécessaires, je mets l'astro amateur en pause pour quelques années. Je rêve de gros engins tels que des SCT, et j’apprends la science derrière l'astro au lycée et en fac.

 

Les années passent et l'autonomie arrive. J'obtiens les finances pour enfin acheter du matériel: un "gros" tube, une monture qui tient la route et une CCD. Beaucoup de travail est nécessaire pour dompter tout ça mais ça ne me pose pas de problème. Au contraire, les difficultés qui ne sont pas insurmontables sont autant de défis à relever et surtout autant d'occasions d'APPRENDRE des trucs. Non seulement la photo longue pose nécessite de comprendre comment fonctionne l'ensemble de son matériel et la façon dont on réalise la meilleure image possible mais elle me pousse aussi à mettre les mains dans le cambouis. Au départ il s'agit seulement de découvrir des petites galaxies lointaines et au final j'ai appris plein de choses annexes. Toujours dans l'optique d'aller plus loin et de m'améliorer, j'ai appris l'électronique et la programmation et commencé à bricoler mes propres accessoires. Entre regarder les images de Hubble et passer de nombreuses heures à apprendre et améliorer mon setup, le choix est vite fait tant le plaisir n'est pas comparable. Et je sais que j'en aurais encore pour des années avant d'avoir fait le tour de mon matériel.

 

A relire ce que dit bruno dans son post original, je rentrais dans la catégorie des débutants qui sous-estiment les difficultés. Et pourtant, c'est bien ma curiosité qui m'a aiguillé sur la voie de l'astrophoto. De la curiosité maladive et le plaisir de faire, de fabriquer( avec un peu d'acharnement et de sous quand même parce qu'il faut pas déconner :rolleyes:). La où je veux en venir, c'est qu'on ne fait pas forcement tous de l'astro pour le simple émerveillement devant le ciel. C'est probablement commun à nous tous ici mais certainement pas la seule motivation. Le défi technique et le plaisir d'apprendre en sont d'autres tout aussi valables. Et donc je ne conseillerais jamais aux débutant de s'éloigner de la photo pour les simples raisons que c'est trop cher et trop contraignant. Je leur conseillerai seulement d'être patient et curieux.

Posté

en gros il y a un seul docteurs et beaucoup de patient !!!

pareil ne pas se décourager pour la photo il y a ici assez de matières grise pour bien nous aider a progresser, en tout cas c'est mon cas

de toute façon l'astro photo c'est passer d'un problème a un autre

 

rafa

Posté

Oui, ce doit être passionnant aussi, l'astrophoto.

 

Surtout quand on voit les résultats époustouflants obtenus !

 

Certes il n'y a pas l'immédiateté de résultat comme au visuel, c'est très différent, le plaisir est différé mais gratifiant également, en fait on ne peut comparer les deux démarches, ni même les opposer.

Posté

salut à tous,

 

intéressant cette discussion au long cours, lorsque j'ai commencé l'astro il y a deux ans maintenant, je ne pensait faire que de l'observation, mais j'ai quand même acheter un matériel qui me permettrait de faire un peu d'imagerie au cas ou... puis je me suis dit: allez, un peu de planétaire, c'est le plus abordable financièrement et techniquement et puis maintenant je lorgne sur le CP...

C'est une démarche un peu scientifique, ou plutôt de curiosité. Je veux en voir plus et en savoir plus. faire des images me permet de poursuivre mes observations, car j'observe toujours ! et de manière plus pointue car je recherche les détails que j'ai remarqué sur mes images. J' avance doucement dans ma passion, car c'est un gros investissement financier mais aussi technique

les traitements d'images informatique ne sont pas toujours simples à assimiler.

 

Lors de mes sorties, je passe toujours du temps derrière mes oculaires et il arrive, des fois, que le temps me manque pour imager... tant pis ce sera pour une autre nuit. :D

 

 

 

Jean Christophe

Posté

Hello !

 

Pour la part, je n'y connaissais rien en astronomie il y a un an de cela.

Vu que j'aime bien l'info et le bricolage en général, je suis parti dans l'optique de faire de la photo et du visuel, j'ai donc pris du matériel polyvalent.

 

Trés peu de temps aprés mes permières photos, je suis devenu complètement hystérique en voyant le résulat des photos que l'on pouvait obtenir.

J'ai tout revendu pour prendre du matériel 100% photos et est pris un plaisir incroyable a comprendre, faire marcher, améliorer...pour finir par une ultime photo de plusieurs dizaines d'heures de pose.

 

Mintenant, ne pouvant me permettre d'avoir autant d'argent immobilisé, je revends tout au profit d'un dobson sans electronique.

Et c'est un nouveau challenge car je n'ai jamais pris le temps de chercher moi même un objet dans le ciel :D

Posté

Hello

 

sujet très intéressant, je viens de lire les 10 pages...

 

beaucoup d'arguments techniques matériels et financiers mais peu ont parlé de l'humain qui se cachait derrière l'oculaire ou le reflex :)

 

en schématisant je dirais qu'il y a des caractères actifs ou passifs :

les actifs ont besoin de s'occuper et de faire quelque chose, ils se tourneront vers l'astrophoto... un flat / un dark / une pause / un filtre / un câble, toujours un truc à faire quand on fait de la photo...la nuit passe vite...

les passifs sont de nature contemplative, ils peuvent passer une nuit à "rêvasser", ils feront du visuel, des promenades galactiques .. ils finiront avec un dobson de grand diamètre...

 

évidement ce n'est pas aussi simple, certains sont un peu les deux, ils hésiteront, passeront de l'un à l'autre selon la soirée ou l'époque...

 

voilà pour une analyse (simpliste) mais c'était juste pour rappeler que le plus important c'est l'être humain pas le matériel ou la technique

 

pour finir mon témoignage personnel : bien qu'étant ingénieur de formation, de nature active (je n'aime pas regarder la télé par exemple trop "mou" comme activité), et pratiquant la photo de jour (paysage) je ne fais que du visuel avec une petite lunette...

 

et oui, ce que j'aime dans l'astro-observation, c'est de me retrouver en pleine nature, loin de la ville et de son brouhaha continu, dans le silence et sous les étoiles

faire une pause loin du XXIeme siècle et me retrouver quelques heures hors du temps...

 

donc surtout pas de câbles, de moteurs, de batteries, de Goto qui fait du bruit...

 

non juste le silence de la nuit, la sensation d'être en symbiose avec l'Univers...

quelques poussières d'étoiles agglomérées qui contemplent ses comparses de la voute céleste...

 

bonnes étoiles

 

Moondaka

Posté

Morolapin tu pourras faire de la digi avec ton dob :p

Moi c'est ce que je fais car l'astrophoto me parait vraiment compliqué.

Sans parler de tout ce qu'il faut trimballer,brancher,régler .....:b:

En plus je n'ai pas le budget et je pense que si je l'avais je m'offrirai un dob plus gros :be:

En revanche je suis admiratif des astrophotographes et de leur travail.

C'est grâce ou a cause :rolleyes: de vos photos que je me suis mis a l'astro.

Donc NON n’arrêtez pas de nous régaler avec vos sublimes photos et de nous montrer ce que nous ne voyons pas en visuel :)

 

Bon ciel

Lolo

Posté (modifié)

J'y vais de mon petit grain de sel.

 

Perso j'ai commencé avec un peu de visuel. Mon premier instrument était un Mak 127 sur monture Goto AZ. Je ne savais absolument pas quoi faire avec, je n'avais pas la moindre idée de comment ca fonctionnait (hors mis le goto) et la mise en station était un concept totalement étranger pour moi. (Certains se souviendrons de ma première participation à une sortie à Enfer il y a quelques années).

 

Donc première découverte de saturne et de ses anneaux, de facon complètement fortuite (tiens c'est quoi cette grosse étoile la bas ?), depuis la fenètre d'une des chambres de mon appartement... Ca m'a fait mordre a l'hameçon. Peu de temps après je commence a me renseigner sur la photo. A l'époque galileo m'explique que je serais limité au planétaire avec ce matériel la et qu'il ne faut pas compter coller un APN derriere un Mak avec cette monture, et me donne quelques lignes directrices sur la suite à envisager.

 

Assez rapidement, je revend ma monture AZ pour prendre une CG5 en promo. Et je commence a faire mes premiers shoots. M13, M27 M31, etc. Le tout non guidé, à l'APN filtré.

 

Aujourd'hui, mon matériel est devenu assez conséquent. Voir ma signature.

 

Alors pourquoi me suis-je éloigné du visuel pour me consacrer exclusivement à la photo ?

 

Plusieurs raisons sans doute.

 

La première et la plus importante, c'est que j'aime garder des traces de ce que je vois. Et la photo est dans ce cas idéale.

 

Ensuite, une question d'investissement. C'est bien beau de s'acheter un dobson de 250 ou 300, mais si c'est pour rester avec les oculaires de base livrés avec, on n'ira pas bien loin. Et je maintiens qu'en visuel, le but du jeux est quand même de voir toutes ces petites taches floues le moins flou possible... Donc quel que soit l'orientation astronomique que les uns et les autres ont, elle va faire crier le banquier. Visuel ou photo, au fond ce n'est pas bien différent à ce stade la.

 

Ensuite rapport au temps disponible. OK un Dobson, ca se sort en 5mn. Mais une station d'astrophoto aussi en fait.

2 cas de figure : Vous faites de l'astro dans votre jardin. Le dobson, vous allez le sortir, le mettre en place etc. La station AP (on va l'appeler comme ca ok ?), elle est a priori déja en place. Lorsque j'ai la chance de pouvoir descendre en dordogne dans ma maison de famille, je mets tout la bazard en place le premier soir, et je bache. Dès qu'une opportunité se présente pour photographier le ciel, je sorts juste l'électronique, l'APN et le Mgen, j'en ai pour 10mn à aligner le tout, et je shoote.

Bref, j'en ai pour moins longtemps que si je devais aller chercher un gros Dobson dans la grange, le colimater au besoin etc.

Ensuite, en AP, une fois que la bestiole tourne, rien n'empêche de faire autre chose. Scruter le ciel avec un autre instrument (lorsque la station AP travaille, j'ai ensuite largement le temps d'aller le chercher, mon Dobson dans la grange ;-), diner avec la famille quand c'est l'hiver, j'en passe.

 

Deuxième cas de figure : Vous faites de l'astro en dehors de chez vous. Pas de possibilité de poste fixe ou semi-fixe. Genre par exemple lorsque je vais à Parnes ou Enfer avec les joyeux lurons du fofo. En fonction du tube utilisé en visuel, le temps de montage est souvent en faveur de la station AP. très serieusement, entre le moment ou je sorts le premier élément du coffre de la voiture et mon premier shoot, on va compter 30mn, pour être large. Je ne penses pas qu'il faille beaucoup moins de temps pour mettre en place un Strock, le collimater, etc.

 

Donc pour conclure avec mon (finalement assez gros) grain de sel, je pense que la seule raison qui orienterais une astronome amateur à choisir une voie ou l'autre (et encore une fois, l'une ne disqualifie pas nécessairement l'autre non plus, suffit de voir ce que fait Colmic par exemple) c'est sa sensibilité particulière et son attrait vers la technologie et la technique. Tout le monde n'a pas envie de passer des heures à traiter une image, à passer le temps qu'il faut à soigner suffisamment son alignement ou sa mise en station, à garder 50 paramètres à vérifier en tête avant de se lancer. J'aime aussi le coté la, ayant eu mon premier ordinateur il y a plus de 30 ans de cela.

 

(Et non, le seul plaisir de l'AP n'est pas seulement celui du lendemain.

Avoir entre les mains uns station qui tourne, faire le nécessaire pour que les photons viennent taper le capteur, de la bonne façon, est assez gratifiants. Cf les "bah voila, ca tourne" qu'on peut entendre ici et la lors des soirées astro. Oui, ca tourne, et je suis assez fier de moi d'avoir tout mis en place bien comme il faut pour que ce soit possible. et vivement demain que je voie le résultat. Et quand ca merde pour une raison ou une autre, c'est un nouveau défi que de comprendre pourquoi)

 

Mais pour peu qu'on s'en donne la peine, rien n'empèche d'y passer à l'AP, et d'aller voir ces grosses taches, plus ou moins floues, dans les instruments de petits copains qui se sont offerts des oculaires à couper le souffle au prix de 3 APNs défiltrés ou d'une petite CCD.

;-)

Modifié par philming

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