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bonjour je suis Alithia


alithia

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On avait déjà évoqué dans un post de 2007 (http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=19328) cette définition des organismes vivants (désolé Gérard, ce n'est pas une "frontière", ni une "hiérarchie", mais la défintion de quelque chose, une façon qu'a la matière de s'organiser, et selon cette définiton, un arbre, un oiseau, une mygale sont vivants, mais pas un virus, ni un caillou, ni "Gaia" (l'hypothèse mystique de la Terre qui serait un être vivant), encore moins un ordinateur, même bien programmé ;)).

 

Extrait dudit post :

 

Gérard, il me semble qu'on définit asse bien ce qu''est la vie aujourd'hui (*) (faut que je retrouve ça,

J'ai retrouvé..."comme objet d'examen, l'être vivant se définit par un ensemble de caractères, commun à tous les êtres vivants et n'appartenant qu'à eux. Ni ses éléments chimiques constitutifs, identiques à ceux du monde minéral, ni ses structures organiques, extrêmement variables d'une espèce à l'autre, ne permettent cette définition, mais seulement les mouvements affectant ses éléments et ces structures. Trois sont remarquables, qui sont ses conditions nécessaires et suffisantes d'existence :

 

a L'echange actif de substances avec le milieu extérieur (fonction relationnelle)

 

b La destruction et la reconstruction incessantes de formes organiques (fonction métabolique)

 

c La présence d'un code inducteur fixe, caractèristique de chaque espèce, de chaque individu, mais dont l'expression peut être inhibée ou libérée sous l'effet d'informations provenant de l'environnement (fonction inductrice) "

 

(extrait du bouquin de Michel Bounan, "Le temps du sida", chapitre 'le fantasme de Pinnocchio", qui donne une bonne explication descriptive de ces 3 niveaux que l'on retrouve dans toutes les structures vivantes, et seulement dans celles-ci).'

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Je ne parle pas de sémantique...mais du grand mystère! Je refuse de me laisser enfermer dans la sémantique! Quand on a dit les mots, on croit savoir; mais on ne sait rien du pourquoi de la complexité en marche.

Il n'y a pas de pourquoi? Elle est, c'est tout? C'est sur cet axiome que notre pensée repose, mais je n'en crois rien!

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Je refuse de me laisser enfermer dans la sémantique!

 

Il ne s'agit pas de s'enfermer dans quoi que ce soit, mais bien au contraire de tenter de définir de quoi on parle, pour avoir une chance progresser dans la compréhension.

 

Quand on a dit les mots, on croit savoir; mais on ne sait rien du pourquoi de la complexité en marche.
Pas tout à fait d'accord, quand même. ;) D'abord, la sémantique s'attache au sens, plus qu'au mot lui-même...qui n'est que le support. Par exemple, lorsque tu parles de la propension de la matière à s'organiser en complexité croissante, ce qu'on peut comprendre à ce stade, c'est que ce n'est pas encore la vie, mais un métaphénomène qui aboutit à un niveau de complexité suffisant pour que le phénomène vie surgisse. Si on veut se donner une chance de comprendre comment cela se produit, il faut bien poser des définitions (non arbitraires, mais basées sur l'observation) qui permettent de caractériser le phénomène (un organisme vivant), où se situe la différence avec un truc inerte (un virus, un télescope, fût-il noble :cool:...), comment ça évolue, croît, meurt, se reproduit...

 

L'os, à ce jour, c'est l'apparente étanchéité, non de constitution basique (*) mais de comportement, qui existe entre matière inerte et organismes vivants.

 

Il n'y a pas de pourquoi? Elle est, c'est tout? C'est sur cet axiome que notre pensée repose, mais je n'en crois rien!

Là tu réduis la pensée humaine à la démarche scientifique, qui elle tente effectivement modestement de décortiquer les mécanismes, ce qui ne veut pas dire que la motivation des humains à déployer cette démarche ne repose pas, in fine, sur l'espoir de trouver un jour le pourquoi ? Mais là, aujourd'hui du moins, on sort vraiment du champ de la science. ;)

 

 

(*) l'expérience dont tu parles plus haut n'a jamais réussi à aller au delà de molécules un peu complexes, mais encore loin de ce que produit la vie. Même pas les briques, mais la terre rouge qui les constitue...

Posté
Là tu réduis la pensée humaine à la démarche scientifique, qui elle tente effectivement modestement de décortiquer les mécanismes, ce qui ne veut pas dire que la motivation des humains à déployer cette démarche ne repose pas, in fine, sur l'espoir de trouver un jour le pourquoi ? Mais là, aujourd'hui du moins, on sort vraiment du champ de la science. ;)

Non, je ne veux pas réduire la pensée humaine à la démarche scientifique, justement. C'est pourquoi je dis que toutes ces définitions, mots, concepts... sont efficaces mais ne sont qu'illusion de compréhension. Entre la foi et la démarche scientifique, il doit bien y avoir un chemin qui pourrait conduire l'humanité vers un mieux.

Quel mieux? Les Indiens, lorsqu'ils tuaient une bête, demandaient pardon au Grand Manitou. Lorsqu'ils coupaient un arbre, il demandaient pardon et en replantaient un. Cette civilisation était favorable à la perennité de la vie sur Terre, contrairement à la notre qui conduit à l'abîme.... en tous cas sur Terre, qui est c'est vrai bien peu de chose à l'échelle de l'Univers....

Ils étaient prêts à comprendre ce qu'est la vie, pas nous.

 

Je ne change pas de sujet, je te dis pourquoi je me moque des mots et d'une démarche qui, jusqu'à présent et en dépit de belles réussites, ne sait que détruire. Tant que nous n'aurons pas retrouvé le respect du vivant, nous ne le comprendrons pas. Car on ne peut recevoir une idée que lorsqu'on y est prêt...

 

Bon, je vais faire mes nouilles...

 

:)

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Hello !

 

Je ne pense pas que les profs de philo soient inutiles. Mais mon expérience avec mon prof a été très très négative. Difficile pour un prof d'être crédible quand:

- pendant son cours on garde ses lunettes de soleil et de se plaindre qu'il fasse sombre dans la classe.

- de dire qu'on ne se lave presque jamais les cheveux car chaque lavage enlève une partie de l'intelligence.

Remplacé en fin d'année par un autre (que je n'ai pas personellement connu mais des potes, ou), il parait que c'était le même genre.

 

Je pense que la manière dont la philo est enseignée en terminale est mauvaise. En tout cas, dans les filières scientifiques, elle l'était il ya 10 ans. Perso, la philo, je l'ai "apprise" de moi même un peu plus tard, peut être aussi parce que j'y étais plus réceptif et préparé. Mais écouter un guignol réciter un programme de terminale, formater une dissertation qui doit plaire à un prof, et au final avoir une note variant de 5 points (sur 20) selon le prof (testé et approuvé par ma pomme), je n'y voit aucun intéret.

 

Tu vois le prof doit vraiment être déterminant pour initier une nouvelle matière (comme la philo en T°). J'avais tout de suite accroché, le prof était un des meilleurs que je n'ai jamais eu toutes matières confondues. L'enseignement était extrêmement rigoureux, presque scientifique. Les raisonnements clairs, explicités et illustrés avec des références qui forçaient la curiosité. Ce cours était un de mes préférés (même si j'avoue qu'une dissert° à faire tous les 15j ça demandait pas mal de temps en terminale E, donc scientifique).

 

Des profs de philo comme tu les décris j'en ai vus, mon frère en a eu un. Un spécimen qui tournait à la mariejeanne planqué derrière des lunettes de soleil dont les cours étaient de l'impro manquant de rigueur (remarque j'ai connu un prof de maths comme ça), ses élèves jouaient au baseball dans la salle et ça n'avait pas l'air de le déranger. Le mien était un grand gaillard de 55 ans, avec une voix grave qui forçait l'écoute. Avec lui si tu ne prenais pas bien ton cours c'était la soufflante et la porte, on ne déconnait pas et à la fin de l'année on avait 4 cahiers de 100p de cours, que j'ai encore d'ailleurs :cool:

 

Bonjour et bienvenue Alithia :)

Posté
un arbre, un oiseau, une mygale sont vivants, mais pas un virus, ni un caillou, ni "Gaia"

 

'

 

Un virus pas vivant et depuis quand ?

Les virus et autres rétrovirus sont considérés comme faisant partie du vivant, avec des mécanismes de réplication particuliers tout simplement.

Un peu de sérieux Jeff. ;)

Posté
Un virus pas vivant et depuis quand ?

Les virus et autres rétrovirus sont considérés comme faisant partie du vivant, avec des mécanismes de réplication particuliers tout simplement.

Un peu de sérieux Jeff. ;)

 

Les virus n'ont pas de fonction métabolique. Ni d'ailleurs de fonction relationnelle, je crois.

 

Ce ne sont pas des organismes vivants. C'est du code.

Posté
Les virus n'ont pas de fonction métabolique. Ni d'ailleurs de fonction relationnelle, je crois.

 

Ce ne sont pas des organismes vivants. C'est du code.

 

Voir ici par exemple: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15603

qui dit bien que les raisons qui poussent à exclure les virus du vivant sont également valables pour certains insectes...:(

 

De plus existe une fonction enzymatique du virus qui peut être considérée comme une forme de métabolisme.

 

Je ne suis pas certain de ce que tu entends par fonction relationnelle, mais à première vue ce n'est pas une caractéristique absolue du vivant.

Posté

Je ne suis pas certain de ce que tu entends par fonction relationnelle, mais à première vue ce n'est pas une caractéristique absolue du vivant.

 

Ben, nutrition, respiration...

 

...qui permettent d'alimenter le métabolisme (destruction/reconstruction dans l'organisme).

 

Ces 3 niveaux (échange, métabolisme, reproduction pilotée par le code génétique) sont pourtant ce que l'on retrouve régulièrement dans la littérature pour ce qui caractérise le vivant...

Merci pour le lien, effectivement, c'est complexe...:cool:

Posté
En tous cas ceux que tu lis....

 

Je lis "La guerre et la paix" en ce moment.

 

2000 pages...pour avoir le point de vue Russe sur le passage de la Bérésina...:be: (C'est encore la faute des posts sur WA...).

Posté

elles étaient bonnes les nouilles Gégé????

 

Pourquoi toujours définir cher Jeff? Pourquoi toujours chercher à tous savoir?

 

Toi qui est friand de citations, voici la mienne "Quand on aura trouver toutes les réponses aux questions qu'on se posait sur l'Univers, on se demandera immédiatement pourquoi il n'y a pas de réponses plus compliquées"

 

Je crois avoir lu ça un jour, j'avais grandement adhéré...

 

Les questions il faut se les poser, mais pourquoi vouloir y répondre?

 

Par besoin de frustration?

 

Je regarde M31 : "y a-t-il une planète habitée dans cette galaxie?"

 

Tu peux estimer statistiquement, nier farouchement, espèrer religieusement ou philosophiquement, voire affirmer péremptoirement... mais tu n'as aucune réponse!

 

Dieu existe? Idem!!!!

 

Le PSG regagnera-t-il un jour un Championnat de France (la question n'est valable que pour la ligue 1)? Tout pareil qué Miguel!!!!

 

Les champignons sont-ils des végétaux ou des animaux? ahah!!!

 

Quelle espèce inattendue remplacera l'homme comme espèce dominanate sur cette planète une fois que nous aurons disparus, dans quelques millions d'années?

 

Cléopatre avait-elle un joli nez?

 

Les pyramides d'Egypte ont-elles vraiment des secrets cachés dans leurs dimensions? ou cela est-il réservé à ce kiosque à journaux de la banlieue cossue de Milan?

 

Le Da Vinci Code est-il un bon livre? (ah ben non ça j'ai ma réponse!!!!)

 

Voila, monsieur le modérateur veuillez remplir jusqu'en bas de page!!!!!!! (comme aurait dit nabukov)....

 

Des questions ok!! des réponses, pourquoi faire!

Invité Scopy
Posté
Ce ne sont pas des organismes vivants. C'est du code.

:p ... une sorte de code vivant quoi !!!!

( je viens de lire TOUT le topic : je vais prendre une aspirine ! Et je vais finir de lire le Picsou d'avec la lampe rouge, ça me reposera les neurones !)

Posté

Voyons voir ce que dit Wiki:

 

Débat sur son statut de forme de vie

 

Les virus possèdent des constituants en commun avec les cellules vivantes, comme un acide nucléique (ADN ou ARN) et des protéines. Cependant, selon la définition du biochimiste Wendell Stanley, les virus sont de « simples » associations de molécules biologiques. Ils sont le fruit d’une auto-organisation de molécules organiques et ne sont donc pas vivants. François Jacob insiste aussi sur cette caractéristique des virus : « placés en suspension dans un milieu de culture, ils ne peuvent ni métaboliser, ni produire ou utiliser de l’énergie, ni croître, ni se multiplier, toutes fonctions communes aux êtres vivants »[3]. Les virus ne peuvent se multiplier qu’en utilisant l’équipement enzymatique d’une cellule vivante. De plus, les virus contiennent bien un acide nucléique, de l’ADN ou de l’ARN mais jamais les deux, à la différence des cellules vivantes.

Néanmoins, au cours des dernières années, la description de nouveaux virus relance le débat sur le caractère vivant ou non vivant des virus. Le Mimivirus, infectant une amibe, possède dans son génome 1 200 gènes, soit plus que certaines bactéries. De plus certains de ces gènes participeraient à la synthèse protéique et à des mécanismes de réparation de l’ADN [4]. Il existe chez le mimivirus une trentaine de gènes présents habituellement chez les organismes cellulaires mais absents chez les virus. Par ailleurs, le virus ATV d’archéobactéries présente lui aussi des caractéristiques étonnantes. Ce virus en forme de citron présente la particularité de se modifier en dehors du contexte cellulaire par un mécanisme actif. Il est capable de s’allonger à chaque extrémité à une température de 80°C, température à laquelle vit son hôte Acidianus à proximité des sources hydrothermales[5].

Les virus ont aussi un rôle dans l’évolution. Patrick Forterre propose même l’hypothèse que les virus seraient les « inventeurs » de l’ADN [6]. À l’origine de la vie, l’ARN dominait (hypothèse du monde à ARN) et assurait à la fois les fonctions de stockage et transmission de l’information génétique et de catalyse des réactions chimiques. L’ADN serait apparu ensuite et sélectionné en raison de sa plus grande stabilité. D’après Patrick Forterre le premier organisme à ADN serait un virus. L'ADN conférerait au virus le pouvoir de résister à des enzymes dégradant les génomes à ARN, arme de défense probable des protocellules. On retrouve le même principe chez des virus actuels, qui altèrent leur ADN pour résister à des enzymes produites par des bactéries infectées.

Le débat entre le caractère vivant ou inerte des virus est encore aujourd’hui ouvert. Répondre à cette question en amène une autre : qu’est-ce que la vie ? D’après Ali Saïb, « la notion du vivant est une notion dynamique, évoluant en fonction de nos connaissances. En conséquence, la frontière entre la matière inerte et le vivant est tout aussi instable »

 

Conclusion, on peut croire, heu, penser ;)qu'ils sont vivants ou non, c'est encore très flou, attendons encore 2 ou 3 siècles de patientes recherches biologiques pour y voir plus clair.

Résolument optimiste, j'ai la conviction que la science comprendra un jour comment se fait le passage de l'inerte au vivant, les mécanismes intimes de la Vie et même comment émerge la conscience.

Posté

Pour ma part, j'estime que la caractéristique essentielle du vivant est la possession et la réplication d'un matériel génétique comme système de reproduction, indépendamment du moyen utilisé.

C'est peut-être un peu restrictif mais je pense que c'est suffisant.

 

Soit dit en passant, je suis content de voir citer Patrick Forterre que j'ai eu le plaisir de rencontrer en Nouvelle-Zélande.

Posté
Pour ma part, j'estime que la caractéristique essentielle du vivant est la possession et la réplication d'un matériel génétique comme système de reproduction, indépendamment du moyen utilisé.

C'est peut-être un peu restrictif mais je pense que c'est suffisant.

 

 

Super. Tu as donc résolu le problème de la définition de la vie.:be:

Posté

Bonjour à toutes, et bonjour à tous, :)

 

Mesdames et surtout messieurs les Philosophes de Webastro, si j'étais professeur de "composition française", comme on disait dans ma jeunesse pour parler de la "rédaction" puis de la "dissertation", je vous donnerais un zéro pointé au motif que vous vous êtes très largement éloignés depuis pas mal de messages du sujet posé par Alithia au message n°74 « qu'est-ce que vous recommandez comme cartes du ciel ? où les trouver ? ».

 

Cette Chère Alithia nous posait une question basique sur un accessoire indispensable pour reconnaître les constellations et les étoiles et certains, lâchement, en profitent pour disserter au nez et à la barbe (si j'ose dire parlant d'une représentante du sexe dit "faible") d'une charmante professeur de philosophie.

 

Au fait, Alithia, puisque pendant quelque temps on ne t'a pas vu sur ce forum, sais-tu que j'ai pensé à toi en lançant un "topic" (expression barbare pour dire simplement un "sujet") concernant ta spécialité : "Mon vœu pour 2008 : que les Internautes de Webastro deviennent plus philosophes !..." (voir : http://ns26004.ovh.net/~webastro/forum/showthread.php?t=28285 ). Puis-je oser espérer que tu daigneras y laisser un message ? Même si de l'avis des spécialistes de la philosophie de ce forum astronomique, "Le Petit Prince" n'est pas un livre philosophique, j'aimerais savoir si tu aimes simplement relire de temps en temps ce livre magnifique… Mais, je viens hélas, Alithia, de me rendre compte que moi aussi, à mon tour je m'écarte de ta question sur les cartes du ciel… Et je t'en demande pardon…

 

Roger le Cantalien. :)

 

PS pour Jezantrop, j'ai beaucoup apprécié ce que tu as dit ;) :

 

Pourquoi toujours définir cher Jeff ? Pourquoi toujours chercher à tout savoir ? Toi qui es friand de citations, voici la mienne "Quand on aura trouvé toutes les réponses aux questions qu'on se posait sur l'Univers, on se demandera immédiatement pourquoi il n'y a pas de réponses plus compliquées". Je crois avoir lu ça un jour, j'avais grandement adhéré... Les questions il faut se les poser, mais pourquoi vouloir y répondre ?
Posté
Résolument optimiste, j'ai la conviction que la science comprendra un jour comment se fait le passage de l'inerte au vivant, les mécanismes intimes de la Vie et même comment émerge la conscience.

 

Moi aussi...Mais ce n'est pas de l'optimisme. ;)

 

C'est parce que je pense que la démarche scientifique est de nature à élucider le fonctionnement du monde. (par contre, pour en donner le pourquoi...:b:)

Posté

"La prétention de la science à dissoudre dans l'anonymat de l'environnement mécanique, physique et chimique ces centres d'organisation, d'adaptation et d'invention que sont les êtres vivants doit être intégrale, c'est-à-dire qu'elle doit englober le vivant humain lui-même. Et l'on sait bien que ce projet n'a pas paru trop audacieux à beaucoup de savants. Mais il faut alors se demander, d'un point de vue philosophique, si l'origine de la science ne révèle pas mieux son sens que les prétentions de quelques savants. Car la naissance, le devenir et les progrès de la science dans une humanité à laquelle on refuse à juste titre, d'un point de vue scientiste et même matérialiste, la science infuse, doivent être compris comme une sorte d'entreprise assez aventureuse de la vie. Sinon il faudrait admettre cette absurdité que la réalité contient d'avance la science de la réalité comme une partie d'elle-même. Et l'on devrait alors se demander à quel besoin de la réalité pourrait bien correspondre l'ambition d'une détermination scientifique de cette même réalité.

Mais si la science est l'œuvre d'une humanité enracinée dans la vie avant d'être éclairée par la connaissance, si elle est un fait dans le monde en même temps qu'une vision du monde, elle soutient avec la perception une relation permanente et obligée. Et donc le milieu propre des hommes n'est pas situé dans le milieu universel comme un contenu dans son contenant. Un centre ne se résout pas dans son environnement. Un vivant ne se réduit pas à un carrefour d'influences. D'où l'insuffisance de toute biologie qui, par soumission complète à l'esprit des sciences physico-chimiques, voudrait éliminer de son domaine toute considération de sens. Un sens, du point de vue biologique et psychologique, c'est une appréciation de valeurs en rapport avec un besoin. Et un besoin c'est pour qui l'éprouve et le vit un système de référence irréductible et par là absolu."

 

Georges Canguilhem, La Connaissance de la vie, Vrin, 1971, p. 153 ;)

Posté

Gulliver, ce que dit Canguilhem est sensé, mais il le dit au sujet d'une conception un peu étriquée de la science (héritière du scientisme du XIXème, ou pire, de cet imbécile d'Auguste Comte).

 

Par exemple, l'affirmation " La prétention de la science à dissoudre dans l'anonymat de l'environnement mécanique, physique et chimique ces centres d'organisation, d'adaptation et d'invention que sont les êtres vivants doit être intégrale, c'est-à-dire qu'elle doit englober le vivant humain lui-même. Et l'on sait bien que ce projet n'a pas paru trop audacieux à beaucoup de savants" est arbitraire, inexacte.

 

La science n'a pas de prétentions, seuls des scientifiques en ont, plus ou moins...et plutôt en tant qu'humains qu'en tant que scientifiques.

 

Bien au contraire, on voit bien que les avancées de la science, plutôt que de réduire et de mécaniser, révèle le complexité et la subtilité de toutes choses... ;)

Posté

Ce qu'il veut dire en fait c'est que trop souvent la "Science" ou plus exactement les "scientifiques" essaient de penser l'homme .......sans l'Homme....

 

Eternelle querelle du "scientifique" et du "philosophe" qui nous ramène en fait à la signification et à la valeur de la notion même de "Savoir".;)

Posté
Super. Tu as donc résolu le problème de la définition de la vie.:be:

 

Certainement pas, mais je préfère m'en tenir à la définition la plus essentielle, vu qu'il est possible de pinailler pour tous les autres critères.

Posté
Certainement pas, mais je préfère m'en tenir à la définition la plus essentielle

 

Et en vertu de quoi tu décides que c'est "la plus essentielle" ?

Posté

Pourquoi toujours définir cher Jeff? Pourquoi toujours chercher à tous savoir?

 

Ca vient de l'enfance ça, en général. Les gamins posent des questions. Et puis ensuite, définir, c'est pour aider à préciser les questions, améliorer les réponses, savoir de quoi on parle.

 

"Quand on aura trouver toutes les réponses aux questions qu'on se posait sur l'Univers, on se demandera immédiatement pourquoi il n'y a pas de réponses plus compliquées"
Je ne comprends pas bien cette phrase. En général, on a tendance à chercher les réponses les plus simples possibles (le rasoir d'Occam, évoqué ailleurs sur le forum), écarter les hypothèses inutiles (Dieu...si on considère le champ de la science). Par exemple, la Relativité Générale est une réponse aux questions sur la gravité bien plus simple et élégante (même si il y a des calculs horriblement compliqués) que la théorie de Newton. La forme, la géométrie d'un espace-temps pour expliquer les trajectoires des corps matériels, plutôt que de mystérieuses forces, agissant instantanément à distance, surgies d'on ne sait où....

 

Et puis on ne se pose pas de questions sur les réponses, mais sur les questions que peuvent à leur tour soulever ces réponses. ;)

 

Les questions il faut se les poser, mais pourquoi vouloir y répondre?
Parce que...:be:

 

Par besoin de frustration?
Comprends pas. :b:

 

Je regarde M31 : "y a-t-il une planète habitée dans cette galaxie?"

 

Tu peux estimer statistiquement, nier farouchement, espèrer religieusement ou philosophiquement, voire affirmer péremptoirement... mais tu n'as aucune réponse!

Ben si...les humains observent le ciel et se posent des questions depuis la nuit des temps, et y apportent peu à peu des réponses.

 

Dieu existe? Idem!!!!
Hors du champ de la connaissance scientifique. Dans ledit champ, hypothèse inutile. :cool:

 

Les champignons sont-ils des végétaux ou des animaux? ahah!!!
Des végétaux. Ca tient à la constitution de leurs cellules, de type végétal.

 

Quelle espèce inattendue remplacera l'homme comme espèce dominanate sur cette planète une fois que nous aurons disparus, dans quelques millions d'années?
Sans doute des insectes, ou des bactéries.

 

Cléopatre avait-elle un joli nez?
Il parait, selon des chroniqueurs de l'époque.

 

Le Da Vinci Code est-il un bon livre? (ah ben non ça j'ai ma réponse!!!!)
Je ne l'ai pas lu.
Posté
Et en vertu de quoi tu décides que c'est "la plus essentielle" ?

 

Mais c'est la seule qui n'est ni discutable ni ambiguë et aussi la plus minimaliste.

Comme déjà dit, tout le reste peut se discuter sans aboutir à une réponse bien claire.

Posté
Mais c'est la seule qui n'est ni discutable ni ambiguë et aussi la plus minimaliste.

 

Ben moi, je la discute...:be:

 

Ca ne suffit pas à définir la vie, voilà. Tu réduis arbitrairement la vie à la simple capacité de se reproduire suivant un code génétique.

Posté
Ben moi, je la discute...:be:

 

Ca ne suffit pas à définir la vie, voilà. Tu réduis arbitrairement la vie à la simple capacité de se reproduire suivant un code génétique.

 

Pas simplement à ça, mais c'est la caractéristique essentielle, toutes les autres sont souvent floues.

Je subodore un relent mystico-quantique derrière cette protestation, car l'homme n'aime pas se sentir ravalé au rang de simple assemblage de molécules.

:p

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