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bonjour je suis Alithia


alithia

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A propos des champignons :cool:

 

Des végétaux. Ca tient à la constitution de leurs cellules, de type végétal.

 

Non, non, les champignons (et les lichens) ne sont plus considérés comme des végétaux depuis 1969 . (En 1969 on a sorti les champignons des végétaux, comme en 2006 on a sorti Pluton des planètes principales)

 

Les champignons sont des fonges. Les fonges font parties avec les végétaux et les animaux de la catégorie des eucaryotes ;)

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Plutonisés, les champignons ! :p

 

On en apprend des choses sur ce forum astro... :cool:

 

Je subodore un relent mystico-quantique derrière cette protestation, car l'homme n'aime pas se sentir ravalé au rang de simple assemblage de molécules.

 

:p Ma "protestation" vaut pour tous les organismes vivants, du lombric aux plans d'épinards...

Posté

Ma "protestation" vaut pour tous les organismes vivants, du lombric aux plans d'épinards...

 

Des épinards qui dressent des plans ? :b::o:be:

Posté
Même si de l'avis des spécialistes de la philosophie de ce forum astronomique, "Le Petit Prince" n'est pas un livre philosophique

 

Qui a dit ça ? :b:

 

J'ai justement sous les yeux un livre récemment publié par Robert Laffont, intitulé "Donner un sens à l'existence", et dont le sous-titre est "ou pourquoi Le Petit Prince est le plus grand traité de métaphysique du XXème siècle", écrit par Jean-Philippe Ravoux, qui fut professeur de philosophie au lycée Paul Cézanne (c'est sûrement à Aix, ça).:cool:

Posté

Bonne nouvelle! L'un de mes livres préférés, que j'ai lu cent fois à tous les âges et chaque fois c'était un livre différent, qui sort enfin du mépris voué aux BD par nos éminences littéraires!

 

:)

Posté

Présentation de l'éditeur

Le Petit Prince, traduit dans plus d'une centaine de langues, est après la Bible le livre le plus vendu au monde. Quel est le secret de son universalité ? Un enfant, un aviateur, une rose, un renard, un mouton, un serpent... Parce qu'il a été considéré un peu vite comme un conte pour enfants, les critiques littéraires et les philosophes n'ont jamais pris la peine d'étudier en profondeur le texte de Saint-Exupéry. Pour la première fois, un philosophe se penche sur cette œuvre si mince mais d'un si grand poids afin de la décrypter et de nous en transmettre les clés. Un livre lumineux et profond, qui est aussi une philosophie de vie.

 

 

 

http://www.amazon.fr/Donner-un-sens-%C3%A0-lexistence/dp/2221109694/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1204400554&sr=1-1

Posté
Pour ma part, j'estime que la caractéristique essentielle du vivant est la possession et la réplication d'un matériel génétique comme système de reproduction, indépendamment du moyen utilisé.

C'est peut-être un peu restrictif mais je pense que c'est suffisant.

 

Soit dit en passant, je suis content de voir citer Patrick Forterre que j'ai eu le plaisir de rencontrer en Nouvelle-Zélande.

 

 

Snark, je suis absolument horrifié par ce que tu viens d'écrire!

 

C'est à partir de "caractérisations" aussi restrictives et mortifères que, de dérive en dérive,on peut être amené à contester la pleine qualité de vivant aux individus stériles d'une espèce! (voire pourquoi-pas aux couples inféconds!!)

 

En tant que scientifique tu peux poser librement l'OBJET de ton investigation; ici donc: le vivant.

Mais en tant que Personne (substance individuée digne et responsable car dotée de Raison) tu es un SUJET, avec une obligation morale à portée universelle (" l'impératif catégorique".....).

 

Et par le mouvement de la ré-flexion tu es donc -dans le champ de ton étude tel que tu l'as posé- à la fois Sujet et Objet: ceci lui confère sa nécessaire dimension éthique qui ne peut plus se satisfaire de postulats aussi...... sommaires et expéditifs!

 

Le Vivant est heureusement beaucoup plus "incertain" que tu ne le décrètes.....

La Vie est émergence, élan et dynamisme....etc,etc.....

"Hasard ou nécessité", elle est en tout cas incertitude, adaptabilité et souplesse......

Et encore, oserai-je.....c'est évidemment "scientifiquement" ridicule mais je le ressens ainsi: tour à tour lutte à mort quand il s'agit de "Sur-Vie" mais profondément aussi coopération, solidarité et tolérance jusqu'à l'intérieur de la moindre de nos cellules quand l'environnement se fait plus bienveillant.

 

Elle a la vie dure la Vie.....mais est aussi susceptible de "démissionner" à tout instant.......comme chez certains qui nous quittent sans qu'on n'ait rien compris, emportés en quelques semaines par une maladie hématologique foudroyante.

 

C'est donc manquer dangereusement de respect au vivant et vouloir encore et toujours le réduire à une machinerie ou à un code, que de tenter d'en restreindre ainsi la définition.

 

Et une fois de plus il nous faut le secours de cette maxime à la portée universelle pour donner un Sens à cette journée nouvelle qui commence:

 

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"........

 

Gulliver.

Posté

Gulliver, si je puis me permettre, je pense que tu fais un mauvais procès à Snark. Ce n'est pas parce que l'on cherche à définir (non pour "enfermer" ou "restreindre", mais aider à raisonner, comprendre et communiquer) que l'on agit nécessairement sans conscience. Je n'ai pas besoin d'avoir en tête les 3 fonctions (relationnelle, métabolique et inductive/reproductive) du vivant pour parler aux arbres et ne pas aimer qu'on les coupe. Mais cette démarche définissante est nécessaire au progrès de la connaissance.

 

La critique que j'adresse à Snark est bien plutôt de se faire sa propre définition de la vie, selon ses critères (qu'ils soient pertinents ou arbitraires ne change rien à l'affaire), indépendamment de ce que les autres humains qui se sont penchés sur la question ont pu à ce jour se mettre d'accord sur...

 

Un peu comme ceux que l'on voit de temps à autre, ici ou là, donner leur théorie à eux sur l'univers, en la mettant au même plan de crédibilité que ce qui est produit par l'état de l'art. Certes, pour progresser, les ruptures sont nécessaires. Mais ceux qui les réalisent sont en général juchés sur les épaules des géants... ;);)

 

 

Bien plus inquiétantes à mon avis sont des conceptions de la vie en générale et des humains en particulier, comme celles de Catluc. :confused: La réduction à l'ordinateur...

Posté

Moi j'ai dis qu'on était de jolis programmes mais parce que j'ai peut être (la philosophie et moi ça fait trois je suis un technicien) une vision encore plus générale que vous. Aie qu'est ce que j'ai dis moi là.

Je ne fais pas partie des gens qui disent qu'il y a nous et tout le reste. Exemple on n'est pas des animaux. Mais si. Qui nous dit qu'une cellule ou un microbe n'a pas la conscience de vivre. Peut être que la vie au sens de vivant n'est qu'une partie d'un tout (ou tout est nécessaire comme à l'échelle de notre corps) ou pour ce tout nous ne serions que des cellules de lui.

Je sens que j'ai pas fini là.

Mais en tant que programmeur je me dis que si j'en avais les moyens je pourrais faire la vie. Ce serai un beau jeu vidéo. Et si on n'étaient qu'un jeu vidéo.

Là vous seriez mal avec vos belles théories. Mais moi j'y suis à l'aise car ce n'est que de l'information.

Bonne journée.

Luc.;):be:

Bon courage.

Luc.

Posté
Snark, je suis absolument horrifié par ce que tu viens d'écrire!

 

Assez excessif comme réaction, d'autant plus que je suis assez d'accord avec ce que tu écris, mais Jeff a déjà corrigé le tir.(спасибо ! ;))

 

Le but ici n'est évidemment pas de donner des arguments à une nouvelle théorie sur l'eugénisme ou d'opérer une quelconque ségrégation. Ma définition, qui manque peut-être de précautions oratoires, à bien au contraire le mérite d'englober les formes les plus simples, donc de ne rien rejeter.

 

Par ailleurs je répète que cette définition n'est pas exhaustive, mais que (à mon avis) ce critère est probablement le seul à ne pouvoir être réfuté alors que tous les autres sont plus ou moins nuancés.

Concernant le respect de la vie tu es assez mal tombé puisque dans la mesure du possible je suis végétarien par respect des animaux, je refuse de couper les arbres de ma propriété alors qu'il ne me laissent qu'une portion de ciel pour l'astro et que je pourrais en faire du bois de chauffage. Ceux qui me connaissent me trouvent ridicule quand je refuse de tuer des insectes ou autres arthropodes. Mais j'ai aussi mes limites qui sont fluctuantes, et comme racontait le Dalaï Lama: "quand un moustique me pique c'est qu'il doit se nourrir et je le laisse faire; s'il revient c'est de la gourmandise et je le chasse.

Mais s'il revient encore, ça dépend de mon humeur....:):mad:

 

Donc évitons toute rhétorique scolastique et restons-en à nos moutons qui sont des virus dans ce cas précis. :D

Posté
(la philosophie et moi ça fait trois je suis un technicien)

 

Pourquoi opposes-tu philosophe (un état d'esprit) et technicien (un métier) ?

 

une vision encore plus générale que vous

 

Comprends pas. Qu'a-t-elle de générale ta vision d'une vie-ordinateur ? :b:

 

Je ne fais pas partie des gens qui disent qu'il y a nous et tout le reste. Exemple on n'est pas des animaux. Mais si. Qui nous dit qu'une cellule ou un microbe n'a pas la conscience de vivre.
Effectivement, personne n'a limité la discussion sur la vie aux humains, dans ce post, il me semble...

 

Mais en tant que programmeur je me dis que si j'en avais les moyens je pourrais faire la vie.
Je ne le pense pas. (Et cette pensée me réconforte...)

 

Ce serai un beau jeu vidéo.
Beau ?

 

Et si on n'étaient qu'un jeu vidéo.
Le théorème de Gödel semble démontrer que non.

 

Là vous seriez mal avec vos belles théories.
De quelles théories parles-tu ? Et à qui - "vos" - les attribues-tu ?

 

ce n'est que de l'information.
C'est bien ce que je disais, une conception inquiétante. :be:;)
Posté

Je savais bien que j'aurais dû me taire.:p

Je l'ai bien cherché faut dire.:D

Je sens que je vais m'enterrer plus profond si je répond.:?:

 

Philosophe / technicien juste pour dire que bien souvent j'ai du mal à vous suivre. Moi la philo j'ai jamais percuté. Je suis plutôt terre à terre.:cry:

 

"Comprends pas. Qu'a-t-elle de générale ta vision d'une vie-ordinateur ?"

 

Je ne me restreins pas à l'ordinateur : je pense informations en général, non limité par nos connaissances du moment.

 

" Mais en tant que programmeur je me dis que si j'en avais les moyens je pourrais faire la vie."

 

Je suis sûr que tôt ou tard (on à le temps) on arrivera à faire des systèmes qui pourront être entièrement indépendants en fonction des informations reçus par leurs capteurs (tout comme nous, nos sens sont nos capteurs d'ailleurs assez limités par rapport à d'autres animaux et à la technologie, ça on sait déjà le faire et surtout qui auront la notion de leur existence et aussi (ce n'est peut être pas lié il me semble) la notion de survie d'eux même ou du plus grand nombre ce qui là, s'il ont la notion de leur existence doit impliquer la notion de leurs sacrifices. (aïe ça va encore discuter mais pour infos je suis rarement allé aussi loin dans ce type de réflexion).:)

 

"De quelles théories parles-tu ? Et à qui - "vos" - les attribues-tu ?"

 

Je parle de toutes les pensée philosophiques, théorèmes ou autres que toute la vie sur terre ignore et même pas mal d'humains et qui ne s'en portent pas plus mal et même sûrement mieux.:?:

 

Bon j'ai les neurones qui ont trop chauffés.

 

2 au bac philo et je pense qu'ils ont été sympas.

 

Et puis tiens à moi de poser une question : à quel moment pourrons nous dire d'un organisme artificiel qu'il est vivant ?

 

 

Bonne soirée

Luc.

PS : je me demande ce que je suis venu faire dans ce post.:be:

 

Fermez le vite les administrateurs, moi je faisais que passer par là, pitié.

Posté
Moi j'ai dis qu'on était de jolis programmes mais parce que j'ai peut être (la philosophie et moi ça fait trois je suis un technicien).

On peut très bien être technicien et apprécier la philosophie (voire être philosophe), j'en suis persuadé. Il y a des gens qui travaillent dans le domaine des technologies (IT/SI/ERP...) et ça ne signifie pas pour autant qu'ils sont terre-à-terre. On peut très bien apprécier ces technologies parce que c'est un moyen de concevoir avec du raisonnement abstrait et d'en vivre (on peut avoir des sensations similaires avec des jeux vendus en kiosque du type logigramme mais on en vit pas...). Certains font du code pour exploiter quelque chose, d'autre pour valider un produit/théorie et d'autres encore pour concevoir autre chose. Peut-être que l'objectif qu'on donne au code modifie la perception qu'on a de lui, je ne sais pas.

 

 

Mais en tant que programmeur je me dis que si j'en avais les moyens je pourrais faire la vie. Ce serai un beau jeu vidéo. Et si on n'étaient qu'un jeu vidéo.

Je serais extrêmement déçu, mince, la vie (humaine) ne serait qu'un empilage de briques qu'on pourrait même créer avec du raisonnement (la technologie est le fruit du raisonnement). :cry:

Là vous seriez mal avec vos belles théories. Mais moi j'y suis à l'aise car ce n'est que de l'information.

Je suis aussi plutôt à l'aise avec l'information/signal, il m'arrive même de prendre un certain plaisir à pisser du code pour un projet un peu spécial (typiquement un codec, du code pour coder et décoder ça paraît un peu bête mais bon..) même si d'ordinaire je n'apprécie pas des masses les phases de codage. Je considère que le code n'est pas l'objectif mais un moyen de valider ou de concevoir quelque chose.

 

 

Si nous sommes du code, à quoi sert-on, on est programmé pour quoi? Ça me dérange un peu cette question :confused:

Posté

Bonsoir Alu.

 

 

Je sens que je vais m'enfoncer un peu plus. Mais bon on peut discuter un peu. J'apprend des choses et ça m'oblige à réfléchir un peu plus.

 

Technicien pas philosophe je parle uniquement de moi.

Je suis tout à fait d'accord que cela ne s'oppose pas du tout Alu et heureusement.

 

"Si nous sommes du code, à quoi sert-on, on est programmé pour quoi? Ça me dérange un peu cette question"

 

Pour vivre et se reproduire. Cela suffit non ? On transmet nos gènes.

Si il y en a un but il n'y a pas besoin qu'on le connaisse, puisque nos gènes nous programment à vivre et nous reproduire.

La nature est pleine d'exemples ou une fois la reproduction effectuée (donc le transfert d'informations fait), les vecteurs disparaissent (ils sont programmés pour disparaitre).

En passant les vecteurs profitent de la vie c'est d'ailleurs prévu dans le code (la carotte quoi, même si notre égo ne veut pas le reconnaitre).

 

Nous somme les cellules d'un éléments que nous n'avons pas besoin de connaitre tout comme les cellules de notre corps n'ont pas besoin de savoir que nous existons pour effectué leur travail.

 

"Je serais extrêmement déçu, mince, la vie (humaine) ne serait qu'un empilage de briques qu'on pourrait même créer avec du raisonnement (la technologie est le fruit du raisonnement). :cry:"

 

Et oui on n'est qu'un tas de carbone qui marche à la chimie et à l'électricité. Peut être qu'à partir d'un certains nombre de neurones la réflexions et l'intelligence apparaissent et prennent par moment le dessus sur l'instinct et les réflexes.

 

Il est bien évident et je suis absolument d'accord avec toi que le code est un moyen de concevoir, il n'est pas un but en lui même (du moins en général). Tout comme un télescope n'est qu'un moyen pour regarder les étoiles (du moins en général aussi car il peut y avoir aussi du plaisir pour certains à le construire dont moi, tout comme certains constructeurs amateurs d'avions aiment les construire mais pas du tout les piloter).

 

Bon allez bonne nuit.

 

Luc.;)

Posté

La science s'escrime à expliquer le comment...

 

La métaphysique voudrait nous éclairer sur le pourquoi...

 

Heureusement, il nous reste les poètes... ;)

 

Pourtant la vie

 

A voir un jeune chien courir

Les oiseaux parapher le ciel

Le vent friser le lavoir bleu

Les enfants jouer dans le jour

 

A sentir fraîchir la soirée

Entendre le chant d'une porte

Respirer les lilas dans l'ombre

Flâner dans les rues printanières

 

Rien moins que rien pourtant la vie

 

Rien moins que rien Juste on respire

Est-ce un souffle une ombre un plaisir

Je puis marcher je puis m'asseoir

La pierre est fraîche la main tiède

 

Tant de choses belles qu'on touche

Le pain l'eau la couleur des fruits

Là-bas les anneaux des fumées

Un train qui passe et crie au loin

 

Rien moins que rien pourtant la vie

 

A doucement perdre le temps

Suivre un bras nu dans la lumière

Entrer sortir dormir aimer

Aller devant soi sous les arbres

 

Mille choses douces sans nom

Qu'on fait plus qu'on ne les remarque

Mille nuances d'êtres humaines

A demi-songe à demi-joie

 

Rien moins que rien pourtant la vie

 

Celui qui le veut qu'il s'enivre

De la noirceur et du poison

Mais le soleil sur ta figure

Est plus fort que l'ombre qu'il fait

 

Et qu'irais-je chercher des rimes

A ce bonheur pur comme l'air

Un sourire est assez pour dire

La musique de l'être humain

 

Rien moins que rien pourtant la vie

 

Aragon

Posté
La science s'escrime à expliquer le comment... La métaphysique voudrait nous éclairer sur le pourquoi... Heureusement, il nous reste les poètes... ;)

 

Bonjour Jeff, :)

 

Tu as mille fois raison : heureusement il nous reste les poètes !!!… :be::be::be:

 

Tu as cité louis Aragon, me permets-tu de citer Alfred de Musset dans "La nuit de décembre" poème composé en 1837 ? J'ai dû le lire pour la première fois à l'âge de quatorze ans, depuis, à chaque fois j'ai malgré moi des frissons en le parcourant, et toi ?…

 

LE POÈTE

 

Du temps que j'étais écolier,

Je restais un soir à veiller

Dans notre salle solitaire.

Devant ma table vint s'asseoir

Un pauvre enfant vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Son visage était triste et beau :

A la lueur de mon flambeau,

Dans mon livre ouvert il vint lire.

Il pencha son front sur sa main,

Et resta jusqu'au lendemain,

Pensif, avec un doux sourire.

 

Comme j'allais avoir quinze ans

Je marchais un jour, à pas lents,

Dans un bois, sur une bruyère.

Au pied d'un arbre vint s'asseoir

Un jeune homme vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Je lui demandai mon chemin ;

Il tenait un luth d'une main,

De l'autre un bouquet d'églantine.

Il me fit un salut d'ami,

Et, se détournant à demi,

Me montra du doigt la colline.

 

A l'âge où l'on croit à l'amour,

J'étais seul dans ma chambre un jour,

Pleurant ma première misère.

Au coin de mon feu vint s'asseoir

Un étranger vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Il était morne et soucieux ;

D'une main il montrait les cieux,

Et de l'autre il tenait un glaive.

De ma peine il semblait souffrir,

Mais il ne poussa qu'un soupir,

Et s'évanouit comme un rêve.

 

A l'âge où l'on est libertin,

Pour boire un toast en un festin,

Un jour je soulevais mon verre.

En face de moi vint s'asseoir

Un convive vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Il secouait sous son manteau

Un haillon de pourpre en lambeau,

Sur sa tête un myrte stérile.

Son bras maigre cherchait le mien,

Et mon verre, en touchant le sien,

Se brisa dans ma main débile.

 

Un an après, il était nuit ;

J'étais à genoux près du lit

Où venait de mourir mon père.

Au chevet du lit vint s'asseoir

Un orphelin vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;

Comme les anges de douleurs,

Il était couronné d'épine ;

Son luth à terre était gisant,

Sa pourpre de couleur de sang,

Et son glaive dans sa poitrine.

 

Je m'en suis si bien souvenu,

Que je l'ai toujours reconnu

A tous les instants de ma vie.

C'est une étrange vision,

Et cependant, ange ou démon,

J'ai vu partout cette ombre amie.

 

Lorsque plus tard, las de souffrir,

Pour renaître ou pour en finir,

J'ai voulu m'exiler de France ;

Lorsqu'impatient de marcher,

J'ai voulu partir, et chercher

Les vestiges d'une espérance ;

 

A Pise, au pied de l'Apennin ;

A Cologne, en face du Rhin ;

A Nice, au penchant des vallées ;

A Florence, au fond des palais ;

A Brigues, dans les vieux chalets ;

Au sein des Alpes désolées ;

 

A Gênes, sous les citronniers ;

A Vevey, sous les verts pommiers ;

Au Havre, devant l'Atlantique ;

A Venise, à l'affreux Lido,

Où vient sur l'herbe d'un tombeau

Mourir la pâle Adriatique ;

 

Partout où, sous ces vastes cieux,

J'ai lassé mon coeur et mes yeux,

Saignant d'une éternelle plaie ;

Partout où le boiteux Ennui,

Traînant ma fatigue après lui,

M'a promené sur une claie ;

 

Partout où, sans cesse altéré

De la soif d'un monde ignoré,

J'ai suivi l'ombre de mes songes ;

Partout où, sans avoir vécu,

J'ai revu ce que j'avais vu,

La face humaine et ses mensonges ;

 

Partout où, le long des chemins,

J'ai posé mon front dans mes mains,

Et sangloté comme une femme ;

Partout où j'ai, comme un mouton,

Qui laisse sa laine au buisson,

Senti se dénuder mon âme ;

 

Partout où j'ai voulu dormir,

Partout où j'ai voulu mourir,

Partout où j'ai touché la terre,

Sur ma route est venu s'asseoir

Un malheureux vêtu de noir,

Qui me ressemblait comme un frère.

 

Qui donc es-tu, toi que dans cette vie

Je vois toujours sur mon chemin ?

Je ne puis croire, à ta mélancolie,

Que tu sois mon mauvais Destin.

Ton doux sourire a trop de patience,

Tes larmes ont trop de pitié.

En te voyant, j'aime la Providence.

Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;

Elle ressemble à l'Amitié.

 

Qui donc es-tu ? - Tu n'es pas mon bon ange,

Jamais tu ne viens m'avertir.

Tu vois mes maux (c'est une chose étrange !)

Et tu me regardes souffrir.

Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,

Et je ne saurais t'appeler.

Qui donc es-tu, si c'est Dieu qui t'envoie ?

Tu me souris sans partager ma joie,

Tu me plains sans me consoler !

 

Ce soir encor je t'ai vu m'apparaître.

C'était par une triste nuit.

L'aile des vents battait à ma fenêtre ;

J'étais seul, courbé sur mon lit.

J'y regardais une place chérie,

Tiède encor d'un baiser brûlant ;

Et je songeais comme la femme oublie,

Et je sentais un lambeau de ma vie

Qui se déchirait lentement.

 

Je rassemblais des lettres de la veille,

Des cheveux, des débris d'amour.

Tout ce passé me criait à l'oreille

Ses éternels serments d'un jour.

Je contemplais ces reliques sacrées,

Qui me faisaient trembler la main :

Larmes du coeur par le coeur dévorées,

Et que les yeux qui les avaient pleurées

Ne reconnaîtront plus demain !

 

J'enveloppais dans un morceau de bure

Ces ruines des jours heureux.

Je me disais qu'ici-bas ce qui dure,

C'est une mèche de cheveux.

Comme un plongeur dans une mer profonde,

Je me perdais dans tant d'oubli.

De tous côtés j'y retournais la sonde,

Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,

Mon pauvre amour enseveli.

 

J'allais poser le sceau de cire noire

Sur ce fragile et cher trésor.

J'allais le rendre, et, n'y pouvant pas croire,

En pleurant j'en doutais encor.

Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,

Malgré toi, tu t'en souviendras !

Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?

Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,

Ces sanglots, si tu n'aimais pas ?

 

Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;

Mais ta chimère est entre nous.

Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures

Qui me sépareront de vous.

Partez, partez, et dans ce coeur de glace

Emportez l'orgueil satisfait.

Je sens encor le mien jeune et vivace,

Et bien des maux pourront y trouver place

Sur le mal que vous m'avez fait.

 

Partez, partez ! la Nature immortelle

N'a pas tout voulu vous donner.

Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,

Et ne savez pas pardonner !

Allez, allez, suivez la destinée ;

Qui vous perd n'a pas tout perdu.

Jetez au vent notre amour consumée ; -

Eternel Dieu ! toi que j'ai tant aimée,

Si tu pars, pourquoi m'aimes-tu ?

 

Mais tout à coup j'ai vu dans la nuit sombre

Une forme glisser sans bruit.

Sur mon rideau j'ai vu passer une ombre ;

Elle vient s'asseoir sur mon lit.

Qui donc es-tu, morne et pâle visage,

Sombre portrait vêtu de noir ?

Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?

Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image

Que j'aperçois dans ce miroir ?

 

Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,

Pèlerin que rien n'a lassé ?

Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse

Assis dans l'ombre où j'ai passé.

Qui donc es-tu, visiteur solitaire,

Hôte assidu de mes douleurs ?

Qu'as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?

Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,

Qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?

 

LA VISION

 

- Ami, notre père est le tien.

Je ne suis ni l'ange gardien,

Ni le mauvais destin des hommes.

Ceux que j'aime, je ne sais pas

De quel côté s'en vont leurs pas

Sur ce peu de fange où nous sommes.

 

Je ne suis ni dieu ni démon,

Et tu m'as nommé par mon nom

Quand tu m'as appelé ton frère ;

Où tu vas, j'y serai toujours,

Jusques au dernier de tes jours,

Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.

 

Le ciel m'a confié ton coeur.

Quand tu seras dans la douleur,

Viens à moi sans inquiétude.

Je te suivrai sur le chemin ;

Mais je ne puis toucher ta main,

Ami, je suis la Solitude.

Posté
"Si nous sommes du code, à quoi sert-on, on est programmé pour quoi? Ça me dérange un peu cette question"

 

Pour vivre et se reproduire. Cela suffit non ? On transmet nos gènes.

Si il y en a un but il n'y a pas besoin qu'on le connaisse, puisque nos gènes nous programment à vivre et nous reproduire.

La nature est pleine d'exemples ou une fois la reproduction effectuée (donc le transfert d'informations fait), les vecteurs disparaissent (ils sont programmés pour disparaitre).

En passant les vecteurs profitent de la vie c'est d'ailleurs prévu dans le code (la carotte quoi, même si notre égo ne veut pas le reconnaitre).

 

Nous somme les cellules d'un éléments que nous n'avons pas besoin de connaitre tout comme les cellules de notre corps n'ont pas besoin de savoir que nous existons pour effectué leur travail.

 

Mais justement, Luc: pourquoi cet acharnement universel à se reproduire? Quel en est le sens? Cet acharnement est déjà contenu dans la faculté des atomes à éclater et à se recombiner vers des atomes plus complexes puis des molècules... qui se dupliquent... qui pullulent toujours plus nombreuses.... jusqu'à la vie.... pourquoi cette tendance à la complexité? Vers quoi? Où est le noyau du programme?

Dire que je vis et que ça n'a pas de sens ne me suffit pas. Cela me suffirait si, dans un chaos général, parfois la vie régressait, parfois devenait plus complexe, aléatoirement. Si la valeur moyenne était et demeurait nulle! Et encore...

Mais non, il n'y a pas de chaos, mais la complexité en marche... j'ai vraiment le sentiment d'être un pion dans un jeu de la vie dont le sens et le but m'échappent! Surtout lorsque je regarde, là-bas, d'autres galaxies, des nébuleuses qui créent de nouvelles étoiles, nourries des étoiles défuntes qui ont ensemencé l'Univers.... M42 et sa pouponière d'étoiles, des novae qui explosent en semant toute la table de Mendeleïev et en dispersant cette matière devenue plus complexe dans l'infini en des bouffées cataclysmiques... et parfois, une nouvelle étoile et de nouvelles planètes et dessus, la complexité suprême, la vie.

Tout cela simplement à cause du hasard, sans but sans direction.... sans sens?

Ce serait bien le plus étonnant!

Quel est ce programme dont les bits s'arrangent toujours au mieux pour accomplir des taches toujours plus difficiles et délicates? Quelle est sa fonction? Oui, où est le noyau, où est le programmeur, d'où vient ce programme et pourquoi tourne t-il?

 

Non?

 

Bonne journée, Luc!

 

:refl:

Posté

Salut GG

C'est bien ce que je me crève à dire c'est que s'il y a une raison à tout ça on ne la connait pas et personne sur terre peut dire qu'il la connait même les plus grands philosophes ou savants.

Et même est il besoin d'une raison : la Vie pour la Vie.

Moi je constate et que veux tu, je fais avec et comme tout le monde je profite ou je subis les à côtés de notre mission, sans en deviner seulement le sens.

Bon je retourne bosser.

Luc.;)

Posté

sans but sans direction.... sans sens?

 

comme disait Camille.

 

Au fait, Alithia? Elle est encore dans les parages?

 

Patte.

Posté

Elle à fait comme Dieu. Quand elle a vu ce qu'elle a déclenché elle s'est tirée.

Anonyme. On est jamais trop prudent.:be:

Posté
Elle à fait comme Dieu. Quand elle a vu ce qu'elle a déclenché elle s'est tirée.

 

Bonjour mon Cher Luc, :)

 

Mais, non, elle reviendra tôt ou tard, j'en suis sûr… Laissons-lui le temps de "digérer" les 143 messages (y compris celui-là) du "topic" de sa présentation. A ce propos, n'est-ce pas un record Gégé ?… ;)

 

Roger. :rolleyes:

Posté

..Psst! ...merci Jeff et Roger pour ces magnifiques et sublissimes poèmes! que c'est bô, que c'est bô!!:wub:

ah vii...

Posté
Elle à fait comme Dieu. Quand elle a vu ce qu'elle a déclenché elle s'est tirée.

Anonyme. On est jamais trop prudent.:be:

 

 

Non,non, elle est trop occupée à "guerroyer" sur d'autres forums....;)

( Si tu voyais l'émoi qu'elle suscite sur le Net......un peu comme ici en somme.....:wub::))

Posté

Quelle drôle de présentation, au juste, que lui reprochez-vous donc pour lui poluer son topic de la sorte :?:

Et en plus, vous vous étonnez qu'elle ne poste plus !

Posté

Bjr à tous,

Et dire que cela concerne une présentation du 13 janvier dernier, donc vieille de près de 2 mois...

...et ne me fusillez pas tous svp

Bon ciel à tous

DD

Posté

Concernant la question de CATLUC " A quel moment un organisme artificiel est considéré comme vivant?", je conseille à tout le monde les films "Ghost in The Shell"1 et 2 (GITS Innocence le 2).

 

Il s'agit de films "mangas", néanmoins je conseille même aux plus allergiques de le voir. La profondeur du scénario vaut vraiment le coup. Ca parle de réalité, du lien entre la vie et la conscience. Mamoru oshii a une vision intéressante du but de l'existence. La conscience n'est elle pas un cadeau empoisonné? Bref ça parle d'à peu près tous les sujets que vous venez de traiter. En plus la BO est magnifique, ca fait une autre bonne raison de le voir.:be:

Posté

Comment pourrai-je répondre à tous ?

 

Qu'il y a de la pensée dans la littérature, bien sûr, mais ça n'est pas une raison pour la considérer comme de la philosophie, qui est elle, plus proche des sciences par son exigence de démonstration. Mais sauf pour les questions métaphysiques qui ne relèvent pas de possibles démonstrations (voir Kant qui a expliqué cela)

ça c'était pour le Petit Prince

 

A part cela merci pour les conseils de cartes.

 

Pour le vivant on en reparlera une autre fois.

 

:) Alithia

Posté

Bonjour Alithia, :)

 

Ouf, tu es de retour !... Et tu vois que ton entrée dans ce forum Webastro n'a pas laissé grand monde indifférent !... ;)

 

Gégé (une des mémoire vivante de ce forum Webastro) n'ayant pas daigné me répondre jusqu'à présent, je lui réitère ma question : ce "topic" de présentation d'Alitiha, avec 150 réponses jusqu'à présent n'est-il pas le plus long jusqu'à aujourd'hui ?... :be::be::be:

 

J'espère que tu te manifesteras bientôt, Alithia, pour nous raconter ce que tu as observé à l'œil nu grâce à ta nouvelle carte du ciel... :)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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