2008, première ! Nouvelle Lune en Perche.

[Jeff Hawke]

Friday, cloudy friday...

 

 

Il fait un temps à se pendre sur Paris ce premier vendredi de Février. Vent, nuages bas et gris sombres, trombes de pluie. Le béton mouillé de la Défense suinte sa tristesse. Au bureau, j'expédie quelques « affaires courantes », comme on dit. D'un monde tout gonflé de son absence totale d'importance et d'intérêt. Les « marchés » s'effondrent, la Bourse tutoie le fond des abimes. Mais j'ai déjà la tête ailleurs. Cet après-midi, je vais vers l'Ouest, vers le Perche et son ciel noir. Le Skyvision est déjà dans le coffre du Scenic, et hier j'ai reçu depuis Lorient un bien joli caillou, dernière création des magiciens de Chester (NY).

 

 

3 heures de route, avec les bouchons classiques pour s'extirper de la capitale, une bonne partie sous ce même temps de chien, et les premières éclaircies qui apparaissent en fin de journée, à l'approche de cette région rescapée du temps.

 

 

Il y a déjà quelques personnes arrivées au gîte, d'autres arriveront jusque vers minuit, nous serons 10. De la lunette de 80 au Ligtbridge de 400, on aura une bonne palette d'instruments. Mais ainsi sont les choses, je ne vais pratiquement pas décoller de mon 320 de tout le week end. Un week end miraculeusement dégagé sur les deux nuits (la journée, je ne sais pas, on s'en f...).

 

 

Ca commence par une alternance nuages, éclaircies, ces dernières prenant peu à peu le dessus, il y a de l'humidité, mais le froid s'installe et tient à peu près cette maudite humidité en respect.

 

 

Pendant que d'autres commencent à s'affairer pour le repas du soir, à boire un coup, causer,... en véritable ours frustré de ciel, je monte le télescope, collimate au laser, aligne le point rouge sur un oiseau posé sur un poteau téléphonique au loin,...et vais quand même rejoindre les amis pour l'apéro (il ne fait pas encore nuit !).

 

 

La nuit de l'Ethos

 

 

Ca y est, la nuit est là, j'ai monté l'Ethos (d'une focale de 13 mm, avec un champ apparent de 100°, il me donne un grossissement de 97 fois, et donc un peu plus de un degré de champ réel) et je pointe dans la Voie Lactée. Le champ est immense, on en voit pas le bord, donc...pas de coma. En fait si, je regarde des étoiles juste au bord, et elles sont cométaires... Je mets donc le Paracorr, position haute, et pfuii, plus de coma.

 

 

Je commence par pointer Mars. Bof, elle n'est pas bien belle, trop brillante. Je passe donc aux choses qui en valent la peine, M42. Les retrouvailles. Et là, vision extraordinaire. Je l'ai en extension, en couleur, en détail, d'une seule perspective. Le drapé de vert, avec des volumes et des reliefs, qui se déploie en se dégradant en un gris où se devine une nuance rougeoyante en pourtour. Et le Trapèze enfoui dans la nébuleuse, précis et étincelant, avec d'abord 5 étoiles, E piquée et évidente, puis F que je commence par deviner en extension de C, avant de la distinguer clairement après une retouche méticuleuse de la mise au point (c'est là qu'on apprécie le Moonlite à démultiplication).

 

 

Etrange comme un bel objet complexe révèle sans cesse des surprises. M42, je l'avais vue, impressionnante dans le 500 en Namibie, avec bien sûr des couleurs plus intenses, plus de détails dans le nébuleuse. Mais là, c'est encore autre chose, le piqué Et le grossissement ET l'extension.

 

 

L'Ethos est fait pour M42. Durant ces deux nuits, je vais constamment revenir vers elle, entre deux ou trois recherche et pointages d'autres objets. Avec ce dialogue qui se reproduira à peu de chose près, plusieurs fois, avec différents interlocuteurs :

• Tu es sur quoi, là ?
  
• M42. Je réponds distraitement, quand j'ai entendu la question, ou senti une présence (parce que j'ai un peu tendance à ne plus bien entendre ce qui se passe autour de moi, englouti dans les étoiles).
  
• Encore ?
  Je le (la) regarde un peu surpris.

• Euh, oui, mais on peut pointer autre chose si tu veux.
  
• Oh non, non, je peux la voir à nouveau ?...

Bon voilà quoi, elle plait bien cette M42.

 

 

Dans le coin, je trouve aisément la Flamme, deux touches de gris légers, avec Alnitak dans le champ. Mais pas la Tête de Cheval (qui ne doit donc pas être un percheron). En fait, le ciel n'est pas vraiment au top, on y sent l'humidité. Heureusement qu'il fait froid.

 

 

La Rosette, on me l'indique « à l'oeil nu », dans un triangle dans l'Est d'Orion. Pas sûr de la voir, j'y colle le point rouge, la voilà ! Un amas, et un bout de nébuleuse distingué en bas à gauche. Bon, allez, exit l'Ethos, je mets le 31 sur lequel j'ai opportunément pu visser un filtre OIII (Baader) qui passait par là. Wow ! La voilà, la nébuleuse, en entier, avec des détails, des zones de différentes intensité de gris.. . La seconde vision féérique de la soirée. De la nuit qui déjà fortement s'avance.

 

 

Les instruments ont poussé dans la cour herbée de cette belle bâtisse. Je vais faire un tour sur le Lightbridge 400et sur l'Orion 80 ED,

 

 

Mes jumelles Canon sont par contre inutilisables, couvertes instantanément de buée.

 

 

La troisième merveille de la soirée, ce sera du côté des Gémeaux. Je vais chercher l'Esquimau (Caldwell 39, parait-il...), de mémoire du côté de Wasat (Delta). Je ne l'ai jamais vue que basse, depuis le Luberon en Mai, il est donc temps de profiter des meilleures conditions. Je ne la trouve pas immédiatement mais tombe, en mes errances, sur un superbe petit amas. Ce doit être NGC2420, dont il était question dans un récent CROA de Zaurel. Double bingo ! Je l'admire (c'est terrible cet Ethos, je n'ai aucune envie de changer d'oculaire, je reste là planté, sur mon grossissement de 97 fois), et je sais que l'Esquimau n'est pas loin, et dans quelle direction en plus (le Pocket Sky Atlas n'est pas loin, qui fait sa cure régulière d'humidification profonde).

 

 

Et hop, la voilà, la bille de clown ! Petite boule floue. Là, tant pis pour le champ, faut grossir ! Je me résout à mettre un trou de serrure, le nagler 5 mm. Je me console avec 250 fois de grossissement. La teinte bleu vert est flagrante, et la centrale resplendit. J'ai un peu de mal à capter quelques zones sombres en pourtour, c'est irrégulier, mais il y a quelque chose.

 

 

Cette nébuleuse blinke, et très fortement encore ! J'en reste hypnotisé plusieurs minutes, à faire divaguer mon regard pour donner à ce blinking une ampleur étonnante. Et voilà, c'est la troisième merveille de la nuit.

 

 

Il fait froid, la fatigue d'une journée de travail un peu écoutée en un trajet automobile de 3 heures, il est temps pour une pause boisson chaude et un en-cas reconstituant. Je reprends contact avec la Terre, il y a des ami(e)s ici aussi.

[GéGé]

Ah la la que c'est beau! Que tes CROAs me manquaient... ces phrases posées, pleines d'émotion contenue, tu t'échappes à toi-même et te maîtrises en même temps... Jeff, tu es un Ours du ciel, magnifique!

Et j'aime ce besoin de vérité, en toi...

Quelle chance j'ai d'être ton ami!

 

[dob250]

Croa plein de poésie. On observe avec toi et tu nous fais voyager merci.

C'est l'observation dans toute sa splendeur.

L'esprit reposé chacun termine sa soirée plein de souvenirs et d'images bien plus belles qu'une photo.

[Dédé de St Fé]

Euh, oui, mais on peut pointer autre chose si tu veux.

Oh non, non, je peux la voir à nouveau ?...

 

Evidemment

 

La Rosette, on me l'indique « à l'oeil nu », dans un triangle dans l'Est d'Orion. Pas sûr de la voir, j'y colle le point rouge, la voilà ! Un amas, et un bout de nébuleuse distingué en bas à gauche. Bon, allez, exit l'Ethos, je mets le 31 sur lequel j'ai opportunément pu visser un filtre OIII (Baader) qui passait par là. Wow ! La voilà, la nébuleuse, en entier, avec des détails, des zones de différentes intensité de gris.. . La seconde vision féérique de la soirée. De la nuit qui déjà fortement s'avance.

 

La Rosette, quelle merveille dès qu'on a la chance d'avoir du bon matos et beaucoup de champ

 

Merci pour cette tranche de lecture !

[zaurel]

Ah..ça y est...Jeff s'est une nouvelle fois évadé...fuir , fuir Paris et son lot de vaines agitations, pour le ciel du Perche, plein de promesses! ...quel magnifique croa, sans me tromper, je pense pouvoir affirmer que c'est mon préféré! autant d'émotions, d'amour pour ces nuits pour lesquelles on fuit la morne réalité, et qui nous donne l'étrange sentiment d'arrêter le Temps!

Les balades désinvoltes font bien les choses...tu es passé voir NGC 2420, ce petit amas si fin , l'on penserait que c'est un petit nuage de lait!

Je t'envie d'avoir vu la Rosette (et M42!)avec des couleurs aussi intenses!

 

En tout cas, il faut remercier Paris . Sans elle, tu ne nous écrirais pas de croas aussi forts!.....

[syncopatte]

Eh bien il tient ses promesses ce caillou!

 

Magnifique croa Jeff et heureux pour toi de tes retrouvailles avec un beau ciel.

 

Et ta tête Denk?

Perso je ne sais/peux plus me passer de ma bino...

 

Patte.

[takaya]

Pas le temps, là, je l'enregistre et je reviens ce soir...

[Lasilla]

Ah Jeff...

On sent le manque et la fébrile envie de retrouver le ciel... le calme de la contemplation qui envahit...

 

Tes CROAs me manquaient à moi aussi...

 

Merci pour la ballade.

 

(Malheureusement pour moi aujourd'hui, je vais garder le titre original de ta chanson d'ouverture... Comme tu le dis, le contact de la terre nous éloigne parfois trop des cieux...)

[Littlesoket]

Magnifique comme à chacun de tes croas.

[Jeff Hawke]

Merci à vous pour ces commentaires. Moi c'est le ciel qui m'a un peu manqué cet Hiver, et le plaisir de revivre les observations en les racontant.

 

 

Je t'envie d'avoir vu la Rosette (et M42!)avec des couleurs aussi intenses!

 

La Rosette, ce n'était qu'en nuances de gris.

 

Et ta tête Denk?

 

Je l'avais oubliée chez moi. Je ne pensais qu'à essayer l'Ethos.

[albert galilée]

mmmm , * apaisement, bien être *.

Très belle nouvelle. Des mots justes et modérés, beaux et bien pesés. Jeff écrit... encore!

 

Merci.

 

A+

[Jeff Hawke]

Fin de nuit extra galactique

 

 

A l’exception de la nébuleuse du Hibou (M97) qui se tient dans le champ avec la galaxie M108, je finis la nuit dans les galaxies, mais en retournant régulièrement admirer M42 comme indiqué précédemment.

 

En commençant bien entendu par M81 et M82, qui tiennent dans le même champ de l’Ethos et révèlent des détails. Les irrégularités du cigare M82 et le halo de M81. En les cherchant, je suis tombé sur NGC3077, étonnamment lumineuse.

 

Chercher avec un oculaire qui procure un grossissement de quasiment 100 fois constitue une expérience nouvelle et attrayante. Je suis bien entendu sur des cibles faciles, mais c’est un réel plaisir de les voir surgir à l’oculaire, grossies et évidentes, sur un ciel noir.

 

J’observe aussi NGC2976, qui a un aspect plus « achevé » dans le 320 que ce ne l’était dans le 200. ET pour sortir un peu des classiques, je vais trouver la jolie paire 4036 – 4041, en triangulant au Nord- Est sur Megrez et Dubhe (de mémoire, et ça marche…).

 

Maintenant que le Lion est monté, la visite au triplet, et au quintuplet M95, M96, M105, NGC3384 et NGC3389 s’impose, sans oublier sous la truffe du félin, NGC2903. Quel plaisir de les retrouver, toutes, de les reconnaitre dans leurs particularités.

 

Nous pointons aussi, avec les instruments présents (certains arrivants tardifs n’ont pas monté les leurs. Ils remettent ça au lendemain soir, ce qui est à mon sens une imprudence, mais bon…) M51, pour faire une petite comparaison et jauger la qualité du ciel. L’Ethos, encore lui, m’en donne une image séduisante, avec les bras et….le pont de matière. Je n’en dis rien, mais ceux qui mettent l’œil à l’oculaire le mentionnent spontanément.

 

La vue que j’en ai sur le Ligthbridge 400 n’est pas mal, mais pas particulièrement mieux que sur le 320. Il y a aussi et sans doute une question d’oculaire. Je n’aime pas trop ceux qui nécessitent un positionnement subtil de l’œil, un peu à distance de la lentille, pour que l’image se forme correctement. Je trouve cela un peu inconfortable, et en plus ça déconcentre…

 

Pour finir la nuit – en fait la nuit n’est pas finie, il est autour de 3h, 3h 30, je ne sais plus bien, mais fatigue, froid et humidité se font insistants, le duvet m’appelle - je pointe un point brillant sous les pattes du Lion, une intruse…qui ne peut être que Saturne.

 

Elle est splendide. Pas un mouvement, toute turbulence semble abolie dans cette seconde partie de nuit. Elle a ce blanc chaudement nuancé de jaune, une belle bande nuageuse, les anneaux finement dessinés, la division de Cassini. Des visiteurs de mon instrument comptent les satellites, je n’y prête pas attention, fasciné par la couleur et la stabilité de ce disque saturnien. Je grossis à 240 fois avec le nagler 5.

 

Et clôture sur cette contemplation planétaire la première nuit étoilée de 2008.

[Dédé de St Fé]

 

Jeff a dit :

ET pour sortir un peu des classiques, je vais trouver la jolie paire 4036 – 4041, en triangulant au Nord- Est sur Megrez et Dubhe (de mémoire, et ça marche…).

 

Je ne les connaissais pas celles-ci, et tu n'as pas observé dans le secteur la belle galaxie NGC. 4605 vue par la tranche (qui ressemble à M82)

[déàé]

Ah, les croa de Jeff ! Je ne parlerai pas du style toujours aussi posé, mais de la fascination du spectateur qui regarde un objet que certain appellent "facile" et du bonheur et de l'extase qu'il procure. j'y retrouve exactement mes émotions du week-end du 2 et du 9. Je suis allé dans la Meuse pour continuer mon travail sur M42 (je vais en faire un petit croa). Bravo, bravo Jeff, superbe (comme d'ab).

[Jeff Hawke]

 

tu n'as pas observé dans le secteur la belle galaxie NGC. 4605 vue par la tranche (qui ressemble à M82)

 

Ah non, je ne la connais pas celle-là.

 

Une petite recherche sur WA m'informe qu'elle est peu mentionnée dans les CROAS. Une seule référence trouvée, par Astro 007 dans le Berry : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=22307&highlight=4605

 

Hop, dans la liste...

[Dédé de St Fé]

Oui Jeff, j'en ai parlé légerement à la fin un de mon CROA :

http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=28539

 

Hop, dans la liste...

__________________

 

Tu ne regrèteras pas le coup d'oeil je te l'assure !

[Jeff Hawke]

Ah oui...

 

La fonction "recherche" de WA semble présenter des faiblesses...

[Jeff Hawke]

Par le travers Ouest d’Orion.

 

C’est un temps toujours dégagé qui surgit des vestiges du jour, mais un peu plus humide, une humidité qui intensifie la sensation de fraîcheur. La transparence du ciel en est un peu affectée. C’est moins bon qu’hier soir. Mais la Voie Lactée est là, et Orion domine l’horizon Sud.

 

De quelques saines lectures dans la journée, entre siestes et un peu de ripaille, du Champagne pour fêter je ne sais plus exactement quoi, l’amitié, les retrouvailles sous les étoiles, un anniversaire ?...du Graves, parce que c’est bon, j’ai quelques cibles pour ciel moyen (de Sue French l’irremplaçable, sa chronique de Sky and Telescope, Deep sky wonders de Février 2005).

 

C’est l’heure de dîner, mais manger encore je ne le pourrais point, alors que les étoiles sont là. Je sors dans le froid et le noir. Je m’approche prudemment du Skyvision (la veille, manque d’habitude après de longs mois sans sorties, et fatigue sans doute, je me suis pris le Moonlite au-dessus de l’œil gauche, ensanglantant nuitamment mon arcade sourcilière. Bon, c'est cicatrisé depuis:cool:).

 

Je repointe M42, et recompte les étoiles du Trapèze. Puis, direction Bellatrix. A un degré au Nord Ouest, il y a Dolidze 17, 5 étoiles de magnitude 8, en forme d’agrafe. Avec une sixième un peu à l’est, on a une figure que Sue dit être un morceau de gâteau d’Halloween. Pas la moindre idée de ce qu’est ce gâteau, mais ça doit être bon et riche, avec de la cannelle.

 

Puis carrément du côté de l’arc du chasseur antique, On remonte : Pi3, Pi2, Pi1. En triangulant les deux dernières étoiles, vers l’Ouest, NGC1662, un amas ouvert qu’on dirait un rapace en vol ! Sue évoque les feux de routes d’un vaisseau de combat Klingon. Oui. Aussi …

 

Encore un effort vers le Nord, 2 degrés à peu près, et c’est un ténu NGC1663, 10 à 15 étoiles à tout casser. Son charme nécessite un peu de patience à l’oculaire. Patience dans l’azur…J’ai tout mon temps.

 

Amas ouverts, astérisme…Il me faudrait une galaxie. Je pense me souvenir qu’il en est une dans l’Eridan, un peu plus au sud, et un peu après l’embouchure de fleuve, proche de Rigel. J’ai une pensée pour l’autre extrémité de l’Eridan, Achermar, non loin du petit nuage de Magellan.

 

Je scanne tranquillement, entre Mu et Nu, et je la vois passer dans le champ (je suis, depuis la nuit tombée, avec l’Ethos). C’est NGC1637. Elle est brillante et allongée.

 

Le ciel est, je l’ai dit, médiocre, et j’imagine que je devrais mieux voir la partie centrale brillante et le halo. Mais je l’ai quand même trouvée facilement, et je soupçonne une efficacité « imprévue » de l’Ethos, qui offrant à la fois le champ et le grossissement, est un trouveur de galaxies qu’il faut souvent grossir suffisamment pour les voir sortir du fond de ciel.

[GéGé]

C’est un temps toujours dégagé qui surgit des vestiges du jour...

 

Pfff... où vas tu chercher ça? J'aiiiiiime!

 

[Dédé de St Fé]

Jeff, tu devrais nous faire plus souvent des CROA, car on découvre de nouveaux objets en te lisant

 

GG a dit :

Pfff... où vas tu chercher ça?

Facile, il est dopé au Bordeau

du Graves, parce que c’est bon

[Lasilla]

PAreil que Dédé: j'adore tes CROA qui m'ouvent de nouvelles petites fenêtres d'exploration sur l'univers, tout en ayant la poésie et le ressenti:wub:

[Jeff Hawke]

où vas tu chercher ça?

 

Une réminiscence (c'est mieux que de dire pillage éhonté ), un bouquin de Ishiguro, the remains of the day, traduit par "les vestiges du jour" (et un film pas mal de Ivory, avec Anthony Hopkins et Emma Thomson). Un auteur japonais contemporain (anglais d'adoption) étonnant, qui écrit sur la vie de la haute société anglaise des années 30 telle qu'il l'imagine...

 

 

Facile, il est dopé au Bordeaux

 

Et du bon en plus. Pessac-Léognan. (OK, c'était du 2004, qui est une année moyenne ).

 

 

tes CROA qui m'ouvent de nouvelles petites fenêtres d'exploration sur l'univers

 

Voilà qui fait plaisir, de la part de quelqu'un qui connait bien son ciel.

[takaya]

Hé, mais attendez, là ...

 

Ça fait deux fois qu'un de mes posts disparaît : j'avais pondu une réponse, -enfin ! diras-tu- et plus rien.... l'as-tu lue ? Ou ne s'est-elle affichée que pour moi, et pour s'évanouir ensuite ?

 

Pitié, non, que ça ne recommence pas !

[Dédé de St Fé]

Hé, mais attendez, là ...

 

Ça fait deux fois qu'un de mes posts disparaît : j'avais pondu une réponse, -enfin ! diras-tu- et plus rien.... l'as-tu lue ? Ou ne s'est-elle affichée que pour moi, et pour s'évanouir ensuite ?

 

Pitié, non, que ça ne recommence pas !

 

Takachou, tu te "automodères"

[takaya]

Les bugs ne vaincront pas. On va voir qui est la plus tenace...

 

Hem, donc merci Jeff, de nous amener dans ta tête pour revivre ces moments délicieux.

J'adore la façon que tu as de nous rendre complices de tes observations, tout en gardant un peu de mystère.

M42, je l'avais vue, impressionnante dans le 500 en Namibie,

Tiens, je viens de lire un article dans astromag, sur des dessins de Bertrand Laville, faits avec ce 500... Punaise, ça parle, cet engin...

Cette nébuleuse blinke, et très fortement encore ! J'en reste hypnotisé plusieurs minutes, à faire divaguer mon regard pour donner à ce blinking une ampleur étonnante.

Tu me rassures, je ne suis pas folle ! Elle blinke bien plus que la blinking elle-même. C'est extra à observer, tiens, à chaud :

C'est un esquimau ! Nez bleu de froid, et capuche fourrure. Ça blinke ???

et le plaisir de revivre les observations en les racontant.

Quel égoïsme ! Non, un CROA, c'est un compte-rendu, la neutralité dans le rapport des observations...

...et la marmotte...

 

En les cherchant, je suis tombé sur NGC3077, étonnamment lumineuse.

Tellement lumineuse qu'un copain astrophotographe (eh oui, on choisit pas toujours ses relations ) l'a prise pour cible à la place de M81, pensant que sous son ciel de ville la belle spirale serait à peine visible...

 

sans oublier sous la truffe du félin, NGC2903.

Ah oui, celle-là elle est sympa, même au 150. C'est Lantha qui m'a donné l'idée.

M51...

L’Ethos, encore lui, m’en donne une image séduisante, avec les bras et….le pont de matière. Je n’en dis rien, mais ceux qui mettent l’œil à l’oculaire le mentionnent spontanément.

Ben dis

Takachou, tu te "automodères"

Nan, les messages modérés sont toujours visibles, pour nous.

 

Vous êtes témoins, hein ! J'ai répondu !

[Jeff Hawke]

Tiens, je viens de lire un article dans astromag, sur des dessins de Bertrand Laville, faits avec ce 500...

 

Ben oui, ça m'a fait drôle de voir la photo du dob, sur son spot du désert du Kalahari... , là-bas, si loin au Sud...et encore bien présent dans ma tête. Avec les dessins que Bertrand Laville en avait tirés.