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là, y'a un truc qui m'échappe...


ubik3

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Posté

Salut,

 

Je relis en ce moment "l'univers dans tous ses éclats" de Alain Mazure et Stéphane Basa.

http://www.amazon.fr/LUnivers-dans-tous-ses-%C3%A9clats/dp/2100506455/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1207180353&sr=1-1

 

Dans le premier chapitre sont évoqués les sursauts gamma :

 

"Pour terminer notre description, on notera en premier lieu que les courbes de lumière des sursauts ont, outre des durées très différentes, des allures également très variées. On observe des variabilités rapides (de l'ordre de la milliseconde), ce qui donne des contraintes très fortes sur la taille physique de la source (environ 100 km : la distance que parcourt la lumière en un tel temps). Il faudra donc envisager comme responsables possibles de ces émissions des objets extrêmement compacts."

 

Sans doute quand la réponse me sera donnée vais-je me trouver stupide de ne pas avoir vu ça seul, mais je ne vois pas en quoi la taille de la source physique générant le sursaut est déterminée par la distance parcourue par la lumière durant la période de variabilité.

 

Ça doit être évident mais j'arrive pas à y mettre le doigt dessus. :confused:

 

Ok, milliseconde = ordre de durée du sursaut = durée pour parcourir 100 km ( 299,792 précisément, si je calcule bien :p). Et alors ?

 

Merci de votre aide, nobles wastrophysiciens. :rolleyes:

 

Alex

Posté

Supposons que l'objet qui génère les variations lumineuses fait 1 al (année-lumière) de diamètre. Une éruption est causée par un phénomène physique qui, par hypothèse, affecte tout l'objet (si elle n'affectait qu'une partie de l'objet, eh bien c'est cette partie de l'objet que j'appellerais l'objet). La partie la plus proche de nous de l'objet est située 1 al devant sa partie la plus éloignée. Du coup, le maximum lumineux de la partie située la plus proche arrive un an avant le maximum lumineux de la partie la plus lointaine. Bref, le maximum lumineux (vu depuis la Terre) dure 1 an (ou plus si le phénomène a une durée).

 

Si l'éruption (vu depuis la Terre) ne dure qu'une milliseconde, c'est que l'objet affecté par l'éruption ne fait pas plus de 1 ms-lumière de diamètre.

Posté
Supposons que l'objet qui génère les variations lumineuses fait 1 al (année-lumière) de diamètre. .....

 

Et ben voilà, c'est comme je disais, j'aurais du y penser ! Faut que je fasse une cure de phosphore, moi. :)

 

Remarque, un bon explicateur :rolleyes: , ça aide bien. Merci Bruno pour ton aide ... lumineuse.

 

Alex

Posté

L'explication de Bruno ne me parait pas tout à fait exacte. Un éruption ou un autre mécanisme à l'origine d'un sursaut n'a aucune raison de se manifester instantanément sur tout un objet. La cause initiale ne peut que se propager. Cette propagation ne peut se faire qu'à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière, par exemple propagation d'une onde de choc comme dans une supernova ou rencontre de deux objets.

 

La durée d'un sursaut est donc au moins égale au temps de propagation du choc sur l'objet. La vitesse du choc étant limitée, la durée de propagation fixe une taille maximale.

 

La situation se complique dans le cas de jets qui pointent dans la direction de l'observateur : la propagation du choc "court" dans le même sens que les photons qui nous informent de son avancement, ce qui raccourcit pour nous la durée de l'événement et donne l'impression, sur le ciel, de jets supraluminiques.

Posté

Chycyg : Oui, mais la vitesse de propagation est elle-même majorée par la vitesse de la lumière, donc la valeur annoncée par Bruno est correcte :

 

La taille maximale (perpendiculairement à la ligne de visée) d' un source qui émet pendant 1 an est bien de 1 A.L. (peut-être est-elle moindre, si la vitesse de propagation est inférieure ).

 

La taille le long de la ligne de visée est plus difficile à déterminer, vu que dans ce cas extrême [vitesse de propagation = c], les derniers photons de la zone la plus proche de l' observateur arrivent en même temps que les derniers photons de la zone la plus éloignée.

Posté
La taille maximale (perpendiculairement à la ligne de visée) d' un source qui émet pendant 1 an est bien de 1 A.L. (peut-être est-elle moindre, si la vitesse de propagation est inférieure ).
C'est pas peut-être, c'est sûr ! Sinon combien devrait durer l'explosion d'une supernova ? C'est la propagation du phénomène qui fait la durée, la vitesse de la lumière ne fait que modifier en apparence cette durée en la racourcissant si la propagation se fait dans notre direction. Il est probable que ce soit le cas pour les sursauts gamma : si le jet est "collimaté" la durée du phénomène est raccourcie et, de plus, l'énergie apparente peut-être beaucoup plus grande que l'énergie réelle car limitée à un petit cone.
Posté
C'est la propagation du phénomène qui fait la durée, la vitesse de la lumière ne fait que modifier en apparence cette durée en la racourcissant si la propagation se fait dans notre direction.
Encore une fois, je voudrais souligner que la seule information qu' on puisse tirer de la durée du sursaut, c' est la dimension de la source perpendiculairement à la ligne de visée. Du coup, que le jet soit collimaté ou pas, dirigé droit vers nous ou pas, ça ne change strictement rien, non ?

 

Prenons un exemple concret, histoire qu' on se comprenne bien :

 

Le dernier méga hypra sursaut Gamma du 19 Mars, celui de magnitude 5 optiquement : Mettons que le phénomène aie duré 4 minutes, et faisons comme ce truc n' était pas à une distance cosmologique, ou que l' expansion n' existait pas, selon ta préférence (pour ne pas se mélanger les pieds dans les métriques). Tu peux collimater autant que tu veux, propager aussi lentement que tu veux, je ne vois pas comment la source de ce truc pourrait mesurer plus de 4 minutes lumière de large perpendiculairement à la direction de la droite, qui relie la Terre à la source), vu de chez nous ?

Par contre, la "profondeur" peut être aussi grande qu' on veut, pour peu qu' on puisse imaginer un mécanisme se propageant à une vitesse arbitrairement proche de celle de la lumière. Autrement dit, la source est contenue dans un cylindre de 4 minutes lumière de diamètre, dont l' axe est confondu avec la ligne de visée. Je dis une connerie ?

Posté
Encore une fois, je voudrais souligner que la seule information qu' on puisse tirer de la durée du sursaut, c' est la dimension de la source perpendiculairement à la ligne de visée. Du coup, que le jet soit collimaté ou pas, dirigé droit vers nous ou pas, ça ne change strictement rien, non ?
Non, encore une fois ;) , la durée du sursaut est, en première approche, la durée de la phase de collision de la matière qui produit l'émission. Les photons sont émis par la matière au cours de chocs violents. C'est la durée des chocs qui donne la durée de l'émission.

 

Il s'agit ici de sursaut gamma qui sont attribués à des sources extragalactiques très lointaines. Bien que le mécanisme soit encore spéculatif, il semble que nous voyons l'effet de jets relativistes produits par l'effondrement d'étoiles massives. Ces sursauts seraient produits par la rencontre (un peu violente ;) ) du jet résultant de l'effondrement intérieur de l'étoile en rotation et de ses couches extérieures. Si c'est le cas, la durée du sursaut correspond à la traversée par le jet de ces couches et non pas à une quelconque dimension transversale de l'objet.

 

Simplement, comme ça se passe bien loin à z=1, il faut tenir compte du ralentissement "cosmologique". Mais surtout, et à l'inverse, il faut tenir compte de la réduction apparente de la durée car, si jet il y a, il est fortement relativiste et pointé vers nous donc sa durée apparente est bien plus courte que sa durée réelle.

Posté
Si c'est le cas, la durée du sursaut correspond à la traversée par le jet de ces couches et non pas à une quelconque dimension transversale de l'objet.

Je suis d' accord, mais ça n' empêche pas la durée du jet d' être un indicateur de la dimension transversale maximale de l' objet. Ou alors, il faut m' expliquer pourquoi [oui je sais, je suis lourd, mais j' aimerais bien comprendre]

Posté
Je suis d' accord, mais ça n' empêche pas la durée du jet d' être un indicateur de la dimension transversale maximale de l' objet. Ou alors, il faut m' expliquer pourquoi [oui je sais, je suis lourd, mais j' aimerais bien comprendre]
Mais non, t'es pas lourd ;) , c'est peut-être moi qui disjoncte :( .

 

Imagine deux cas simples extrêmes :

 

. le cas d'une supernova sphérique. ça s'écroule, ça rebondit, le choc traverse l'enveloppe de l'étoile ce qui produit les photons. Si la vitesse du choc n'est pas relativiste et que l'objet est à peu près sphérique, l'événement, pour nous, va être l'apparition du choc à la surface de l'étoile de manière à peu près synchrone sur tout le disque. Sa durée va correspondre à la traversée des couches les plus denses (celles dans lequel le choc fait le plus de grabuge). Il me semble que la dimension transversale (le diamètre de l'étoile) n'intervient pas.

 

. le cas des sursauts gammas longs : le scénario à peu près crédible fait appel à des jets qui apparaissent du fait de la rotation de l'étoile massive qui s'effondre. Ces jets seraient assez collimatés (quelques degrés d'ouverture) ce qui a aussi l'intérêt de réduire l'énergie totale à prendre en compte (cette énergie est concentrée dans un petit angle solide). Ces jets seraient formés d'électrons (plus légers que les noyaux donc plus faciles à accélérer à des vitesses proches de celle de la lumière) qui émettraient un rayonnement synchrotron qui est très focalisé dans le sens du mouvement de l'électron. Dans ce scénario, on est réduit à ne voir que le jet (au moins dans la première partie intense du sursaut) et donc sans information sur la dimension "transversale" de l'étoile. Même si ce n'est pas un jet, en s'écartant de l'axe de visée, le rayonnement va être rapidement moins intense, plus long et plus "rouge", enfin j'imagine, et donc la contribution "latérale" devrait être rapidement négligeable.

Posté

Non, non, tu ne disjonctes pas , et je ne conteste pas ce que tu avances , mais il me semble qu' on parle de deux choses différentes :

 

Tu modélise le mécanisme physique qui est à l' origine du phénomène, et exprimes les relations entre durée, intensité, étendue spatiale, vitesse de propagation, direction de propagation.

 

Je (et c' est le sujet du post) cherche à exprimer une contrainte sur l' étendue spatiale maximale du phénomène, à partir de la mesure de la durée du phénomène. Histoire de pouvoir dire [les chiffres sont mis au pif, pour illustrer] : "Le flash gamma d' hier a duré moins de 5 ms, la source de ce flash ne peut donc pas mesurer plus de 1500 Km de large [300.000 * .005]

 

Dans ton premier exemple, la source n' est bien entendu pas l' étoile entière, mais seulement la zone de l' étoile qui participe à l' émission du flash observé. Pour illustrer, prenons un cas extrême : Imaginons qu' on puisse capter un des 2 photons émis par la collision d' un positon et d' un électron au sein d' un nuage de gaz ionisé : Dans ce cas la source c' est le volume dans lequel l' électron et le positon se rencontrent, pas le nuage de gaz tout entier.

 

A la lumière de ce qui précède, penses-tu que la relation entre étendue transversale et durée que j' ai exprimé plus haut constitue bien une limite maximale, ou y a-t-il un truc que je n' ai pas compris et j' ai tout faux ?

Posté

Ce qui détermine pour nous la durée du flash, ce n'est pas directement la dimension de la source mais la combinaison de la durée de l'événement et de l'orientation du front du choc par rapport à notre ligne de visée, le tout éventuellement compliqué par des effets relativistes.

 

Imagine une couche mince perpendiculaire à notre ligne de visée sur lequel arrive perpendiculairement un choc plat lui aussi. L'événement nous apparaitra synchrone sur toute la surface. On n'aura aucune indication de la "largeur" de la surface.

 

Après tu imagines la même chose mais avec une ligne de visée différente : on aura un décalage du uniquement à la vitesse de la lumière, les points les plus éloignés apparaissant plus tard. On aura une indication de la projection en profondeur de la surface.

 

Après tu imagines que le choc n'arrive pas perpendiculairement à la surface supposée perpendiculaire à la ligne de visée : c'est l'avancée du choc qui va faire la durée.

 

Après tu combines le tout avec une épaisseur de choc, une surface non plane, une vitesse relativiste, etc ...

 

Donc pour avancer, tu es bien obligé de partir d'un scénario et de voir si la courbe de lumière de l'événement est compatible avec ce scénario. Mais, en fait, il y a peu de certitudes sur ces sursauts gamma.

Posté
Ce qui détermine pour nous la durée du flash, ce n'est pas directement la dimension de la source mais la combinaison de la durée de l'événement et de l'orientation du front du choc par rapport à notre ligne de visée, le tout éventuellement compliqué par des effets relativistes.

 

Bien sûr. Mais si on appelle (comme sous-entendu ici) "dimension de la source" la projection du volume dans lequel le phénomène a lieu sur un plan perpendiculaire à la ligne de visée, cette "dimension de la source" est majorée par la la durée du phénomène multipliée par la vitesse de la lumière.

Ce qui permet d' avoir une estimation grossière, indépendante du mécanisme physique sous-jacent, de la dimension angulaire du progéniteur :

 

Par exemple, quelque soit la nature du phénomène à l' origine d' un flash gamma de 15", l' objet progéniteur ne peut pas mesurer plus de 15" lumière "de large", ce qui élimine tout un tas d' objets "trop gros" (galaxie, amas globulaire, etc, etc).

 

Il est clair que pour obtenir une estimation plus juste, il faut passer par un modèle. Mais c' est déjà quelque chose, et c' est robuste puisque ça utilise très peu d' hypothèses. Ce qui explique qu' on voit passer ce type d' estimation à chaque fois que le phénomène est mal compris (les sursauts gamma sont un bon exemple de truc mal compris, mais dont on savait que la source était compacte avant d' avoir un soupçon de début de mécanisme).

Posté
et c' est robuste puisque ça utilise très peu d' hypothèses
Pas si robuste que ça.

 

Temps caractéristique du sursaut, disons 20 secondes soit une distance caractéristique de 6 000 000 km.

 

Moins ou beaucoup moins si c'est pas relativiste, plus et même beaucoup plus si c'est relativiste. :cry:

Posté
plus et même beaucoup plus si c'est relativiste

là je pige pas ? Comment la source pourrait-elle faire plus de 600000 de Km de large [i.e. perpendiculairement à la direction de propagation] si le phénomène ne dure que 20 secondes (avec c=300000 Km/s) ?

Posté
Comment la source pourrait-elle faire plus de 600000 de Km de large [i.e. perpendiculairement à la direction de propagation] si le phénomène ne dure que 20 secondes (avec c=300000 Km/s) ?
On ne se comprend pas :( . Pourquoi supposes-tu a priori que la durée du phénomène est liée à la largeur PERPENDICULAIRE à la ligne de visée ? Ce n'est probablement pas le cas : la durée du sursaut correspond plutôt au trajet d'un choc relativiste vers "nous". On mesurerait donc l'épaisseur des couches externes de l'étoile traversées par le choc - avec, éventuellement, des variations de densité d'une couche à l'autre, donc des variations de "lumière" du sursaut.
Posté

Si un phénomène prend sa source au centre d'une étoile, il peut atteindre la surface au même instant à tous les endroits même si cette étoile est énorme, rien à voir avec la taille de l'objet.

Posté

Effectivement, on ne se comprends pas. Faudrait faire un dessin ...

 

1) Imaginons qu' un flash de 10" soit parfaitement collimaté, parce que le mécanisme déclencheur se propage exactement selon une droite : Dans ce cas il est évident que la largeur de la source est inférieure à 10"-lumière, vu que sa largeur est nulle. (!)

 

2) Maintenant imaginons que le mécanisme soit moins bien collimaté, de sorte que la zone de propagation soit vue selon une largeur non nulle, à une "profondeur" donnée.

Dans ce cas, le phénomène à l' origine du flash se propage à une vitesse (forcément inférieure à c) dans le sens de la ligne de visée, mais également perpendiculairement à celle-ci (à une vitesse inférieure à c). Les photons émis par l' extrémité la plus causalement éloignée transversalement du point de départ du flash sont reçus au plus 10" après les photons du point de départ du flash (puisque le phénomène dure 10") . Et donc, la largeur de la source est forcément inférieure à 10"-lumière. (!!)

CQFD. (Ce qu'il fallait développer).

 

Est-ce que c' est plus clair ?

Est-ce que c' est complètement faux ?

 

Snark : Oui, mais dans ce cas tous les photons ne seront pas reçus en même temps, et le décalage entre le premier reçu et le dernier reçu dépendra de la taille de l' objet.

 

Finalement c' était une bonne idée de poster cette question :D

Posté

[quote name=ArthurDent;387829

 

Snark : Oui' date=' mais dans ce cas tous les photons ne seront pas reçus en même temps, et le décalage entre le premier reçu et le dernier reçu dépendra de la taille de l' objet.

[/quote]

 

En effet, et je pense que la façon la plus simple de se représenter la chose est la suivante:

 

l'observateur est au sommet d'un triangle dont la base est la dimension de l'objet observé, la hauteur la distance au centre de l'objet et les côtés la distance aux bords de l'objet.

Il est évident que si un phénomène visible se produit partout au même instant, le trajet du centre vers nous est plus court que celui des bords vers nous ( du moins pour un objet plat) mais la différence des deux trajets devient plus difficile à mesurer si le rapport hauteur/base du triangle devient trop grand.

Posté

Je me suis régalé à suivre vos dialogues.

 

Au bout du bout, on ne peut pas dire que la réponse soit simple et claire comme de l'eau de roche, même si chaque réponse successive à emporté à tour de rôle mon adhésion. :)

 

En tous cas, il y a là matière à réflexion. Ou au moins à discussion.

 

Merci. Bonne soirée.

 

Alex

Posté
chaque réponse successive à emporté à tour de rôle mon adhésion.
Alors, ubik3, explique ce que veut dire ArthurDent ;) , parce que je ne comprends pas.

 

Je suis d'accord avec Snark qui explique que la différence de distance jusqu'à notre oeil entre le milieu et l'extrémité d'un segment de 15 seconde-lumière situé à quelques MILLIARDS d'ANNEES-lumière est très faible. Mais je ne sais pas si ça répond à ArthurDent.

 

(ArthurDent les secondes de temps c'est : s, les secondes d'angle c'est : " . La confusion vient de là ?)

Posté

On peut, comme hypothèse la plus défavorable (pour minimiser la durée du signal lumineux vu d'ici), considérer la durée du pulse initial comme infiniment brève. On peut rendre la durée du signal perçu aussi petite que celle du signal source si la surface source du pulse est sphérique, avec notre œil/télescope au centre de cette sphère. Quel que soit l'angle solide formé par la source (donc au final sa taille), il n'y aura pas d'incidence sur la durée du signal reçu a priori puisque la différence de marche des rayons lumineux sera nulle. Bien sûr c'est une hypothèse de travail puisque c'est physiquement impossible que la source s'illumine partout au même moment, mais bon. :) Mais même à angle solide identique, si la source est très très loin et très très grande ou toute proche et toute petite hé bien il n'y aura aucune différence vu d'ici (on oublie le redshift...), donc la durée du pulse ne permet pas de conclure sur la taille de la source, pour moi.

 

Arthur (je te salue au passage), je suis peut-être à côté de la plaque moi aussi ? (J'ai peut-être zappé des hypothèses, du genre on connaît la distance de la source.)

Posté

Non le problème n' est pas une question de notation.

 

Je ne comprends pas ce qui vous pose problème.

Soit le truc est très collimaté, et on ne perçoit que les photons émis dans la direction de propagation qui est forcément un axe passant par la Terre, et effectivement c' est la vitesse de propagation et la profondeur optique qui détermine la durée du phénomène

 

Soit le truc est moins bien ou pas du tout collimaté, et on perçoit non seulement les photons émis par la propagation du phénomène dans la direction objet-terre, mais aussi les photons émis par le phénomène se propageant dans le plan orthogonal à la direction objet-terre, pour peu que la profondeur optique soit suffisante bien sûr.

 

Salut MatP.

Il est évident que si tu prends comme hypothèse un truc parfaitement synchrone, tu trouves que la durée (arbitraire) ne dépends pas de la taille. Seulement voilà, justement : aucun phénomène physique se propageant ne peut être synchrone. Sur une étendue spatiale assez grande, ça devient mesurable.

Posté

 

Je ne comprends pas ce qui vous pose problème.

Soit le truc est très collimaté, et on ne perçoit que les photons émis dans la direction de propagation qui est forcément un axe passant par la Terre, et effectivement c' est la vitesse de propagation et la profondeur optique qui détermine la durée du phénomène

 

Soit le truc est moins bien ou pas du tout collimaté, et on perçoit non seulement les photons émis par la propagation du phénomène dans la direction objet-terre, mais aussi les photons émis par le phénomène se propageant dans le plan orthogonal à la direction objet-terre, pour peu que la profondeuroptique soit suffisante bien sûr.

Je ne comprends pas très bien ce que vient faire la profondeur optique ici ?

Veux-tu dire par là que les photons doivent pouvoir se propager librement, sans obstacle etc ?

 

profondeur optique

Définition:

Niveau d'empêchement au passage de la lumière à travers l'atmosphère ou tout autre materiel optique.

Posté
aucun phénomène physique se propageant ne peut être synchrone. Sur une étendue spatiale assez grande, ça devient mesurable.

 

Je ne suis toujours pas d'accord avec cette affirmation:

 

imaginons un amas gazeux sphérique au centre duquel se produit un flash lumineux ponctuel; si le milieu est homogène la surface de la sphère sera illuminé de façon synchrone, non ?

Posté
Imaginons un amas gazeux sphérique au centre duquel se produit un flash lumineux ponctuel; si le milieu est homogène la surface de la sphère sera illuminé de façon synchrone, non ?
Oui, tout à fait

Et si tu as une profondeur optique nulle , c' est à dire si tu supposes que les seuls photons qui te parviennent sont ceux de la surface extérieure, rien ne te permettra de contraindre quoi que ce soit. Mais ce n' est pas très réaliste : Ce genre de milieu est toujours plus ou moins transparent.

 

A moins que tu ne considère une source ponctuelle, pas une source étendue ? (i.e. ton amas gazeux n' émet pas ?)

Dans ce cas c' est encore plus simple : pour une source ponctuelle il n' y a pas de propagation du tout, et bien sûr la durée du phénomène est indépendante de l' environnement (qui ne fait pas partie de la source s'il n' est pas lui-même émetteur).

Posté

Ah effectivement maintenant je vois pourquoi vous ne vous compreniez pas : ce que j'expliquais dans le post précédent c'était plus en réaction par rapport avec que qu'a écrit Snark, alors que ce que tu expliques est la conséquence de la propagation du signal au niveau de la source. Et effectivement après réflexion je suis convaincu par ton explication (d'autant que ça répond bien à la question initiale) : si on est sûr qu'il s'agit d'un seul événement unique*, alors on peut obtenir une taille maximum de l'objet dans le plan perpendiculaire à la ligne de visée (à un facteur 2 près dans le cas d'une propagation symétrique... ah mais non j'oubliais la formule de Lorentz... encore une conséquence étrange de la relativité ?).

 

* Dans le cas d'un sursaut gamma, on peut raisonnablement supposer l'unicité de la cause vu la rareté du phénomène. Encore que si on imagine une étoile sur le point d'exploser en supernova, est-ce qu'on peut exclure que deux points diamétralement opposés (distants de d) s'effondrent au même moment, ou du moins à un Δt inférieur à d/c ? Finalement, je n'ai lu nulle part que le phénomène de supernova était une propagation de proche en proche d'un phénomène déclencheur localisé à un endroit unique (mais je suis loin d'être un cador en la matière) : peut-être que juste avant l'explosion en SN l'étoile est suffisamment homogène pour être source simultanée de plusieurs événements, càd sans effet "traînée de poudre" ?

Posté
peut-être que juste avant l'explosion en SN l'étoile est suffisamment homogène pour être source simultanée de plusieurs événements, càd sans effet "traînée de poudre" ?

Ah ça, ça mériterait un post à lui tout seul. Je suis très loin d' être un cador itou, mais j' ai retenu 2 trucs :

1) Personne ne sait comment on amorce une supernovae

2) Une fois amorcé, ça pète par propagation vers l' extérieur, mais c' est très très compliqué;

Posté

Moi, z'ai touzours pas compris :( un p'tit dessin ArthurDent steplait.

 

Juste deux trois remarques :

. les phénomènes violents se manifestent en règle générale par des chocs c'est à dire de la matière qui rentre dans de la matière. C'est au niveau du choc ou dans le post choc qu'il y a les températures les plus élevées et donc que sont produits les photons qu'on observe,

. la vitesse du choc liée à celle de la matière est toujours inférieure à celle de la lumière,

. un choc avance perpendiculairement à son plan, mais des instabilités peuvent apparaître et le choc forme une espèce de chou fleur comme dans le cas des supernovae,

. l'épaisseur du choc proprement dit est faible,

. le pré-choc et le post-choc peuvent être ou non optiquement épais (transparents)

 

C'est pour cela que j'avais pris le cas simple d'une couche unique plane et fine sur laquelle arrivait un flux plan de particules rapides qui venaient créer un choc sur la couche. Il me semble qu'on pouvait examiner différents cas selon que les deux plans sont ou non parallèles entre eux et sont ou non perpendiculaires à la ligne de visée.

Posté

Reste un dernier point à considérer :

- le faisceau est collimaté (photons émis majoritairement dans la direction de la propagation du choc)

- le faisceau n' est pas collimaté (distribution sphérique), et une proportion mesurable est émise dans la direction perpendiculaire à celle de la propagation du choc

 

Maintenant considère le cas d' un choc se propageant perpendiculairement à la ligne de visée, avec un faisceau non collimaté.

 

Mais bon, on ne va pas y passer le réveillon non plus ;)

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