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5ème CROA - Maksutov Cassegrain - STF Mirage 8


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Posté

Bonsoir à tous,

 

Ce compte rendu fait référence à deux soirées d’observation dont l’objectif principal est le dédoublement de l’étoile Dzêta Bouvier reconnue comme une étoile double difficile, à la limite de séparation d’un instrument d’optique de 20 cm. L’instrument d’observation est un Maksutov/Cassegrain de marque STF de 8 pouces, donné à Lambda/6.

 

Oculaires utilisés:

 

Ortho Celestron 4 mm donnant 500 X

Ortho Kokusai Kohki (KK) de 5 mm: 400 X

Ortho KK 6 mm: 333 X

Ortho KK 7 mm: 286 X

Brandon Vernon scope 8 mm: 250X

Ortho KK 9 mm: 222X

Ortho KK 12.5 mm: 160X

Barlow 1.75 X de 2 pouces, soit respectivement : 875, 700, 583, 500, 437, 388 et 280

Utilisation d’une bague allonge pour la Barlow de 50 mm de longueur, augmentant le grossissement.

 

Rappel sur Dzêta Bouvier – STF 1865 AB index WDS : 14411+1344

Position : 14h41 – 13°43 Magnitude 4.46/4.55

Séparation : 2000/0.80"/300° 2010/0.55"/295°. Sur ces bases, la séparation en mai 2008 doit être de l’ordre de 0.6", soit le pouvoir séparateur d’un instrument de 20 cm de diamètre.

 

Passons sur la première soirée entachée par la turbulence, en grande partie liée à un mauvais emplacement de l’instrument, sur ma terrasse chauffée par une journée ensoleillée et par la proximité de ma maison. Il m’a été impossible d’avoir une image stable et la séparation n’a pas été vraiment possible.

 

Deuxième journée, au beau milieu du jardin, sur le gazon.

 

Après deux heures de mise en température de l’instrument, la turbulence est quasi nulle, ni instrumentale, ni atmosphérique.

 

Dès le grossissement de 250x, l’image est allongée. Idem à 286X. Deux petits points lumineux collés apparaissent à 333X et l’image d’une étoile double est plus évidente à 400X. A 500x, rien de mieux. Il ne s’agit pas d’une séparation franche mais bien de deux points lumineux très petits, collés l’un contre l’autre, en forme d'infini mathématique. J’ai tout de suite pensé que je pourrais mieux séparer le couple en grossissant avec la Barlow, et avec la Barlow avec sa bague allonge. L’image, particulièrement stable, est meilleure avec la Barlow et l’oculaire 8 mm, avec et sans la bague allonge soit 500x et 437X.

A 583, 700 et 875 X, et plus, l’image se dégrade, s'agite nettement plus, s’assombrie mais sans pour autant laisser apparaître un chenal sombre entre les deux étoiles. La forme en infini mathématique reste et demeure inchangée, comme deux siamois.

 

Long passage sur Saturne pour poursuivre la soirée mais je suis largement comblé d’avoir atteint le pouvoir séparateur de mon instrument. L’image est magnifique à 250X. Le 8 mm Brandon est un oculaire exceptionnel, sans reflet interne contrairement aux orthos même s’il est peu pratique d’emploi pour son relief d’œil.

Et pour finir la soirée, observation de Messier 3, avec un oculaire de 48 mm et de 20 mm. Mais c’est de loin l’observation avec le 8 mm à 250X qui me comble. M3 est remplie de minuscules petits diamants scintillants, une vraie boite à bijoux du ciel.

 

PS : STT 235 AB double dans la grande ourse, c’est pour ce soir. Ecartement 0,7" mais avec presque 2 magnitudes de différence. Un bon moyen dévaluer la qualité du contraste de l’instrument, affecté par l’obstruction centrale assez imposante de 33%.

Posté

Si la raquette n'offre qu'une aide au pointage , peut-etre qu'un Kepler serait en effet plus indiqué.

 

Assurément... :)

 

Un Kepler (ou GSO, Skyoptic, même matériel avec marque et/ou distributeur différent) te laisse la liberté (et le plaisir) de faire toi-même ton chemin dans le ciel.

Posté

:b: C'est carrément nietzschéen, cette quête de la séparation !

 

A 583, 700 et 875 X, et plus, l’image se dégrade, s'agite nettement plus, s’assombrie mais sans pour autant laisser apparaître un chenal sombre entre les deux étoiles. La forme en infini mathématique reste et demeure inchangée, comme deux siamois.

Tu as donc tendu vers la séparation (que tu aurais obtenue à l'infini ;))

 

Et pour finir la soirée, observation de Messier 3, avec un oculaire de 48 mm et de 20 mm. Mais c’est de loin l’observation avec le 8 mm à 250X qui me comble. M3 est remplie de minuscules petits diamants scintillants, une vraie boite à bijoux du ciel.

Récompense du dédoublement herculéen, un passage sur le globulaire trendy du moment. :cool:
Posté

Bonsoir Jeff,

 

Il m’a semblé important de pousser mon instrument dans ses derniers retranchements et avoir ainsi une idée moins vague de ce que l’on peut attendre de lui. C’est effectivement une volonté de maîtrise et de puissance au sens Nietzschéen comme tu le dis si justement…..

 

Pour conclure ces observations sur le pouvoir séparateur, j’ai poursuivi ma quête en recherchant un couple un peu plus serré encore pour voir quelle image donnait l’instrument.

 

Observation Êta Couronne Boréale

 

STF 1937 AB index WDS 15232+3017 mp 5.64 ms 5.95 séparé de 0.5" en 2005

 

Le couple est vu sous la forme d’un bâtonnet entouré d’un anneau de diffraction de forme ovale. La forme du bâtonnet ne semble pas rétrécie en son milieu. La meilleure image obtenue est à 400X, mais surtout 500X.

 

Sur la base des observations réalisées, j’estime que le pouvoir séparateur d’un instrument de 200 mm est bien de 0.6" d’arc.

On va me dire : rien de nouveau. C’est dans tous les manuels d’optique…

Par contre, je n’ai pas eu le résultat escompté sur STT 235 AB, une étoile double dans la grande ourse. Malgré l’écartement 0,7", la différence de 2 magnitudes entre l’étoile primaire et son compagnon semble être une limite pour un instrument affecté par une obstruction centrale de 33%.

La encore, rien de nouveau : l’obstruction centrale augmente la luminosité du premier anneau de diffraction au point de rendre invisible, par manque de contraste, un compagnon moins lumineux.

 

Que conclure ?

 

Et bien, tout simplement, que mon instrument avec sa formule optique, avec ses avantages et ses défauts, semble être bien collimaté, et qu’il m’offrira peut-être un jour, lorsque la turbulence voudra bien faiblir, voir disparaître totalement, les plus belles images possibles, comme celles qui m’ont été données de voir un jour, par une nuit glaciale, dans mon réfracteur de 100 mm.

Saturne, comme jamais je ne l’avais vu auparavant et plus jamais après? A couper le souffle….

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