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Fixation Equinox 80 sur collier 115mm WO


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Posté

Salut les astrams,

 

Je me suis commandé une Equinox 80 pour disposer d'une petite lulu de voyage et d'une lunette guide à placer au dessus de ma ZS110.

Pour info, j'ai commandé l'Equinox chez Opticstar (UK) pour la toucher 100€ de moins qu'en France (livré en 4 jours par TNT).

 

Mon Pb maintenant c'est de la fixer au dessus des colliers William Optics de mon intrument principal.

J'ai sollicité un marchand Francais sur cette question, mais vue leur réactivité, et le peu d'enthousiasme qu'ils avaient déjà montré à aborder ce sujet, je pense que j'aurais de meilleurs conseil auprès de vous.

 

Je n'ai pas envie d'utiliser des colliers de quidage parce que je veux pouvoir enlever et placer la lunette rapidement. L'équinox possède une queue d'aronde Vixen et je souhaite donc l'utiliser pour la fixation.

 

J'ai repéré la tête micrométrique Geoptik qui me semblait idéale. Par contre, si l'espacement de 60mm en largeur s'adapte bien aux collier WO, ce n'est pas le cas des 150mm en longueur car les colliers de 115mm de ma ZS110 sont maintenus sur une platine WO donnant les écartement suivants : 100mm, 135mm ou 170mm.

Dans l'idéal, il me faudrait une version plus longue de 20mm de cette tête Geoptik.

 

A défaut d'une solution permettant un déplacement de la lunette guide, il me faudrait une platine perforée avec des trous espacés de 170mm en longueur et de 60mm en largeur. Et une queue d'aronde femelle fixée sur cette même platine.

 

Je ne trouve pas mon bonheur sur le web :cry:

 

Un conseil serait le bienvenu.

Merci d'avance.

Posté

Voici comment je comprends les choses. Ce sont des hypothèses basées sur ce que j'ai lu ici ou là.

 

1) Passage des magnitudes par seconde d'arc aux magnitudes par minute d'arc.

 

Le ciel fait 20 magnitude par seconde d'arc. Ça fait combien par minute d'arc ? Il est bien sûr 3600 fois plus brillant dans un carré de 1' que dans un carré de 1". On gagne donc 2,5xlog(3600) magnitudes, soit 8,9.

 

2) Visibilité des galaxies.

 

Pour voir une galaxie, c'est d'abord une question de magnitude globale. Il faut recevoir suffisamment de lumière d'elle. Je le sais, j'ai observé plein de galaxies et la visibilité se fait toujours par rapport à la magnitude globale d'abord, la magnitude surfacique n'intervenant que pour rendre plus ou moins difficile leur détection.

 

Comme on le voit en feuilletant le Night Sky Observer's Guide, toutes les galaxies ont une magnitude surfacique de l'ordre de 13 ou 14 (la majorité vers 13). Si c'était la magnitude surfacique qui comptait en premier, tous les instruments permettraient de voir presque autant de galaxies, quel que soit le diamètre. Eh bien non. Dans les faits, mon 200 mm atteignant la magnitude 13 (visuelle), un peu plus pour les galaxies à haute brillance de surface et un peu moins pour celles à faible brillance de surface. Le 300 mm permet d'aller jusque 14, un peu plus pour... et un peu moins pour... Et le 500 mm fait encore gagner de l'ordre de 1 magnitude.

 

Pour voir une galaxie, il faut donc d'abord recevoir suffisamment de lumière globalement. C'est pour ça que l'oeil nu ne voit pas M27 : sa magnitude surfacique est nettement plus élevée que M31 (11,3 par minute d'arc carrée), mais sa magnitude globale est insuffisante.

 

3) Détectivité.

 

On peut très bien détecter un flux lumineux plus faible que le fond du ciel. En imagerie CCD, il est admis qu'on détecte un flux trois fois plus grand que le bruit du fond du ciel (je l'ai lu dans un article de C. Buil, dans la revue CCD & Telescope, qui parlait de tout ça). Par exemple, si le fond du ciel est de magnitude 20 par seconde d'arc carrée, et que l'objet étudié est de magnitude 22 par seconde d'arc carrée, cet objet est 2 magnitudes plus faible, il émet donc un flux 10^(0,4x2)=6,3 fois plus faible. Si, sur l'image, chaque pixel du ciel (mesurant 1"x1" dans cet exemple) donne un flux de 400, chaque pixel de l'objet donne un flux de 400/6,3 = 63,3. Or le bruit du ciel est égal à sa racine carré et vaut 20. On constate que l'objet émerge du bruit du fond du ciel : 63,3/20 > 3. Il sera donc visible.

 

L'oeil n'est pas un capteur CCD, mais je ne serais pas surpris qu'il y ait quelque chose d'analogue (simplement, il faut considérer que les pixels sont dynamiques : ils bougent, suivent l'objet, et sont plus petits au centre de l'image qu'en périphérie).

 

4) Magnitude de surface.

 

La magnitude de surface des galaxies, telle qu'on la trouve dans les catalogues, est une valeur moyenne. Les dimensions de la galaxie sont déterminées conventionnellement en mesurant la zone ayant une brillance de surface plus grande que la magnitude 24 par seconde d'arc carrée (dans la bande bleue B ). Cette limite est souvent notée B24 dans les en-têtes des catalogues (si vous avez l'habitude de lire les catalogues du C.D.S., vous avez dû le remarquer). La dimension de la galaxie que l'on trouve dans les catalogues, c'est la dimension qui correspond à B24. C'est nettement plus grand que ce que montre l'oeil à l'oculaire. Normalement, vous avez déjà dû vous en rendre compte. Ainsi, la majorité des petites galaxies NGC ont un diamètre de l'ordre de 1' à l'oculaire, et souvent de l'ordre de 3' ou 4' dans les catalogues. Par ailleurs, les anciens catalogues, établis par l'observation visuelle (comme le NGC) donnent des dimensions plus petites que les catalogues modernes.

 

Remarques hors-sujet :

- Le choix de B24 est d'ordre pratique : quand on a posé cette définition, on utilisait des magnitudes B à cause de la sensibilité des plaques photo, et les sites des meilleurs observatoires du Monde ne permettent sans doute pas d'aller bien au-delà de 24.

- Pour les galaxies elliptiques, la brillance de surface décroît régulièrement, de sorte qu'il est certain qu'elles sont en réalité plus grandes que leur dimension des catalogues. Une part importante de leur masse nous est cachée à jamais à cause de la brillance du fond du ciel. (Pour les spirales, c'est juste le halo qui s'étend au-delà, or celui-ci est largement moins massif que le disque, donc le problème n'est pas le même.)

- Je pense que c'est à cause de cette définition que les professionnels continuent à mesurer les magnitudes B d'abord, et parfois, quand ils ont le temps, les magnitudes V. C'est pourquoi dans les catalogues de galaxies, on trouve toujours les magnitudes B, et seulement pour les galaxies les plus brillantes les magnitudes V. Attention de ne pas confondre, car il y a de l'ordre de 1 magnitude d'écart entre elles. Une galaxie de magnitude 13,5 est invisible dans mon 200 mm si c'est une magnitude V, elle sera visible si c'est une magnitude B (car V=12,5).

 

Je reviens à mon explication : la magnitude de surface donnée par les catalogues est égale au flux global divisé par la taille en secondes d'arc (ou minutes d'arc) carrées de l'ellipse B24. C'est donc une moyenne. Or une grande partie de la galaxie nous est invisible à l'oculaire (car nous n'atteignons pas la limite B24). Si nous refaisons ce calcul pour la seule zone centrale de la galaxie, celle que nous voyons à l'oculaire, nous obtiendrons forcément une brillance de surface plus élevée. En outre, les galaxies ne sont pas des objets uniforme, il y a toujours des régions plus brillantes que d'autres, ne serait-ce que le bulbe, ou même le noyau. Ainsi, dans M101, sous un mauvais ciel on ne voit que le bulbe, parce que sa magnitude de surface est encore plus élevée.

 

5) Vision directe et vision décalée.

 

La vision décalée permet de voir des astres plus faibles. Pourquoi ? À première vue, ce n'est pas normal. La vision décalée utilise une zone de l'oeil où les "pixels" sont plus grands (elle a un mauvais pouvoir de résolution, comme l'ont constaté tous ceux qui ont essayé de lire du coin de l'oeil) donc chaque pixel reçoit plus de lumière de l'objet... mais aussi du ciel. Ce qui revient au même.

 

Je détaille ce paradoxe. On utilise la notion de contraste. Si un objet envoie dans notre oeil (ou dans chaque "pixel" de l'oeil) un flux de 10 et que le ciel envoie un flux de 100, le contraste est égal à 10/100). En vision décalée, on reçoit plus de lumière, mettons 100 fois plus : mais le contraste devient 1000/10000, c'est du pareil au même. Si l'objet n'est pas visible en vision directe, il ne devrait pas l'être en vision décalée. Or la vision décalée permet de voir des objets plus faibles, qu'ils soient nébuleux ou ponctuels d'ailleurs (les plus faibles étoiles comme les plus faibles nébuleuses gagnent à être vues en vision décalées). C'est donc que la notion de contraste n'est pas seule à intervenir.

 

Le paradoxe est résolu si on fait l'analogie avec l'imagerie (et je continue à penser que cette analogie est valable par rapport à ces notions, ne serait-ce que pour expliquer pourquoi la vision décalée est efficace alors que le contraste ne l'explique pas). Quand les pixels sont plus grands (ce qui revient à diminuer le F/D), on sait que la détectivité est meilleure. Reprenons l'exemple ci-dessus : chaque pixel recevait un flux de 400. Si on mulitplie par 10 le côté des pixels (donc par 100 leur surface), chaque pixel reçoit un flux de 40.000. Quand à l'objet qui était plus faible que le fond du ciel, il donne cette foix un flux de 6330. Le bruit étant de 200, le rapport signal/bruit est passé à 31 au lieu de 3,1. On va donc pouvoir observer des objets plus faibles. Par exemple imaginons un autre objet plus faible de 4 magnitudes que le fond du ciel (il est à m:24 quand le ciel est à m:20 par seconde d'arc carrée). Son flux est donc 40 fois plus faible. Dans le premier exemple, on recevait un flux de 10 par pixel, c'était plus petit que le bruit du fond du ciel et l'objet était noyé dedans. Cette fois, on reçoit un flux de 1000 par pixel. Le rapport S/B est donc de 5 : l'objet émerge sans problème.

 

L'oeil en vision décalée a un très faible pouvoir de résolution, et je ne serais pas surpris qu'il soit 10 fois moins bon (au moins). On va donc pouvoir détecter des objets sensiblement plus faible que le fond du ciela, lors que si seul le contraste comptait, ce ne serait pas le cas.

 

Est-il valable de considérer que l'oeil est sensible au bruit du fond du ciel ? Le bruit n'est-il pas une notion valable uniquement pour les capteurs CCD ? Eh bien oui, c'est valable. Car contrairement au bruit thermique et au bruit de lecture, le bruit du fond du ciel est un objet astronomique, un astre, ce n'est pas un bruit lié au capteur. Le ciel est un objet étendu émettant de façon aléatoire (mais pas n'importe comment : selon une certaine loi de probabilité), et il le fait aussi bien pour notre oeil que pour notre caméra CCD.

 

6) M31 à l'oeil nu.

 

On voit M31 à l'oeil nu malgré sa trop faible brillance de surface parce que :

- sa région centrale a une brillance de surface nettement plus élevée et peut être visible en vision directe ;

- sa région périphérique n'est pas visible en vision directe, mais peut apparaître en vision décalée parce que les "pixels" sont plus gros..

 

Mais on ne voit pas M27 à l'oeil nu parce que la quantité de lumière globale reçue est insuffisante (magnitude inférieure à la magnitude limite).

Posté

Bonjour,

des photos seraient les bien venues;).

Tous les astrams te le dirons il faur bricoler et ne pas croire que tout s'achètes!

Néanmoins tu devaris trouver ton bonheur ici.

Pour ma part ayant deux instruments imageurs (newton 200/900 et lunette WO mégrez 72ED) et une lunette guide je mets 2 minutes pour passer la lunette guide des anneaux de guidage sur le newton à ceux qui sont fixés sur la platine qui reçoit la megrez, sachant que la paire d'anneaux de guidage coute 30 €.

Pierre

Posté

je pense que le mieux pour toi serait de ta fabriquer ta platine, pour obtenir le resultat escompté.

une plaque d'alu de 5mm ferait l'affaire, tu pourrais la percer a ta guise et la positionner aux petits oignons.

les tetes micrométriques Geoptik sont bien (hors de prix)) mais pas forcement ideales pour pouvoir retirer rapidement un element.

Posté
Bonjour,

des photos seraient les bien venues;).

 

La platine du dessous :

8075-1210972601.jpg

 

Les colliers de 115mm (sur une autre platine sur cette photo)

8075-1210972624.jpg

 

Tous les astrams te le dirons il faur bricoler et ne pas croire que tout s'achètes!

:?: M'enfin, on devrait tout trouver en magasin !

 

C'est bien ce que je craignais :cry:. Je suis nul en bricolage :confused: !

Je veux bien acheter une plaque d'alu de 5mm d'apaisseur (mais où, chez Leroy ??) et envisager de la percer (mais avec quoi, une simple perceuse ??). :b:

 

Merci pour vos réponses.

Posté
Ainsi' date=' lorsque nous observons dans la direction de M31, nous recevons des photons issus de M31 et, en plus, des photons issus des lumières parasites qui ont rebondi sur les molécules de l'atmosphère : c'est ça le fond lumineux du ciel.[/quote']

 

Ce qui est marrant finalement, c'est d'imaginer mesurer la magnitude d'un objet faible dans un ciel bien pollué lumineusement : On va détecter un max d'intensité lumineuse, en soustraire un bon paquet (selon ce que dit Wolfgang Steinicke que je cite plus haut) pour obtenir la petite intensité lumineuse propre à l'objet.

 

Alors que dans un ciel noir, on ne mesurerait pratiquement que la lumière de l'objet, avec très peu à soustraire du fait du ciel (Bon, en fait, j'imagine qu'on ne mesure les magnitudes des objets que sous des ciels bien noirs...Ou alors par Hubble, finger in the nose:cool:)

Posté

J'ai trouvé quelques précisions sur cette différence de résolution entre cones (cones) et batonnets (rods), impressionnant, le rapport est bien de 1 à 10...Mais on voit que la résolution des cones varie selon leur position centrale ou décentrée, sur la rétine.(Site : http://www.telescope-optics.net/eye.htm)

FIGURE 128: Left, average resolution of cones and rods over the retina, in lines per arc minute. To the right, resolution in lines per arc minutes as a function of illumination level, for the photopic (bright-light), scotopic (low-light) and mesopic (transitional) eye modes. Maximum rods resolution is somewhat over 5 arc minutes, a fraction of the maximum resolution of the cones. Resolution of rods in inferior due to their input to the eye nerve coming bundled a number of rode photoreceptors. Cones, on the other side, send individual inputs to the eye nerve; with the Airy disc for a typical 2mm photopic eye pupil diameter being ~1.6 arc minutes, diffraction resolution (defined as the FWHM of the PSF, or 0.4 of the Airy disc diameter) is in the 0.6'-0.7' range.eyeresln.png

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