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Posté

La lune qui parfait en un mois sa carrière

La fera en trente ans au lieu de trente jours ;

Saturne qui achève avec trente ans son cours

Se verra plus léger que la lune légère :

Le jour sera la nuit, la nuit sera le jour

Plutôt que je m'enflamme au feu d'un autre amour.

 

Amadis JAMYN * (1538-1592)

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

Posté

Hymne au Soleil

 

 

Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,

Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,

Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,

Se divise et demeure entière

Ainsi que l'amour maternel !

 

Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre,

Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu

Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître,

L'humble vitre d'une fenêtre

Pour lancer ton dernier adieu !

 

Tu fais tourner les tournesols du presbytère,

Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,

Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,

Tu fais bouger des ronds par terre

Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

 

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !

Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !

Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !

Ô toi qui fais les grandes lignes

Et qui fais les petits détails!

 

C'est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre

Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,

De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,

A chaque objet donnant une ombre

Souvent plus charmante que lui !

 

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,

Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !

Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !

Ô Soleil ! toi sans qui les choses

Ne seraient que ce qu'elles sont !

 

Edmond Rostand (1868-1918)

Posté

Une de mes modestes oeuvres.

 

Lune



 

Ô ! Lune, Toi à qui j’ai donné toute confiance

Fais que mon amour puisse dormir en paix

Je sais qu’il me faudra beaucoup de patience

Avant qu’un jour, elle exhausse mon souhait.

 

Ô ! Lune mon Amie, je te demande à nouveau

De veiller sur elle, comme tu veilles sur moi

Je regarde à la fenêtre, et te vois là haut

Au milieu des étoiles, et au-dessus des toits.

 

Ô ! Lune, mon amour est triste, et il pleure

Jamais de si jolis yeux ne devraient couler

Sauf larmes de joie, ou larmes de bonheur

Arriverais-je un jour, à lui faire oublier ?

 

Ô ! Lune mon Amie, je te demande pardon

J’abuse de ta bonté, et de celle de la nuit

Pour demander sans cesse qu’avec du coton

Tu couvres mon Amour, allongé sur son lit.

 

Ô ! Lune, je sais que je peux compter sur Toi

Tu es douce, tu es belle, et tu n’es pas envieuse

Tu me dis toujours oui, comme si j’étais roi

Et je sais qu’à aider, tu te rends heureuse.

 

Ô ! Lune, Toi tu sais pour qui bat mon cœur

Car je te l’ai dis, et sans cesse répéter

Je voudrais avec elle, arriver au bonheur

Murmurer dans l’oreille, les temps du verbe aimer !

 

Moi même, hiver 2008

Posté

La Lune



 

Avec ses caprices, la Lune

Est comme une frivole amante ;

Elle sourit et se lamente,

Et vous fuit et vous importune.

 

La nuit, suivez-la sur la dune,

Elle vous raille et vous tourmente ;

Avec ses caprices, la Lune

Est comme une frivole amante.

 

Et souvent elle se met une

Nuée en manière de mante ;

Elle est absurde, elle est charmante ;

Il faut adorer sans rancune,

Avec ses caprices, la Lune.

 

Théodore de Banville, tiré de Rondels (1875)

Invité Julie Charland
Posté
C'est vrai que c'est une bonne idée ce post de poésie astronomique :)

 

Bonjour:)

 

C'est pour cela que je l'ai remonté.;) Il dormait depuis juillet 2008.

 

J'ai un peu moins de temps pour le forum mais je vais tenter d'écrire un beau poème astronomique:wub: (Avec mes capacités plutôt limité pour ce stle littéraire) :confused:

 

À plus:cool:

Posté (modifié)

Sonnet à la trop souvent Unique...

 

Au ciel est un diamant,

Du matin ou du soir,

Qui jalonne mon temps

Et nourrit mes espoirs.

 

Car sous mon ciel muet

Aux beautés de la nuit

Elle seule transparait,

Éclatante, elle luit...

 

Car sous mon ciel d'airain

Et de néons blafards

Elle est mon seul chemin.

 

Elle éclaire mes jours

De sont éclat sans fard.

Venus, astre d'Amour!

 

 

 

Parce que j'avais envie d'écrire, là, dans la nuit.........

Modifié par Lasilla
Posté (modifié)

À mon tour d'essayer...

 

Ô toi notre univers galactique

Que parcourent les rayons cosmiques

À travers le gaz interstellaire

Et les nuages moléculaires !

 

Ô milieu à l'équilibre thermique

Absorbant le rayonnement électromagnétique

En fonction de la taille des poussières

Et des processus d'interactions nucléaires !

 

Ô les rémanents de supernova

Envoyant leurs rayons gamma

Qui provoquent l'ionisation

De l'enveloppe en expansion !

 

Ô vous les nébuleuses planétaires

Formées de deux jets bipolaires

Qui expulsent les particules

Dans un environnement de molécules !

Modifié par 'Bruno
Posté
Il me laisse juste un goût d'inachevé...

Oui, j'étais parti pour en faire des tonnes mais j'ai eu une panne d'inspiration et je me suis recouché... Même faire un truc idiot, ce n'est pas facile ! :)

Posté (modifié)

Détail précieux: M.Bonaparte voulait qu'Arago jurât.

Sachez cela, l'Astronomie doit prêter serment.

Dans un état bien règlé, comme la France ou la Chine, tout est fonction même la science.

Le mandarin de l'Institut relève du mandarin de la police.

La grande lunette à pied parallactique doit hommage à M.Bonaparte;

un astronome est une espèce de sergent de ville du ciel.

L'Observatoire est une guérite comme une autre.(...).

La découverte d'une nouvelle tache au soleil constitue évidemment un cas de censure.

La prédiction d'une haute marée peut être séditieuse.

L'annonce d'une éclipse de lune peut être une trahison.

L'Astronomie libre est aussi dangereuse que la presse libre.

Sait-on ce qui se passe dans ces têtes à têtes nocturnes entre Arago et Jupiter...?

 

Victor Hugo

Napoléon le petit (1852)

Modifié par jld37
Posté

Bonne idée. J'ai retrouvé ça. Vous moquez pas trop... Un peu seulement

 

L'Astronome

 

Le soleil disparait,la nuit tombe et déjà

Les premiers phares s'allument, dans le jour qui s'en va.

Compagnon d'Uranie, armé d'un télescope,

L'astronome réveille un mystérieux cyclope.

 

Délaissant le présent pour de subtiles chimères,

Le vagabond du ciel arpente l'univers.

Sur l'océan nocturne,il navigue en silence.

La pêche dans l'espace demande de la patience.

 

Nuages,rochers errants, mondes incandescents,

Galaxies, Nébuleuses,du pôle à l'ecliptique,

Ses filets se remplissent d'une manne photonique.

 

 

Mais déjà resplendit une brillante planéte.

Les étoiles s'évanouissent dans le jour qui s'apprête

A chasser les ténèbres qui s'attardent au ponant.

Posté (modifié)

Seule la nuit sait vraiment me parler de toi

Et mon âme s'apaise sous ce celeste toit

 

A l'heure où les braves gens regagnent leur lit

S'eveille en moi une douce mélancolie

 

Je me souviens : je me prenais pour Bérénice

Tes doigts dans ma chevelure se faisaient délice

 

Chaque étoile m' évoque un peu de toi , de moi

Elles seules connaissent l' ardeur de nos émois

 

Ce soir seuls le vide et le froid de l' espace

Peuvent rimer avec ma cruelle et sourde angoisse

 

Mais je renais à la certitude du lien qui nous relie

Magique et sans nom , tel une eternelle embellie

 

Ton soutire restera gravé dans mes voiles

Jusqu'à ce que s'éteigne la dernière des étoiles....

 

 

.

Modifié par webslady
Oh une fôth d'aurtografe ( anfain korijée ! )
Posté

Quelle formidable idée de post :):):)

Il y a les poètes, les scientifiques, les scientifiques poètes et vice-versa, franchement c'est chouette comme sujet.

 

Merci à tous de partager votre créativité et aussi à ceux qui ont fait la recherche pour choisir un texte.;)

  • 4 mois plus tard...
Posté

Petite participation....j'avais pas vu le post avant :rolleyes:

 

Bel astre voyageur

 

À La Comète de 1861

 

Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives

Des profondeurs du ciel et qu’on n’attendait pas,

Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?

Toi qui vogues au large en cette mer sans rives,

Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint,

N’as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?

Dans ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?

T’ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?

 

Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre

L’homme aura disparu. Du fond de ce séjour

Si son œil ne doit pas contempler ton retour,

Si ce globe épuisé s’est éteint solitaire,

Dans l’espace infini poursuivant ton chemin,

Du moins jette au passage, astre errant et rapide,

Un regard de pitié sur le théâtre vide

De tant de maux soufferts et du labeur humain.

 

Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

Posté

L'enfant et la Lune



 

 

Assis sur un rocher

Les yeux rivés sur elle

Une petite tête frisée

Tenait fort ses jumelles

 

« Dis, tu sais qu'aujourd'hui

C'est mon anniversaire?

C'est ma dixième bougie

On grandit sur la terre »

 

« Dis, tu sais, mes amis

Je leurs parle de toi

Je leurs dis que la nuit

Tu es là, près de moi »

 

« Tu ne t'ennuies pas trop

Quand je ne suis pas là

N'es tu pas seule là-haut

A éclairer nos pas? »

 

« Tu sais que j'ai gravé

Ton image dans mon coeur

Que tu berces mes journées

Et mes nuit de bonheur? »

 

« Bon je dois te laisser

Car demain y a école »

,,,,

La petite tête frisée

Salua son idole,

 

 

Thy

 

 

Voilà juste pour échanger quelques rêves avec ce petit texte sans prétention ,,,

  • 2 semaines plus tard...
Posté (modifié)

quelques vers de mirlitons ;)

 

Ma jolie petite garce



M'a fait une vilaine farce

En partant sur la planète Mars

Avec un affreux comparse !

Divorcer, c'est trop d'paperasses !

Je préfère aller sur Jupiter

Me consoler avec Esther !

Modifié par Estonius
  • 3 années plus tard...
Posté

Bravo pour vos poèmes. Quelle belle créativité.

 

En voici un que j'avais fait sur M31.

 

Nébulosité accrochée à la voûte céleste,

À l’œil nu, les curieux pourront l’observer,

Accessible à l’abri des lumières funestes,

Subtile tache floue flirtant avec la voie lactée.

 

Galaxie d’Andromède du nom de sa constellation,

Membre d’un essaim de spirales galactiques,

Elle est entourée par deux brillants compagnons,

Formant un groupe local d’objets cosmiques.

 

Inlassablement dans un ballet intersidéral,

Elle tourne, elle danse avec ses compagnons,

Mouvements imperceptibles dans le ciel vespéral,

Elle se rapproche furtivement, en toute discrétion.

 

À ce bal astral un jour notre galaxie participera

Et succombera au charme de cette voisine de flanelle.

Ainsi, mélangeant les voiles pailletés de leurs bras,

Elles fusionneront dans une valse perpétuelle et éternelle.

Posté

En regardant les poèmes, je constate qu'il est d'usage de commencer chaque ligne avec une majuscule (même en milieu de phrase) et que souvent le texte est centré en milieu de page.

Faut aussi que ça rime.

Mettre "Ô" au début et choisir un lettrage en italique (violet de préférence) en rajoute une bonne couche.

 

Allez, un bon apéro pour l'inspiration et je me lance!

 

Patte.

Posté
En regardant les poèmes, je constate qu'il est d'usage de commencer chaque ligne avec une majuscule (même en milieu de phrase) et que souvent le texte est centré en milieu de page.

Faut aussi que ça rime.

Mettre "Ô" au début et choisir un lettrage en italique (violet de préférence) en rajoute une bonne couche.

 

Allez, un bon apéro pour l'inspiration et je me lance!

 

Patte.

je t'aide:

à Merzouga



l'air était si doux

que j'ai repris

deux fois du désert

Posté
Hélas, dans le poème ci-dessus (post #51), il n'y a aucune scansion et cela me gêne à la lecture...:mad:

Hélas dans ce com ci-dessus, il n'y a aucun tact pour dire les choses et ce ton me gène à la lecture !!

Posté
Hélas, dans le poème ci-dessus (post #51), il n'y a aucune scansion et cela me gêne à la lecture...:mad:

J'y vois beauté du ciel et des mots tout est là

Si tu n'apprécie pas et ben tant pis pour toi

 

J'espère qu'en alexandrins tu prendras la juste valeur de ma remarque ;)

Posté
Hélas, dans le poème ci-dessus (post #51), il n'y a aucune scansion et cela me gêne à la lecture...:mad:

 

Pas de souci, tu as le droit de ne pas aimer, je fait ça avant tout pour me faire plaisir et j'y arrive très bien, c'est l'essentiel.

Oublie le vite et ne le relis pas, meilleur sera ta journée. ;)

Posté (modifié)

Ben moi j'ai appris un mot: scansion.

 

Et ça m'a inspiré: "un chanteur sanctionne une chanson sans scansion".

 

(à répéter rapidement 20 fois de suite après l'apéro)

 

Patte.

Modifié par syncopatte

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