Qu'est-ce que vous lisez en ce moment?

[pas03410]

Bonjour, dans la série des 150, celui-ci est obligatoire :

 

http://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/150-idees-recues-sur-la-science-9782754024136

 

Idéal pour les anecdotes de fin de repas! (des fois!!).

[Kef]

 

Dans la droite lignée de Last Exit to Brooklyn (voir mon commentaire au post #304), La geôle est l'histoire d'un prisonnier reclus dans sa cellule, qui passe le plus clair de son temps sur sa couchette, à rêver de liberté et de vengeance. Persuadé de son innocence, il échafaude ses plans sous forme de fantasmes, qui le mettent glorieusement en scène, et qui atteignent parfois un degré de violence et de sadisme tellement improbable qu'il est difficile de ne pas en rire. Le propos est brut et sans détours, car rapporté directement de la tête du narrateur, ce qui lui donne toute sa force.

Un séisme, un raz-de-marée, une tornade de mots qui emporte tout sur son passage, La geôle c'est tout ça à la fois. C'est du Selby pur et dur, et c'est grandiose.

[GéGé]

En ce moment je lis le portail de la douane tunisienne, rubrique importation de véhicule en Tunisie.

Un grand moment... même les Tunisiens ne comprennent pas!

[Smith]

Beaucoup de Gould actuellement : Grand vulgarisateur de la théorie de l'évolution/Sélection naturelle. Le prochain pour les vacances, mais cette fois il s'agit du fruit de son travail de scientifique :

 

Modifié 31 juillet 2012 par Smith

[webslady]

Lecture purement estivale , drole , baroque , légère

 

 

['Bruno]

Ah oui, j'ai donc terminé le 4è tome de La patrouille du temps (qui contient trois nouvelles imbriquées du coup on peut-être appeler ça un roman), qui rehausse encore le niveau en faisant intervenir une sorte de perturbation quantique dans le déroulement du temps.

 

À présent je lis un livre qu'on m'a conseillé ici même : Big Bang - La plus importante découverte scientifique de tous les temps de Simon Singh (qui raconte l'histoire de la recherche en cosmologie), tout en lisant en parallèle un cycle d'Heroic Fantasy intitulé Les seigneurs des runes, de David Farland (c'est du classique, avec des monstres, des princes, de la magie, tout ça - j'avais lu les premiers tomes il y a plus de dix ans et je viens seulement d'acheter les tomes suivants, du coup il faut tout relire depuis le début...) Et en parallèle, je commence le Livre II de Kaamelott que j'ai trouvé en édition de poche l'autre jour au supermarché. Bon, je connais les sketchs presque par coeur, mais juste avant de s'endormir, ça fait du bien d'en lire un ou deux.

 

(Ça se voit que je suis (quasiment) en vacances ? )

 

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Smith : le livre de Gould est lisible par monsieur tout-le-monde ou bien c'est trop technique ? (Parce que bon, ce qui fait le charme des livres de Gould, en plus du contenu, c'est son style littéraire et la façon qu'il a de partir d'un cas général, de tournoyer autour d'on ne sait quoi avant d'aboutir le plus naturellement du monde, à la surprise du lecteur, sur un sujet précis d'histoire naturelle...)

Modifié 31 juillet 2012 par 'Bruno

[Kef]

Je reviens sur La Geôle d'Hubert Selby, car je viens d'en faire un résumé plus complet.

 

 

La vengeance dans les tripes

 

L'histoire est celle d'un homme seul au fond d'une geôle. Il n'a pas d'identité et l'on ne sait pourquoi il est détenu. Il est reclus dans une cellule miteuse qui n'a pour tout mobilier qu'un matelas, un siège d'aisance et un lavabo surmonté d'un miroir. Il n'a aucun contact visuel avec l'extérieur, hormis le couloir devant sa porte qu'il voit à travers une petite vitre. C'est dans ce cadre exigu et malsain qu'il végète toute la journée, replié sur lui-même, à faire les cent pas d'un mur à l'autre, à s'inspecter sous tous les angles et pendant des heures dans le miroir, ou à rester allongé sur son misérable grabat, l'avant bras collé à ses yeux pour se cacher de la lumière artificielle qui ne s'éteint jamais. Et il pense, car c'est désormais sa seule occupation : penser et penser encore. Penser à s'en tordre les méninges. Et le roman est en grande partie consacré à retranscrire les mots qui découlent de cette activité d'esprit.

 

Vers quoi sont tournées ces pensées ? Vers la vengeance. Le prisonnier est rempli d'une haine farouche et secrète contre les autorités, contre ceux qui l'ont, selon lui, arrêté à tort et injustement mis au trou. Il se sent persécuté, lésé par l'ordre établi et se considère comme une victime du système. Portant sa blessure d'orgueil comme une croix, il s'engage dans un combat intérieur qui consiste à échafauder des plans qui prouveront aux yeux de tous l'injustice dont il est victime, en faisant de son cas une affaire d'état, et en faisant payer à ses ennemis le mal qu'ils lui ont fait subir. C'est ainsi qu'il s'imagine des scènes, ou plutôt des fantasmes exagérément valorisants, dans lesquels il se place en position d'ultra-domination par rapport à ses adversaires. Il se voit par exemple au tribunal, seul et sans avocat, en train de plaider sa cause, parlant avec une habileté improbable, humiliant devant toute la cour et toutes les caméras du pays les deux policiers qui l'ont arrêté en leur posant des questions déstabilisantes, auxquelles ceux-ci ne savent que répondre et qui font se remplir de rires toute la salle. Ou encore, par un sadisme exacerbé, il s'imagine propriétaire d'un chenil, tenant entre ses mains les deux mêmes policiers et les dressant pour les transformer en chiens. Il élabore les exercices les plus atroces et les plus inhumains qui soient, en fait des bêtes de foire qui se produisent devant les yeux effarés de leurs propres familles, tout ça pour le seul plaisir de les voir souffrir et de sentir le fruit jubilatoire de sa vengeance.

 

À la lecture de ce bref résumé, il n'est pas besoin de préciser que La Geôle n'est pas vraiment un roman à l'eau-de-rose. C'est plutôt une sorte de torrent de boue et d'immondices en tout genre, dévalant furieusement et sans répit les strates sordides d'une littérature américaine plus noire et authentique que jamais. Et le pire, comme pour Last Exit to Brooklyn, le premier roman de Selby, est qu'on ne peut s'empêcher de rire aux éclats devant certains passages dont le degré de monstruosité dépasse l'entendement.

 

Je n'ai pas encore lu tous les livres de Selby, mais je ne crois pas trop m'avancer en disant que celui-ci touche au paroxysme de l'obscénité, et qu'il est difficile d'aller plus loin. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'auteur lui-même disait qu'il lui faudrait sans doute plusieurs dizaines d'années avant de pouvoir le relire. C'est dire...

 

Note : 7,5/10

[Smith]

 

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Smith : le livre de Gould est lisible par monsieur tout-le-monde ou bien c'est trop technique ? (Parce que bon' date=' ce qui fait le charme des livres de Gould, en plus du contenu, c'est son style littéraire et la façon qu'il a de partir d'un cas général, de tournoyer autour d'on ne sait quoi avant d'aboutir le plus naturellement du monde, à la surprise du lecteur, sur un sujet précis d'histoire naturelle...)[/quote']

 

Je te dirai ça après 830 pages . je n'ai même pas commencé.

Jusqu'à maintenant je n'ai lu que des essais parus dans des revues d'histoire naturelle puis condensés en livre de poche. Et ta description correspond très bien à mon impression : Il part sur un sujet/une anecdote parfois très éloignée d ela biologie pour y revenir presque par surprise. C'est très plaisant à lire et accessible.

[White-Sky]

Moi je suis sur un grand classique de l'épouvante...

 

"ça" de Stephen King.

 

Comme la plupart des romans du même auteur, il est assez agréable à lire. Et comme toujours, on se dit "non, il n'osera pas faire un truc aussi horrible"... Et non il n'ose pas: il fait pire. .

 

Assez agréable lecture, et valeur sûre même si il y a mieux.

 

Nicolas

[Space]

Je lis en ce moment, en même temps qu'un autre livre : "Reuters - Notre Monde 2011".

Ce livre présente les photographies réalisées par l'agence Reuters dont les évènements d'actualités les plus marquants et insolites.

Source : Lien

[jujulolo]

Je n'ai pas encore lu tous les livres de Selby, mais je ne crois pas trop m'avancer en disant que celui-ci touche au paroxysme de l'obscénité, et qu'il est difficile d'aller plus loin. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'auteur lui-même disait qu'il lui faudrait sans doute plusieurs dizaines d'années avant de pouvoir le relire. C'est dire...[/i]

 

Note : 7,5/10

 

 

Merci pour le résumé.

 

De Selby j'ai lu "le demon" et ca m'avait marqué aussi.

[Kef]

De Selby j'ai lu "le demon" et ca m'avait marqué aussi.

 

Oui, je l'ai entre les mains, je vais m'y mettre bientôt. Il paraît que c'est un pur chef-d'oeuvre, peut-être son livre le plus abouti.

Je compte bien écumer toute la bibliographie de Selby de toute façon .

[sweet]

" Le meilleur des mondes " Aldous Huxley

[jujulolo]

Oui, je l'ai entre les mains, je vais m'y mettre bientôt. Il paraît que c'est un pur chef-d'oeuvre, peut-être son livre le plus abouti.

Je compte bien écumer toute la bibliographie de Selby de toute façon .

 

 

faudra que je lise "la geole" un de ces 4.

Mais je consomme ce genre de bouquin avec parcimonie, un peu trop deprimant (je preferre les bouquins "optimistes" a la John Irving)

Pour l'instant le bouquin qui m'a le plus marqué c'est Blood Meridian (meridien de sang) de Cormac McCarthy.

[Kef]

Mais je consomme ce genre de bouquin avec parcimonie, un peu trop deprimant (je preferre les bouquins "optimistes" a la John Irving)

 

Haha, moi au contraire je trouve que ça défoule.

Certes, c'est extrêmement trash, mais c'est aussi irrésistiblement drôle, justement parce que ça dépasse toutes les limites. C'est bien simple, je crois que je ne me suis jamais autant tordu le bide en lisant un bouquin qu'avec La Geôle .

[Smith]

 

 

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Smith : le livre de Gould est lisible par monsieur tout-le-monde ou bien c'est trop technique ? (Parce que bon' date=' ce qui fait le charme des livres de Gould, en plus du contenu, c'est son style littéraire et la façon qu'il a de partir d'un cas général, de tournoyer autour d'on ne sait quoi avant d'aboutir le plus naturellement du monde, à la surprise du lecteur, sur un sujet précis d'histoire naturelle...)[/quote']

 

Finalement je ne me suis pas attaqué à "l'équilibre ponctué" mais à :

 

C'était moins ambitieux pour les vacances, d'ailleurs je ne l'ai pas tout à fait terminé ; très intéressant comment il démontre que l'histoire de la vie n'est pas une échelle, progressant vers toujours plus de compléxité (et perfection ?), mais au contraire un buissonnement.

 

Une série de chapîtres qui t'intéresseraient probablement (amateur de sports US) : Il fait un parallèle avec le base ball, qui a fait des progrès globalement en plus de 100 ans, mais qui pourtant a vu disparaître le score moyen de 400 à la batte ; ce qui au contraire aurait pu laisser penser que le sport avait regressé.

 

Globalement très intéressant, instructif et accessible.

Modifié 24 août 2012 par Smith

['Bruno]

Ah oui, celui-là, je l'ai lu, il est très intéressant en effet ! Concernant le base ball, ça ne m'intéresse pas du tout (je ne suis pas amateur de sports américains, juste de football américain ), par contre les statistiques m'intéressent et je trouve qu'il arrive à bien expliquer des choses franchement subtiles (du coup c'est aussi un bon livre de stats...)

[Kef]

Au vu des lectures de certains, on voit bien qu'on est sur un forum de scientifiques. Je dois être à peu près le seul littéraire passionné de sciences ici .

 

Pour jujulolo, et aussi pour les autres, je suis en train de lire Le Démon, ça y est, et je l'ai même presque fini. A vrai dire je le dévore. Il y a une espèce de tension qui monte au fil des pages et qui nous tient en haleine, c'est vraiment saisissant. On n'a qu'une seule envie c'est de savoir comment la boule démoniaque qui dévore ce pauvre type pourtant bien rangé qu'est Harry White va finir par exploser... car on sait de toute façon qu'elle va finir exploser, c'est irrémédiable. Même lui, Harry White, se résigne à la fatalité, tant il sent qu'il ne peut plus rien faire pour lui-même...

La déchéance, la paranoïa, la schizophrénie, la perte de tout contrôle sur soi-même... c'est tout ça à la fois, le Démon.

Dans le style, c'est beaucoup moins violent, beaucoup moins obscène que les deux autres Selby que j'ai lus (voir mes critiques plus haut), mais il y a toujours la même espèce d'atmosphère pesante et malsaine... et aussi fascinante, qui plane au-dessus du récit. Cette fois, on a l'impression que Selby se focalise quasi-exclusivement sur la psyché détraqué de son personnage pour mieux le mettre en conflit avec le monde bien rangé qui l'entoure. D'où cette tension générale qui habite chaque phrase et qui peut dégoupiller à n'importe quel moment.

 

Voilà pour une impression à chaud .

Modifié 24 août 2012 par Kef

[TILOUNE]

Bonsoir en ce moment je relis "Nuage" d'Emmanuelle Jouanne.

 

Une histoire de fiction pure ou une petite gamine est attachée à un vieu capitaine de vaisseau. Il vont vivre une aventure extraordinaire en pensant arriver sur cette planête qu'ils pensaient tout les deux, acceuillante. Mais ...... seule la suite vous la saurez si vous trouvez cet ouvrage;)

Thierry

[Smith]

Beaucoup de Gould actuellement : Grand vulgarisateur de la théorie de l'évolution/Sélection naturelle. Le prochain pour les vacances, mais cette fois il s'agit du fruit de son travail de scientifique :

 

J'ai commencé "l'équilibre ponctué" de Gould. Après une centaine de pages (intro+chapitre 1) je suis bien installé dans le livre. La très longue introduction est "coton" (30 pages): Il fait allusion à moult références d'autres travaux, du coup il faut être quasi spécialiste pour suivre.

 

En revanche le premier chapitre est passionnant : Il met en lumière "l'éléphant au milieu du couloir" de la recherche en matière d'évolution, à savoir l'absence de preuve de son gradualisme, et l'absence de publication mettant en avant ce fait (les archives paléontologique en étant la preuve). Alors qu'en fait les archives fossiles montrent plutôt la stase (stabilité des espèces sur de longues périodes, millions d'années).

 

Alors qu'au contraire la communauté ne publie que majoritairement des papiers relatant des cas d'évolutions graduelles, mais qui sont en fait l'exception qui confirme la règle ! Autrement dit, un biais de publication en cours depuis des dizaines d'années !!! Les paléontologue prenant l'évolution graduelle comme une théorie admise qu'il n'y aurait plus à prouver (une sorte d'a priori ou postulat de la théorie darwinienne, mais non démontré).

 

Reste à lire la suite et les développements sur sa théorie.

Bref, ça promet

Modifié 21 septembre 2012 par Smith

[andromede31]

Je viens de finir Misery de Stefen King ... ... ... :be::be: il est génial ! J'adore

 

[Smith]

[moustic83]

Un grand classique:)

[Smith]

[Ygogo]

Bravo, Smith, tu as des lectures "nourrissantes"

 

Pour moi, cette semaine, c'est :

 

dans un tout autre domaine, j'ai lu récemment le livre ci-dessous, abondamment illustré et d'accès facile (pas d'équations, pas de "hard" physique ) à recommander !

 

[Smith]

Bravo, Smith, tu as des lectures "nourrissantes"

 

Ah ! Le radium ! L'ancêtre des crèmes de beauté

Il y en avait, paraît-il, dans le dentifrice de nos grands-parents...pas de pitié pour le tartre

 

En passant, l'intro du livre sur la RG est prometteuse : bien écris, de la technique sans équations...l'ambition de faire à la fois de l'histoire et de la compréhension du fond du sujet.

[albedo83]

Deuxième passe en lecture (y compris les feuilletons de 72 et 05)

 

[je11]

Je viens de recevoir "le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley dont j'ai déjà lu deux ouvrages et "chroniques martiennes" de Ray Bradbury. Voilou.

[albedo83]

Je viens de recevoir "le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley dont j'ai déjà lu deux ouvrages et "chroniques martiennes" de Ray Bradbury. Voilou.

 

Pas très joyeux le Aldous mais chroniques ça se lit encore assez bien. Evidemment l'imagination y fait beaucoup vu l'âge

[sweet]

Pour moi, c'est en ce moment ça :