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L'homme qui a osé dire NON !!!…


roger15

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L'homme qui a osé dire NON !!!…

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Je voudrais aujourd'hui évoquer la mémoire d'un très grand astronome français (hélas, totalement oublié aujourd'hui…) : l'homme qui a osé dire NON !!!… Jean-Baptiste Gaspar Bochart de Saron (1730 - 1794).

 

Jean-Baptiste est né à Paris le lundi 16 janvier 1730 (deux jours avant la Nouvelle Lune). Ayant eu le malheur de perdre son papa à l'âge de quinze mois, il fut élevé par sa maman et par son oncle Élie Bochart de Saron, chanoine à Notre-Dame de Paris et surtout conseiller-clerc à la grand-chambre du Parlement de Paris.

 

Après de brillantes études chez les Jésuites du Collège Louis le Grand, Jean-Baptiste entra (grâce à son tonton Élie…) au Parlement de Paris le 7 septembre 1748 (il avait donc dix-huit ans et demi seulement !…). Rapidement il s'éleva dans la hiérarchie du Parlement de Paris, jusqu'à en devenir le Premier Président en 1789… Hélas, c'est à cause de cette prestigieuse fonction qu'il fut guillotiné le 1er floréal an II de la République (dimanche 20 avril 1794), il avait 64 ans…

 

Mais, ce n'est pas pour cela que les amateurs d'astronomie et astronomes amateurs doivent saluer sa mémoire, c'est à cause de sa passion secrète : les calculs numériques les plus compliqués concernant l'astronomie, et spécialement les calculs d'orbites de comètes.

 

Et il s'attaqua à calculer la trajectoire (normalement parabolique, voire hyperbolique) de la "comète" découverte par William Herschel (que les Français ont d'abord orthographié "Horochelle") le mardi 13 mars 1781 entre dix et onze heures du soir.

 

Voici comment François Arago a raconté dans son "Astronomie Populaire" paru, à titre posthume, en 1857, au tome IV pages 479 et 480 les circonstances de la découverte d'Uranus :

 

« Le 13 mars 1781, entre 10 et 11 heures du soir, Herschel examinait les petites étoiles voisines de l'étoile H des Gémeaux [1 Gem ou “ Propus ” , magnitude : 4,18], avec un télescope de 2,13 m de long, et à l'aide d'un grossissement de 227 fois. Une de ces étoiles lui parut avoir un diamètre inusité. Le célèbre astronome crut que c'était une comète. Pour vérifier sa conjecture, il substitua des oculaires grossissant 460 et 932 fois, à celui que le télescope portait d'abord ; le diamètre apparent de l'étoile à l'aspect extraordinaire augmenta dans la proportion du grossissement. Il n'en fut pas de même des étoiles qui servaient de terme de comparaison : leur diamètre croissait avec beaucoup moins de rapidité. Le nouvel astre se distinguait des vraies étoiles par un autre caractère : il devenait très faible et mal terminé quand les grossissements dépassaient certaines limites. Dans les mêmes circonstances, les images des étoiles conservaient du lustre et de la netteté. Ces remarques subtiles furent corroborées par des observations d'une autre nature. N'ayant pas les instruments fixes qui, dans les grands Observatoires, servent à étudier les mouvements propres, Herschel compara l'astre sur lequel son œil exercé avait saisi des anomalies aux étoiles situées dans son voisinage. Un micromètre à fils particulier donnait d'une part, la distance rectiligne cherchée, et, de l'autre, l'angle de position Ces observations montrèrent bientôt que l'étoile se déplaçait. Si Herschel avait dirigé son télescope vers la constellation des Gémeaux onze jours plus tôt (le 2 mars au lieu du 13), le mouvement propre d'Uranus lui aurait échappé, car cette planète était, le 2, dans un de ses points de station. On voit par cette remarque à quoi peuvent tenir les plus grandes découvertes astronomiques.

 

Quoi qu'elle n'eût aucune trace de barbe ou de queue, Herschel n'hésita pas à la qualifier de comète. C'est sous ce nom qu'il en fut d'abord question à la Société royale de Londres. "Account of a Comet", tel est le titre du Mémoire daté du 26 avril 1781, dans lequel, pour la première fois, Herschel a parlé de la planète Uranus (Transactions philosophiques, 1781, page 492). »

 

Jean-Baptiste Gaspar Bochart de Saron et d'autres calculateurs furent perplexes : la "comète" Herschel avait une orbite elliptique, presque circulaire, donc très loin du modèle cométaire… Mais, en ce printemps 1781, il ne saurait être question d'oser supposer que le nombre de planètes puisse être supérieur à six, comme cela avait toujours été admis depuis des millénaires…

 

Et François Arago, à la page 482 de son "Astronomie Populaire" nous indique : « Le 8 mai 1781, il [bochart de Saron] montra qu'on tenterait vainement de représenter la marche de la prétendue comète, tant qu'on ne supposerait pas sa distance périhélie, sa plus petite distance au Soleil, égale à 14 fois la distance moyenne du Soleil à la Terre. » Autrement dit : l'astre découvert par William Herschel n'était pas une comète… Mais de là à oser prétendre que c'était une nouvelle planète plus lointaine que Saturne, il y avait un grand pas, que beaucoup de calculateurs n'osèrent pas fanchir…

 

Selon Arago, les deux premiers qui osèrent dirent publiquement que la "comète" Herschel était en réalité la septième planète gravitant autour du Soleil furent l'astronome finlandais Anders Johan Lexell et l'astronome français Pierre Simon marquis de Laplace en janvier 1783.

 

Quant à William Herschel, il réclama le droit de baptiser "sa" nouvelle planète. En bon citoyen britannique (même s'il était d'origine allemande) il proposa le nom de "Neptune de George III". C'est l'astronome allemand Johann Elert Bode qui a trouvé la dénomination qui a finalement prévalu : Uranus

 

Mais c'est bien Jean-Baptiste Gaspar Bochart de Saron qui avait ouvert la voie… ;)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Une vrai bible ce Roger :)

 

Très agréable de pouvoir lire ce petit morceau de 'comment l'astronomie se construit' :)

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Bonjour Roger et merci de ce rappel, cependant j'ose ajouter :

 

Il fut condanné à mort et excuté sous la guillotine par le "tribunal révolutionnaire" en l'an de grâce 1794 (le 1er floréal de l'an II)

 

:coupe:

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Ahh Roger,

je n'hésite jamais a "perdre" mon temps pour lire tes récits historiques ! :):)

 

A quand un recueil disponible en librairie ???? Car j'aimerais bien t'avoir en livre de chevet !!!

 

A+.

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Ahh Roger,

je n'hésite jamais a "perdre" mon temps pour lire tes récits historiques ! :):)

 

A quand un recueil disponible en librairie ???? Car j'aimerais bien t'avoir en livre de chevet !!!

 

Bonjour Dydge, l'homme de la "Venise verte du marais vendéen"…

 

Tout comme Jezantrob après les propos dithyrambiques de Lasilla sur son aspect physique, je vais rougir à mon tour après avoir lu tes très sympathiques commentaires…

 

Ça m'incitera à continuer de temps en temps à délivrer une anecdote historique concernant l'astronomie ou l'astronautique. :rolleyes:

 

Bonne journée à toi, Dydge. :be:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Tu es un puits sans fond d'anecdotes passionnantes sur l'histoire de notre passion !

 

Bonjour Gérard, :)

 

Tes compliments me vont également droit au cœur. Merci Gérard. :be: :be: :be:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

PS : Uranus n'a qu'à bien se tenir si elle est ainsi attendue par Zozo et par toi !!!…

Posté

PS : Uranus n'a qu'à bien se tenir si elle est ainsi attendue par Zozo et par toi !!!…

Bientôt elle sera vue.

Posté
Et François Arago, à la page 482 de son "Astronomie Populaire" nous indique : « Le 8 mai 1781, il [bochart de Saron] montra qu'on tenterait vainement de représenter la marche de la prétendue comète, tant qu'on ne supposerait pas sa distance périhélie, sa plus petite distance au Soleil, égale à 14 fois la distance moyenne du Soleil à la Terre.

 

On peut se demander si Bochart de Saron a vraiment fait les calculs. L'intervalle de temps entre le 13 mars 1781 (époque de la découverte d'uranus) et le 8 mai (pour autant qu'une observation ait été faite ce jour) reste tout de même faible pour observer un déplacement appréciable qui permette de déterminer valablement quelque élément de la trajectoire de cette planète lente, en l'occurence sa distance au soleil.

D'autre part Arago dit bien

les deux premiers qui osèrent dirent publiquement que la "comète" Herschel était en réalité la septième planète gravitant autour du Soleil furent l'astronome finlandais Anders Johan Lexell et l'astronome français Pierre Simon marquis de Laplace en janvier 1783.

Or, ces deux derniers astronomes ont attendu 1783 pour affirmer qu'Uranus était une planète.

Je dirais bien, jusqu'à preuve du contraire, que Bochar de Saron a eu une illumination. Comment ? mystère et boule de gomme. Reconnaissons à son corps défendant qu'il n'est pas le seul scientifique à avoir énoncé une vérité géniale sans réelle justification.

Posté

Bonjour Jean-Claude, :)

 

On peut se demander si Bochart de Saron a vraiment fait les calculs.

 

Je ne crois pas qu'on puisse sérieusement suspecter Jean-Baptiste Bochart de Saron de ne pas avoir réellement effectué les calculs pour déterminer les éléments de la "comète" Herschel.

 

Voici d'ailleurs ce qu'écrit à son sujet André Masclet dans son "Petit Dictionnaire des Astronomes" (éditions Hervé Burillier à Vannes, septembre 1999), à la page 52 : « Bochart de Saron Jean-Baptiste Gaspard (1730 - 1794).

Amateur d'astronomie français né à Paris. Il a calculé de nombreuses orbites cométaires pour son ami Charles Messier. Il fit imprimer à ses frais "la théorie du mouvement elliptique" de Laplace. Il calcula l'orbite de la comète 1793 I, découverte par Charles Messiers alors qu'il était à la prison du Temple quelques jours avant d'être guillotiné. »

 

L'intervalle de temps entre le 13 mars 1781 (époque de la découverte d'Uranus) et le 8 mai (pour autant qu'une observation ait été faite ce jour) reste tout de même faible pour observer un déplacement appréciable qui permette de déterminer valablement quelque élément de la trajectoire de cette planète lente, en l'occurrence sa distance au soleil.

 

Ta question revient à se demander : au bout de combien de temps peut-on sérieusement déterminer l'orbite d'une comète ? Comme je l'ignore précisément, j'ai consulté ce que François Arago indique à propos des comètes dans son tome II de "l'Astronomie Populaire" dont le livre XVII est intitulé "Les comètes" (pages 261 à 484). Le chapitre III de ce livre XVII est intitulé "Nature et éléments des orbites cométaires" (pages 264 à 272). A la page 266 François Arago indique : « Un calcul assez simple, mais dont il me serait impossible de donner ici une idée exacte, prouve que trois positions d'une comète vue de la Terre, suffisent pour déterminer son orbite parabolique. Énumérons en détail les éléments que cette détermination comprend (…) ». François Arago résume cela à la page 268 : « En résumé, les éléments paraboliques d'une comète sont :

- 1°) l'inclinaison ;

- 2°) la longitude du nœud ; ces deux premiers éléments sont destinés à déterminer la position du plan de l'orbite ;

- 3°) la longitude du périhélie, servant à faire connaître la direction du grand ax de l'orbite, ou la situation de cette courbe dans son propre plan ;

- 4°) la distance périhélie, qui lève toute incertitude sur la forme de la parabole, car le foyer coïncide nécessairement avec le centre du Soleil ;

- 5°) enfin, le sens du mouvement, indiqué par l'un ou l'autre de ces deux mots : direct, rétrograde.

 

Il faut ajouter, en sixième lieu, aux éléments paraboliques précédents l'époque du passage de la comète à son périhélie, qui sert à indiquer dans le temps la position vers laquelle l'astre a été visible de la Terre.

 

Lorsque l'on trouve que les positions observées d'une comète peuvent, par le calcul, donner une ellipse à la place d'une parabole, les éléments qui déterminent l'orbite cométaire sont les mêmes que ceux que nous avons indiqués pour les planètes (livre XVI, chapitre VI, page 254), en y ajoutant le sens du mouvement ; l'époque du passage au périhélie peut remplacer la longitude de l'astre à une époque déterminée. »

 

Donc, entre le 13 mars 1781 et le 8 mai 1781 Jean-Baptiste Bochart de Saron a eu largement le temps, à partir des éléments d'observation fournis par William Herschel et des autres observateurs de cette "comète", de pouvoir tenter un calcul assez sérieux de son orbite.

 

Mais, ce qui a été surtout remarquable pour le Président de Saron c'est qu'il a osé s'aventurer dans un chemin jusqu'alors inédit : en disant publiquement que l'astre découvert par William Herschel n'était pas une "comète", et que cet astre mystérieux gravitait très largement au-delà de Saturne, il a déblayé le chemin pour que en janvier 1783 Lexell et Laplace osent affirmer enfin qu'il y avait une septième planète gravitant au-delà de Saturne. C'est difficile à imaginer aujourd'hui, mais cette affirmation était à l'époque véritablement… révolutionnaire.

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté
A la page 266 François Arago indique : « Un calcul assez simple, mais dont il me serait impossible de donner ici une idée exacte, prouve que trois positions d'une comète vue de la Terre, suffisent pour déterminer son orbite parabolique. Énumérons en détail les éléments que cette détermination comprend (…) ». François Arago résume cela à la page 268 : « En résumé, les éléments paraboliques d'une comète sont :

- 1°) l'inclinaison ;

- 2°) la longitude du nœud ; ces deux premiers éléments sont destinés à déterminer la position du plan de l'orbite ;

- 3°) la longitude du périhélie, servant à faire connaître la direction du grand ax de l'orbite, ou la situation de cette courbe dans son propre plan ;

- 4°) la distance périhélie, qui lève toute incertitude sur la forme de la parabole, car le foyer coïncide nécessairement avec le centre du Soleil ;

- 5°) enfin, le sens du mouvement, indiqué par l'un ou l'autre de ces deux mots : direct, rétrograde.

 

Il faut ajouter, en sixième lieu, aux éléments paraboliques précédents l'époque du passage de la comète à son périhélie, qui sert à indiquer dans le temps la position vers laquelle l'astre a été visible de la Terre.

C'est très simple : il faut retrouver 6 paramètres pour 2 équations (AD + Dec), donc il faut 3 mesures de 2 élements (AD + Dec).

Posté

Une fois de plus Roger, tu nous épates par tes articles tous plus passionnants les uns que les autres! et là, tu touches à un point sensible(!) cher à mon coeur! :wub: ..je ne connaissais pas tout cela, encore mille mercis!

 

:)

Posté
là, tu touches à un point sensible (!) cher à mon cœur! :wub: ..je ne connaissais pas tout cela, encore mille mercis ! :)

 

Bonjour Aurélie, :)

 

Eh bien, lorsque tu pourras enfin, grâce à l'aide efficace de Gégé, apercevoir la petite boule bleutée d'Uranus dans ton télescope, tu repenseras un peu à la "comète" découverte par William Herschel le 13 mars 1781…

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

Dans un précédent message, j'avais émis des doutes sur le fait que

Bochart de Saron aurait pu calculer sérieusement, le 8 mai 1781,

les éléments de la planète Uranus, découverte le 13 mars de la

même année, parce que l'intervalle de temps sur lequel on avait

observé cet astre lent me paraissait très court. Il semble que ces

doutes ne soient pas justifiés à la vue du témoignage suivant

émanant de Montucla, qui écrit dans le tome 4 de son Histoire des

Mathématiques, paris,1802:

 

Uranus.jpg

 

Ce témoignage est intéressant, car il montre que les premiers

calculs des éléments de la comète/Uranus, en particuliers sa distance périhélie

ne donnèrent pas de résultats concluants, conséquences peut-être

d'observations insuffisamment précises compte tenu de leur éloignement réciproques. En effet, une fois

connus les éléments de l'astre, c'est à dire les données

numériques fondamentales qui caractérisent sa trajectoire, il est possible de

calculer ses positions pour une date quelconque. Or, comme le dit

le texte de Montucla, les positions calculées divergeaient beaucoup

des positions réelles. Donc, certaines des valeurs trouvées pour

les éléments de l'astre n'étaient pas correctes.

Face à des résultats qui ne donnent pas des prévisions fiables, on peut estimer un des éléments de l'astre, comme par exemple la valeur du périhélie, puis calculer (le travail est plus simples dans ce cas) les

autres éléments et confronter les nouvelles prévisions avec les positions

réelles.

Il semble que l'on doivent à Bochart de Saron le fait d'avoir estimé une grande valeur de cette distance pour en déduire des positions qui

s'accordaient mieux avec la réalité. Ce qui confortait son choix

et plaçait ainsi Uranus beaucoup plus loin qu'on ne la croyait.

Il y a eu là ,de la part de Bochart de Saron, une démarche scientifique intéressante.

Posté

Bonjour

Bon maintenant j'ai l'impression que nous avons deux historiens sur ce forum.

Merci à vous deux pour cette histoire d'astronome.

Je ne doute pas que vous allez nous gratifier d'autres anecdotes aussi instructives.

 

D'avance je vous en remercie.

Bonne journée.

Luc.;)

Posté
Bon maintenant j'ai l'impression que nous avons deux historiens sur ce forum.

 

Bonjour Luc, :)

 

Je me réjouis que notre ami Jean-Claude P participe activement à des "topics" sur l'histoire de l'astronomie (d'ailleurs, c'est également un historien tout court…). J'attends avec impatience qu'il nous délivre un sujet de son cru concernant l'histoire de l'astronomie… ;)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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