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A propos d'astéroïdes


Estonius

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Le premier trimestre 2009 a été dans la continuité de 2008 pour la découverte des NEA. Les trois premiers mois de l'année ont donné les résultats suivants :

janvier 71 nouveaux

février 88 nouveaux

mars 87 nouveaux

soit 246 NEA au total et une moyenne journalière très confortable de 2,73 nouveaux. Parmi ceux-ci, 33 PHA. Il y a peu d'objets de taille kilomètrique, mais évidemment une multitude d'objets minuscules. Découvrir des objets de 20 mètres est une banalité pour les grands surveys.

  • 2 semaines plus tard...
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Les spécialistes attendaient cette découverte depuis des années : celle du premier NEA de type Apollo à orbite rétrograde. C'est fait. Il s'agit de l'objet 2009 HC82 qui a les éléments orbitaux suivants :

a = 2.415 UA

e = 0.811

i = 154.6°

q = 0.456 UA

moid = 0.099 UA

La magnitude absolue est estimée à H = 16.2

 

On connaissait déjà depuis 2007, le premier NEA à orbite rétrograde, de type Amor lui : 2007 VA85 qui a les éléments suivants :

a = 4.231 UA

e =0.736

i = 131.8°

q = 1.116 UA

moid = 0.176 UA

La magnitude absolue est de H = 15.1

 

Ces deux objets sont très probablement des comètes mortes ou en sommeil. Tous les deux sont de taille kilométrique. A noter donc que moins de 1 NEA sur 1000 a une orbite rétrograde (i > 90°)

  • 1 mois plus tard...
Posté

Je me suis amusé a faire une répartition des astéroïdes par région (sur la base du dénombrement du MPC au 7 juin 2009 :

 

L'union Astronomique Internationale dénombre 456647 astéroïdes au 7 juin 2009, (216463 sont numérotés et 15272 ont reçus un nom).

 

Répartition des astéroïdes par régions

Ceinture 445 631

Géocroiseurs (aten, apollo, et amor) 6 201

Centaures et objets épars 243

Ceinture de Kuiper 1 093

Troyens 3 191

Non classés 288

 

Constatation : Le nombre de géocroiseurs catalogué grandit très vite, chez les troyens de Jupiter, ça va pas mal non plus. Par contre grand ralentissement dans la ceinture après les années folles du début du siècle... et beaucoup plus étrange quasi-stagnation des objets de Kuiper et des objets épars... Mais que fait donc Michael Brown ?

  • 4 semaines plus tard...
Posté

Bonjour,

 

En lisant le sujet, je me suis rappelé d'un évennement paasé qui fût vite dit et vite oublié.

 

C'est l'histoire de ces deux Astéroïdes qui sont passés entre la terre et la lune.

 

Voir l'article suivant (il est court) mais direct :

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/fs_breves2.php?langue=fr&id_breve=141

 

Qu'en pensez vous?

 

Antoine.

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Bonsoir,

 

 

A propos d'astéroïdes, il y a un aspect trop peu abordé dans le cadre de ce topic, leur genèse.

 

 

Dans le N° 64 de Dossier pour la science (juillet-septembre), un éminent géo-chimiste de l'université de Californie, Alan Rubin, expose magistralement les dernières avancées dans ce domaine.

 

 

En résumé:

Un grand nombre d'astéroïdes semble avoir connu au début de leur histoire, un épisode d'échauffement assez important pour avoir pu provoqué dans certains cas jusqu'à une différenciation interne. Pendant longtemps, les scientifiques ont privilégiés la thèse de la désintégration d' isotopes radioactives pour expliquer ce phénomène.

Les calculs ont montrés que, la concentration de ces éléments dans la nébuleuse solaire primitive, ne peut aboutir à une élévation de T° suffisante pour faire fondre totalement ou même partiellement des corps de masse telles que celles des astéroïdes, y compris les plus massifs.

Des études récentes tendent à démontrer le rôle fondamentale qu'on pu avoir les collisions entre ces corps, dans la formidable partie de billard qui se jouait il y a 4,5 milliards d'années...

 

 

Je vous invite donc à lire cet article pour en savoir davantage, en vous précisant que ce N° Dossier pour la science titre sur les exoplanètes et s'articule autour de trois thèmes :

  1. Systèmes solaire et extrasolaires.
  2. Nouvelle vision de la formation planétaire
  3. Les exo', terres de vie?
     

6, 95 Euros chez tous les bons libraires.

J'aurais pu poster cela dans la rubrique Médiathèque mais c'est surtout l'article sur les astéroïdes qui m'a fait flasher. Ceci explique cela.

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Pour ceux que le sujet intéresse, je signale la création d'un nouveau site sur les astéroïdes. C'est le Jet Propulsion Laboratory qui l'exploite et il s'agit donc d'un site de référence : il s'appelle ASTEROID WATCH.

 

http://www.jpl.nasa.gov/asteroidwatch

 

On y trouve comme sur tous les sites, des nouvelles, des documents, des vidéos et des photos. Il faut noter que les différents labos (parmi lesquels le JPL) dépendant de la Nasa font un réel effort de communication et que tous ces sites sont instructifs.

Posté

Bonsoir,

 

 

A l'aide des antennes de Goldstone et d'Arecibo, les scientifiques ont observé, mi juin, lors d'un passage à proximité de la Terre, l'astéroïde 1994 cc de la famille Apollo. Ils ont pu déduire des données, que celui-ci est en fait un système triple constitué d'un objet principal d'environ 700 m, accompagné de deux petites lunes d'approximativement 50 m.

 

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/features.cfm?feature=2259

http://www.planetary.org/blog/article/00002038/

Posté

C'est une découverte bien intéressante que viennent de faire les radioastronomes d'Arecibo et de Goldstone à l'occasion de l'approche serrée à la Terre de 136617 1994 CC en juin 2009.

Cet objet est triple : un corps principal de 700 mètres, relativement circulaire apparemment, ce qui est une surprise pour un si petit NEA, accompagné de deux petits satellites d'une cinquantaine de mètres chacun. Vraiment surprenant comme système. Les deux satellites sont probablement des éclats du corps principal.

1994 CC est donc le second NEA triple connu, mais le premier de type Apollo. C'est en février 2008 que les radioastronomes ont photographié l'astéroïde 153591 2001 SN263 , de type Amor, qui s'est avéré être triple lui aussi. Le corps principal fait 2 km et les deux satellites 1 km et 300 mètres soit sensiblement plus gros que les satellites de 1994 CC.

Il faut noter que les deux objets circulent en moyenne entre Mars et l'anneau principal des astéroïdes. Leurs éléments sont les suivants :

 

136617 1994 CC : H = 17.7 : a = 1.639 UA ; e = 0.418 ; i = 4.7 et moid = 0.016 UA

153591 2001 SN263 : H = 16.5 ; a = 1.989 UA ; e = 0.478 ; i = 6.7 et moid = 0.052 UA

(le moid est la distance minimale à l'orbite terrestre)

 

Je rappelle que si les NEA triples restent rares (pour le moment), ceux qui sont doubles sont assez fréquents. Parmi eux, il y a Apollo et Hermes qui ont occupé le devant de la scène dans les années 1930, mais qui sont un peu perdus dans la masse aujourd'hui. Le 7 août, 6245 NEA étaient recensés :

515 Atens, 3116 Apollos et 2614 Amors. Parmi eux, 1060 PHA. Ça fait du monde tout ça, et probablement de futurs systèmes triples parmi eux.

Posté
Cet objet est triple : un corps principal de 700 mètres, relativement circulaire apparemment, ce qui est une surprise pour un si petit NEA, accompagné de deux petits satellites d'une cinquantaine de mètres chacun. Vraiment surprenant comme système. Les deux satellites sont probablement des éclats du corps principal.

 

Bonsoir,

 

Même s'il est toujours agréable de lire les explications d'un spécialiste sur un sujet comme celui-là, je me permets d'émettre une réserve quant à l'utilité de répéter les infos qui sont déjà données un post avant.

 

Pour ce qui est de l'aspect "relativement circulaire" du corps principal, on aurait sans doute même pu dire '"relativement sphérique", le "relativement" est essentiel, surtout que ce fait n'est attesté que par l'analyse préliminaire d'observations incomplètes.

On peut par contre être certain que cette relative sphéricité ne résulte par d'un équilibre hydrostatique étant donné la masse modeste de l'objet.

  • 1 mois plus tard...
Posté

La deuxième quinzaine de septembre (du 16 au 30, lettre S) a été l'occasion d'une avalanche de découvertes de nouveaux NEA.

Pas moins de 90 nouveaux ont été répertoriés (nouveau record), soit l'incroyable moyenne de 6 découvertes par jour. Ils se répartissent de la façon suivante : 4 Atens, 43 Apollos et 43 Amors. Du jamais vu...

C'est le Mt Lemmon Survey qui se taille la part du lion avec 52 découvertes à lui tout seul (autre record, on croit rêver !) devant le Catalina Sky Survey avec 21 découvertes. A noter d'ailleurs que ces deux observatoires sont associés et que leur palmarès peut être additionné.

Les trois premiers jours de la quinzaine ont été incroyablement prolifiques :

le 16 10 découvertes, le 17 14 découvertes et le 18 15 découvertes, soit 39 objets nouveaux en trois jours !

Cela montre bien que la Terre est entourée de dizaines de milliers de petits objets qui viennent nous rendre visite régulièrement. Dans la nouvelle fournée, beaucoup de NEA ont moins de 100 mètres de diamètre moyen.

  • 2 mois plus tard...
Posté

Bonsoir,

 

Pour revenir sur la question de la forme (parfois assez étonnante) des astéroïdes, j'ai touvé ce petit article présentant les travaux d'une équipe de recherche française. A travers modèles mathématiques et simulations numériques, les scientifiques ont tenté de comprendre les règles qui régissent les diverses apparences de ces sculptures cosmiques. :)

 

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7276

Posté

La MPEC 2009X17 réserve une petite surprise. Elle annonce la "découverte" :D d'un nouvel objet, photographié en fait en avril 2002. Il s'agit de 2002 GP186, un objet Apollo avec a = 1.286 UA, e = 0.333 et i = 8.2.

Si on enregistre cette "découverte" seulement aujourd'hui, c'est tout simplement parce qu'il a été raté à l'époque :be:. C'est un objet NEAT, le survey qui a eu lieu à Palomar, mais qui est en veilleuse actuellement. Pourtant il a été photographié plusieurs fois entre le 3 et le 22 avril 2002. C'est le cliché du 8 avril qui est considéré comme celui de la découverte.

C'est une réétude de clichés de cette période qui a remis les spécialistes sur la route de 2002 GP186. Avec le système des désignations provisoires, qui est bien prévu , il est possible de faire des ajouts tardifs, même plusieurs années après la quinzaine concernée.

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