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Plus vite que la lumière?


GéGé

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Dans le cas de la variation de distance, rien ne permet de distinguer ce qui serait dû à l'expansion de l'univers de ce qui serait dû à un déplacement dans l'espace.
Ben si (mais je t' accorde que c' est subtil) : la relation entre luminosité et redshift. Voir Davis-Lineweaver "expanding confusion", paragraphe 4.2.

 

L' autre argument , plus "physique", est : Si on admet que les vitesses de récéssion observées sont dûes entièrement à des déplacements dans l' espace, par quel miracle le champ de vitesse est-il précisément celui observé (et qu' est-ce qui accélère les objets lointains au fur et à mesure que le temps passe)

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ArthurDent,

Il me semble que tu ne réponds pas à mes arguments. On peut se battre à coups de citations, tu sais que je préfère à "ton" David-Lineweaver l'article de Chodorowsky qui juge la notion d'expansion comme inutile voire nocive.

 

Pour nous pacifier ;) , il y a un troisième article qui essaie de faire le lien entre deux positions extrêmes que je traduis de l'article (j'ai un problème avec to expand que je traduis mal par "s'étendre" - "s'expansionner" n'existe pas en français) :

 

Première position :

"... comment est-il possible à un espace qui est totalement vide de s'étendre ? Comment rien peut-il s'étendre ? La réponse est : l'espace ne s'étend pas. Les cosmologistes parlent parfois d'expansion de l'espace, ils devraient avoir plus de bon sens."

 

Seconde position légèrement ;) antagoniste :

"les décalages vers le rouge de l'expansion sont produits par l'expansion de l'espace entre des corps qui sont immobiles dans l'espace"

 

L'article est là : http://arxiv.org/pdf/0707.0380v1

 

Mais pour en revenir à notre propos, je dis simplement :

. que l'observation ne prouve pas l'expansion de l'espace, qu'elle ne permet pas de faire la part d'un décalage vers le rouge due à une "expansion" plutôt qu'à une "vitesse",

. que pour parler d'expansion, il faut rentrer dans le cadre d'un modèle et confronter les prévisions de ce modèle aux observations, et que, même dans ce cadre, l'expression est pour le moins malheureuse surtout si on oppose vitesse et expansion.

Posté

Mé , euh, ChiCyg, Chodorowski ne conteste pas l' argument avancé par le papier de Davis-Lineweaver ...

Ce que chodorowski conteste, c' est la notion d' "expansion de l' espace" utilisée en vulgarisation (de l' espace se crée entre les objets, entraînant les galaxies) , pas le modèle relativiste d' univers en expansion.

Sinon, effectivement, je suis d' accord avec toi : Pour parler d' expansion il faut rentrer dans le cadre d'un modèle. Tout comme pour parler de vitesse, d' ailleurs. Ou de décalage vers le rouge (après tout, qu' est-ce qui prouve que ce qui émet de la lumière "là bas" est de même nature que ce qui émet de la lumière "ici" ?)

Au fait [HS] que penses-tu de l' article sur les trous noirs supermassifs dans la rubrique "actualité" ? On a besoin de tes lumières ;).

Invité akira
Posté
Ben si (mais je t' accorde que c' est subtil) : la relation entre luminosité et redshift. Voir Davis-Lineweaver "expanding confusion", paragraphe 4.2.

 

L' autre argument , plus "physique", est : Si on admet que les vitesses de récéssion observées sont dûent entièrement à des déplacements dans l' espace, par quel miracle le champ de vitesse est-il précisément celui observé (et qu' est-ce qui accélère les objets lointains au fur et à mesure que le temps passe)

 

Oui si tu utilises la magnitude (et donc pas que le spectre) et avec des objets tres precis comme les SNIa. Je parlais dans le cadre d une galaxie quelconque qui n est pas une chandelle standard.

 

De toute facon je ne pense pas qu une quelconque theorie qui interpreterait les redshift comme des deplacement ait une chance. Elle violerait de facon flagrande le principe cosmologique. Reste les theories de lumiere fatiguee qui n ont pas trop la cote.

Posté

ChiCyg : on dirait que tu oublies que l'inteprétation des décalages spectraux qu'en fait la théorie dite du big bang est parfaitement compatible avec la relativité générale. Ce n'est pas une interprétation gratuite !

 

que l'observation ne prouve pas l'expansion de l'espace, qu'elle ne permet pas de faire la part d'un décalage vers le rouge due à une "expansion" plutôt qu'à une "vitesse",

L'observation ne prouve rien, évidemment, puisqu'elle doit être interprétée dans le cadre d'un modèle. On en a un qui fonctionne très bien, la relativité générale. Dans ce cadre, l'observation s'interprète comme une expansion. Lorsque le décalage vers le rouge est très grand (genre z>1), il est facile de distinguer la part due à l'expansion de la part due à une vitesse : la seconde ne peut être que négligeable devant la première (à moins de trouver un mécanisme expliquant comment une galaxie peut se balader à vitesse relativiste...)

 

que pour parler d'expansion, il faut rentrer dans le cadre d'un modèle

Ah, donc tout va bien.

 

et confronter les prévisions de ce modèle aux observations,

C'est ce que tout le monde fait (abondance relative des éléments primordiaux, existence d'un rayonnement cosmologique, nature de corps noir de ce rayonnement...)

Posté
il est facile de distinguer la part due à l'expansion de la part due à une vitesse : la seconde ne peut être que négligeable devant la première (à moins de trouver un mécanisme expliquant comment une galaxie peut se balader à vitesse relativiste...)

 

Je dois être particulièrement bouché mais je ne comprends toujours pas comment distinguer l'une de l'autre ?

 

L'expansion de l'espace devrait être isotrope, mais pas l'éloignement des galaxie pour un observateur quelconque (c'est une question).

Posté
Je dois être particulièrement bouché mais je ne comprends toujours pas comment distinguer l'une de l'autre ?
Ben , en gros :

 

L' univers est , en moyenne, partout pareil (c' est l'hypothèse).

Donc, la vitesse propre des galaxies est , en gros, la même dans les amas lointains que dans les amas proches, qui sont pas très différents de l' amas local.

 

Des vitesses très loin d' être relativistes, donc.

 

Du coup, quand une galaxie se barre à une vitesse genre 3*c, on peut avec une grande confiance, dire que cette vitesse (pour les jansénistes) est due à l' expansion, et pas au mouvement propre (i.e. aux intéractions gravitationnelles locales).

Posté
Citation:

Envoyé par 'Bruno

il est facile de distinguer la part due à l'expansion de la part due à une vitesse : la seconde ne peut être que négligeable devant la première (à moins de trouver un mécanisme expliquant comment une galaxie peut se balader à vitesse relativiste...)

 

Je dois être particulièrement bouché mais je ne comprends toujours pas comment distinguer l'une de l'autre ?

Le problème, c'est que tu as coupé le début de ma phrase, qui était la partie la plus importante: « Lorsque le décalage vers le rouge est très grand (genre z>1) ». Maintenant, je pense que c'est plus clair (v. réponse d'Arthur).

Posté
ChiCyg : on dirait que tu oublies que l'interprétation des décalages spectraux qu'en fait la théorie dite du big bang est parfaitement compatible avec la relativité générale.
Ce n'est justement pas une question de compatibilité : relativité générale et modèle du big bang (ou standard) ne sont pas de même nature ! L'une est une théorie physique l'autre est une tentative d'explication des observations à l'aide de théories physiques et en particulier à l'aide de la relativité générale.

 

Concernant l'expansion sa possibilité est prévue par la relativité générale : l'espace est "courbé" par la matière. Ceci dit, on peut douter de la pertinence du modèle standard sans pour autant remettre en cause la relativité ! Par exemple, l'inflation ou l'énergie noire ne sont pas des conséquences de la relativité mais des ajouts du modèle standard pour le faire tenir debout.

 

Je conteste l'utilisation, erronée à mon avis, de l'expansion quand on parle du "flot de Hubble" ou lorsque Ciel & Espace écrit dans son dernier numéro page 45 :

La Terre s'éloigne-t-elle du Soleil sous l'effet de l'expansion cosmique ?

Absolument pas, car la force gravitationnelle qui lie les planètes au Soleil est largement suffisante pour contrer l'expansion universelle. Pour que celle-ci prenne le dessus, il faudrait que la Terre ne soit plus soumise qu'à l'attraction d'un Soleil éloigné de plusieurs centaines d'années-lumière

 

Il n'y a pas une force d'expansion qui lutterait avec la force gravitationnelle,:) :) ! Il n'y a qu'une seule "dynamique" qui dans le cas de la terre et du soleil se résume à la dynamique newtonienne. Expliquez moi où je me trompe, ça me parait complètement délirant !

 

(Dans le même article il y a plusieurs réponses de ce type qui sont, à mon humble avis, des contresens.)

Posté
Ben , en gros :

 

L' univers est , en moyenne, partout pareil (c' est l'hypothèse).

Donc, la vitesse propre des galaxies est , en gros, la même dans les amas lointains que dans les amas proches, qui sont pas très différents de l' amas local.

 

Des vitesses très loin d' être relativistes, donc.

 

Du coup, quand une galaxie se barre à une vitesse genre 3*c, on peut avec une grande confiance, dire que cette vitesse (pour les jansénistes) est due à l' expansion, et pas au mouvement propre (i.e. aux intéractions gravitationnelles locales).

 

Ma question était mal posée, je voulais demander; "comment distinguer un mélange (additif ou soustractif) des deux.

 

Mais je suppose que le mouvement propre des galaxies doit être négligeable par rapport à l'expansion.

Posté

ChiCyg, moi je vois les choses comme ça:

 

Dans la théorie de Newton, le seul moyen de modéliser l' expansion, c' est sous la forme d' une force. La réponse de C&E est donc , en première approximation grossière, pas si mauvaise que ça. Même si effectivement elle conduit rapidement à des prévisions erronées quand on l' extrapole au delà de sa validité (i.e., à plus grande échelle), comme le montre l' article que tu as cité plus haut.

 

Il n' y a qu' une seule dynamique, celle prédite par la relativité générale, qui dans le cas du système solaire est très proche de celle de Newton, mais s' en éloigne au fur et à mesure qu' on s' approche de l' échelle à laquelle l' Univers est homogène et isotrope.

 

Au delà d' une échelle d'environ 200 MPc, Newton, tu peux le ranger dans le même tiroir que les théories géocentriques: Il ne permet plus d' expliquer la dynamique.

Posté

ArthurDent, je ne vois pas les choses comme toi, mais peut-être me planté-je (ça m'arrive :( et comme je me sens un peu seul à défendre mon point de vue, je vais pas tarder à me faire épingler parce que j'aurais écrit une grosse ânerie, mais bon quand on y croit, faut y aller :) :) ) :

 

Tant que la courbure de l'espace est négligeable et les vitesses bien en-deça de la vitesse de la lumière, la mécanique newtonienne "marche" bien - expansion ou pas expansion. Si on modélise l'univers par une grosse boule de taille finie remplie uniformément de matière et qu'on donne une vitesse d'expansion à la bouboule, on retrouve qualitativement les mêmes résultats que le modèle standard, c'est-à-dire que si la vitesse initiale est trop grande, la bouboule s'étend indéfiniment et se dissout dans les espaces infinis et si la vitesse est trop faible la bouboule se paie un big crunch ! Kif-kif pour le modèle standard si le taux d'expansion initial est trop fort ça s'expansionne ad vitam et trop faible crac boum crunch :) ! Ce taux d'expansion initial est donc réglé pour que ça colle à ce qu'on observe (comme dans le cas du modèle newtonien).

 

Ce que je veux dire, c'est que l'expansion est strictement équivalente à une vittesse au niveau local, c'est à dire dans un volume bien plus faible que le rayon de courbure de l'univers.

 

D'ailleurs comment les gens modélisent-ils la formation, la rotation ou le mouvement des galaxies ? Rajoutent-ils une "force d'expansion" ?

 

C'est pourquoi je trouve cette utilisation du concept d'expansion (comme ce que je citais de Ciel & Espace, par exemple) contre-intuitive et qu'elle nuit à la compréhension, comme le montre, à mon avis, cette discussion.

 

Snark, c'est vrai que si j'étais cosmologiste, le fait qu'on ne sache pas former des galaxies, les faire tourner, ou les tenir dans un amas sans faire intervenir des trucs assez exotiques, aurait tendance à m'inciter à la prudence, mais bon, je ne suis pas cosmologiste ;) et si on fait trop de provoc, ça nuit à la crédibilité, alors ça reste entre nous :) :) .

Posté
Ce que je veux dire, c'est que l'expansion est strictement équivalente à une vitesse au niveau local, c'est à dire dans un volume bien plus faible que le rayon de courbure de l'univers.
Pas d' accord : Pour que ça marche, il faut se donner un champ (non trivial) de vitesses, pas "une vitesse".

Et qu' est-ce qui induit un champ non trivial de vitesses, d' habitude, selon Newton ? Je te le donne en mille : une force (ou un champ de forces).

 

Autre truc : il me semble que pour le moment, le modèle qui marche ne sait pas aller bien au delà de l' Univers très jeune (ou à très grande échelle): Celui d' aujourd'hui, avec toutes ses structures et sa complexité, échappe encore aux tentatives de modélisation, si je ne m' abuse. Alors, oui, faire tourner les galaxies et les amas, c' est pas pour tout de suite ...

Ce qui est sûr c' est que ta position selon laquelle "Newton suffit" est fausse à l' échelle d' une galaxie, puisque les courbes de rotation ne collent pas (alors à l' échelle de l' Univers observable, hein ...)

Est-ce que "l' énergie noire" et la "matière noire" sont des épicycles du genre ether, dont on finira par se débarasser, ou des trucs relevant de la physique des particules pas encore découverts , et qui sont là pour durer, ça bien malin qui pourrait répondre.

Posté
Pas d' accord : Pour que ça marche, il faut se donner un champ (non trivial) de vitesses, pas "une vitesse".

 

ce champ de vitesse ne pourrait on pas l'obtenir en prenant la dérivée covariante de la géodésique (qui sont elles même des "dérivées" de la métrique)?

 

Ainsi l'expansion serait bien l'interprétation de la déformation de la géométrie de l'univers et non pas de son contenu.

 

Il resterait à touver les différents moteur (ou l'unique s'il n'y en a qu'un) de ces manifestations.

 

Quand je vois un modèle qui donne une accélération du rayon d'univers en yoyo (inflation, stagnation puis reaccélération), avec en plus un problème aux limites, ça sent trop l'incomplet pour en tirer une quelconque conclusion. Et c'est bien ce que laisse entendre le dossier de C et E : on ne sait pas grand chose :cool:

Posté

la dérivée covariante de la géodésique, ou tout ce que tu veux, n' a de sens qu' à l' intérieur d' une théorie (l' espace-temps de la relativité générale, si tu retires la relativités générale, tu ne peux plus en dire grand chose). Enfin, il me semble.

 

Une fois qu' on a dit que le modèle lambda-CDM et la RG ne sont pas les bons, on les remplace par quoi ? La loi de Newton, qui est fausse à l' échelle d' une galaxie et même du système solaire, comme le suggère (par provocation, en plaisantant, je crois) ChiCyg ?

Posté
Pas d' accord : Pour que ça marche, il faut se donner un champ (non trivial) de vitesses, pas "une vitesse".

Et qu' est-ce qui induit un champ non trivial de vitesses, d' habitude, selon Newton ? Je te le donne en mille : une force (ou un champ de forces).

Pas d'accord ;) : les forces induisent non pas un champ de vitesse mais une accélération.

 

J'essayais de dire que se donner des vitesses initiales (dans le cas newtonien) ou un taux d'expansion initial (dans le modèle standard) me semblait la même démarche.

 

Tout ça pour soutenir, (c'est ma thèse ;) ) qu'on peut, à mon avis, comprendre intuitivement l'expansion de l'univers si on la considère non pas comme un mécanisme complètement exotique mais similaire à une explosion. A contrario, dire que l'expansion n'est pas un mouvement et dire "les décalages vers le rouge de l'expansion sont produits par l'expansion de l'espace entre des corps qui sont immobiles dans l'espace" conduit à une incompréhension totale, en tous cas pour moi.

Posté

Il me semble que l'expansion est fondamentalement un phénomène dépendant de la courbure de l'espace-temps, donc j'ai du mal à voir le rapport que ça aurait avec une simple explosion.

Posté

Ben c' est plus ou moins, localement, avec les bonnes conditions initiales , équivalent. Le casse-tête devient alors de comprendre intuitivement les conditions initiales (qui dépendent de l' espace et du temps, donc qui changent tout le temps).

Posté

Arthur : tu as raison pour le premier point dans lequel ma remarque ne portait qu'à illustrer la RG, communément acceptée aujourd'hui comme le cadre de modélisation le meilleur aujourd'hui (mais certes pas le définitif).

 

Pour le modèle de remplacement je ne pense pas qu'on change comme ça de modèle, on doit partir d'une approche de l'univers radicalement différente de la précédente, le modèle vient après, en déclinaison des hypothèses de l'approche.

 

Einstein est parti de la relativité du mouvement et des référentiels pour en déduire des propriétés et un lien entre géométrie de l'univers et ses propriétés physiques. A contrario la dynamique newtonienne était partie d'une réflexion sur les forces (action réaction). Et la Rg ne "contient" pas la dynamique newtonienne, ce ne sont que des approximations qui permettent de retrouver le formalisme mais l'approche conceptuelle n'est pas du tout la même.

 

Quelle sera l'Approche avec un grand A, la suite de la relativité avec des modèles plus complexes permettant d'intégrer notamment l'infinimentpetit de la MQ ou bien un nouveau génie va t il sortir d'une fusion de neurones une nouvelle révolution conceptuelle (d'où ma question plus haut à Akira sur un consensus de voie dans les milieux scientifiques, qui n'a pas l'air de sortir aujourd'hui).

 

Triturer le modèle en question ou le remettre carrément en cause permettent de passer le temps en attendant qu'une nouvelle approche sorte du bois, passe les mêmes tests que les précédentes tout en rencontrant des succès là où les autres se sont cassées les dents et amène une nouvelle vision du monde, en rupture pacifique avec celle héritée de la MQ et de la RG.

 

En ça elle est peut être à chercher dans les théories ou approches considérées comme marginales ou excentriques. D'ailleurs je n'ai pas compris pourquoi la piste de la relativité d'échelle de L. Nottale n'était pas plus creusée (ma connaissance de l'actualité des thèmes de recherche est malheureusement quasi nulle)?

 

Chicyg : j'ai la même compréhension que Bruno -influence (géo)métrique-, le coup de l'explosion présuppose un centre de l'explosion or l'univers est par hypotèse homogène et isotrope, un tel centre n'a donc pas de légitimité, donc pas d'explosion (sauf à avoir mal sais ton "similaire à une explosion"?)

 

Par contre le modèle du ballon me semble meilleur pour représenter l'expansion car bien représentatif de ce qui se passe "à la surface" du ballon, simplification de ce qui se passe dans l'hypersphère univers (il faut juste veiller à ne pas prendre l'univers "pour" un ballon).

Posté

Par contre le modèle du ballon me semble meilleur pour représenter l'expansion car bien représentatif de ce qui se passe "à la surface" du ballon, simplification de ce qui se passe dans l'hypersphère univers (il faut juste veiller à ne pas prendre l'univers "pour" un ballon).

 

Je préfère le cake aux raisins, la pâte c'est l'espace et les raisins sont les galaxies, et la pâte monte, monte.

Posté

Que ce soit le cake, les cookies ou le ballon, il sous-entend un univers fini, or on ne sait pas s'il est fini ou infini. Quelle analogie pourriez-vous trouver pour décrire un univers infini en expansion ?...

 

(Le cake répond pas trop mal, si on admet que le cake représente une partie de l'espace infini - le ballon ne pourrait pas y parvenir - mais on perd la courbure de l'espace...)

Posté
Que ce soit le cake' date=' les cookies ou le ballon, il sous-entend un univers fini, or on ne sait pas s'il est fini ou infini. Quelle analogie pourriez-vous trouver pour décrire un univers infini en expansion ?...

 

Le cake répond pas trop mal, si on admet que le cake représente une partie de l'espace infini - le ballon ne pourrait pas y parvenir - mais on perd la courbure de l'espace...)[/quote']

 

pour le cake, pas forcément : si le cake est fait sur une bonne poolish (levure qui a muri), le gonflement de la structure -normalement accentué par la poolish- peut s'apparenter à l'expansion. Pour l'inflation il faut imaginer que la levée a été perturbée par une montée brutale de la température ce qui a décuplé l'action des levures en... faisant déborder le paton de son moule :p

 

Par contre l'accélération de l'expansion là faut imaginer une levure transgénique (vas y José) :rolleyes:

 

Et les raisins ne sont pas affectés par la levure :be:

 

Pour la question de l'infini j'ai pas de modèle fini qui puisse représenter l'infini (un cake fini infini résoudrait la faim dans le monde...), c'est pourquoi j'ai pensé un jour que la théorie de relativité d'échelle était une bonne voie, en tentant de s'affranchir de ces caractéristiques "bizarres" aux limites (densité en R=0 et vitesse à R infini).

 

Y a t il en géométrie un objet qui soit une projection d'un volume infini (c'est un peu loin pour moi)?

Posté
Quelle analogie pourriez-vous trouver pour décrire un univers infini en expansion ?...
Un espace comme se le représentait Newton (et comme on se le représente tous intuitivement) avec des vitesses d'expansion dans toutes les directions proportionnelles à la distance ;) .

 

En effet si l'univers est infini, son rayon de courbure est infini. Il grandit mais reste infini. L'espace newtonien le représente parfaitement, il faut simplement tenir compte des apports de la relativité restreinte lorsque les vitesses deviennent importantes.

 

([provoc] Juste pour souligner un point, le modèle standard a un pouvoir prédictif époustouflant ;) mais il ne prévoit pas la taille de l'univers, il n'exclut ni un univers fini, ni un univers infini ... [/provoc] )

Posté
le coup de l'explosion présuppose un centre de l'explosion or l'univers est par hypotèse homogène et isotrope, un tel centre n'a donc pas de légitimité, donc pas d'explosion (sauf à avoir mal sais ton "similaire à une explosion"?)
On peut tout à fait imaginer que l'explosion a démarré dans tout le volume et ne s'est pas propagé à partir d'un point.

 

D'une certaine manière, ton argument porte aussi dans le cadre du modèle standard, l'hypothétique inflation a bien été inventée pour faire "démarrer" l'expansion de la même manière partout dans l'univers.

(C'est à dire imposer les mêmes conditions initiales à des parties de l'univers qui n'auraient, autrement, eu aucun contact causal entre elles et donc n'auraient aucune raison d'avoir la même température, densité, ...)

Posté
On peut tout à fait imaginer que l'explosion a démarré dans tout le volume et ne s'est pas propagé à partir d'un point.

 

Ne peut-on pas assimiler un volume infiniment petit à un point ? :b:

Posté
Un espace comme se le représentait Newton (et comme on se le représente tous intuitivement) avec des vitesses d'expansion dans toutes les directions proportionnelles à la distance [...] L'espace newtonien le représente parfaitement, il faut simplement tenir compte des apports de la relativité restreinte lorsque les vitesses deviennent importantes.

... complété par une loi liant luminosité et distance bricolée (différente de la loi localement constatée en labo) pour coller aux observations [Davis-Lineweaver ;) ]

 

Ou, pour faire encore plus simple, et comme [Davis-Lineweaver] les prédictions Newtonnienes sont moins fausses que les prédictions RR:

 

L' espace-temps de Newton (qu' on se représente tous intuitivement) avec des vitesses d' expansion dans toutes les directions, proportionnelles à la distance, sans correction relativiste.

C' est faux, mais moins que le modèle RR ;), donc ça fait l' affaire pour une première vulgarisation. Faut assumer ses convictions, ChiCyg. La relativité restreinte est incongrue,dans l' espace-temps absolu de Newton. En plus elle complique l'image mentale, or tu voulais simplifier (Tu ne prétends pas que ton modèle est meilleur que celui actuellement admis ? tu le vois comme un modèle "pédagogique", c' est bien ça ?)

 

Par contre, tu écris :

On peut tout à fait imaginer que l'explosion a démarré dans tout le volume et ne s'est pas propagé à partir d'un point.

Tu veux parler d' une explosion classique, c' est ça?

 

Mais si une explosion classique démarre "partout en même temps", le résultat n' est pas un champ de vitesse radial ... Pour que le champ soit radial, il faut que l' explosion aie un centre, et que l' observateur s' y trouve, non ?

Posté
D'une certaine manière, ton argument porte aussi dans le cadre du modèle standard, l'hypothétique inflation a bien été inventée pour faire "démarrer" l'expansion de la même manière partout dans l'univers.

pas tout à fait : l'expansion n'a pas besoin d'un centre

...

Mais si une explosion classique démarre "partout en même temps", le résultat n' est pas un champ de vitesse radial ... Pour que le champ soit radial, il faut que l' explosion aie un centre, et que l' observateur s' y trouve, non ?

 

+1 : bah si? ;)

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