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Les nébuleuses planétaires


Dédé de St Fé

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Les nébuleuses planétaires

 

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Nébuleuse de la Fourmi

 

Origine du nom.

 

On doit ce nom (qui prête à confusion) à Sir William Herschel (15/11/1738 – 25/08/1822) qui en observant ces nébulosités d’une forme circulaire avec une étoile au centre, a pensé voir une jeune étoile avec son disque protoplanétaire en pleine formation.

Ce n’est que bien des années plus tard que les astronomes ont compris qu’il s’agissait en fait du contraire, c'est-à-dire d’une vieille étoile en fin de vie qui expulsait toute sa matière dans l’espace, mais le nom de « nébuleuse planétaire » est resté !

 

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Sir William Herschel

 

 

Physique.

 

Une nébuleuse planétaire est une étape de l’évolution d’une étoile qui vers la fin de sa vie aura plusieurs solutions suivant sa masse. Si cette étoile est très massive, son cœur de carbone va être si gros qu’il va s’effondrer sur lui même pour exploser en supernovae (Nébuleuse du Crabe, Dentelles du Cygne etc…) et elle se transformera en une étoile à neutron voir même en un trou noir, soit l’étoile a une masse inférieure à 7 masses solaire, dans ce cas elle grossie et va expulser son gaz jusqu’à devenir une naine blanche, son gaz de faible densité (des milliers de fois moins dense que notre atmosphère) expulsé à la vitesse vertigineuse de 20 à 30 km/seconde va donc former une bulle ionisée par son étoile qui atteint plus d’une année lumière de diamètre, par exemple notre système solaire tiendrait aisément à l’intérieur de l’anneau de la Nébuleuse de la Lyre.

Cependant on estime que la durée de vie d’une nébuleuse planétaire n’excède pas plus que quelques dizaines de milliers d’années et que la matière qui les constitue ne peut pas demeurer brillante plus de 100 000 ans, La fin de la nébuleuse planétaire provient d'une part du refroidissement de l'étoile centrale qui finit par ne plus émettre suffisamment de photons capables de ioniser la nébuleuse et d'autre part de la dispersion du gaz dans le cosmos.

La photo ci dessous de l'Oeil du Chat montre bien les différentes couches de matière éjectées par son étoile centale.

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Observation.

 

Les nébuleuses planétaires font partis des plus beaux objets du ciel profond à observer car ils font partis des rares objets célestes où l’on peut déceler des couleurs avec de modestes instruments, l’œil de Chat en est un exemple frappant ; c’est principalement dut au fait qu’elles ont un diamètre angulaire assez faible par rapport à leur magnitude, c'est pour cette raison que contrairement à certains objets tel que les galaxies et autres nébuleuses diffuses, la lumière diffusée par la Lune ou une pollution lumineuse artificielle (jusqu'à un certain point) n'est pas trop génante pour observer ce type d'objet sauf pour quelques exceptions tel que Hélix.

Avec un petit instrument tel qu’un télescope de 114mm, vous pouvez déjà observer un bon nombre de nébuleuses planétaires comme les 4 répertoriées par Charles Messier : M27, M57, M76 et M97, bien que ces deux dernières soient minuscules, ainsi que certaines du catalogue NGC (New Général Catalogue) tel que l’Esquimaux, l’œil de chat etc…

La photo ci dessous de la nébuleuse Dumbell (M27) donne une idée de ce que vous pouvez voir avec un instrument moyen et sous un bon ciel.

29663885.jpg

 

Lorsque vous observez les nébuleuses planétaires, vous constatez qu’elles peuvent avoir des formes variées qui passent de ronde en allant jusqu'à une forme plus asymétrique suivant les champs magnétiques des étoiles qui les ont formées.

Il est souvent recommandé d’utiliser un filtre UHC ou OIII (ce dernier aura tendance à effacer l’étoile centrale) afin de mieux faire ressortir la nébulosité sur le fond du ciel. Ne vous géner surtout pas pour grossir au maximum des capacités de votre instrument, car vu leur luminosité par rapport à leur grosseur apparente, les planétaires supportent à merveille les oculaires à courte focale.

Vous pouvez également chercher à voir sur un bon nombre de celles-ci leur étoile centrale mais attention car elles ont une très faible magnitude en général.

 

Voici quelques remarquables nébuleuses planétaires que j’ai sélectionné pour vous et à observer sans modération, mais bien sûr, il y en a énormément d’autre car il y en à plus de 1500 répertoriées dans notre galaxie !

Nébuleuse de l’anneau (M 57), constellation de la Lyre, mag 8,8, dim 76’’

Dumbell (M 27), constellation du Petit Renard, mag 7,5, dim 8’X 5’

Petite Dumbell (M 76), constellation de Persée, mag 10,1, dim 5’48’’X67’’

Nébuleuse du Hibou (M 97), constellation de la Grande Ourse, mag 9,9, dim 150’’

L’esquimau (NGC 2392), Constellation des Gémeaux, mag 9, dim 47’’X43’’

Nébuleuse Saturne (NGC 7009), constellation du Verseau, mag 8, dim 44’’X26’’

Hélix (NGC 7293), constellation du Verseau, mag 6,5, dim 8’2’’

L’œil de Chat (NGC 6543), constellation du Dragon, mag 8,5, dim 22’’X16’’

Blue Snowball (NGC 7662), constellation d’Andromède, mag 8,5, dim 32’’X18’’

Le fantôme de Jupiter (NGC 3242), constellation de l’Hydre, mag 7, dim 40’’X35’’

 

Dédé de St-Fé

 

PS: les photos sont prises au hasard sur le web.

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Merci Dédé !

Je comptais depuis quelques temps me faire une soirée "Nébuleuses Planétaires".

Maintenant je suis paré :)

 

Tiens, il faut que tu rajoutes "Blinking" NGC6826 qui disparait quand on la fixe à cause de son étoile centrale qui "aveugle" le reste de la nébuleuse, cette dernière n'étant visible qu'en vision décalée :)

 

AD :19h44min48.2s

Dec : +50°31′30.3″

Dans le Cygne

Mag 8.8

Taille : 27x24"

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super article merci dédé :)

je ne pensais pas qu'helix était aussi brillante je pensais qu'elle était difficile à observer (en fait je n'ai jamais essayé)

 

En fait elle est assez "hard" à observer pour deux raisons :

1 > Elle reste toujours très basse sous nos latitudes :cry:

2 > Bien que très brillante, elle est également très étendue :o

 

Mais je te conseille fortement de l'observer !

 

Guillaume B:

Tiens, il faut que tu rajoutes "Blinking" NGC6826

 

Il y en a plein d'autre, j'ai mis mes préférées, mais pourquoi pas ce servir de ce topic pour faire un listing des nébuleuses planétaires observables dans un instrument moyen :?:

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En fait elle est assez "hard" à observer pour deux raisons :

1 > Elle reste toujours très basse sous nos latitudes :cry:

2 > Bien que très brillante, elle est également très étendue :o

 

Mais je te conseille fortement de l'observer !

 

 

Je confirme, mais à noter qu'un filtre UHC aide grandement à la faire ressortir du fond de ciel (le oIII marche beaucoup moins bien)

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Il y en a plein d'autre, j'ai mis mes préférées, mais pourquoi pas ce servir de ce topic pour faire un listing des nébuleuses planétaires observables dans un instrument moyen :?:

 

Alors ma contribution est faite ;)

J'essayerai d'en débusquer d'autres :)

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merci dédé pour cette agréable note d'information sur les nébuleuses planétaire

en plus j'adore ces objets, c'est vrai petit (pour la plupart ... quoi que ...) mais qui en plus ont une histoire a raconter

et réussir a les imager et decouvrir leur irrégularité est un beau spactacle ... tout en couleur comme tu dit

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Selenite : la nébuleuse de l'Hélice est difficile parce que même si sa magnitude globale indique un astre brillant, sa magnitude de surface, elle, correspond à un objet faible. (Ah oui, tu as comparé sa dimension à M27... à mon avis il y a une erreur, dans mes archives j'ai 14'40"x12'00" pour NGC 7293 ; de plus les dimensions données pour M27 incluent ses extensions faibles, mais le "sablier" est plus petit.)

 

Pour donner une idée, voici quelques valeurs de magnitudes surfaciques (exprimées en magnitude par minute d'arc carrée) :

 

La Méduse (Abell 21) = 16,4

L'Hélice (NGC 7293) = 13,2 (valeur similaire à la plupart des galaxies)

Le Hibou (M97) = 12,4

Le Haltère (M27) = 11,3

La nébuleuse du Clignotant (NGC 6826) = 10,6

La néb. annulaire de la Lyre (M57) = 9,2

L'Esquimau = 8,6

La Boule de Neige bleue (NGC 7662) = 6,8

L'Oeil de Chat (NGC 6543) = 5,8

L'Émeraude (NGC 6572) = 4,9

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Bonjour Bruno.

 

Merci pour tes précieuses indications, c'est en effet très difficile de savoir exactement les donnés des objets du ciel profond, pour faire cette fiche, j'ai consulté plusieurs livres, logiciels et même goggle, j'en ai pas trouvé deux qui donnent les mêmes info :cry:, je me suis basé alors sur l'excellent ouvrage que tu dois connaitre, à savoir "J'observe le ciel profond avec..." de Gillis !

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Bravo Dédé pour cet exposé sur les nébuleuses planétaires. :wub:

 

Et quel hasard !! Je lisais hier-soir avant de m'endormir le bon bouquin d'A. Brahic au chapitre "les nébuleuses planétaires". Je me suis plongé dedans car j'avais de grosses lacunes en la matière...

 

Après vous avoir lu, il me tarde maintenant de les observer ! :rolleyes:

 

Encore merci.

 

Au plaisir de te lire. :)

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Après vous avoir lu, il me tarde maintenant de les observer ! :rolleyes:

 

Tu ne seras pas déçu, parole d'oeil de Taupe ;)

 

Et puis, j'aurais peut-être dut le signaler dans la fiche (je vais d'ailleurs sans doute la modifier pour la Wapédia), lorsque la Lune a tendance à "effacer" les galaxies et autres nébuleuses diffuses, sa lumière n'est pas trop génante pour observer les nébuleuses planétaires, voir mon CROA "Planétaire & Planètes"

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Tu ne seras pas déçu, parole d'oeil de Taupe ;)

 

Et puis, j'aurais peut-être dut le signaler dans la fiche (je vais d'ailleurs sans doute la modifier pour la Wapédia), lorsque la Lune a tendance à "effacer" les galaxies et autres nébuleuses diffuses, sa lumière n'est pas trop génante pour observer les nébuleuses planétaires, voir mon CROA "Planétaire & Planètes"

 

Ca aussi c'est une information intéressante ! :)

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Dédé : tu as raison, toutes les sources ne donnent pas les mêmes valeurs (de magnitudes, dimensions, etc.) Pour ma part, j'ai décidé de me fier à ce site : http://www.blackskies.org/SEC_data00.htm , parce que c'est un site spécialisé basé sur des publications professionnelles. Je te le conseille... :)

 

C'est d'ailleurs sur ce site que j'ai trouvé les magnitudes surfaciques. Justement, Dédé, quand tu disais qu'on peut les observer même en présence de la Lune, c'est vrai pour celles qui ont une magnitude surfacique brillante (pas l'Hélice et encore moins la Méduse...) Si tu ajoutes une information sur leur observation en période de Lune (ou en cas de pollution lumineuse artificielle), il faudrait peut-être le signaler.

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Selenite : la nébuleuse de l'Hélice est difficile parce que même si sa magnitude globale indique un astre brillant' date=' sa magnitude de surface, elle, correspond à un objet faible. (Ah oui, tu as comparé sa dimension à M27... à mon avis il y a une erreur, dans mes archives j'ai 14'40"x12'00" pour NGC 7293 ; de plus les dimensions données pour M27 incluent ses extensions faibles, mais le "sablier" est plus petit.)

 

Pour donner une idée, voici quelques valeurs de magnitudes surfaciques (exprimées en magnitude par minute d'arc carrée) :

 

La Méduse (Abell 21) = 16,4

L'Hélice (NGC 7293) = 13,2 (valeur similaire à la plupart des galaxies)

Le Hibou (M97) = 12,4

Le Haltère (M27) = 11,3

La nébuleuse du Clignotant (NGC 6826) = 10,6

La néb. annulaire de la Lyre (M57) = 9,2

L'Esquimau = 8,6

La Boule de Neige bleue (NGC 7662) = 6,8

L'Oeil de Chat (NGC 6543) = 5,8

L'Émeraude (NGC 6572) = 4,9[/quote']

 

bonjour Bruno

merci des precisions ça permet de faire un comparatif de luminosité entre les differents objets

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Bruno:

Justement, Dédé, quand tu disais qu'on peut les observer même en présence de la Lune, c'est vrai pour celles qui ont une magnitude surfacique brillante (pas l'Hélice et encore moins la Méduse...) Si tu ajoutes une information sur leur observation en période de Lune (ou en cas de pollution lumineuse artificielle), il faudrait peut-être le signaler.

 

J'ai modifié la fiche en tenant compte de tes remarques !

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