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Une victoire du bon sens !


SMASHY

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Je tiens à vous faire partager ma très grande satisfaction en cette soirée mémorable du 30 septembre 2008.

J'habite une commune rurale du centre MORBIHAN (BRETAGNE) qui compte 1920 habitants. Elle se situe en périphérie d'une sous préfecture de 15.000 habitants, PONTIVY, ville principale d'une communauté d'une vingtaine de communes. Je dois avouer que le maire du SOURN a toujours été sensible au problème de la limitation de l'éclairage public, puisque sur l'ensemble des communes de la communauté, LE SOURN a toujours été la seule à éteindre ses lampions à 23 H 00, excepté dans la rue principale.

Pour ma part, j'habite dans un hameau à environ 2 kms du bourg. Un projet d'éclairage public était à l'étude sur ce hameau (une hérésie !) depuis des années, à la demande semble-t-il de quelques "illuminés". Le maire a résisté tant qu'il a pu, mais fatalement... au printemps dernier quinze lampadaires ont été installés sur les poteaux électriques. Imaginez cela, en pleine campagne, un hameau totalement éclairé ! Pour ma part, j'avais pour un temps échappé à la catastrophe, le lampadaire installé sous mes fenêtres n'étant pas fonctionnel, pour une raison que j'ignore. Et puis il y a dix jours, la tuile ! Ce lampadaire a été mis en service. Et me voila avec mes 4000 m2 de terrain, en campagne, en pleine BRETAGNE centrale, avec mon matériel à poste fixe dans l'incapacité de pointer JUPITER au chercheur, ébloui par un projecteur en pleine tronche ! Je ne pouvais même plus mettre le nez dehors le soir, j'en aurais fait une déprime ! J'ai immédiatement contacté le maire, lui ai exposé clairement la situation sans idée de polémique, transmis de la documentation, l'ai invité à venir sur place constater qu'à partir de 20 H 00 tout le monde était calfeutré, et exposé qu'à mes yeux une extinction des feux à 21 H 00 serait la meilleure solution pour tous. Il m'a immédiatement confirmé qu'une telle solution lui semblait parfaitement envisageable, et promis de venir jeter un oeil sur site.

Et ce soir, miracle ! A 21 H 05, je sors... La nuit noire, comme il y a un an avant l'installation de ces engins de malheur de lampadaires ! Le rêve quoi.

Je tiens donc ouvertement d'une part à remercier le maire de la commune du SOURN (MORBIHAN) qui, malgré les pressions, a accepté de prendre en compte les arguments de bon sens qui pronent une utlisation raisonnée de l'éclairage public. Il me paraît d'autre part normal de citer ce maire courageux et responsable en exemple, afin d'inviter ses homologues à imiter son action en tous points exemplaires.

Je vais également prochainement communiquer en ce sens auprès d'une part du ministère de l'écologie (pour montrer que des actions spontanées sont possibles), d'autre part de l'ANPCEN, afin de faire reconnaître cette action courageuse à sa juste valeur et la valoriser au mieux dans l'intérêt de tous.

Je n'ai pas pu m'empêcher de vous faire partager ce moment de bonheur (j'en ai bien besoin en ce moment...).

Courage, le bon sens est en marche !!!

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Merci smashy, ça nous fait un exemple récent de plus à citer pour nos argumentaires.

J'attends d'avoir le courage de me lancer, l'argumentaire est dans les fichiers, prêt à sortir... J'avais déjà contacté timidement l'ancienne municipalité, restée muette alors.

 

Je suis un peu dans la même situation que toi : à l'écart du village, 4 lampadaires pour 3 maisons, dont un qui éclaire mon jardin jusqu'à 23h. J'ai bon espoir : depuis la nouvelle municipalité, il s'éteint à 23h en été comme en hiver (avant, c'était minuit l'été...).

 

Encore merci et bravo au maire du Sourn !

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Merci beaucoup pour ce témoignage qui me redonne espoir, étant à peu près dans le même cas que takaya, à l'écart du bourg, en pleine campagne, 5 lampadaires qui inondent mon jardin de lumière jusqu'à 23 heures alors qu'il n'y a plus un chat après 20 heures... Je pense continuellement à toutes ces heures perdues en hiver. Je vais prendre rendez-vous avec le maire rapidement pour expliquer la situation. Si tu pouvais juste me guider au niveau de l'argumentaire, quelle documentation as-tu utilisée ? Merci à toi.

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Mon action a été guidée essentiellement par l'idée de vouloir convaincre, non de mettre en cause. Ni la municipalité, ni les habitants qui ont sollicité l'installation de l'éclairage. J'ai ainsi expliqué au maire que je ne contestait pas l'utilité d'un éclairage public, mais qu'il me semblait qu'il fallait en la matière, comme en toute matière, savoir rester raisonnable : éclairer oui, mais là ou il faut et seulement quand il le faut. Je l'ai invité à passer un soir à la maison (prendre par exemple le dessert et un café) et constater ainsi par lui même d'une part l'absence de toute forme de vie humaine à l'extérieur à partir de 21 H 00 (sauf un farfelu, moi), ainsi que la gêne directe qu'occasionnait à toute ma famille le lampadaire récemment mis en service en face de la maison. Je lui ai transmis quelques documents récupérés sur le net, notamment sur le site de l'ANPCEN ainsi que sur celui du ministère de l'écologie. J'ai également largement fait écho au projet de "Loi Grenelle de l'environnement" et à son article 33 alinéa 1.

J'ai proposé diverses solutions, notamment l'installation (éventuellement à mes frais ou avec ma participation financière) d'un système d'extinction du lampadaire le plus gênant, ou d'un système d'occultation, tout en précisant qu'à mes yeux la meilleure solution (sans aucun coût, et même économique) consistait à éteindre les quinze lampadaires du hameau à 21 H 00.

Le maire m'a promis de se rendre sur place pour constater par lui même la situation.

Ce qu'il a manifestement fait. Il a ainsi pu constater in situ la réalité de mes propos et prendre la mesure qui s'imposait.

Je vais bien entendu le remercier chaleureusement (pas impossible que ce remerciement prenne la forme d'une boîte de chocolats :)). Par ailleurs, comme il est membre du bureau de la communauté de communes, j'espère le convaincre de plaider la cause de la vie nocturne auprès de cette instance. Et là, croyez-moi, y'a du boulot !

Bon courage à tous ! Mon exemple, aussi modeste soit-il, est la preuve que les choses peuvent bouger localement.

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Merci à toi pour ces précisions :) Ça rejoint ce que je m'apprêtais à engager comme démarche. Espérons que ce comportement se généralise et c'est vrai qu'à ce niveau, ce fameux Grenelle de l'Environnement est un sérieux coup de pouce pour nos actions locales.

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