Bientôt une nouvelle définition d'une planète?

[Fitz]

Le 5 janvier 2005, Mike Brown et son équipe annoncent la découverte de 2005 UB313, un corps plus grand que la planète Pluton. Après tout les Sedna, Quaoar, Orcus et les autres transnéptuniens géants, c'est la goutte qui fait déborder le vase.

 

En 2006, UAI publie une nouvelle définition d'une planète. D'après cette définition, une planète est un corps sphérique orbitant autour du Soleil et contrôlant son voisinage orbital. Cette définition n'est applicable que dans le système solaire.

 

Or nous savons depuis des centaines d'années que le Soleil n'est qu'une étoile parmi d'autres, et plus récemment que notre système solaire n'est qu'un parmi tant d'autres. Cette définition est donc incomplète, car inapplicable ailleurs.

 

Cela ne dérange personne tant que les planètes découvertes autour d'autres étoiles sont normales. Les astronomes n'ont pas besoin d'une définition officielle pour dire qu'une planète a une masse maximale de 13-15 fois celle de Jupiter et orbite et se forme autour d'une étoile. Un astre plus gros se forme quand à lui comme une étoile et est nommé naine brune.

 

Seulement des découvertes plus ou moins récentes mettent à mal cette définition intuitive.

• Des astres orbitant près de leur étoile mais d'une masse supérieure à 13 Mj [1,2,3];
  
• Des astres d'une masse inférieure à 13 Mj mais sans étoile hôte, où orbitant si loin de l'étoile qu'ils n'ont pas pu se former à partir du disque protoplanétaire[1,2,3,4]

 

Les premiers, les naines brunes du désert ou planètes hypergéantes se sont formées dans le disque protoplanètaire, comme les planètes. Mais elles sont également assez massives pour bruler du deutérium et donc briller par elles mêmes pendant un certain laps de temps.

 

Les deuxièmes, surnommées sous naines brunes ou planètes errantes se sont formées par effondrement d'un nuage de gaz, comme une étoile, mais ne sont même pas assez massives pour bruler du deutérium. De plus, la moitié d'entre elles sont entourées de disques protoplanètaires où se trouvent sans doute des planètes en formation.

 

Je ne sais pas vous, mais pour moi il est plus simple de créer deux nouvelles catégories.

[Estonius]

Certes !

 

On pourrait dire aussi qu'entre Mercure et Jupiter, il y a là deux objets complètement différents...

 

Mais la définition actuelle n'est pas Astrophysique [/b](nonobstant le fait que ces objets est tout de même atteint l'équilibre hydrostatique) mais Cosmographique :

- ça orbite

- ça orbite sur une trajectoire "propre"

 

A ce titre le terme de "planète hypergéantes" employé en tant que sous-catégorie ne me paraît pas "choquant"

 

En revanche les planètes dites errantes me paraissent effectivement bien loin de la définition...

[Dédé de St Fé]

Voila un débat intéressant !

 

"Dans les planètes gazeuses (de notre système solaire) , l'aplatissement dû à la rotation s'explique si leur centre contient un coeur solide.

Ainsi la différence entre planète et naine brune résiderait en la présence de ce coeur "lourd" résidu du disque protoplanétaire..............

 

 

.........La vérification d'un coeur massif dans une planète nécéssite une mesure précise de la répertition de sa masse.

Pour Jupiter et Saturne, l'analyse des trajectoires des sondes Pionner & Voyager alors qu'elles passaient dans l'atmophère de ces planètes, a permis cette mesure.

Nous sommes loin de pouvoir faire de même avec des naines brunes ou avec des planètes extrasolaires.

La différence entre planète et naine brune reste donc, pour l'instant purement sémantique, la distinction par l'observation étant hors d'ateinte. Chacun y va alors de sa définition favorite, d'ailleur si Jupiter était isolée dans l'espace, nous serions bien en peine de déterminer s'il s'agit d'une planète ou d'une naine brune"

 

 

Extrait d'un article parut dans le N° hors série (Vie et moeurs des étoiles) de "Pour la science" en 2001 de Isabelle Baraffe et Gilles Chabrier tous deux astrophysiciens à l'école normale supérieure de Lyon

 

Alors pour ce qui est définition, après ce qui c'est passé pour une certaine "planète" lointaine et pour un certain amas globulaire qui c'est tranformé du jour au lendemain en galaxie

[Fitz]

Juste un truc, j'ai fais des calculs aproximatifs et je trouve une sphère d'influence gravitationelle pour les planètes errantes d'un ordre de grandeur de 10 000 UA. Beaucoup moins que le Soleil bien entendu, mais quand même gigantesque.

[alex31]

La question est insolvable pour l'instant.

 

La différence entre une planète et autre chose, c'est le mode de formation. Une planète doit être le résultat d'une accrétion, et pas d'un effondrement gravitationnel capturé ensuite par une autre étoile!.

 

Mais classer des corps par rapport à leur formation, sans connaitre parfaitement comment ils se sont formés, est impossible!

[Subliminal.Square]

On le sait le système solaire est banale... Principe de médiocrité... Mais pourquoi ne pas s'en tenir à étoile : réactions thermonucléaires qui émet de la chaleur -et- planète : reçoit de la chaleur (en dehors du fait qu'elle en produit un peu aussi). Ca me semble tellement plus clair comme ça. Après, vu le nombre de découverte de planètes en dehors de l'orbite neptunienne, il faudrait la revoir sérieusement. Dans ce cas-là, autant classer la ceinture d'astéroides parmi les planètes...