Les démarches pour écrire un bouquin ?

[serge vieillard]

c'est sûr qu'il n'y a AUCUN bénéfice financier à attendre de cela !!!! En tout cas à notre niveau.

Whiston,

oui et non,

car un livre est et reste un "objet", ce qu'Internet n'est pas (encore ?).

Pour ma part, je voulais un truc en papier, qui assume ses 560 pages et son poids de 2,5kg, du format que j'avais choisi, avec un papier mat de qualité agréable au toucher. Chaque planche, (soit chaque double page) est travaillée comme un ensemble juxtaposé, etc.

Oui, il y a (hélas) peu de lecteurs, oui il y a de réelles difficultés a être lu, a être vu, à être "tentant". Mais ce sont des choix.

Pour l'instant, encore assez convaincu que le "livre" papier a encore un rôle à jouer, notamment dans le cas d'un "beau livre illustré", même si le livre numérique est une réelle avancée de la diffusion écrite et est promu à un brillant avenir.

Et pi j'aime les bibliothèques, et ma bibliothèque en particulier. Et suis souvent surpris (ou attristé) de constater qu'il n'y en a que très peu dans beaucoup de foyers, ou alors réduite à une portion minimaliste dans le meuble "télé"....

Je fais un parallèle avec la photo. Au passage de l'argentique au numérique, j'ai arreté la photo, parce que regarder les photos de voyages ou de bébettes avec les copains et la famille agglutinés autour de l'écran du PC m'a fait mourrir d'ennui et de frustration, bien loin de mon Kodachrome projeté sur écran de 210cm de base, dans le salon spécialement aménagé pour la circonstance.

J'y suis revenu avec plaisir dès lors que j'ai découvert le potentiel des livres de photo qu'on peut réaliser soi-même, notamment ceux au format A3 paysage. Là oui, ca reprend de la gueule et du sens pour moi, l'ensemble emballé dans "l'objet livre papier" (et pas le fichier PDF qui s'adapte comme il peut selon terminal utilisé).

Probablement que les vidéoprojecteurs super HD ou les méga supers écrans désormais presque accessibles me feront (peut être) faire de nouveaux choix qui collent à la technologie d'aujourd'hui.

Mais aujourd'hui, pas encore prèt à sauter le pas....

[whiston]

Serge , je te rejoins sur un point essentiel : l'amour des livres "papier". J'en ai possédé plusieurs milliers, les premiers achetés avec mes premières payes, il y a 55 ans. Il m'en reste quelques centaines, puisque j'ai été obligé de "faire de la place" quand j'ai déménagé. C'est triste de devoir se séparer de livres, et j'ai vite regretté de m'être séparé de certains titres...

 

J'ai moi-même écrit un livre, publié en 1982 et qui a eu un bon accueil malgré une diffusion médiocre, pour ne pas dire calamiteuse. Mais c'est la règle quand on publie un livre destiné à avoir un lectorat limité. Les choses auraient pu en rester là, mais certains de mes lecteurs de base m'ont demandé, parfois avec insistance, de faire une nouvelle version améliorée et surtout, évidemment, mise à jour.

 

Il se trouve que mon travail professionnel me laissant certains jours quelques heures disponibles, j'ai accepté de faire cette nouvelle version, augmentée et mise à jour. Un "beau manuscrit" que j'ai proposé à quelques éditeurs. Pour les rares intéressés, la réponse a été la même : trop gros, trop cher à fabriquer et à vendre. Un a accepté à condition que je ramène le manuscrit à 300 pages maximum, ce qui m'obligeait à un nombre de coupures que j'ai jugé inacceptable. Pour moi, le choix publication sur Internet m'a paru la meilleure formule, sachant que je renonçais à tout "droits d'auteur" qui d'ailleurs auraient été insignifiants et peu en rapport avec le travail fourni.

 

Douze ans plus tard, je me félicite de mon choix, car je reste le "propriétaire" de mon livre, ce qui n'est plus le cas quand on signe un contrat. Pendant dix ans, j'ai pu faire les mises à jour qui me paraissaient pertinentes. Mon livre est référencé en bonne place et peut être lu par tous (ceux qui lisent le français). Il est apprécié. Que serait-il devenu si j'avais été publié sur papier ? Il serait tombé dans l'oubli, introuvable, démodé car la science (et particulièrement l'astronomie) avance vite et des mises à jour s'avèrent vite indispensables.

 

Mais je reste, un grand amateur du livre papier. J'en achète encore au moins un par mois. Comme je l'expliquais dans mon message précédent : il faut savoir ce que l'on veut : être publié ou être lu.

[serge vieillard]

arrrrf, c'est sûr que le choix de l'éditeur est primordial, car ses désidérats peuvent vite devenir des dictats et prendre des proportions inacceptables pour soi-même, même si elles sont probablement pertinentes sur le plan commercial (et conformes aux attentes et à la démarche dudit éditeur).

Pour ma part, j'ai voulu présenter à l'éditeur un truc "fini" et j'ai préféré le choix de celui avec qui "ça se passera bien", tant en termes de respect du travail fourni, que de ses amendements non castrateurs mais au contraire bénéfiques. Axilone a bonifié notre travail de façon notable et remarquable, il n'en a rien ôté, il a suivi et assuré le travail d'imprimerie. Son rôle est vraiment à souligner. La contrepartie est une distribution plus restreinte. Mais je l'avoue, au regard du résultat et pour l'instant, j'm'en fouts ! Donc par rapport à ta question, c'est sans équivoque : c'est être publié sur papier !!!! tant mieux pour ceux qui l'ont ou qui l'auront, il a été fait avec amour pour ça, et ma foi tant pis pour les autres qui ne l'auront pas. Je l'imagine comme un livre réalisé par des amateurs pour les amateurs, et le sujet semble assez intemporel peu sujet aux effets de mode, aux avancées téchnologiques et scientifiques.

Son sort dépendra de l'écho qui en sera fait, tant par les astrams eux-mêmes sur les forums, que lors des rencontres, que peut-être dans les publications astro qui l'évoqueront à leur façon.

Ce sera le temps qui fera vivre ce livre s'il répond aux attentes ou le fera rapidement disparaitre s'il n'est pas favorablement accueilli par le microcosme potentiellement intéressé.

S'il vit, ben se sera la cerise sur le pompon, ou un truc du genre.

S'il vit bien, ce sera (qui sait) l'occasion d'une réédition (le rêve car déjà quelques nouvelles pages s'imposent)

s'il vit encore au-delà, on verra pour la postérité éternelle du numérique.... mais pas au détriment de cette étape préalable du bel objet "papier".

S'il vit pô, ben tant pis. Car quoiqu'il en soit, ça restera une aventure majeure exceptionnelle pour moi (et probablement pour l'équipe des co-auteurs). On aura essayé et fait sincèrement de notre mieux, et nous nous prendrons de plein fouet la dure réalité de la vie et ses considérations économiques, mais je pense que nos carcasses seront suffisamment dures pour encaisser dignement l'impact.

[Leimury]

On aura essayé et fait sincèrement de notre mieux, et nous nous prendrons de plein fouet la dure réalité de la vie et ses considérations économiques, mais je pense que nos carcasses seront suffisamment dures pour encaisser dignement l'impact.

 

L'image ne manque pas de poésie...

 

et pas le fichier PDF qui s'adapte comme il peut selon terminal utilisé

 

Tu confonds peut être avec Word ?

Word est une grosse daube qui se lit lui-même moins bien qu'y arrive la suite office .

Si ton lecteur n'a pas la même imprimante que toi il y'a de bonnes chances pour que la mise en page soit bonne à refaire.

 

Par contre le PDF est une merveille.

Modifié 31 mars 2014 par Leimury

[serge vieillard]

c'est sûr qu'on comprend mieux ainsi.... J'reconnais la mienne au fond.

Ce que je veux dire, c'est quand tu as fait un truc mis en page sur 2 A4 cote à cote, soit un A3 à considérer comme un ensemble insécable,

ben ça n'aura pas tout à fait le même impact, la même gueule, en tout cas la même lisibilité sur un 24 pouces, que sur une tablette de moins de 15 pouces. Pas si simple si l'écran n'a pas la taille mini du A3.