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Quelques NP Abell difficiles (3ème partie)


Bertrand13

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Posté

:)Bonjour à Toutes et Toutes,

 

Et une fois de plus, mais pas de trop, Bonne Année !:p

 

La NL de décembre a été clémente en Haute Provence, et nous a réservé plusieurs nuits de très bonne qualité, notamment du point de vue de la transparence.

Par exemple, pour la nuit du 22 au 23, j'ai noté:

Je ne pense pas avoir jamais eu en métrople un ciel aussi beau. A 16 heures, l'horizon nord, sur les sommets des Alpes à 150 kms, est encore très défini. A 23 heures, quasiment plus aucune pollution lumineuse perceptible. Au zénith, SQM 21.50 SQM-L 21.47, et à h = 45°: mvlon UMi 6.4: VI1 et 6.6: VI3. On n'est pas en Namibie, mais on en est pas loin !

 

J'en ai donc profité pour continuer ma chasse aux NP Abell faibles, et au cours de 6 nuits entre les 19 et 28 décembre, j'ai pu, entre autres, observer et dessiner Abell 4, 15 , 20, 21, 24, et 28.

Je ne vous inflige pas à nouveau Abell 21, la Méduse; vous l'avez dans un post séparé.

Par contre, j'ai rajouté un dessin de Abell 4, fait l'année dernière avec mon LX200 10 pouces, aussi dans de très bonnes conditions. Il vous permet d'avoir une idée assez précise de ce qu'apporte un diamètre de 635 mm par rapport à un 254 mm.

Ne soyez pas non plus étonné que les nébulosités de Abell 24 et 28 soient très faibles: elles sont réellement à la limite de visibilité, même dans un gros diamêtre !:b:

Enfin, j'ai essuyé un échec sur Abell 17: s'agissant d'une NP déclassifiée, je n'avais pas crû bon d'en télécharger préalablement une image DSS. J'ai dû l'observer "en aveugle", avec Guide 8 qui m'affichait une position à près de 65" de la réalité. Résultat: sans savoir où elle était dans le champ, je n'ai rien vu. Ce sera pour la NL de février, si la météo est aussi gentille...

 

Amitiés à Tous

 

Bertrand

Posté

C'est superbe, pas d'autre mot !

Mais comment fais-tu pour avoir un halo autour de certaines étoiles, comme dans Abell 15 ou 20 ?

 

Meilleurs voeux à toi également, Bertrand. ;)

Posté

Très bonne idée de mettre 2 dessins d'une meme np à 2 ouvertures différentes et puis tes objets sortent des sentiers battus ( c'est vrai qu'avec un 635 au milieu des champs de lavande du plateau de Valensole - merci google earth- tu peux te le permettre).:p

Posté

Oh làlà, ché boooooooooo!!!:wub:

 

Dis, mais moi aussi, je veux savoir: c'est quoi cette technique?

Tu esquisses au crayon mais tu dessines en numérique?

Posté
Oh làlà, ché boooooooooo!!!:wub:

 

Dis, mais moi aussi, je veux savoir: c'est quoi cette technique?

Tu esquisses au crayon mais tu dessines en numérique?

 

Bonjour à Tous et à Toutes,

 

Tout d'abord, merci de vos appréciations.

 

Curieusement, cette question du dessin à l'ordinateur m'a déjà été posée dans un précedent post. Heureusement, ou malheureusement, elle ne se pose pas, pour la simple raison que mes connaissances en informatique n'arrivent pas à la cheville de ce qu'il faudrait pour que je puisse réaliser quelque chose d'esthétique.

 

Non, je dessine sur papier Canson, 200 grs, avec fusain et estompe pour les nébulosités et marqueur à l'encre de chine pour les étoiles.

 

Par contre, ma recherche constante est d'arriver à retrancrire ce que j'ai réellement vu, le plus fidèlement possible, sans aucune interprétation; si l'informatique peut m'y aider, je n'hésite pas.

 

Par exemple, pour les grands champs stellaires, je pré-imprime le champ de la zone qu'affiche Guide 8, mon logiciel préféré. Même si je complète avec les étoiles que j'ai vues et qui ne sont pas sur l'écran, ou différentes (par exemple affichées simples alors qu'elles sont doubles); cela m'évite de passer un temps très long, et pour partie inutile, en redessinant 100, 200, ou 300 étoiles, jusqu'à la magnitude 17 ou 18v.:violon:

 

Avec un T635, une difficulté supplémentaire importante est de retranscrire la notion d'éblouissement qui apparait dès qu'une étoile a une m < 10v voire 11v. Pire encore, lorsqu'il y a dans le champ une étoile de 7ème ou 8ème, cette notion devient prépondérante.:confused:

 

Pour retranscrire ce ressenti, j'utilise Paintshop Pro, menu Effets\Effets de lumière\Halo. Cette option permet d'entourer les étoiles brillantes d'un halo dégressif, du diamètre désiré, ainsi que de faire "jaillir" de l'étoile des rayons de lumière de densité et d'intensité déterminée.

Deux exemples sont parlants:

 

Abell 12 serait un des belles NP du ciel si elle n'avait pas eu l'idée saugrenue d'aller se cacher derrière µOri, de m4.30v. Vouloir dessiner un petit cercle grisé à côté d'un point blanc pur ne donnerait aucun idée du "ressenti".

 

Cette question de l'éblouissement est encore plus prépondérante lorsqu'on observe Leo I, galaxie naine, évanescente s'il en est avec une brillance de surface de 15.85mag/min2, et qui se trouve à 20' au nord de Régulus de m1.4v.

 

On pourrait continuer, les exemples de manquent pas: NGC 404, Sigma Ori cluster, Abell 33, IC 5152, NGC 7213, IC (59 + 63), etc..

 

Vous verrez sur les deux images jointes ce que cette option de Paintshop Pro apporte. Pour moi, la question de savoir si mon dessin est manuel ou numérique, et dans quelles proportions, ne se pose pas: simplement, j'ai tenté de "produire" un dessin qui retranscrit ce que j'ai vu.

L'informatique m'y a aidé, j'en ai profité.;)

 

Amitiés à tous

 

Bertrand

Posté

Bonsoir Bertrand,

C'est une excellente astuce qui n'enlève absolument rien aux qualités du dessin, bien au contraire.

Le résultat est splendide !

Bonne soirée

Jack

Posté
La NL de décembre a été clémente en Haute Provence, et nous a réservé plusieurs nuits de très bonne qualité, notamment du point de vue de la transparence.

Par exemple, pour la nuit du 22 au 23, j'ai noté:

Je ne pense pas avoir jamais eu en métrople un ciel aussi beau. A 16 heures, l'horizon nord, sur les sommets des Alpes à 150 kms, est encore très défini. A 23 heures, quasiment plus aucune pollution lumineuse perceptible. Au zénith, SQM 21.50 SQM-L 21.47, et à h = 45°: mvlon UMi 6.4: VI1 et 6.6: VI3. On n'est pas en Namibie, mais on en est pas loin !

 

 

Magnifiques dessins !

A propos de ta valeur sqm de 21.47 c'est pas la meilleur valeur que t'ai eu au Petit Telle si je me souviens bien ?

Et pourtant tu parles d'une transparence exceptionnelle ....

Comment t'expliques cela ?

Merci d'avance.

Posté
Magnifiques dessins !

A propos de ta valeur sqm de 21.47 c'est pas la meilleur valeur que t'ai eu au Petit Telle si je me souviens bien ?

Et pourtant tu parles d'une transparence exceptionnelle ....

Comment t'expliques cela ?

Merci d'avance.

 

Tu as touché du doigt une question importante, et souvent mal interprétée: la différence entre transparence et brillance de surface du ciel (ou plus simplement, pollution lumineuse).:b:

 

La transparence correspond à la facilité qu'on les photos de traverser l'atmosphère et d'arriver jusqu'à ton oeil.

La pollution lumineuse a pour effet d'éclaier les poussières ou gouttes d'eau miscroscopiques en suspension dans l'atmosphère, et d'augmenter la clarté du fond sur lequel se détache, plus ou moins bien, l'objet que tu observes.

Le Sky Quality Meter, ancienne ou nouvelle version, mesure la brillance du ciel (en magnitudes par arcminute2), et en aucune façon la transparence.

 

Exemple parlant: le ciel vu un soir de mistral sur le Vieux Port de Marseille sera très transparent (grace au Mistral qui aura chassé les poussières), mais tu ne verras aucune galaxie, car il aura une brillance de surface affligeante, à cause de tous les lampadaires, voitures, habitations, etc..

Par contre, un ciel de cirrus au sommet du Restefond aura un SQM de 21.5 ou probablement plus, mais une transparence faible ou nulle suivant l'opacité des cirrus.

 

C'est exactement les mêmes problêmes qui ont amené les fabriquants de téléviseurs à permettre le réglage de l'écran avec deux boutons: un pour la lumière, et un deuxième pour le contraste; on ne peut tout faire avec un seul bouton.

 

Je ne veux pas paraitre trop professoral, mais cette question a déjà été évoquée en détail dans plusieurs numéros de Ciel Extrême. C'est pourquoi, j'essaie, et les Ciel-extrémistes essaient d'évaluer la qualité d'un ciel en T/P/S (S pour Seeing, ou turbulence), chaque paramêtre évalué de 1, très bon, à 5, très mauvais.

 

Le soir en question, la noirceur du ciel, bien que très bonne, n'était pas exceptionnelle (j'ai déjà eu 21.6 et même 21.72 au Petit Telle, un soir où les nuages de vallée avaient bloqué toute lumière en provenance de la vallée de la Durance, à 25 kms de là), mais la transparence l'était vraiment.

N'empêche qu'au total, le ciel était tip-top...:p

 

Bertrand

Posté
Tu as touché du doigt une question importante, et souvent mal interprétée: la différence entre transparence et brillance de surface du ciel (ou plus simplement, pollution lumineuse).:b:

 

La transparence correspond à la facilité qu'on les photos de traverser l'atmosphère et d'arriver jusqu'à ton oeil.

La pollution lumineuse a pour effet d'éclaier les poussières ou gouttes d'eau miscroscopiques en suspension dans l'atmosphère, et d'augmenter la clarté du fond sur lequel se détache, plus ou moins bien, l'objet que tu observes.

Le Sky Quality Meter, ancienne ou nouvelle version, mesure la brillance du ciel (en magnitudes par arcminute2), et en aucune façon la transparence.

 

Exemple parlant: le ciel vu un soir de mistral sur le Vieux Port de Marseille sera très transparent (grace au Mistral qui aura chassé les poussières), mais tu ne verras aucune galaxie, car il aura une brillance de surface affligeante, à cause de tous les lampadaires, voitures, habitations, etc..

Par contre, un ciel de cirrus au sommet du Restefond aura un SQM de 21.5 ou probablement plus, mais une transparence faible ou nulle suivant l'opacité des cirrus.

 

C'est exactement les mêmes problèmes qui ont amené les fabriquants de téléviseurs à permettre le réglage de l'écran avec deux boutons: un pour la lumière, et un deuxième pour le contraste; on ne peut tout faire avec un seul bouton.

 

Je ne veux pas paraitre trop professoral, mais cette question a déjà été évoquée en détail dans plusieurs numéros de Ciel Extrême. C'est pourquoi, j'essaie, et les Ciel-extrémistes essaient d'évaluer la qualité d'un ciel en T/P/S (S pour Seeing, ou turbulence), chaque paramêtre évalué de 1, très bon, à 5, très mauvais.

 

Le soir en question, la noirceur du ciel, bien que très bonne, n'était pas exceptionnelle (j'ai déjà eu 21.6 et même 21.72 au Petit Telle, un soir où les nuages de vallée avaient bloqué toute lumière en provenance de la vallée de la Durance, à 25 kms de là), mais la transparence l'était vraiment.

N'empêche qu'au total, le ciel était tip-top...:p

 

Bertrand

 

Je connais très bien ce problème ;) qui peut expliquer par exemple des valeurs de sqm très bonne (>21.8) en absence de pollution lumineuse à cause d'une transparence médiocre (ou même quand c'est couvert dans le cas extrème) comme certaine fois dans le désert après une tempète de sable. J'ai constaté cela par exemple cette année dans le Kalahari. Donc oui la noirceur d'un ciel dépend de sa transparence et de la pollution lumineuse des environs !

Et maintenant je comprends enfin tes super mesures à 21.72 que t'avais obtenu à cause d'une partie de la pollution lumineuse qui était bloquée par une mer de nuages :wub:

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