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Coronographe : fonctionnement.


LnV

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Posté

Bonjour à tous !

 

Je voulais savoir comment marche le coronographe au niveau du filtre : s'il est trop bloquant, pas de lumière visible sur la couronne, mais s'il est trop passant, on se brûle les yeux.

Alors, comment le choisit-on ?

 

Par ailleurs, le cône obstruant doit pouvoir être réglable, je me trompe ?

Comment cela est-il réalisé ?

 

Merci d'avance !

Posté

Oui l'objectif crée une image au foyer où un cone masque le disque solaire.

L'image (dite aérienne) autour est ensuite agrandie par un système optique.

Pour tenir compte de la distance terre/soleil au cours de l'année, on utilise généralement plusieurs disques occulteurs selon la précision du masquage retenu.

 

Une grande partie de la difficulté vient dans la qualité optique sans faille de l'objectif (qui peut par contre être achromatique voire même pas car on travaille en monochromatique en principe), et dans la qualité du ciel. La moindre diffusion serait bien sur catastrophique.

Posté

Le filtre est parait-il possible dans une simple feuille Kodac (mais je n'ai jamais essayé), l'instrument exige alors une qualité de ciel hors du commun. Plus aisément un filtre 1nm convient (on ne cherche pas le disque, puisqu'on l'oculte) et il se trouve en France pour quelques centaines d'euros (de mémoire environs 300 il y a 3 ans).

Posté

Merci...

Dites, les disques occulteurs, ils doivent tenir au milieu, non?

Comment font-ils ça, si on peut les changer "à la volée"?

(je sais pas si je suis très clair?)

Posté

Une lentille (collimatrice) percée en son centre, et une tige ou bout de laquelle le disque (un cone plutot) est fixé. J'ai par contre jamais vu d'araignée, sans doute à cause de la diffraction provoquée par les lames. Ensuite un truc vissé et ca roule.

 

Nota, tu peux remplacer un disque par un miroir plan elliptique qui renverrait le faisceau, mais attention à la chaleur. Le truc est au foyer il faut le rappeller ! D'où le plus souvent l'utilisation de pièces metalliques.

Posté

Une solution : le cône est tarraudé et une vis est collée (je dis bien collée) sur la lentille (au centre). Attention à la pente du cône : plus celui-ci est court, plus cela chauffe et l'inverse est également vrai au point que, suffisamment long, l'échauffement n'a que peu d'incidence surtout si en sus il est chromé ou poli glace.

M'enfin tout ça mérite une grande attention, une très grande attention compte tenu du danger.

Posté

Je me prermets de vous faire part de mon expérience personnelle. Mon coro est ouvert à tous, comme la grosse lulu. :)

Le coro de 160 F/15 que j'ai à l'obs comporte un filtre interchangeable (autre diamètre et autre longueur d'onde). Ce filtre vieillit avec le temps (d'ailleurs le mien commence à faiblir). Il s'use même si l'on ne s'en sert pas.

L'objectif est un verre “simple”, idéalement en BK7 :wub: (pas besoin d'un doublet, car le chromatisme n’est pas gênant pour observer en H-Alpha, la raie rouge de l’Hygrogène située à 6563 Angstroms). Un filtre qui couvre de 4 à 8 angstroms est adapté car il permet de se défaire de l’effet Doppler (protus qui viennent vers nous ou qui s’en vont). Le filtre coûte environ 800€.

Le cône est interchangeable en fonction du diamètre apparent du soleil (les saisons, moi j'en ai 8). Il doit être parfaitement usiné pour avoir une image de la couronne pas hachurée sur le soleil (faire comme des montagnes). Il se présente comme une petite soupape et s'enfiche dans la lentille de champ placée juste avant le filtre. La partie coro de l'instru est équipée d'une trappe d'accès. Et cela se change à froid !!!!!!

 

Depuis que Dany a refait l'optique, c'est le jour et la nuit, on a l'impression que les protus sont transparentes, l'image est contrastée et cristalline, magique !!!! :be: :be:

 

Photos du coro sur http://www.lalunetteduperejosset.com. On y voit l'optique avant le passage chez Dany et … après !!!! Photos faites pendant le test. (galerie photos, rubrique présent, dernière rangée), et une fois le coro monté en parallèle à la 230. C'est un p … d'intrument (si je puis me permettre !!).

Quel dommage que l’on soit en période de calme, mon filtre s’use pour rien !!! :(

Posté

04 ... C'est loin ! Je suis un 03. N'empêche que j'aurai bien voulu jeter un oeil dedans (pour l'heure je me contente d'une ouverture de 100mm, pas un coro). J'en profite, une petite question : à cette ouverture, ça donne quoi la turbulance ?

Posté

Je vous parle de la turbu que je ressens. Déjà, vous avez vu mon obs, la turbu locale est faible (toit complètement dégagé, donc pas de remous), je suis perché à 3,5m du sol donc libéré de l'effet de sol. J'observe au lever du soleil (sauf protu exceptionnelle). Une fois que ces paramètres sont rassemblés, je ne ressens que très peu la turbu. Le gr habituel est donné par un Clavé de 35mm en coulant 50.8 est de 68.5. L'image est maginfique j'ai poussé une fois à 140x, pas de pb. J'attends maintenant qu'il y ait enfin de l'activité !!! :(

Pour venir à Puimich", comptez un week end :)

Posté

Merci bien pour vos réponses : les choses sont plus claires à présent!

Si jamais j'avais encore quelque question, je la poserais...

Posté

Un coronographe est très dangereux en visuel !

J'avais plusieurs liens qui expliquaient la construction

 

je cherche....

Posté
Un coronographe est très dangereux en visuel !

J'avais plusieurs liens qui expliquaient la construction

 

je cherche....

 

s'il est mal fait, oui ; comme tout dispositif d'observation solaire “home made”. Personnellement, je ne m'amuserais pas à en fabriquer un. :(

Posté

Le soleil reclame beaucoup de soin et d'attention, d'accord. Mais n'en rajoutons pas trop : que voulez vous qu'il vous arrive derrière un filtre Ha ? Biensur je ne parle que de l'instrument car pour cette observation, le chercheur est parfaitement inutile donc le mieux reste de le supprimer.

Posté

Bonjour,

vous avez tout à fait raison.

Il n'y a pas de chercheur sur un coro (comme LE PST). Le danger ne vient pas forcément que du filtre. ex. : cône sous-dimensionné d'un dixième, le soleil laisse passe un liseré d'un millimètre sur sa circonférence. C'est clair et net, la bande passante du filtre n'étant pas calculée nécessairement pour l'observation de la surface, vous bousillez le filtre tout doucement (vieillissement prématuré, le filtre étant derrière le cône, il travaille mal) et votre œil, pareil.

Celui que j'ai est le même que celui de la fac de Montpellier. Il était en Suisse à l'observatoire de St Luc. C'est un Cardoen-Valméca et je peux vous assurer qu'il n'y a effectivement aucun danger si vous faites les choses comme quelqu'un de responsable. Quand il est arrivé à l'Alifant, Dany l'a contrôlé, il a trouvé que l'optique méritait un “coup de turbo”, j'ai maintenant une bête de course :wub: dont le filtre devrait être changé (800€). :cry:

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