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ce n'est pas vraiment le problème. on pourrait envoyer le même type de sonde pendant longtemps sur différents sites martiens qu'on continuerait à y trouver un intérêt scientifique.

l'exploration de cérès devrait apporter d'autres réponses sur la formation des planètes que les autres cibles visitées jusqu'à présent ne peuvent pas donner. elle est également plus à notre portée que celle des lunes de jupiter.

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Les pipelettes du sujet

Les pipelettes du sujet

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Considérer que "Mars n'a plus grand chose à révéler" est une posture quelque peu étrange..

 

Mars et la Terre ont eu une jeunesse similaire, puis leurs destins se sont finalement dessinés différemment... L'une est aujourd'hui grouillante de vie, l'autre est un désert.

Pourquoi les conditions régnant sur Mars ont-elles si brusquement changées ?...

Nous ne le savons pas encore aujourd'hui...

La vie a-t-elle pu apparaître et se développer dans les anciens océans martiens ?.. Cette question est également encore sans réponse.

 

Pour répondre à ces questions fondamentales, Mars (petite sœur jumelle de la Terre mais dépourvue de tectonique) est sans doute la seule qui puisse nous apporter des éléments de réponses, éléments impossibles à dénicher sur Terre.

 

Nonobstant la question du vivant, le planétologue Gilles Dawidowicz a défini quelques thèmes toujours très étudiés car restant largement à explorer sur Mars :

 

- Histoire volcanique passée et récente (Tharsis etc...)

- Histoire tectonique et formation des principales failles observées aujourd'hui

- Histoire de l'eau

- Histoire du climat

- Histoire de la géophysique interne (formation, magnétisme, structure interne...)

- Dissymétrie Nord/Sud

- L'impactisme et ses conséquences

- Instabilité de l'axe et ses conséquences sur les saisons et les paysages

- Datation des ères géologiques

- Géologie des zones polaires actuelles et passées

  • 7 mois plus tard...
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Bonjour,

 

Un nouveau mode de progression en terrain sablonneux est exploré sur le Prototype d'ExoMars :

 

 

Quand on voit les multiples difficultés que rencontre Curiosity, on se dit qu'il n'est pas inutile d'améliorer les capacités de franchissement des rovers martiens...

Posté
Bonjour,

 

Un nouveau mode de progression en terrain sablonneux est exploré sur le Prototype d'ExoMars :

 

 

Quand on voit les multiples difficultés que rencontre Curiosity, on se dit qu'il n'est pas inutile d'améliorer les capacités de franchissement des rovers martiens...

 

Etonnant mais ça a l'air bien efficace!

  • 2 semaines plus tard...
Posté

Bonsoir, :mad:

 

Il y a un peu plus d'une semaine, le 16 mai exactement, se produisait un nouvel échec au lancement d'une fusée Proton-M sensée mettre en orbite un satellite mexicain. Il y avait un an (le 15/05/14) une autre fusée Proton connaissait le même genre de fiasco. Sur une cinquantaine de lancements, la Proton a connu 4 désastres (destruction pure et simple) plus cinq tirs avec des problèmes de fonctionnement majeurs.

 

Quand on sait qu'Exomars doit être lancé vers Mars en janvier 2016 avec ce même type de lanceur, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. D'ci là, plusieurs nouveaux tirs sont prévus, dont le prochain au moins d'août. Si un de ces lancements devait encore échouer , alors prendrons-nous le risque de confier les espoirs martiens de l'Europe à cet "oiseau de mauvaises augures "...

Et dans le cas de figure, ou on renoncerait au lancement début 2016, la prochaine fenêtre de tir interviendrait dans plus de deux ans. Rappelons que c'est justement en 2018 qu'est programmé l'atterrissage du rover ExoMars, et que par conséquent, c'est l'ensemble du projet qui risque de se "casser la gueule" à cause du naufrage de l'industrie spatiale russe.

 

Il y a deux ans déjà, j'avais eu l'occasion lors d'un hangout, de poser une question au président du CNES (Jean-Yves Le Gall) sur les risques potentiels de s'associer avec les Russes pour concrétiser le projet ExoMars. Déjà à l'époque, on pouvait pressentir une certaine déliquescence dans leur industrie spatiale (Phobos-Grunt etc etc...). Je dois avouer que la réponse qui m'avait été faite alors m'avait laissé très dubitatif. :confused: Et depuis les choses se sont très sensiblement aggravées.

 

Allez, pour oublier ma morosité, un petit clip qui élude totalement ce problème :

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Cap_sur_la_planete_rouge_avec_la_mission_ExoMars

Posté (modifié)

Il y a deux ans déjà, j'avais eu l'occasion lors d'un hangout, de poser une question au président du CNES (Jean-Yves Le Gall) sur les risques potentiels de s'associer avec les Russes pour concrétiser le projet ExoMars. Déjà à l'époque, on pouvait pressentir une certaine déliquescence dans leur industrie spatiale (Phobos-Grunt etc etc...). Je dois avouer que la réponse qui m'avait été faite alors m'avait laissé très dubitatif. :confused: Et depuis les choses se sont très sensiblement aggravées.

 

Pour replacer cela dans le contexte il faut remonter quelques années en arrière.

La NASA était participante à ExoMars ... mais ils ont lâché le projet sans le moindre scrupule pour préparer leur propre mission martienne : Curiosity-2.

 

ExoMars a alors failli purement et simplement être abandonnée.

Les russes se sont alors proposés pour collaborer et apporter l'aide financière manquante. Cela consistait en deux lancements de Proton (ExoMars 2016 et ExoMars 2018) et une participation aux instruments : notamment ils feront l'atterrisseur d'ExoMars 2018.

Donc les russes nous ont retiré une sacrée épine du pied. (Evidemment on peut se dire que les Etats européens auraient pu mettre la main à la poche et payer les lancements avec des Ariane 5 ... mais cela ne s'est pas fait)

 

Mais bien sûr tout le monde est inquiet des échecs de Proton, et d'une industrie spatiale qui n'a plus aucune culture de contrôle qualité sérieux.

 

On peut se raccrocher à plusieurs choses :

- le premier ministre russe a pris la direction de la commission d'enquête sur le dernier échec et on peut espérer que cela entrainera des remises en question de l'industrie spatiale russe (mais il n'y a certes pas de garantie que ce soit efficace surtout en quelques mois)

- la Proton est le seul lanceur russe qui a des capacités pour envoyer des charges lourdes (6,2 t) en GEO et ils ont des satellites militaires à envoyer ... donc gros intérêt des militaires pour qu'il reprenne des vols fiables.

La remplaçante l'Angara 5 n'est pas attendue opérationnelle avant 2020 au mieux.

- il y aurait une seconde fenêtre de lancement pour atteindre Mars au mois de mars 2016 ... ce qui laisserait un peu de latitude pour qu'au moins un ou deux lancements de Proton puissent être effectués (et réussis ! du moins on l'espère) après qu'ils aient apporté les remédiations et autorisé le retour en vol.

 

Mais comme on dit ... au départ d'ExoMars 2016 .... tout le monde va "serrer les f...." :waaarg:

Modifié par montmein69_2
Posté

Merci Montmein pour le récapitulatif et l'analyse qui suit. :)

 

Pour ce que j'en sais, la remise en ordre de l'industrie spatiale russe risque de prendre plusieurs années voire plus d'une décade.

L'appareil industriel est obsolète, techniciens et ingénieurs âgés et sous-payés, les financements en berne etc etc...

La situation économique s'est fortement dégradée et les conséquences de la crise ukrainienne ne présage pas une amélioration prochaine.

En plus, les ressources limitées disponibles sont orientées prioritairement vers le développement du nouveau lanceur Angara5.

 

L'Europe spatiale ne s'est pas donnée les moyens de se passer d'un partenaire et, que ce fût l'Amérique égocentrique ou la Russie décrépie, l'addition risque d'être salée.

 

Nous n'avons plus qu'à miser sur la chance..., rien ne va plus, faites vos jeu !

Posté

Salut,

Euh...oui...comme tu as raison Quetzy...Je propose 2 choix aux russes :

1) Ils renoncent au lancement par une Proton et finance entièrement un lancement par Ariane 5

2) Ils laissent l'ESA contrôler de A à Z, toutes les opérations de lancement, le contrôle qualité...etc..

 

Sérieusement, il est clair que l'ESA et le CNES ont de fortes craintes...mais y aussi le politiquement correct qui empêche de dire des vérités comme la décrépitude de l'espace russe...

Niman1992

Posté (modifié)
Je propose 2 choix aux russes :

1) Ils renoncent au lancement par une Proton et finance entièrement un lancement par Ariane 5

Cela n'a pas grand sens. Les lanceurs sont concurrents sur le marché commercial.

2) Ils laissent l'ESA contrôler de A à Z, toutes les opérations de lancement, le contrôle qualité...etc..

C'est un deal qui a fonctionné pour les lancements de Soyouz (vendus à l'iternational) et réalisés depuis Baïkonour par Starsem.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Starsem

Le contrôle est fait par des ingénieurs français qui avaient accès à toute la documentation, visite des installations etc ... et pouvaient poser toutes les questions requises. Tous ces vols ont réussi (dont Mars Express, Venus Express).

 

Mais pour Proton, la société qui commercialise à l'international c'est ILS (International Launch Services) ... et l'Europe n'y met pas son nez (c'est une société à statut US)

http://www.ilslaunch.com/about-us

Et pour les vols ExoMars ce sera probablement considéré comme du vol institutionnel russe ... donc de leur seule responsabilité sauf négociation particulière de l'ESA (mais AMHA cela ne serait diplomatiquement pas acceptable)

 

Sérieusement, il est clair que l'ESA et le CNES ont de fortes craintes...mais y aussi le politiquement correct qui empêche de dire des vérités comme la décrépitude de l'espace russe...

Les russes n'ont pas besoin d'être caressés dans le sens du poil à propos de leur industrie spatiale. L'actualité des deux dernières années est suffisamment édifiantes aux yeux de tous :

- échecs de Protons qui se succèdent

- Soyouz (pourtant historiquement le lanceur le plus fiable au monde) qui a quelques ratées ..... et entame une mauvaise période (enquête sur la perte du Progress qui voit le constructeur du lanceur et celui du cargo se renvoyer la balle).

- des satellites militaires et de leur système GLONASS qui tombent prématurément en panne. etc... etc ....

 

Et cela ne se résoudra pas en poussant quelques coups de g.... au plus haut niveau de l'Etat, ni même en limogeant quelque responsables (fussent-ils des incompétents) car les remplaçants ne seront pas forcément plus efficaces.

 

Leur problème sera insoluble, si effectivement ils n'y consacrent pas les moyens pour payer leurs ingénieurs, pour inciter des jeunes à s'orienter dans ce domaine, restaurer une fierté du travail bien fait indispensable pour que le contrôle qualité soit une préoccupation permanente pour tous. Ils ont du pain sur la planche ! :wave2:

Modifié par montmein69_2
Posté
sans compter que l atterrisseur risque aussi de se cracher connaissant les russes . On va perdre un beaux rover je le sent !!!

 

Ne tombons pas dans la caricature.

Les russes ont à leur actif de nombreux atterrissages sur la Lune (avec même des retours d'échantillons en vol automatique) et ils restent les seuls à avoir atterri sur Vénus ...

 

Ce qu'on peut craindre c'est que les "anciens" ingénieurs qui avaient fait cela sont maintenant hors circuit et que les plus jeunes n'aient pas la même culture et la même compétence.

Pour l'atterrisseur - vu l'enjeu - je pense que d'une façon ou d'une autre -mais bien sûr en ménageant les susceptibilités - l'ESA trouvera le moyen d'être dans le coup pour "croiser les regards" et éviter de grosses bourdes. Il y a une tradition de travailler de concert avec les scientifiques russes pour des instrumentations embarquées dans des missions communes.

 

Un esprit de coopération pour faire le mieux possible pour que la mission réussisse -car aucune des parties n'a intérêt à voir cela se solder par un échec cuisant - cela doit se faire en ménageant le partenaire pour avancer, pas en le traitant de nul .

Posté
Cela n'a pas grand sens. Les lanceurs sont concurrents sur le marché commercial.

 

 

J'avais oublié de mettre des ....:be::be::be::be::be::be:

 

C'est un deal qui a fonctionné pour les lancements de Soyouz (vendus à l'iternational) et réalisés depuis Baïkonour par Starsem.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Starsem

Le contrôle est fait par des ingénieurs français qui avaient accès à toute la documentation, visite des installations etc ... et pouvaient poser toutes les questions requises. Tous ces vols ont réussi (dont Mars Express, Venus Express).

 

Mais pour Proton, la société qui commercialise à l'international c'est ILS (International Launch Services) ... et l'Europe n'y met pas son nez (c'est une société à statut US)

http://www.ilslaunch.com/about-us

 

Je le sais bien....

Et pour les vols ExoMars ce sera probablement considéré comme du vol institutionnel russe ... donc de leur seule responsabilité sauf négociation particulière de l'ESA (mais AMHA cela ne serait diplomatiquement pas acceptable)

 

 

Les russes n'ont pas besoin d'être caressés dans le sens du poil à propos de leur industrie spatiale. L'actualité des deux dernières années est suffisamment édifiantes aux yeux de tous :

- échecs de Protons qui se succèdent

- Soyouz (pourtant historiquement le lanceur le plus fiable au monde) qui a quelques ratées ..... et entame une mauvaise période (enquête sur la perte du Progress qui voit le constructeur du lanceur et celui du cargo se renvoyer la balle).

- des satellites militaires et de leur système GLONASS qui tombent prématurément en panne. etc... etc ....

 

Et cela ne se résoudra pas en poussant quelques coups de g.... au plus haut niveau de l'Etat, ni même en limogeant quelque responsables (fussent-ils des incompétents) car les remplaçants ne seront pas forcément plus efficaces.

 

Leur problème sera insoluble, si effectivement ils n'y consacrent pas les moyens pour payer leurs ingénieurs, pour inciter des jeunes à s'orienter dans ce domaine, restaurer une fierté du travail bien fait indispensable pour que le contrôle qualité soit une préoccupation permanente pour tous. Ils ont du pain sur la planche ! :wave2:

.

  • 4 mois plus tard...
Posté

Alors les journalistes ?! :)

 

Cette semaine se tenait un meeting à l'Estec aux Pays-Bas pour décider des deux sites d’atterrissage finalistes de la mission.

 

C'était... parfois mouvementé la conversation. :rolleyes:

 

Conclusion, le délai de 2018 est encore d'actu même si beaucoup pensent que 2020 sera plus réaliste. Parmis les 4 derniers, finalement ils ont décidé d'en sélectionner encore 3 :

 

Oxia Planum : site sélectionné pour 2018

Oxia planum, Mawrth Planum et Aram Dorsum, pour un lancement en 2020

 

Hypanis Valles étant définitivement écarté.

 

La décision sera prise 6 mois avant le lacement par expertises plus poussées.

  • 6 mois plus tard...
Posté (modifié)
Tu reviens d'un voyage sur quelle planète ???

 

:pou:

 

sur la comète Tchouri en train de réparer Philae qui répondra d'ici peu !

 

31/07/2015, 20h11

 

dernier contact en date du 9 juillet [2015]. il y est dit clairement (en anglais) qu'aucun contact n'a été établi avec Philae depuis deux semaines.

 

Ravi de cette bonne nouvelle.

 

Edit:

pourvu qu'on n'ait pas hacké tes identifiants.

ou ton bot n'a pas posté à ta place.

 

On va demander des preuves.

Par exemple une mise à jour sur la chimie martienne en pas moins de 2000 mots !

Modifié par Paul_Wi11iams
  • 3 mois plus tard...
Posté

Ce qui est un peu intrigant c'est que C&E cite comme source Steve Squires qui est un des responsables du rover Opportunity mais qu'on ne trouve pas trace d'aucune autre source parlant de ce projet de photographier la descente sous parachute de Schiaparelli :?:

Steve Squyre, responsable scientifique d’Opportunity, a répondu : « Nous prévoyons de tenter de photographier la descente de Schiaparelli avec Opportunity. ».

 

D'autant que le journaliste fait une faute dans le nom du scientifique en oubliant le s final. :confused:

Posté
Ce qui est un peu intrigant c'est que C&E cite comme source Steve Squires qui est un des responsables du rover Opportunity mais qu'on ne trouve pas trace d'aucune autre source parlant de ce projet de photographier la descente sous parachute de Schiaparelli :?:

 

 

D'autant que le journaliste fait une faute dans le nom du scientifique en oubliant le s final. :confused:

 

Bonjour,

Je vais essayer d'en savoir plus du côté de l'Exomars team à Darmstadt...s'ils en savent quelque chose...

L'équipe travaille actuellement sur la timeline précise pour le 16 et le 19. Les simulations viennent de commencer.

Niman 1992

  • 1 mois plus tard...
Posté

Bonsoir,

 

Informations relatives à la prochaine arrivée du module d'atterrissage européen à la surface de Mars.

 

C'est plutôt un récapitulatif des techniques ayant été utilisées pour se poser sur cette planète et de toutes les "merdes" auxquelles "Schiaparelli" devra échappé.

 

http://exploration.esa.int/mars/58307-the-hazards-of-landing-on-mars/

 

Et puis, naturellement, il y a la mise en orbite et le déploiement de TGO...

 

Ne nous le cachons pas, ces deux événements intimement liés, sont déterminants pour l'avenir d'Exomars 2020 et dont dépendent les ambitions d'explorations martiennes de l'ESA et de nos amis russes. Mine de rien, nous jouons gros sur cette affaire.

Posté (modifié)

C'est dans quelques jours :):o !!

"s3WCtJt46qU" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

Je rêve ou on en parle bien moins que de Curiosity (à l'époque de l'atterrissage hein, car depuis...) ?

 

Est-ce parce qu'il ne rove pas ?

Modifié par yui
Posté

Je rêve ou on en parle bien moins que de Curiosity (à l'époque de l'atterrissage hein, car depuis...) ?

 

Est-ce parce qu'il ne rove pas ?

 

Comme souvent dans ce genre de mission, le rôle de la sonde qui va se mettre en orbite et réaliser une mission scientifique d'envergure (analyser les émissions de gaz, les localiser ....) ne passionne pas les médias (dont le relais est indispensable pour que le public soit au courant).

Au mieux on se focalise sur "ce qui atterrit" (on avait vu le module Philae capter l'attention comparé à Rosetta).

Et effectivement Schiaparelli n'étant qu'un démonstrateur technologique ... qui ne vivra que le temps d"épuiser sa batterie, cela n'en fait pas un événement majeur pour les médias.

 

Et sur les forums .... l'intérêt reste aussi, il faut bien le dire, limité avant le jour de l'atterrissage ou celui de la mise en orbite de TGO.

Posté

Je rêve ou on en parle bien moins que de Curiosity (à l'époque de l'atterrissage hein, car depuis...) ?

 

Est-ce parce qu'il ne rove pas ?

 

Hello boys & girls,

 

Merci Yui pour ce petit clip sympa. :)

 

Comme le dit Montmein', l'EDM Schiaparelli ne fonctionnera que 4 jours et transmettra un nombre réduit de données scientifiques. c'est un démonstrateur tendant à démontrer notre capacité à poser une charge sur Mars.

 

Mais aujourd'hui, je vous propose plutôt de mieux connaître le volet orbital de la phase ExoMars 2016, a savoir, TGO (Résumé et traduit comme de coutume) :

 

A LA RECHERCHE DES SIGNATURES DE GAZ DANS L'ATMOSPHÈRE MARTIENNE :

 

ExoMars 2016 Trace Gas Orbiter est la première d'une série de missions sur Mars entreprise conjointement par les deux agences spatiales, l'ESA et Roscosmos. Un objectif clé de cette mission est d'acquérir une meilleure compréhension de la présence du méthane et d'autres gaz atmosphériques qui sont présents dans de faibles proportions (moins de 1% de l'atmosphère), mais qui néanmoins pourrait être la preuve d'une activité biologique ou géologique possible.

 

Les études à partir d'observatoires spatiaux ou terrestres ont démontré la présence de petites quantités de méthane dans l'atmosphère martienne, qui se sont révélées pour varier selon leurs localisations et dans le temps. Puisque le méthane possède une courte durée de vie sur des échelles de temps géologiques, sa présence implique l'existence d'une source active de méthane. On ne sait pas, cependant, si la nature de cette source est biologique ou chimique. Les organismes sur Terre libèrent du méthane losqu'ils absorbent des nutriments. Cependant, d'autres mécanismes purement géologiques, telles que l'oxydation de certains minéraux, libérent également du méthane.

 

Trace Gas Orbiter porte une charge utile scientifique capable de répondre à cette question scientifique, à savoir la détection et la caractérisation de traces de gaz dans l'atmosphère martienne. De son altitude orbitale d'environ 400 km, les instruments à bord de la Trace Gas Orbiter seront déployés pour détecter une large gamme de traces gazeuses atmosphériques (comme le méthane, la vapeur d'eau, les oxydes d'azote, l'acétylène), avec une précision améliorée de trois ordres de grandeur par rapport aux mesures ayant déjà été réalisées.

 

Trace Gas Orbiter surveillera les changements saisonniers dans la composition et la température de l'atmosphère afin de créer et d'affiner les modèles atmosphériques. Ses instruments cartographieront également l'hydrogène sous la surface jusqu'à une profondeur d'un mètre, avec une résolution spatiale améliorée par rapport aux données dont nous disposons actuellement.

Cela pourrait révéler des dépôts de glace d'eau cachés sous la surface, qui, tout comme les emplacements identifiés de sources des gaz recherchés, pourraient influencer le choix des sites d'atterrissage des missions futures.

 

COMMUNICATIONS AVEC MARS

 

Trace Gas Orbiter porte le module de démonstration de descente et d' atterrissage (EDM), connu sous le nom de Schiaparelli, et est chargé de le larguer à l'approche de la planète, pour que celui-ci pénêtre l'atmosphère martienne et puisse atterrir à

la surface.

Mais avant cela, pendant le déploiement du lander, l'orbiter surveillera la transmission UHF de Schiaparelli pendant sa descente vers Mars et jusqu'à son atterrissage sur la planète rouge. Il permettra également de faciliter la transmission en temps réel vers la Terre des données les plus importantes mesurées par Schiaparelli.

 

Ensuite, les recherches scientifiques auront la priorité jusqu'à ce que la deuxième mission du programme commence, avec l'arrivée du rover ExoMars en 2018 (lire 2020). A ce stade, l'Orbiter deviendra un relais des télécommunications vers Mars, fournissant le lien avec le Rover opérant à la surface. L'Orbiter agira comme un centre de transmission pour envoyer des commandes au rover et le téléchargement de données vers la Terre par l'intermédiaire du réseau de communications spatiales de l'ESA.

 

DESCRIPTION DU TRACE GAS ORBITER

 

Principales caractéristiques techniques du ExoMars Trace Gas Orbiter :

 

Vaisseau spatial : 3,2 m × 2m x 2m avec des panneaux

solaires couvrant 17,5 m de long fournissant environ 2000 W de puissance.

 

Masse au lancement : 4332 kg (y compris 113,8 kg de charge utile scientifique et 600 kg module Schiaparelli).

 

Propulsion : Bipropellant, avec un moteur principal 424 N pour l'insertion orbitale et grandes manœuvres.

 

Puissance : En plus de l'énergie générée par les panneaux solaires, 2 batteries lithium-ion seront utilisés pour couvrir les éclipses, avec ~ 5100 Wh capacité totale.

 

Les communications : 65 W Système X-band avec antenne à gain élevé de 2,2 m de diamètre et de 3 antennes à faible gain pour la communication avec la Terre. Electra émetteur-récepteur de la bande UHF (fourni par la NASA) avec une antenne hélicoïdale unique pour la communication avec les rovers de surface et lander.

 

Ensemble d'instruments scientifiques : Atmospheric Chemistry Suite (ACS); Système d'imagerie Couleur de surface stéréo (CASSIS); Fine Resolution épithermal Neutron Detector (FREND); Nadir et Occultation pour Mars Discovery (NOMAD).

 

Fin de la mission nominale 2022.

 

http://exploration.esa.int/mars/46475-trace-gas-orbiter/

 

ÉTUDE DE L'ATMOSPHÈRE MARTIENNE

 

Trace Gas Orbiter examinera les traces de gaz qui sont présentes à de faibles concentrations dans l'atmosphère. Un accent particulier sera mis sur les hydrocarbures ou les espèces soufrées qui pourraient être les signatures de processus biologiques ou géologiques actifs, présents actuellement ou dans le passé.

Trace Gas Orbiter transporte des instruments scientifiques pour la détection de traces de gaz avec une précision améliorée d'un facteur X 1000 par rapport aux mesures précédentes. Il va également fournir de nouvelles données pour l'étude de l'évolution temporelle et spatiale des traces de gaz dans l'atmosphère de Mars, et pour la localisation de leurs régions sources.

 

 

OBJECTIFS SCIENTIFIQUES :

 

L'Orbiter sera utilisé pour étudier les gaz traces avec les objectifs scientifiques suivants :

 

Livrer une caractérisation détaillée de la composition de l'atmosphère martienne.

Cela comprend la cartographie de la distribution des traces de gaz, identifier leurs sources, et l' étude de la variabilité géographique et temporelle.

 

Le premier objectif scientifique sera de détecter une vaste gamme de traces de gaz atmosphériques.

 

Suite à une détection positive des espèces clés, (localisation géographique et altitude) un suivi par une cartographie saisonnière sera effectué. une cartographie du rapport deutérium/hydrogène sera également effectuée, afin de fournir de nouvelles informations sur les réservoirs d'eau et de l'évasion atmosphérique.

 

Un troisième sera de caractériser l'état de l'atmosphère, à des températures particulières, les aérosols, la vapeur d'eau, et l'ozone. La technique d'assimilation des données adoptée par l'équipe scientifique leur permettra de modéliser la circulation atmosphérique. Cela nous aidera à déterminer si les gaz particuliers émanent des zones spécifiques sur Mars fournissent des indications sur la nature de la source des traces de

gaz.

 

Imagerie de caractéristiques de surface :

 

Un autre objectif important est l'imagerie liée aux caractéristiques de la surface martienne qui peuvent être liée aux sources de gaz. Les données devraient fournir des informations sur le contexte géologique et dynamique (comme le volcanisme) pour toutes les sources détectées.

 

Cartographie du sous-sol de l'hydrogène :

 

L'objectif final est de cartographier l'hydrogène présente dans le sous-sol à une profondeur d'un mètre, avec une résolution dix fois meilleures que les mesures précédentes.

 

LES INSTRUMENTS EN BREF :

 

Trace Gas Orbiter, fabriqué en Europe, va transporter une charge utile scientifique de quatre instruments:

 

NOMAD qui combine trois spectromètres, deux infrarouge et un pour le rayonnement ultraviolet. Il effectuera une identification orbitale à haute sensibilité des composants atmosphériques, y compris celles du méthane et de nombreuses autres espèces, à la fois par occultation solaire et observations nadir de la lumière réfléchie directement.

Chercheur principal : Ann Carine Vandaele, Institut d' Aéronomie Spatiale, Belgique

 

ACS est composé de trois instruments infrarouges. Il aidera les scientifiques à étudier la chimie et de la structure de l'atmosphère martienne. ACS complétera NOMAD en étendant la couverture aux longueurs d'onde infrarouges, et en prenant des images du Soleil pour mieux analyser les données d'occultation solaire.

Chercheur principal: Oleg Korablev, Institut de recherche spatiale (IKI), Moscou, Russie.

 

CaSSIS est une caméra à haute résolution (5 mètres par pixel) capables d'obtenir des images couleurs et stéréo sur une large bande. CASSIS fournira le contexte géologique et dynamique pour les sources ou évents de gaz détectés par NOMAD et ACS.

Chercheur principal : Nicolas Thomas, Université de Berne, Suisse.

 

 

FREND

Ce détecteur de neutrons doit cartographier l'hydrogène sous la surface jusqu'à un mètre de profondeur, révélant des dépôts de glace d'eau près de la surface. La cartographie de FREND de la glace d'eau souterraine sera jusqu'à 10 fois meilleure que les mesures existantes.

Chercheur principal: Igor Mitrofanov, Institut de recherche spatiale (IKI), Moscou, Russie.

 

http://exploration.esa.int/mars/48523-trace-gas-orbiter-instruments/

Posté

Salut Quetzy,

Petite précision sur la durée de vie de Schiaparelli. Les ingénieurs de l'ESA pensent que le lander peut tenir jusqu'à 10 jours. L'ESA bénéficie des services de MRO qui relaiera les données. MRO, suite à un accord NASA-ESA peut écouter Schiaparelli durant 14 jours au cas où...

Niman1992

Posté (modifié)

Pour compléter cet utile et intéressant rappel de l'instrumentation, on peut rajouter que Schiaparelli sera équipé d'un instrument de prise de vue (modeste et un double d'un instrument qui avait été utilisé lors du lancement de Planck et Herschell) : DECA

 

edl_sc10.jpg

 

Comme il s'agit de suivre les opérations de descente et l'atterrissage, il pointe vers le bas. Donc il finira "le nez dans le sable martien" .... donc pas la peine de râler qu'on n'aura pas de panorama 3D :rolleyes:

The DEscent CAmera (DECA) on Schiaparelli (ExoMars’ 2016 Entry, Descent & Landing Module) will image the landing site as it approaches the surface, as well as providing a measure of the Martian atmosphere’s transparency and to support the generation of a 3-D topography model of the surface of the landing region for the Exomars 2020 mission.

 

Plus de précisions sur DECA : http://www.oip.be/en/detail_144.aspx

Modifié par montmein69_2
Posté (modifié)

Merci à tous les deux pour ces précisions. :)

@Niman : Info enregistrée, mes chiffres datent peut-être un peu.

@ Montmein : J'avoue ne pas avoir noté ce point.

 

PS Niman : Sur le site de l'ESA, il annonce Schiaparelli fonctionnel de 2 à 4 Sol. C'est peut-être une estimation minimum ?... De toute façon, cela n'a pas une importance vitale. L'essentiel, c'est de se poser correctement. ;)

Modifié par quetzalcoatl
Posté
L'essentiel, c'est de se poser correctement. ;)

Oui :)

On croise les doigts :)

 

Ça fait psychoter quand on voit sur la vidéo les trois groupes de trois petites fusées destinées à freiner la descente de l'engin.

Si l'une d'elle ne fonctionne pas il n'y aura certainement pas moyen de corriger le tir à temps depuis la Terre. Soit une procédure de correction type est prévue soit le coco risque fort de se retrouver tel une tortue les pattes en l'air...

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