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Test/bilan : le Dobson Lukehurst 495 mm


'Bruno

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Test/bilan : le Dobson Lukehurst 495 mm

 

Je vous présente en guise de test le bilan de trois ans avec mon Dobson Lukehurst 495 mm. J'ai suivi en gros le même plan que mes deux tests précédents. Attention : je vais être très long !

 

Mon but n'est pas de juger ce télescope par rapport à la concurrence, mais de décrire ce qu'on peut faire et voir avec.

 

1/ Le contexte

 

On ne peut pas lire ce test/bilan en oubliant le contexte. Ce que j'ai apprécié ou détesté dépend évidemment de mes goûts et de mes contraintes.

 

D'abord, je dois préciser que je rêve d'un tel télescope depuis très longtemps. À l'époque où je me fabriquais mes cartes de repérage à l'aide du Sky Catalogue sur des fiches cartonnées, il y a vingt ans, je possédais un 115/900 et pourtant je plaçais sur les cartes des objets très faibles. En fait, je prévoyais qu'elles pourraient servir pour un hypothétique et futur 400 mm. C'est sans doute un article de Ch. Hanon, dans un Ciel et Espace des années 1980, qui m'a donné envie de posséder un Dobson. En 1999, en pleine période d'imagerie CCD, je me suis mis à consulter les sites Web d'Obsession et quelques autres constructeurs de grands Dobson. Et quand j'ai arrêté l'imagerie en 2001, c'était avec comme objectif à long terme de passer au grand Dobson.

 

J'ai choisi d'habiter un logement dans un village afin de pouvoir faire de l'astronomie, et j'ai choisi ma nouvelle voiture (Kangoo) en sachant qu'un jour j'aurais un gros télescope. Mais si j'avais gardé ma Clio et si j'habitais toujours un appartement en ville, ce télescope n'aurait vraiment pas été adapté !

 

Lorsque j'ai acheté ce télescope, j'avais plus de vingt ans d'expérience, notamment en observation visuelle, et j'ai passé quatre ans avec exclusivement un Dobson (200 mm puis 300 mm). Je sais utiliser une carte pour pointer rapidement et je sais manipuler un Dobson, je n'ai donc pas besoin d'assistance au pointage ni de monture sophistiquée.

 

Je pratique le dessin astronomique. Je ne suis pas fan de grands champs, par contre j'aime détailler les objets. Je n'ai pas de préférence parmi mes cibles : j'aime autant observer les planètes (si elles montrent du détail !) que le ciel profond, autant les amas d'étoiles que les nébuleuses et galaxies, autant les objets vedettes que les objets originaux. Toutefois, j'espère avec ce télescope découvrir enfin le détail des galaxies, de voir la même chose que sur les dessins de l'article de Ch. Hanon.

 

Dernière chose : je n'ai aucune expérience des Dobson démontables, ni aucune expérience des grands diamètres. Je ne peux donc pas juger ce télescope par rapport à ses concurrents, je peux juste le juger par rapport à mes besoins.

 

2/ Le Dobson Lukehurst 495 mm

 

Pourquoi avoir choisi ce télescope ?

 

Le diamètre : je cherchais le plus grand diamètre possible en fonction de deux contraintes seulement : 1° il doit passer à travers mes portes ; 2° je dois être capable de le transporter. Pour le point 2, j'ai acheté un diable solide, aussi je n'ai besoin que de le soulever de par terre au diable (positionné à l'horizontale, comme une brouette). Je peux donc aller jusqu'à 500 mm. Sans doute pas 600 mm.

 

Le modèle Lukehurst : j'aurais pu choisir un télescope Obsession, mais le Lukehurst avait deux avantages très intéressant : 1° il n'est pas très cher ; 2° il est proposé à F/4, contre F/5 pour l'Obsession. Mine de rien, 2m00 au lieu de 2m50, ce n'est pas rien !

 

Le lien vers la page de D. Lukehurst : http://www.dobsonians.co.uk/

 

La commande :

 

J'ai contacté D. Lukehurst début 2005 pour lui demander quelques renseignements sur les options possibles, en lui disant que je me donnais une année de réflexion. En juillet, alors qu'il bouclait son carnet de commande, il m'avait recontacté : il restait une place, alors j'ai dit oui et j'ai passé commande du 495 mm. Le modèle appelé "20 pouces" existe en 495 mm Suprax ou en 508 mm BVC. J'ai préféré le 495 mm car d'après ses dimensions, le 508 mm aurait passé de justesse mes portes, donc n'aurait pas passé. J'ai payé par transfert bancaire (ça prend environ une semaine de délai, je trouve ça pratique) et début août, la construction a commencé. Lukehurst m'a annoncé trois mois de délai et m'avait expliqué qu'il ne préfère pas livrer par transporteur (on le comprend !), il préfère rencontrer le client à mi-chemin. Fin octobre, il me recontactait : ayant deux clients français à livrer, ça l'arrangerait de faire le déplacement pour nous deux, et je devais confirmer la date (juste avant la Toussaint), auquel cas il terminait mon télescope en priorité. C'est ce qui s'est passé : le deuxième client, normand, a fait le voyage jusque Portsmourh pour récupérer nos deux télescopes, et je l'ai rejoint à Ouistreham tout en lui payant la moitié du ferry (que j'avais économisé grâce à lui). Durant le trajet en ferry, sa Clio a donc transporté deux Dobson : un de 400 mm et un de 495 mm ! Nous avions bien préparé le coup et réfléchi à la manière d'assembler les deux télescopes (pas n'importe comment) pour que ça rentre, et ça a rentré ! (D. Lukehurst en parle sur son site, dans le paragraphe des news.)

 

Voici les options que j'avais choisies :

- miroir taillé à lambda/10 sur l'onde (c'est le plus précis qui était proposé) ;

- porte-oculaire MoonLite ;

- traitement HiLux sur le secondaire (pas possible sur le primaire à l'époque, car Orion Optics n'avait pas de matériel pour l'aluminure d'aussi gros miroirs - aujourd'hui je crois qu'ils peuvent).

 

Le télescope :

 

Voici une photo du télescope issue du site de Lukehurst :

Telescopes%2020-inch.jpg

 

On reconnaît, de bas en haut :

- la base ;

- la boîte à miroir, avec les deux tourillons en demi-cercle ;

- les barres ;

- la cage secondaire, avec la platine contenant le porte-oculaire et le chercheur 50 mm Meade.

 

Il s'agit d'un Dobson tout ce qu'il y a de plus classique. Ce n'est pas un Dobson ultra-compact ni un Dobson de qualité top moumoute et encore moins un Dobson novateur. Et c'est évidemment pour ça qu'il ne coûte pas trop cher. L'autre raison du prix modique est son miroir en Suprax : le pyrex aurait coûté bien plus cher.

 

Oui, au fait, quel est son prix ? Le 495 mm sans option coûte aujourd'hui 3595 £ en version standard (miroir à lambda/4) et 4395 £ en version "deluxe" (lambda/10).

 

Pour le rangement, tous s'emboîte (sauf les barres) : la cage secondaire tient dans la boîte du primaire si on enlève le chercheur.

 

Terminons par les caractéristiques indiquées par le contructeur :

- D = 495 mm, F = 2032 mm (même focale qu'un C8 !)

- Épaisseur du primaire : 35 mm.

- PTV = 0,091 waves (lambda/11) et RMS = 0,033 waves (lambda/30) pour lambda=550 nm ; Strehl = 95,6 %.

- Secondaire de 96 mm (soit 19% d'obstruction).

- Poids total : environ 50 kg.

- Dimensions des éléments emboîtés : 68 x 66 x 85 cm.

 

Les optiques ont été taillées par Oldham, et le secondaire a été aluminé par Orion Optics (pour le HiLux). Oldham fournit un "certificat" de contrôle.

 

3/ L'utilisation du Dobson Lukehurst

 

Le télescope a fait sa première lumière aussitôt mon retour de Ouistreham : je suis rentré vers 4h du matin et je l'ai installé sur ma terrasse, dans le noir, et ai observé aussitôt après la nébuleuse de la Tête de Cheval (je tenais à ce que sa première lumière soit un astre bien choisi). Que son montage soit faisable en pleine obscurité par quelqu'un qui n'a jamais monté un Dobson démontable est un signe.

 

Transport :

 

Je déconseille de transporter tous les éléments emboîtés, à moins d'être vraiment costaud. Dans le coffre de ma voiture, ça prend une si petite place que ça bouge. Je préfère tout séparer et caler la boîte du primaire contre la base posée à côté.

 

La base est pénible à transporter à traver les portes, car elle est un peu trop large et doit être portée en travers (et c'est lourd). La boîte du primaire, je ne la porte quasiment jamais : juste de par terre au diable, ou bien du diable au coffre. Quand je pose la boîte du primaire, je ne fais pas plus de deux pas avec. Je la tiens sur mes cuisses, par les tourillons. Je n'ai jamais eu mal au dos. Par contre, le lendemain de la nuit où j'ai passé une minute à trouver le bon sens (donc une minute à la porter), j'ai eu les avant-bras lourds... Je précise que je ne suis vraiment pas costaud, surtout au niveau des bras (ne sais pas faire de pompes ni monter à la corde). Je crois qu'elle doit faire environ 30 kg ou un peu plus. Je pourrais porter encore un petit peu plus, mais je ne suis pas loin de ma limite.

 

Dans le coffre de la voiture, il faut penser aussi au diable (si j'observe seul) et à l'escabeau. Attention sur les ralentisseurs : ça fait sursauter le miroir primaire et, parfois, la sangle part.

 

Installation :

 

L'installation de ce télescope est vraiment très simple. Il n'y a pas de mode d'emploi - il n'y en a pas besoin. Lukehurst m'avait juste signalé que les barres étaient numérotées. Voici comment on procède :

 

- On commence par poser la base.

- Ensuite, on dépose la boîte du primaire sur la base. Attention : il y a un sens. Astuce : repérer les deux pastilles collées sur la boîte du primaire (qui servent à empêcher la boîte de cogner contre la base quand on pointe au zénith).

- Puis on place les barres. Elles ont une forme de V inversé. Il y a donc huit vis (deux par barre) à visser à la boîte du primaire. Les barres sont numérotées car elles ne se fixent pas toutes de la même façon.

- Vient l'opération délicate : il faut placer la cage du secondaire à 2m de haut. Impossible d'abaisser l'ensemble car tant que la cage secondaire n'est pas fixée, la boîte du primaire ne peut pas être inclinée vu son poids. Astuce : commencer par placer la cage dans les quatre emplacements, et seulement ensuite visser les quatre vis. Si on visse au fur et à mesure, on se retrouve très vite dans une position inconfortable.

- C'est fini.

 

Si on ne compte pas la collimation, tout ça me prend 6 ou 7 minutes quand je ne traîne

pas.

 

Précisons que le porte-oculaire et le chercheur tiennent sur une platine qu'il faut fixer sur la cage secondaire une fois pour toutes. Il est tout à fait possible de positionner cette platine "en gaucher" ou "en droitier". J'observe avec l'oeil gauche, donc je l'ai d'abord positionnée "en gaucher", mais cela implique de tirer le télescope pour le suivi manuel, or je trouve plus précis de le pousser, c'est pourquoi il est à présent monté "en droitier". Le chercheur est placé un peu trop près du porte-oculaire, ça n'est pas pratique quand on pointe avec l'oeil gauche... Il est placé dans un double collier à trois vis de réglage, ce qui n'est pas très pratique (je préfère largement le système chinois), surtout que les deux vis du côté intérieur sont très proches du tube, de sorte qu'il est quasiment impossible de les régler tout en regardant dans le chercheur. Si l'on souhaite ranger la cage secondaire dans la boîte primaire, il faut démonter le chercheur, qui tient dans une queue d'aronde classique.

 

Remarque : Lukehurst a pensé à fournir deux vis supplémentaires (soit quatorze au lieu de douze).

 

Réglages :

 

Le miroir primaire est posé sur un barillet à 18 points. Trois pattes de retenue l'empêchent de quitter son emplacement mais ne le serrent pas. En outre, une sangle permet de répartir le poids du miroir lorsqu'il ne pointe pas au zénith (attention : la sangle part assez facilement si le miroir glisse vers le côté opposé, il faut absolument vérifier qu'elle est en place avant d'observer). Il y a un couvercle assez joli (avec une poignée ronde) qui repose directement sur le haut des pattes de retenue. Par contre, le secondaire n'est pas protégé. J'avais pensé utiliser une bouteille vide, mais il est trop gros...

 

La collimation du secondaire se fait de façon classique en jouant sur trois vis. L'une des trois vis est très dure. C'est une fois le secondaire démonté que j'ai compris pouquoi : elle est un peu de travers. Mieux vaut agir sur les deux autres (c'est équivalent). Les vis se tournent avec une clé allen. Certaines sont situées tout près des branches de l'araignée, ce qui n'est pas très pratique. Remarque : le secondaire était parfaitement centré, ce qui n'est pas idéal pour un télescope ouvert à F/4 (mais ce n'est pas critique non plus). Den a profité du recollage du secondaire (v. plus loin) pour le décaler comme il se doit.

 

Pour le primaire, il y a juste trois grosses vis papillons à tourner. Autant j'adore le système d'Orion Optics, autant celui-ci me paraît vraiment simpliste. On sent réellement le poids du miroir, et parfois il faut de la force pour tourner un tout petit l'une ou l'autre vis. Mais ça marche.

 

Pour la collimation, j'utilise couramment un laser ou un cheshire (aujourd'hui uniquement le cheshire) et je complète, éventuellement, sur la Polaire. Mais je me rends compte que je ne sais pas collimater plus précisemment sur la Polaire qu'au cheshire, aussi la plupart du temps je me contente du cheshire.

- La collimation du secondaire n'est pas à refaire à chaque montage, ou alors vraiment pour chipoter.

- Le primaire doit être recollimaté à chaque montage, mais on est toujours très près.

- Il m'est déjà arrivé deux ou trois fois d'avoir le télescope collimaté quand il pointe la Polaire mais pas quand il pointe le sud. Je ne sais pas pourquoi. Depuis, je contrôle : ça n'a jamais recommencé...

 

Manipulations :

 

Je mesure 1m70. Je peux observer assis les astres à moins de 25° de hauteur. Jusqu'à 50° de hauteur, j'observe debout (la Polaire par exemple). De 50° à 70° j'ai besoin de monter sur la première marche de l'escabeau. Et jusqu'au zénith je monte sur la deuxième marche. J'aurais donc pu me contenter d'un marche-pieds, mais j'ai acheté un escabeau afin de pouvoir bien m'appuyer (ne surtout pas se tenir au télescope !), notamment pour dessiner.

 

Le pointage ne pose pas de difficulté particulière, sauf au zénith : il n'est pas possible de tourner le tube lorqu'on est perché sur la deuxième marche, il faut donc descendre le tourner, puis remonter vérifier au chercheur si on s'est approché. J'ai déjà pointé M51 pile poil au zénith et ça m'a pris de longues minutes, mais je ne le regrette pas ! Avec un télescope de ce calibre, 5 minutes de pointage n'est pas énorme si, ensuite, on va passer une ou deux heures à l'oculaire.

 

Les mouvements me conviennent tout à fait. Ils sont moins durs que sur le Kepler, mais moins doux que sur l'Orion Optics. Il est possible de suivre manuellement à x406 (mon plus fort grossissement), même si ça défile quand même assez vite. Mais j'ai déjà fait quelques dessins à ce grossissement. Lorsqu'on pointe quelque part, c'est absolument stable, même avec un peu de vent. De tous les Dobson que j'ai eus, c'est le meilleur sur ce point.

 

J'utilisais trois oculaires avec mon précédent télescope, l'Orion Optics 300/1200 : un Pentax XW 20 mm, un Nagler 9 mm et un Nagler 5 mm. Avec le Lukehurst, il me manquait un grossissement entre x226 (9 mm) et x406 (5 mm), j'ai donc acheté un XW 7 mm (x290). Changer de grossissement n'est pas forcément pratique quand on est perché sur la deuxième marche : il faut redescendre, poser l'oculaire dans sa malette après avoir remis ses caches, chercher le nouvel oculaire, enlever les caches, remonter, placer l'oculaire et espérer qu'on n'a pas perdu l'objet... Ça peut paraît surprenant, mais en fait il n'y a pas de problème même à fort grossissement à condition d'anticiper le mouvement du ciel. Quand on observe à fort grossissement, on voit très bien où part le ciel donc, avant de changer d'oculaire, on pousse le télescope un peu plus loin. Mais c'est un coup à prendre.

 

4/ Les observations - généralités

 

En général, on peut classer les grossissements dans trois catégories :

- Les grossissement faibles : ils montrent un grand champ sur le ciel, mais celui-ci est assez clair et cache les étoiles les plus faibles.

- Les grossissements moyens : ils montrent un ciel plus noir et des étoiles encore ponctuelles. Normalement, la turbulence ne se voit pas.

- Les grossissements forts : ils montrent la turbulence, les étoiles ne sont plus ponctuelles mais sont des disques plus ou moins bouillonnants.

 

Avec le Lukehurst 495 mm, il n'y a plus que deux types de grossissements, et c'est très déroutant la première fois !

- Le XW 20 mm donne mon plus faible grossissement, et en effet il montre un fond de ciel clair, mais le champ sur le ciel n'est pas très grand (0°41').

- Le Nagler 9 mm donne un grossissement a priori moyen (environ D/2), mais il montre la turbulence, les étoiles ne sont plus des disque et bouillonnent. Forcément, on est déjà à x226.

 

On a donc un faible grossissement qui en a les inconvénients (ciel clair) mais pas les avantages (champ), et un grossissement moyen qui a les inconvénients du grossissement fort (turbulence). Je n'aime pas trop les grossissements faibles, à cause du ciel clair, mais dès que je grossis moyen j'ai de la turbulence (sauf par temps très stable). Tout ça fait que l'image n'est pas souvent très esthétique.

 

J'ai eu l'occasion d'essayer un Nagler 26 mm et je dois dire qu'il conviendrait merveilleusement bien à ce télescope. Lui donne du grand champ (1°03'). Mais je ne suis pas fan de grand champ, et puis le Nagler 26 mm coûte cher, surtout qu'il faudrait racheter des filtres au coulant 50,8 mm. Sans parler du correcteur de coma.

 

Oui : je n'utilise pas de correcteur de coma. La coma se voit à faible grossissement, mais elle est discrète et ne me gêne pas. J'ai essayé un Paracorr, je trouve que ça ne change pas énormément, donc je m'en passe. Je crois que la tolérance à la coma dépend de chacun.

 

Théoriquement, un 495 mm montre 1,1 magnitude de plus qu'un 300 mm et 2,0 magnitudes de plus qu'un 200 mm (je parle de magnitudes stellaires). C'est bien ce que j'obtiens : 14,5 au 200 mm, 15,5 au 300 mm et 16,5 au 495 mm (en gros - mais ça dépend bien sûr du ciel).

 

J'ai constaté que depuis mon village, j'ai des images comparables à celles obtenues au 300 mm depuis la Lozère lors d'un été exceptionnel. Bref : grâce à ce télescope, je suis en vacances quand je veux... On dit parfois qu'un gros diamètre demande un ciel à la hauteur. Pas du tout, et bien au contraire : un gros diamètre permet de compenser un ciel pas génial (ainsi, depuis mon village, je perds presque 1,0 magnitude par rapport à un ciel de plaine).

 

Avec 495 mm de diamètre, les disques d'Airy font 0,56" de diamètre et le pouvoir séparateur est de 0,24". Sauf que la turbulence est rarement suffisamment faible pour permettre d'atteindre ces valeurs... Néanmoins, par ciel stable j'ai été étonné de la finesse des étoiles du Trapèze. J'ai pu séparer facilement Dzêta Cancri A et B, qui montrait deux disque séparés par un peu de ciel. Effectivement, A et B étaient séparées de 0,9" à l'époque donc les deux disques devaient être séparés de 0,34" (0,28+0,34+0,28=0,9).

 

Ce télescope est vraiment sensible à la turbulence : par ciel stable, les images sont bien plus fines que par ciel turbulent. Au point que je préfère un ciel stable mais peu transparent à un ciel transparent mais peu stable. Attention : même si ça turbule, on voit bien plus de choses que dans un 300 mm. Mais on sait que ça pourrait être bien mieux et c'est frustrant...

 

5/ La mise en température

 

J'ai placé la mise en température dans une section à elle parce que c'est un problème qui m'a poursuivi pendant trois ans.

 

Le miroir n'est pas en pyrex (sans quoi il aurait coûté nettement plus cher), aussi faut-il s'attendre à une mise en températeure assez longue, même si le Suprax est une sorte de cas intermédiaire entre le pyrex et le verre "normal". Je n'ai jamais été gêné par la mise en température du primaire. Par contre, le secondaire m'a causé bien des soucis...

 

Après plusieurs tests, j'ai fini par comprendre que si mon télescope avait besoin de quatre heures de mise en température en moyenne - oui, vous avez bien lu : quatre heures, et en moyenne - c'était à cause du secondaire. Celui-ci génère un astigmatisme très gênant durant une ou deux heures, et qui finit par disparaître complètement au bout de quatre heures en moyenne. Tant qu'il est présent, il est impossible d'observer les planètes car on ne peut pas faire de mise au point précise. J'ai donc pris l'habitude de sortir le télescope à 19h pour observer à 22h (par exemple).

 

Grâce aux forums (Asdtrosurf et Webastro), j'ai fini par comprendre que le problème venait de la colle : les points de colle, mal placés, se dilatent et se contractent selon la température et contraignent le secondaire, d'où un astigmatisme qui disparaît avec la mise en température. Ça peut s'améliorer si on décolle le secondaire et qu'on le recolle correctement. Je n'ai jamais fait une chose pareille et je ne m'y connais pas en colles. Heureusement, un sympathique webastram breton (Den) a bien voulu regarder ça. Il a recollé correctement le secondaire et dès lors, le problème a complètement disparu. Complètement !

 

Cet hiver, j'ai pu observer une heure après l'installation, avec aucun astigmatisme visible. Du coup, c'est maintenant la mise en température du primaire qui se voit. Elle prend plus de deux heures quand il fait froid dehors, mais ça va beaucoup plus vite quand il fait doux : vendredi dernier (13/03) j'ai observé aussitôt après l'installation dehors et les images étaient tout à fait correctes. Ce soir là, la mise en température complète a dû prendre quinze minutes, et encore... Il est vrai qu'il faisait à peine plus froid dehors que dans la cuisine où je stocke le télescope, qui n'est pas chauffée.

 

Bref, le problème est réglé. Je pense que la mise en température n'est vraiment un souci qu'en hiver, quand il fait nettement plus froid dehors. Bien sûr, il y a toujours un délai de mise en température, mais de toute façon on n'utilise pas un pareil télescope pour observer rapidement cinq minutes comme on le ferait avec une petite lunette ou des jumelles.

 

6/ Le ciel profond à travers le Lukehurst 495 mm

 

Ce télescope est bien sûr fait pour observer le ciel profond ! Deux choses frappent la première fois qu'on observe dedans :

 

1) La turbulence. J'aime observer à moyen grossissement, et comme je l'ai dit plus haut, le grossissement qui est moyen par rapport au télescope est souvent fort par rapport à l'atmosphère. Du coup, le ciel est parfois vu comme à travers le fond d'une piscine. Mais j'exagère un peu : en général ce n'est pas si visible. Néanmoins il ne faut pas s'attendre à un piqué extraordinaire pour peu que la turbulence s'en mêle.

 

2) Les objets nébuleux ne sont pas plus brillants. Eh oui ! C'est normal : la clarté des objets nébuleux ne dépend pas du diamètre mais du rapport diamètre sur grossissement (que l'on appelle "pupille de sortie", mais j'évite ce terme qui prêt à confusion). Quand on pointe M51, on n'a pas l'impression qu'elle est plus brillante qu'au 200 mm. Et elle ne l'est pas. Mais à grossissement équivalent (j'emploie ce terme pour dire "à même pupille de sortie") l'objet est bien sûr plus étendu, donc globalement nous envoie plus de lumière. Mais la clarté est la même. Ça signifie qu'il faut utiliser, encore et encore, la vision décalée. Oui : même à 495 mm on a besoin de la vision décalée.

 

Mieux : à 495 mm, on a plus que jamais besoin de la vision décalée. En effet, sauf exception les détails du ciel profond se voient uniquement en vision décalée. Or un 495 mm montre bien plus de détails qu'un petit diamètre. Donc il faudra utiliser bien plus la vision décalée !

 

Ça peut paraître décevant, mais si on veut exploiter le potentiel de cet instrument, il faut continuer à examiner patiemment l'image, à faire fonctionner la vision décalée, à balayer, à insister, etc. Regarde un objet rapidement n'est pas une bonne idée : on ne verra qu'une petite partie de ce que le télescope peut monter. Dit autrement : le TDA ("télescope des autres") de 50 cm montre nettement moins de choses que le télescope personnel de 50 cm.

 

Ce que le diamètre apporte immédiatement, en revanche, c'est la résolution sur les objets faibles. M51 n'est pas plus brillante (au sens de la clarté) mais montre ses bras immédiatement (c'est une des rares exceptions à la règle concernant la vision décalée). La plupart des objets vedettes du ciel profond montrent des détails. Lorsqu'on pointe une galaxie de Messier, ou une NGC brillante, on peut s'attendre à voir pas mal de choses. J'ajoute que le dessin est alors une aide précieuse pour examiner l'image. Je considère que le dessin en tant qu'activité est un accessoire qui dilate mon miroir (vu qu'il aide à voir des détails qui auraient échappé à l'observateur sinon).

 

Il faut être conscient, aussi, qu'à travers un tel télescope on observe les objets longtemps. Une tache floue, on n'y passe pas plus de cinq minutes, mais M51 au 495 mm, c'est 2 heures d'observation, les Dentelles du Cygne au moins autant, et M42, on peut y passer la nuit...

 

Par type d'objets :

 

Amas ouverts :

 

Les amas classiques ne sont pas forcément intéressants. Par exemple le Double Amas est moche : ce sont les mêmes étoiles, mais tellement brillante que je me souviens encore de ma réflexion le soir où j'ai voulu le pointer : « de la pollution lumineuse ! ». Mais des amas moins connus peuvent offrir de très bonnes surprises. Un été, je m'étais amusé à pointer quelques amas des catalogues King ou Roslund, certains ont la même allure qu'un amas Messier vu dans un petit diamètre, donc c'est plutôt joli, et j'en ai même vu avec une nébuleuse autour...

 

Amas globulaires :

 

Le 300 mm creusait l'écart par rapport au 200 mm, eh bien le 495 mm continue. Mais ces objets sont sensibles à la turbulence, car il faut les observer à fort grossissement. Le "noyau" de M5, sous un ciel stable, se résout en une extraordinaire "étoile trentuple", mais dès qu'il y a de la turbulence, c'est juste le même noyau brillant qu'au 300 mm. Parfois, on voit de nouvelles étoiles apparaître et disparaître au gré de la turbulence... Mais avec un peu d'habitude, on finit par trouver bien pauvres les amas globulaires au 300 mm...

 

Nébuleuses diffuses :

 

Ces objets sont souvent faibles (en terme de brillance de surface), aussi le ciel est plus important que le télescope. Néanmoins, même si ces nébuleuses restent faibles, elles montrent toujours plus de détails. La région de M78, par exemple, est plus riche au 495 mm depuis mon village (ciel pas très optimal) qu'au 300 mm en rase campagne. La Petite Dentelle est un tout petit peu plus riche au 495 mm depuis mon village qu'au 300 mm en Lozère. M42 depuis mon village, même sous un ciel voilé, montre plus de couleurs au 495 mm qu'au 300 mm en rase campagne.

 

Nébuleuses planétaires :

 

C'est peut-être les objets pour qui le saut de 300 mm à 495 mm est le plus important (et je disais déjà ça pour le saut de 200 à 300 mm !) La grande majorité des nébuleuses planétaires du NGC ou IC montrent des détails. Il est très rare de n'avoir qu'une boule uniforme (ou alors il s'agit d'une minuscule nébuleuse). Les couleurs sont bien sûr souvent présentes. Dans certains cas elles sont flashantes, encore plus qu'au 300 mm. Dans plusieurs nébuleuses, l'étoile centrale est faiblement visible au coeur d'une portion brillante de la nébuleuse (exemple : la nébuleuse de l'Émeraude), là où le 300 mm ne montrait que la portion brillante. On observe alors un joli contraste entre le vert de la nébuleuse et l'étoile blanche.

 

Galaxies :

 

En fait, c'est pour les galaxies que le saut de 300 mm à 495 mm est le plus important. Cette fois, les structures spirales sont visibles sur les spirales brillantes du catalogue Messier (et quelques-unes du catalogue NGC), pas seulement sur M51 et M101. Mais attention : c'est toujours en vision décalée ! Lorsque je pointe une galaxie brillante, je sais que ça ne sera pas pour rien... Et il n'y a pas que les bras : le niveau de détail est important et creuse l'écart par rapport au 300 mm. Même si leur clarté est la même qu'à diamètre inférieur, on voit beaucoup plus de galaxies, car leur visibilité dépend grandement de la magnitude globale. Par exemple, lorsque je chemine de Delta Gemini à la nébuleuse du Clown, j'ai plein de petites galaxies de magnitude 14-15 sur le chemin. Il m'est même arrivé de constater qu'une étoile faible présente sur un dessin était en réalité une galaxie de magnitude plus faible que 15 - sans doute confondue avec une étoile à cause de la vision décalée, dont le pouvoir sépateur est médiocre.

 

7/ Les planètes à travers le Lukehurst 495 mm

 

La turbulence empêche bien souvent le télescope de montrer tout son potentiel, mais néanmoins je trouve qu'en moyenne, les images planétaires sont plus belles qu'au 300 mm.

 

Lorsque j'ai reçu le 495 mm, c'était en plein opposition martienne, et je me régalais à suivre Mars au 300 mm. Imaginant que le 495 mm n'était pas fait pour les planètes, j'ai continué à me servir du 300 mm (que j'ai gardé) pour Mars, sauf les fois où j'avais installé le 495 mm dans le but de faire du ciel profond : un coup d'oeil vers Mars ne coûtait rien. Surprise : je voyais la même chose qu'au 300 mm lors de mes meilleures nuits, mais plus facilement. Ce qui est bête, c'est que je ne l'ai pas compris tout de suite...

 

J'ai eu ensuite de merveilleuses images de Jupiter en mai 2006, mais uniquement dans des trous de turbulence. J'ai pu suivre le rapprochement de la Petite Tache Rouge avec la Grande, qui avait eu lieu cette année là. Je n'ai pas réussi à dessiner Jupiter, c'était trop compliqué... La Tache Rouge montre des détails et une superbe teinte saumon, et il y a un serpentin blanc à sa droite qui transperce la bande sud et qui se résout, dans les trous de turbulence, en une multitude de petites taches blanches. D'ailleurs c'est là où le 495 mm est supérieur au 300 mm : le 300 mm ne m'a jamais montré autant de détails à l'intérieur des bandes, même s'il n'était pas loin lors des meilleures nuits.

 

Quant à Saturne, elle m'a offert une vision "historique" que je raconterai plus bas.

 

J'ai observé aussi Uranus et Neptune, mais pas leur surface bien sûr. Uranus montre facilement trois satellites et Neptune ressemble à une étoile double avec Triton juste à côté. Le 300 mm montrait deux satellites autour d'Uranus, très difficiles, et montrait faiblement Triton, tout aussi difficile : la magnitude gagnée est bien utile.

 

Je n'ai jamais pointé Vénus, et j'ai essayé la Lune une fois, pour constater que le double filtre polarisant, même réglé à fond, ne filtre pas assez. Il faut utiliser le filtre OIII !

 

8/ Les observations mémorables

 

La première soirée en rase campagne, quelques jours après la Toussaint 2005. Je me souviens de la Tête de Cheval, qui montrait sa forme globale (surtout en vision décalée) avec le filtre H_Bêta, de la nébuleuse planétaire NGC 246, qui justifiait ce soir là son surnom de "Mortadelle", donné par des observateurs de Ciel Extrême, et surtout, surtout, vraiment surtout, de la Grande nébuleuse d'Orion, fa-bu-leuse ! Que de détails ! Que de couleurs ! Du vert, de l'ocre, de l'orange, du marron... La barre brillante au bord sud-est du coeur de la nébuleuse, résolue en nombreuses nodosités, montrait un extraordinaire dégradé. C'est la plus belle chose que j'ai jamais vu dans le ciel (jusqu'alors c'était la comète Hale-Bopp). Maïcé (une webastramette qui participe très peu mais qui a écrit un article complet sur la vision des couleurs de M42 dans un numéro de Ciel Extrême) a surnommé cette formation l'Arc-en-Ciel. C'est exactement ça !

 

J'en ai déjà parlé, mais Jupiter, en mai 2006, encore pas trop basse, a montré dans des trous de turbulence des détails comme on n'en voit guère que sur les photos. En particulier, j'ai beaucoup apprécié ses couleurs douces. De façon générale, c'est ce qui m'avait vraiment plu : les images sont douces, plus esthétiques que les photos où les contrastes sont souvent trop durs.

 

L'été 2006, je suis retourné en Lozère, et cette fois avec le 495 mm. L'objet vedette de ces vacances était la nébuleuse des Dentelles. D'ailleurs quand j'étais fatigué, je me faisais des pauses-Dentelles. MatP m'a prêté son Nagler 26 mm, et cet oculaire va drôlement bien sur mon télescope. La Grande et la Petite Dentelle sont très détaillées, bien sûr, mais il y a aussi le Ruban triangulaire de Pickering, entre les deux : il est interminable ! Il descend au sud aussi loin que la Petite Dentelle, puis fait un coude à l'ouest, puis repart plein sud, et se poursuit encore et encore ! Il y a d'autres bouts de nébuleuses dans les parages, notamment une petite nébulosité ronde sous la Grande Dentelle. Autre observation mémorable : NGC 6543, l'Oeil de Chat. L'étoile centrale, blanche et brillante, contrastait avec la couleur verte très particulière, comme fluorescente, de la nébuleuse dont une partie de la structure était bien visible.

 

Un soir, peu avant la Toussaint 2006 et presque un an jour pour jour après sa première lumière, j'ai eu droit à un ciel sans turbulence. Cette nuit historique, je l'ai relatée ici : http://astrosurf.com/bsalque/061029.htm . C'est cette nuit là que j'ai revu Saturne avec la même netteté qu'à travers la lunette-guide de 130 mm du T60 du Pic du Midi. Cette observation au Pic reste mémorable car Saturne était si nette qu'on aurait dit un dessin placé entre le ciel et la lunette, et jamais je n'avais revu une telle finesse d'image. Oui, Saturne n'était pas dans le ciel, elle était devant le ciel. Nette comme découpée au cutter. Eh bien en 2006, rebelote, mais avec 495 mm de diamètre, donc avec pas mal de détails sur le globe de Saturne. Et les couleurs ! (Mais il faut savoir que quand ça turbule, Saturne peut être aussi pauvre et floue que dans une petite lunette).

 

Le mois d'avril 2007 a été beau et j'ai pu découvrir le ciel du printemps, enfin ! Sur les trois sorties en rase campagne, c'est la dernière qui est la plus mémorable. J'ai pointé laborieusement M51 au zénith, puis j'ai passé 2h30 à l'admirer. Je n'ai décollé mes yeux du spectacle que pour remballer. J'en ai profité pour dessiner la galaxie, mais je n'ai passé tout ce temps au dessin : je m'occupais du dessin 2-3 minutes, puis je me contentais d'admirer, puis je revenais au dessin, etc. M51 sous un bon ciel, au zénith, montre bien plus de choses que sur les dessins de l'article de Ch. Hanon. C'est aussi ce printemps que j'ai pointé la région du Quasar Double, pour les besoins de la revue Ciel Extrême (à chaque numéro, un objet particulier est décrit en détail, et le Quasar Double était le prochain objet). Voir deux petites étoiles de magnitude 16,5 n'est pas passionnant en soi, mais quand on sait qu'il s'agit d'un quasar extrêment lointain dédoublé par mirage gravitationnel, c'est autre chose !

 

9/ Que voit-on ? Que ne voit-on pas ?

 

Que voit-on ?

 

- De nombreux détails sur Mars, Jupiter et Saturne... quand ça ne turbule pas.

- Des astéroïdes troyens (j'ai vu - facilement - Agamemnon à l'automne dernier).

- Des étoiles de magnitude 16,5 et des galaxies flirtant avec la magnitude 15 (en gros).

- Des amas globulaires résolus en nombreuses étoiles (au 495 mm, c'est M5 mon préféré).

- Une douzaine de galaxies dans l'amas Hercules.

- La structure de nombreuses nébuleuses planétaires.

- Les bras spiraux des galaxies brillantes (en vision décalée sauf exception).

- Le Quasar Double.

- La Tête de Cheval même depuis mon village.

 

Que ne voit-on pas ?

 

- Les détails planétaires des meilleures photos amateurs, même par un ciel sans turbulence.

- Les détails des objets nébuleux avec la même résolution que sur les belles photos amateurs (car la vision décalée n'a pas une bonne résolution).

- Les couleurs des galaxies (mais les plus brillantes sont verdâtres, surtout M82).

- Les étoiles de M31 (je les ai vues dans un 600 mm, mais jamais dans le 495 mm - elles commencent à partir de la magnitude 17...)

 

10/ Positif/Négatif

 

Points positifs :

 

- C'est un des moins chers 500 mm du marché.

- D. Lukehurst a tenu ses délais : 3 mois, même quelques jours de moins.

- Ce télescope est transportable et utilisable par une personne seule.

- Ce télescope est parfaitement utilisable sous un ciel non-optimal.

- Le montage est facile et relativement rapide.

- Très bonne qualité mécanique (pour moi).

- Ce n'est pas un Dobson ultra-compact, ce qui a ses avantages : miroir primaire bien à l'abri au fond de sa boîte, le prix pas trop élevé, montage simple...

- Les mouvements sont doux.

- Sa focale relativement courte permet de ne pas avoir besoin de grimper plus haut que la deuxième marche (et encore, je ne suis pas grand).

- Les 495 mm creusent un réel écart par rapport au 300 mm, notamment sur les galaxies.

 

Points négatifs liés au type de télescope :

 

- Matériel particulièrement encombrant : je considère ce télescope comme le plus "chiant" que j'ai jamais eu.

- Collimation obligatoire après chaque montage (surtout le primaire).

- Suivi difficile à fort grossissement (il faudrait une table équatoriale, mais je préfère m'en passer sinon c'est encore plus encombrant).

- Pointage pénible au zénith.

- Impossible d'observer assis.

- Obligation de descendre de l'escabeau pour consulter l'atlas ou changer d'oculaire (cela dit le Pocket Sky Atlas peut être posé en haut de l'escabeau).

- Ce télescope n'est pas fait pour observer rapidement à la sauvette. Du coup, il ne sert pas très souvent.

- Ce télescope prend de la place. Dans les "star parties", il me faut une aire plane bien dégagée, avec les voisins assez loins...

- Les images turbulent souvent dès le moyen grossissement.

- Le primaire prend plus la poussière que celui du 300 mm (tube plein).

- Le F/D est court, il faut donc des oculaires haut de gamme et, idéalement, un correcteur de coma.

 

Point négatifs liés au modèle :

 

- Pas de protection pour le miroir secondaire.

- Système de collimation du primaire rudimentaire.

- Une vis du secondaire est mal fichue.

- Secondaire mal collé, d'où un astigmatisme très pénible. Il a fallu le décoller puis le recoller.

- Ce n'est pas un Dobson ultra-compact : chaque élément est lourd, surtout la boîte primaire.

- Chercheur trop proche du porte-oculaire, avec un système à 3 vis peu pratique.

- Le porte-oculaire MoonLite ne comporte pas de démultiplication (à l'époque Lukehurst ne faisait pas de MoonLite mais en avait un en stock et me l'a proposé, mais c'était un CR1, pas un CR2). Cela dit je m'en contente sans problème, question d'habitude.

- Pas de HiLux sur le primaire (aujourd'hui je crois que c'est possible).

 

11/ Moralité.

 

Ce télescope est le télescope de mes rêves. Jamais je n'en aurai de plus gros car je ne pourrais pas le transporter (quoique, en ultra-compact je dois pouvoir aller jusqu'à 560 mm, mais est-ce que ça vaut le coup ?) Je l'ai peu utilisé en rase campagne, mais chaque fois cela a été mémorable. Je suis heureux de compter parmi les mortels qui ont vu l'Arc-en-Ciel de la nébuleuse d'Orion, les tourbillons de la galaxie des Chiens de Chasse ou les innombrables nuages de Jupiter.

 

On le dit souvent : le meilleur télescope, c'est celui qu'on utilise le plus souvent. Pas pour moi ! Pour moi, le meilleur télescope n'est pas l'Orion Optics 300/1200, le petit Dobson que je sors rapidement sur ma terrasse pour des observations à la sauvette, mais le Lukehurst 495 mm.

 

On dit aussi qu'un grand diamètre nécessite un très bon ciel. Eh bien non, et c'est même un point important à noter. Lorsque je sors le Lukehurst sur ma terrasse, le ciel n'est pas aussi bon qu'en rase campagne. Mais ce télescope, grâce à son diamètre, me permet d'effectuer, à la maison, des observations autrement réservées à un ciel d'exception. J'ai vu depuis ma terrasse la Tête de Cheval, les riches couleurs de M42, le Quintette de Stéphan complet, les détails dans la nébuleuse du Clown, quelques comètes faibles, des galaxies encore plus faibles, j'ai vu les quatre bras de M99 et le globule de M42, j'ai vu vingt-deux nébuleuses dans Orion, etc. Tout ça est visible dans un 300 mm en Lozère, mais je n'habite pas en Lozère, j'habite près d'une petite ville de province. Le Lukehurst m'offre la Lozère au quotidien. Bien sûr, en rase campagne c'est encore mieux !

 

Mais il faut avouer que c'est un télescope encombrant, lourd, pénible... Je le considère comme le télescope le plus "chiant" que j'ai jamais eu. Pas grave, c'est celui qui m'a offert les plus belles images du ciel.

 

Pour qui est fait ce télescope ? Clairement pour quelqu'un qui sait ce qu'il veut. Déjà, il faut de la motivation ! Car, avouons-le, ce télescope n'a que des inconvénients à part son diamètre : lourd, encombrant, "chiant", nécessite un escabeau, impossible d'observer assis... Si vous aimez votre petit confort, passez votre chemin ! Ce télescope est fait pour l'aventurier du ciel, pas le touriste que j'étais jusqu'alors, bien assis sur son tabouret, l'atlas sur les genoux... J'ai eu un gros coup de mou toute l'année 2008, eh bien il n'est pas sorti en rase campagne entre l'automne 2007 et fin août 2008 (maintenant ça va mieux). Pour utiliser un télescope pareil, il faut également pouvoir l'emmener jusqu'à la voiture, ce qui est à mon avis quasiment impossible si l'on vit dans un immeuble (même avec un ascenseur, ça m'a l'air très compliqué, surtout s'il y a des marches quelque part - et il y a toujours des marches). Ce n'est pas un télescope pour débutant : il faut savoir collimater un minimum, savoir pointer rapidement (sinon, près du zénith, aïe...) et aussi savoir interpréter l'image en cas de problème (comme l'astigmatisme). Et puis le suivi n'est pas aussi facile qu'avec un petit Dobson et pour cette raison ce n'est pas un télescope pratique dans les soirées d'observation publiques.

 

Mais si je ne conseille pas ce télescope à tout le monde là maintenant, je conseille néanmoins à tous de pouvoir, une fois dans sa vie, utiliser un télescope de ce genre.

 

12/ Mon "best of"

 

Pour finir, un florilège de mes dessins préférés faits avec cet instrument. Attention : ces dessins ne montrent pas ce qu'on voit à l'oculaire ; ils constituent une synthèse de ce qui a été vu, perçu ou même deviné (la plupart des détails représentés ont nécessité la vision décalée) et les contrastes sont exagérés afin qu'on n'ait pas besoin d'utiliser la vision décalée pour regarder les dessins !

 

http://www.astrosurf.com/bsalque/Dessins/Bestof/Bestof495.jpg

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Content pour toi Bruno, je viens de tout lire (j'ai les noeils noeils qui piquent lol), ça donne envie vraiment et ça laisse rêveur...

 

Merci pour ce bilan hyper complet.

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Très, très intéressant...:cool:

 

Un bilan détaillé qui vient à point nommé pour moi qui suis en ce moment plongé dans les affres de l'indécision au nouveau diamètre. :be:

 

Il y a une mine de réflexions en reprenant point par point le contexte qui a déterminé ton choix, les arguments, et le bilan sur chaque point.

 

Merci Bruno. ;)

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trés beau compte rendu sur le LUKEHURST, on voit effectivement que tu es pleinement satisfait de ce dobson:) par contre en aucun moment tu ne parles d'astigmatisme du miroir ou de pliure!!! parce que 500 mm à F/D4 pour 35 mm d'épaisseur!! çà doit plier dans tous les sens!!! ou alors ta sangle est magique !!!!;)

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une mine de renseignements merci Bruno :)

 

une petite question une chouille perso : si le choix de passer à un grand diamètre se pose (exemple passer d'un C8 à plus gros au hasard :cool:), y a t il une différence notable selon toi entre un 400 et un 500 au regard des paramètres performances / encombrement-poids, notamment par rapport à la moralité de ton bilan sur l'utilisation d'un grand diamètre en contexte "moyen" ?

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Très bien fait ton "test", cela donne vraiment de précieux renseignements pour une personne qui désirerait s'offrir un gros dobson :)

 

Pointage pénible au zénith.

Tous les dobsons ont ce facheux inconvégnant

 

- Ce télescope n'est pas fait pour observer rapidement à la sauvette. Du coup, il ne sert pas très souvent.

 

Rare sont les télescopes avec lesquels on observe à "la sauvette", de toute façon chaque observation doit être méticuleuse, il faut prendre le temps et sortir souvent ;)

 

 

- Les couleurs des galaxies (mais les plus brillantes sont verdâtres, surtout M82).

 

En principe les galaxies ne sont pas colorées :confused:

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Bonjour Bruno,

 

Voilà un CR sans concessions où les qualités comme les défauts de ce dobson sont clairement exprimés.

 

Qui n'a pas ressenti l'envie d'un plus grand diamètre pour le visuel pur ?

Mais toutes les contraintes liées à l'encombrement, au poids, à la hauteur de l'oculaire, au transport en voiture sont autant de freins que tu as réussi à éliminer, respect :confused:.

 

Je lis avec plaisir tes interventions ici et sur AS et je vois en toi un véritable passionné de longue date.

 

Tu me donnes l'idée de faire aussi un CR du bilan que je tire, après un an d'utilisation, d'un 300mm à optiques OOUK et monture minimaliste Kentaro.

 

Michel

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Bravo Bruno ;)

 

Voila, un CR clair et surtout objectif sur son instrument .

La plus part du temps, nous oublions de parler du déménagement de son appareil de son "chez soi" au lieu d'observation ! Là je pense comme toi qu'un bon télescope, c'est aussi celui que l'on peut sortir sans trops se poser de questions .

 

Visiblement, ce scope te procure beaucoup de satisfaction .

Vu ton expérience: un 200mm, un 300mm et aujourd'hui un 495mm tu pourrai nous sortir une étude comparative de ces différents scop !

Posté

Très très complèt comme test mon cher BRUNO et objectif.Merci pour ce test.

 

trés beau compte rendu sur le LUKEHURST, on voit effectivement que tu es pleinement satisfait de ce dobson:) par contre en aucun moment tu ne parles d'astigmatisme du miroir ou de pliure!!! parce que 500 mm à F/D4 pour 35 mm d'épaisseur!! çà doit plier dans tous les sens!!! ou alors ta sangle est magique !!!!;)

 

Moi aussi quand j'ai vu çà j'ai eu quelques frayeurs :be:. Mais bon tu as un avantage la mise en T° mais avec 35 mm d'épaisseur çà doit être capricieux .

 

 

Sinon dans ta description je me reconnais avec le 510 : l'arc en ciel d'orion çà me parait un qualificatif très parlant.Concernant les nébuleuses planétaires c'est un vrai plaisir dans un gros diamètre.Y en a plein à voir!!!!toutes aussi belles les unes que les autres.

 

D'un point de vue conception j'ai deux avantage par rapport au DOBSON:

 

-une monture equatoriale en fer a cheval avec barillet rotatif pour le tube optique.Du coup du haut de mes 1m69 j'observe sans escabot jusqu'à 70° au dessus de l'horizon.De plus j'ai le confort de vision offert par le suivit qui n'est pas negligeable à moyen grossissement et franchement indispensable à fort grossissement ( la lune à 1200X de grossissement :rolleyes::rolleyes::rolleyes::rolleyes:).

 

- la conception de la caisse du primaire permet d'enquiller le primaire à l'arrière du tube une fois tout le télescope monté.La caisse du primaire est compacte et fait aussi office de valise de transport avec son couvercle.Du coup il est très facile à monter tout seul.

 

 

Point négatif par rapport à toi l'encombrement du fer a cheval; même en le démontant çà reste encombrant et de part sa forme geométrique pas evident à caser.

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Je viens de passer du 200 au 318 (qui n'as pas encore eu sa "première lumière" à cause du temps !) et déjà j'imagine, je pense, je rêve au suivant (chez moi, le passage à l'acte est trrrrèèèès long, et muuurrreeeemennnt réfléchi !) .

Voilà un excellent "bilan" qui pèsera lourd dans ma réflexion .

 

Merci 'Bruno .

 

Franck .

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Bonjour,

Merci Bruno pour ce test/bilan pas si long que ça. ;)

 

Je n'ai jamais observé dans un instrument de grand diamètre, et comme probablement pas mal de monde ici, je cherche parfois à imaginer et me représenter ce que cela peut être. Mon opinion est donc forcément plus ou moins en rapport avec la réalité. :(

C'est pourquoi j'ai croqué ce test/bilan avec apétit et gourmandise. :woao:

 

Voici quelques points qui attirent mon attention:

 

Le pointage ne pose pas de difficulté particulière' date=' sauf au zénith : il n'est pas possible de tourner le tube lorqu'on est perché sur la deuxième marche, il faut donc descendre le tourner, puis remonter vérifier au chercheur si on s'est approché.

[/quote']

 

Est ce le cas de la majorité des instruments de ce diamètre ? Est ce une particularité de celui ci ? ou bien est ce comme semble le dire Dédé de St Fé une caractéristique de TOUS les dobsons ? J'imaginais une fluidité de mouvement plus importante.

 

On a donc un faible grossissement qui en a les inconvénients (ciel clair) mais pas les avantages (champ)' date=' et un grossissement moyen qui a les inconvénients du grossissement fort (turbulence).

[/quote']

 

Cela semble évident en te lisant, mais on peut difficilement je crois se le représenter si on en a pas fait l'expérience par soi même. C'est bien d'en parler.

 

Hum.. L'instrument idéal et parfait n'existe donc pas.. Il faut en avoir un de chaque type. :s

 

J'ai constaté que depuis mon village' date=' j'ai des images comparables à celles obtenues au 300 mm depuis la Lozère lors d'un été exceptionnel. Bref : [b']grâce à ce télescope, je suis en vacances quand je veux...[/b] On dit parfois qu'un gros diamètre demande un ciel à la hauteur. Pas du tout, et bien au contraire : un gros diamètre permet de compenser un ciel pas génial

 

Mais alors, cela sous entend qu'un grand diamètre devient une manière indirecte de contourner également le problème de la pollution lumineuse ??

 

:rolleyes: Je viens tout juste de renouveller mon adhésion à l'ANPCEN, donc pas de 500mm en vue d'ici un moment.

 

Mieux : à 495 mm' date=' on a plus que jamais besoin de la vision décalée. En effet, sauf exception les détails du ciel profond se voient uniquement en vision décalée. Or un 495 mm montre bien plus de détails qu'un petit diamètre. Donc il faudra utiliser bien plus la vision décalée !

[/quote']

 

!!!!! :b:

Pareil.. Je m'imaginais la vision dans un grand diamètre comme quelque chose de très simple et confortable.. La vision décalée demande un peu d'habitude, et aussi un peu de concentration, je pensais que cette technique n'avait plus guère d'interêt que pour des objets situés à la limite de la résolution.

 

 

 

Merci pour toutes ces découvertes. :cool:

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Bonjour

Remarquable "papier" !

Que ne lisons nous pas de telles analyse précises et sérieuses dans nos revues !

Encore barvo !

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Merci pour vos réactions ! :)

 

Quelques réponses :

 

en aucun moment tu ne parles d'astigmatisme du miroir ou de pliure!!! parce que 500 mm à F/D4 pour 35 mm d'épaisseur!! çà doit plier dans tous les sens!!! ou alors ta sangle est magique !!!!

Maintenant que l'astigmatisme du secondaire est réglé, je n'ai pas remarqué de défaut d'image. Ça donnerait le même genre d'astigmatisme je suppose ? Vendredi soir, les étoiles étaient bien comme il faut même à x406. Peut-être qu'un tel défaut se remarquerait à plus fort grossissement mais je n'ai pas mieux.

 

y a t il une différence notable selon toi entre un 400 et un 500 au regard des paramètres performances / encombrement-poids, notamment par rapport à la moralité de ton bilan sur l'utilisation d'un grand diamètre en contexte "moyen" ?

Je ne sais pas. Si un Dobson 400 mm est aussi "chiant" que le 500 mm, autant passer au 500 mm. Mon 300 mm est léger (on le porte sans problème en un seul morceau) et très simple à utiliser (on le pose, on observe) donc la différence de "chiantitude" avec le 500 mm était énorme. Je ne suis pas sûr qu'il existe un 400 mm intermédiaire, en terme de "chiantitude" entre mon 300 mm et ce 500 mm, j'ai peur qu'il soit plus proche du 500 mm. Déjà, s'il est démontable, il y a tout l'inconvénient du remontage...

 

Est ce le cas de la majorité des instruments de ce diamètre ? Est ce une particularité de celui ci ? ou bien est ce comme semble le dire Dédé de St Fé une caractéristique de TOUS les dobsons ?

Ce qui est une difficulté de tous les Dobson et auquel pense peut-être Dédé, c'est de viser au zénith. Mais tourner le tube au zénith ne pose pas de problème si les mouvements sont doux, comme c'est le cas de mon 300 mm. De plus, avec un tube pas trop haut, on peut observer tout en le tournant par le bas, ce qui donne plus de force (avec le 300 mm, je suis assis même au zénith, donc il est facile de tourner le tube). Par contre, à partir du moment où on a un Dobson de 2m00 de hauteur, je pense qu'il est indispensable, au zénith, de descendre pour le tourner. Si je reste perché à l'oculaire, je ne peux que pousser les barres, or au zénith elles ne poussent plus le tube. Je pense que c'est un problème général qui n'est pas lié à ce modèle mais à tous les Dobson de grande taille.

 

Mais alors, cela sous entend qu'un grand diamètre devient une manière indirecte de contourner également le problème de la pollution lumineuse ??

En fait ce n'est pas tout à fait vrai à cause des astres qui ont une faible brillance de de surface. Mais le diamètre permet quand même de compenser pas mal de choses. Et puis il ajoute de la résolution, même sur le ciel profond. Quand je disais que ce que je vois depuis mon village, c'est comme au 300 mm en Lozère, ce n'est pas tout à fait vrai : les détails dans la nébuleuse du Clown, même en Lozère le 300 mm ne les aurait à mon avis pas montrés. Par contre il montrait la grande nébulosité dans laquelle baigne M17 et ses extensions, impossible à mon avis depuis mon village même à grand diamètre (je n'ai pas essayé mais je n'y crois pas un instant).

Posté

A la seconde lecture, j'ai déjà quelques questions :

 

On a donc un faible grossissement qui en a les inconvénients (ciel clair) mais pas les avantages (champ), et un grossissement moyen qui a les inconvénients du grossissement fort (turbulence). Je n'aime pas trop les grossissements faibles, à cause du ciel clair, mais dès que je grossis moyen j'ai de la turbulence (sauf par temps très stable). Tout ça fait que l'image n'est pas souvent très esthétique.

 

Ce que tu dis, c'est qu'avec de diamètre, il n'y a pas de grossissement qui, le plus souvent, puisse donner une image esthétique ? Cela me parait un point très important (si ma compréhension est correcte).

 

Et du coup, question subsidiaire :

 

J'ai eu l'occasion d'essayer un Nagler 26 mm et je dois dire qu'il conviendrait merveilleusement bien à ce télescope. Lui donne du grand champ (1°03'). Mais je ne suis pas fan de grand champ, et puis le Nagler 26 mm coûte cher, surtout qu'il faudrait racheter des filtres au coulant 50,8 mm. Sans parler du correcteur de coma.

J'ai du mal à comprendre la réticence à cet investissement (compte du contexte préalablement décrit) si réellement cela permettait d'obtenir plus souvent des images esthétiques. Surtout si, comme tu le précises ensuite, tu n'es pas très sensible à la coma. Le Paracorr ne serait qu'optionnel.

 

J'ai constaté que depuis mon village, j'ai des images comparables à celles obtenues au 300 mm depuis la Lozère lors d'un été exceptionnel. Bref : grâce à ce télescope, je suis en vacances quand je veux... On dit parfois qu'un gros diamètre demande un ciel à la hauteur. Pas du tout, et bien au contraire : un gros diamètre permet de compenser un ciel pas génial (ainsi, depuis mon village, je perds presque 1,0 magnitude par rapport à un ciel de plaine).
Ca, c'est un fort argument positif, en faveur du gros diamètre en région parisienne par exemple.

 

Les objets nébuleux ne sont pas plus brillants. Eh oui ! C'est normal : la clarté des objets nébuleux ne dépend pas du diamètre mais du rapport diamètre sur grossissement (que l'on appelle "pupille de sortie", mais j'évite ce terme qui prêt à confusion). Quand on pointe M51, on n'a pas l'impression qu'elle est plus brillante qu'au 200 mm. Et elle ne l'est pas. Mais à grossissement équivalent (j'emploie ce terme pour dire "à même pupille de sortie") l'objet est bien sûr plus étendu, donc globalement nous envoie plus de lumière. Mais la clarté est la même. Ça signifie qu'il faut utiliser, encore et encore, la vision décalée. Oui : même à 495 mm on a besoin de la vision décalée.

 

Là, je crois que ce qui joue beaucoup, c'est que la taille plus étendue des objets nébuleux permet d'exciter plus de bâtonnets pour un détail donné (c'est la notion d'angle critique ou optimal, dont il avait été question dans des posts sur la vision décalée il y a quelques mois). Avec cette explication, on comprend que le bénéfice du grand diamètre se fait avec la vison décalée. Ton expérience le confirme donc. :cool:
Invité astrobruxelles
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superbe!!!! j'ai tous lu... extraordinaire contrendu.. bravo bruno! sa me donne envie d'avoir un dobson de gros diamètre.... (Père Noel... j'en veux un stp)

Posté
Bruno:

Ce qui est une difficulté de tous les Dobson et auquel pense peut-être Dédé, c'est de viser au zénith.

 

Oui, bien entendu lorsque l'on approche du zénith, souvent on ne sais plus comment tourner le tube et c'est rageant :(

 

Cemoi:

Mais alors, cela sous entend qu'un grand diamètre devient une manière indirecte de contourner également le problème de la pollution lumineuse ??

 

Oui et non, j'ai remarqué que plus ton diamètre est important, plus le fond du ciel devient clair pour la simple raison qu'il va collecter plus de lumière :confused:

Posté
il n'y a pas de grossissement qui, le plus souvent, puisse donner une image esthétique ?

Esthétique dans le sens suivant :

- Si on grossit faiblement, les étoiles sont piquées, mais le fond de ciel est clair, je n'aime pas, je ne trouve pas ça esthétique.

- Si on grossit moyen, les étoiles ne sont plus piquées, sauf par turbulence faible.

 

Imaginons d'un côté un 200 mm avec un grossissement de D/2, et de l'autre un 495 mm avec un grossissement de D/2. Théoriquement, les disques des étoiles devraient apparaître sous le même angle à l'oculaire, car ils sont plus petits dans le 495 mm (en secondes d'arc) mais celui-ci grossit plus et ça se compense. Or la turbulence étale les disques, du coup à grossissement équivalent (même pupille de sortie) le 495 mm montre des étoiles moins fines. Et ça se voit dès que ça turbule : quand j'observe M42 à plus de x200, je suis à moyen grossissement et pourtant je commence à voir des étoiles plus tout à fait ponctuelles, la nébuleuse peut bouillonner, etc., comme si j'observais à fort grossissement (c'est le cas par rapport à l'atmosphère).

 

J'ai du mal à comprendre la réticence à cet investissement (compte du contexte préalablement décrit) si réellement cela permettait d'obtenir plus souvent des images esthétiques. Surtout si, comme tu le précises ensuite, tu n'es pas très sensible à la coma. Le Paracorr ne serait qu'optionnel.

Si j'achetais le Nagler 26 mm, il faudrait racheter un filtre OIII en 50,8 mm. Au total on est à environ 800 €. Vu que le 20 mm me satisfait et vu que j'observe rarement à faible grossissement, je remets cet achat à plus tard. C'est vrai que le 26 mm donne de très belles images, mais je n'ai pas envie de dépenser 800 € pour observer trois ou quatre objets (j'exagère peut-être...) Et puis après avoir acheté ce télescope j'ai pris la résolution de ne plus faire de dépenses astro (sinon nécessaires) et je m'y tiens.

 

Ca, c'est un fort argument positif, en faveur du gros diamètre en région parisienne par exemple.

Note que mon village est quand même moins pollué que la région parisienne... (J'ai précisé que je perds un peu moins d'1,0 magnitude, ce n'est pas énorme).

 

Je n'ai jamais essayé en ville, cela dit j'ai une bonne indication que ça devrait marcher grâce à ma rapide séance de vendredi soir : j'ai sorti rapidement le Lukehurst en constatant que le ciel était en train de se dégager et en ayant remarqué que j'avais encore 1h30 avant le lever de la Lune. En réalité le ciel est resté voilé et la magnitude limite atteignait tout juste 4,0 à mon avis (d'après examen rapide des Gémeaux). Eh bien j'ai pu observer la comète Lulin avec sa queue passant juste à côté de l'amas ouvert NGC 2420. Cet amas, je l'ai vu comme à travers un 200 mm en rase campagne : une trentaine d'étoiles serrées dont certaines, très faibles, à la limite. Mais je l'ai vu résolu, et je pense que le rapprochement aurait été moins beau si je n'avais vu qu'une boule floue à la place de l'amas. J'ai pointé M42 et je l'ai trouvée aussi extraordinaire que d'habitude (couleurs et détails), mais seulement dans sa moitié brilante : elle n'était pas aussi étendue vers le sud que sous un bon ciel. Maintenant, la magnitude 4,0 ça reste meilleur qu'en pleine ville...

Posté

En principe les galaxies ne sont pas colorées :confused:

 

Je me souviens du vert de NGC253 (dans le Sculpteur) avec le 300 au Chili.

 

Et puis M31 est un peu crème...:)

 

Que ne lisons nous pas de telles analyse précises et sérieuses dans nos revues !

 

Peut-être parce que ceux qui écrivent dans les revues sont plus journalistes qu'astrams...D'ailleurs, par nécessité même, ils sont condamnés au TDA...Ce qui n'est pas la meilleure façon de sortir les tripes d'un instrument.

 

Oui, bien entendu lorsque l'on approche du zénith, souvent on ne sais plus comment tourner le tube et c'est rageant :(

 

Oui, c'est plus un problème de savoir comment bouger le scope que ses mouvements mécaniques proprement dits, il me semble...(en général, quand les mouvements du télescope sont doux).

 

j'ai pris la résolution de ne plus faire de dépenses astro (sinon nécessaires)
Ca, c'est assez courant, banal...

 

et je m'y tiens.
Ca, ça l'est beaucoup moins. :be:

 

Note que mon village est quand même moins pollué que la région parisienne... (...)

Je n'ai jamais essayé en ville,

 

Oh mais quand je parlais de Région Parisienne, je ne pensais pas à en ville, mais dans la campagne autour (Brie ou Beauce, en fait). Je n'espère (et ne veux espérer) rien de la ville, mais l'idée de trouver en Brie avec un 400 ou un 500 les ciels de Lozère ou de Drôme (ou de Creuse) que j'ai eus avec un 300 me parait intéressant. :cool:

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Merci Bruno !

Voilà un test très intéressant (il est vrai que les 500 mm ne sont pas légion parmi nous...)

Un grand bravo aussi pour les dessins (M64 est vraiment "terrifiant" tandis que M51 est très émouvante avec son rendu si doux...)

Finalement, à travers le test de ton instrument, on peut faire pas mal de déductions sur l'utilisation d'un dobson de grand diamètre.

J'aime assez ton analyse selon laquelle il faut faire certaines conscessions (au confort, à la transportabilité, entre autres) avec un tel instrument.

Encore plus qu'avec un télescope "normal", il faut "mériter" son instrument, semble-t-il.

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Oui et non, j'ai remarqué que plus ton diamètre est important, plus le fond du ciel devient clair pour la simple raison qu'il va collecter plus de lumière :confused:

 

Dédé, je pense que ce n'est pas tout à fait exact, dit comme cela.

 

Comme le dit Bruno, il faut comparer à grossissement "équivalent" (c'est à dire pas égal ! Mais à pupille de sortie égale), et là c'est pareil, mais tu as moins de champ et un objet plus étendu.

 

Par contre, à ce moment-là, le facteur "perturbateur" propre au grand diamètre, c'est la turbulence, qui affecte le caractère esthétique des vues. :refl:

Posté

Je reviens à nouveau sur ce fil, à la recherche de précisions...

 

Pour qui est fait ce télescope ? Clairement pour quelqu'un qui sait ce qu'il veut. Déjà, il faut de la motivation ! Car, avouons-le, ce télescope n'a que des inconvénients à part son diamètre : lourd, encombrant, "chiant", nécessite un escabeau, impossible d'observer assis... Si vous aimez votre petit confort, passez votre chemin !

 

"Chiant" est un terme parlant, mais qui manque de précision justement. ;)

 

Ce qui m'intéresserait, c'est de bien pouvoir faire la part des choses entre les inconvénients liés au transport et à l'installation, et ceux liés à l'observation proprement dite.

 

Une fois transporté et installé, ce qui confère son caractère pénible, c'est uniquement l'escabeau, et le fait de ne pas pouvoir observer assis ?

 

Pour utiliser un télescope pareil, il faut également pouvoir l'emmener jusqu'à la voiture, ce qui est à mon avis quasiment impossible si l'on vit dans un immeuble (même avec un ascenseur, ça m'a l'air très compliqué, surtout s'il y a des marches quelque part - et il y a toujours des marches).
Bon, ça c'est clair.

Et puis le suivi n'est pas aussi facile qu'avec un petit Dobson

Ce point par exemple, est-il lié à tout télescope de grand diamètre ou est-ce une faiblesse du Luke ?

 

Je pose la question car, à Valdrôme, il y avait un Luke 400 qui était très facile en termes de pointage et de suivi, et qui d'ailleurs servait aux observations publiques en début de nuit. Mais ce n'était qu'un 400. :refl:

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Pour ta dernière question, Jeff, qui me titille aussi, est-ce que tu parles de la différence entre le suivi "les pieds sur terre" et le suivi "sur escabeau" ou du fait de devoir suivre avec des grossissement d'OGRE (induits par le diamètre ENORME) ?

 

Parce que je pense que, à grossissement égal (ex:200x) le suivi doit être aussi simple quel que soit le diamètre du télescope (et deux brèves observations au Champs du feu dans le 410 de kentaro et le 500 "low rider" d'Astérix aux environs de 200x me l'ont confirmé) .

Posté

Personnellement, je pense que l'instrument le plus ergonomique et le plus facilement maniable, c'est un 400 à f/d 4.

 

C'est un instrument à taille humaine, l'oculaire au zenith est à la hauteur de l'oeil d'une personne de taille moyenne et il se déplace facilement (mon tout dernier fait 28 kg, tout compris, l'élément le plus lourd (le berceau comprenant les tourillons et la barillet) faisant une dizaine de kg, le miroir quant à lui, pèse 9 kg). Et pourtant, c'est du solide! 5 mm pour le montage, même pas.

 

Un 500 à f/d 4, c'est en effet un peu plus encombrant, plus lourd essentiellement en raison du poids du primaire (Une vingtaine de kg pour le primaire et une vingtaine de kg pour la monture, l'élément le plus lourd, 12 kg). Il faut dans ce cas que la conception permette de séparer les éléments, par exemple le miroir et l'ensemble tourillons/barillets, ou avoir une brouette adaptée pour les déplacements.

 

Le montage est un peu plus délicat, il faut fixer l'élement supérieur (secondaire), à 2 m de haut. Mais c'est encore faisable sans trop de difficulté.

 

Et si le miroir est amovible, on peut tout à fait garder la monture totalement montée chez soi, et la déplacer à bout de bras sur la terrasse en une seule fois.

 

Quant à l'observation, en effet, l'oculaire est à 1,90 m, dans ce cas, un petit escabeau peut être nécessaire au zenith.

 

Mais un 500, c'est 50% de lumière en plus...:)

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Une fois transporté et installé, ce qui confère son caractère pénible, c'est uniquement l'escabeau, et le fait de ne pas pouvoir observer assis ?

Il y a vraiment deux choses pénibles :

- Le transport et le montage. Le montage est assez rapide, mais si on compte aussi le transport des différents de la maison à dehors (avant le montage) et la collimation (après le montage), ça fait quand même pas loin d'un bon quart d'heure.

- L'observation debout. Exemple : je suis sur l'échelle et il faut que je descende chercher le filtre pour le visser sur l'oculaire. Avant, je tendais le bras, c'est tout.

 

Citation:

Et puis le suivi n'est pas aussi facile qu'avec un petit Dobson

 

Ce point par exemple, est-il lié à tout télescope de grand diamètre ou est-ce une faiblesse du Luke ?

Je trouve plus facile le suivi quand on observe assis avec un petit télescope, parce qu'on peut pousser à la fois le haut ou le bas du tube. Ici on est debout et, à moins d'avoir de longs bras, on ne peut que pousser le haut du tube. Je trouve ça plus difficile, surtout au zénith bien sûr. Peut-être que d'autres Dobson ont des mouvements plus doux qui faciliteraient le suivi, mais j'ai l'impression que c'est plutôt un problème de position (pousser sur un télescope quand on est en équilibre instable sur un escabeau...)

 

Sinon, Fri68 a raison de parler du grossissement : comme on observe en moyenne à grossissement plus fort qu'à travers un plus petit télescope, le suivi est forcément plus difficile.

 

-----------

Tout bien réfléchi, je pense que la différence de confort entre un petit et un gros Dobson est la suivante. On dit souvent que le télescope idéal est celui qui sait se faire oublier, qui donne l'impression qu'on regarde le ciel directement, sans passer par l'intérméidaire du télescope. Je pense que c'est dans ce sens que mon 300 mm est plus confortable que le 495 mm.

 

En effet, au 300 mm je mets l'oeil à l'oculaire et je ne fais pas attention à ce que font mes mains quand elles poussent le tube. Je suis assis à côté du tube, et je n'ai pas besoin de bouger en fonction de sa position (à part quand il pointe près du zénith : il faut que je m'assois sur les atlas). Si je décide de pointer un objet situé dans une autre constellation, je recule un peu la chaise, c'est tout.

 

Avec le 495 mm il faut constamment que je fasse attention au télescope. Par exemple, chaque fois que je ne l'utilise pas, je remets le couvercle du primaire (je préfère). Quand je pointe un objet, je dois déplacer l'escabeau. Si j'observe assez longtemps, il faut de temps en temps le bouger. Et je dois le placer le plus près possible du porte-oculaire tout en faisant attention à ne pas boucher l'ouverture. Je dois faire attention, aussi, à ne rien laisser tomber sur le miroir, en particulier je suis très concentré quand je dessine (ne pas lâcher le stylo). En fait, conduire ce télescope est aussi fatiguant que conduire une voiture (non, quand même pas, mais c'est un peu ça). Le 495 mm est là, sa présence s'impose, bien plus que le 300 mm.

Posté

Une monture équatoriale est un sacré confort tout de même.Je dis pas que la solution idéale est un fer à cheval ( car une table équatoriale marchera très bien aussi et çà sera plus compact) mais bon une fois que l'objet est pointé on touche plus à rien.

 

Le barillet rotatif apporte également un certain confort.L'oculaire est toujours bien positioné et si celui-ci est un peu trop haut ou trop bas ben on tourne le tube de qq degré jusqu'à ce qu'il soit juste à la bonne hauteur.

Posté
Je reviens à nouveau sur ce fil, à la recherche de précisions...

 

 

 

"Chiant" est un terme parlant, mais qui manque de précision justement. ;)

 

Ce qui m'intéresserait, c'est de bien pouvoir faire la part des choses entre les inconvénients liés au transport et à l'installation, et ceux liés à l'observation proprement dite.

 

Une fois transporté et installé, ce qui confère son caractère pénible, c'est uniquement l'escabeau, et le fait de ne pas pouvoir observer assis ?

 

Bon, ça c'est clair.

Ce point par exemple, est-il lié à tout télescope de grand diamètre ou est-ce une faiblesse du Luke ?

 

Je pose la question car, à Valdrôme, il y avait un Luke 400 qui était très facile en termes de pointage et de suivi, et qui d'ailleurs servait aux observations publiques en début de nuit. Mais ce n'était qu'un 400. :refl:

 

 

Oui, à Valdrome c'était mon Lukehurst 400 f/d 4,5 :) je retrouve tout le descriptif du 500 de Bruno dans l'utilisation de mon 400 Lukehurst, un vrai bonheur aussi avec mon 400. Bruno, as tu parfois de l'humidité qui se dépose sur le secondaire de ton 500, sur mon 400, jamais. Peut-être est-ce du à la conception bois de la cage du secondaire ??

Posté
Oui, à Valdrome c'était mon Lukehurst 400 f/d 4,5 :) j

 

Ah, salut Carelgoto, je me souviens bien des quelques belles observations sur ton Luke (Astres au ciel à Valdrôme). Ce qui m'avait frappé aussi, c'est qu'il y avait là un jeune astram, relativement très débutant apparemment, qui avait appris en un tour de main à manier le 400 et à pointer, et qui faisait des démos au public comme s'il vait fait ça toute sa vie.

 

Cela m'avait conforté dans l'idée que l'usage du Dobson, à part quelques exceptions ;), est assez instinctif.

Posté

Carelgoto : je n'ai jamais eu de buée sur les miroirs. Lors d'une soirée de fin février, j'avais de l'humidité partout, même sur la malette à accessoires (givre) et sur la boîte à miroir. Mais rien sur le primaire ni sur le secondaire (j'ai vérifié, justement).

Posté
Tout bien réfléchi' date=' je pense que la différence de confort entre un petit et un gros Dobson est la suivante. On dit souvent que le télescope idéal est celui qui sait se faire oublier, qui donne l'impression qu'on regarde le ciel directement, sans passer par l'intérméidaire du télescope. Je pense que c'est dans ce sens que mon 300 mm est plus confortable que le 495 mm.

(...) Le 495 mm est là, sa présence s'impose, bien plus que le 300 mm.[/quote']

 

Voilà exactement des remarques précieuses sur ton retour d'expérience, cela donne une bonne idée globale de la pratique d'un grand diamètre.

 

Avec toutes les précisions que tu as données, et ces éléments d'appréciation globale, je me dis maintenant que l'approche dobson désinvolte que j'affectionne implique une limite claire, voire drastique, sur la "présence" de l'instrument.

 

J'aurais tendance à désormais placer cette limite à 400, en F/d de 4. :cool:

Posté

Pour avoir manié le 400 de AY213, je dois dire qu'un 400 c'est un peu comme un gros 300.

 

Au delà çà devient un peut différent.

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