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Lampson

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Posté
Le fait de définir un concept n'implique pas nécessairement qu'il soit dénué d'une existence physique

Ben non, ce n'est pas ça le problème. C'est que le mot "énergie" a une certaine signification précise, et que tu dis que rien ne prouve qu'il ne signifie pas autre chose. Ben si : sa définition est précise, il signifie sa définition, point final. Ce qu'on appelle la quantité de mouvement, c'est le produit de la masse par la vitesse, point barre.

 

Ainsi, Murray Gell Mann et George Zweig ont émis l’idée de l’existence des quarks, donc en quelque sorte un concept qui n'était vraisemblablement qu'un modèle mathématique, avant que ne soit prouvé leur existence.

Ça n'a strictement aucun rapport. Quand ils ont émis l'idée de l'existence des quarks, ce qu'ils appelaient quark était un objet physique, et l'hypothèse qu'ils ont émise étaient que cet objet existait dans le monde physique. Ce que le modèle mathématique décrivait, c'était la masse, l'énergie, le spin, la charge électrique, etc. de ces particules. (J'avoue que je commence à fatiguer à toujours devoir préciser ce qui appartient à la réalité (les quarks, mais sûrement pas leur énergie) et ce qui appartient au modèle (l'énergie, mais sûrement pas les quarks). C'est pour de rire ? C'est pour la caméra cachée ?)

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Posté
Les exemples que tu donnes montrent bien que l'énergie n'est pas un état. Par contre' date=' l'énergie mesure un état. De même que la masse mesure uen proriété de la matière. L'état de repos n'est pas un nombre, c'est qualitatif. Ce qui est quantitatif, c'est la mesure, l'énergie de l'objet au repos.

 

L'eau est solide quand la température est négative, ce qui ne veut pas dire que la température est un état de la matière. L'énergie est minimale quand la particule est au repos, ce qui ne veut pas dire que l'énergie est un état de la particule.[/quote']

 

J'ai l'impression que tu joues sur les mots: l'état de la particule est son niveau d'énergie et vice versa,alors que la mesure c'est l'évaluation d'une grandeur par comparaison avec une grandeur de référence de même espèce. Ex longueur, largeur.

http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/mesure/

 

Je le répète, on dit état excité, état de repos, mais nous sommes d'accord, l'énergie en elle-même (sans la particule) n'est pas un état, mais c'est cette énergie qui qualifie ou qui caractérise l'état (d'une particule).

Posté

Oui, c'est l'énergie qui décrit l'état. Donc l'énergie n'est pas l'état. La masse décrit la quantité de matière, mais n'est pas la matière. Ce n'est pas jouer sur les mots, c'est bien préciser ce qui appartient au monde physique et ce qui appartient au modèle. Sans ça, on risque de croire que l'énergie est une sorte de fluide mystérieux que les objets attrapent pour s'en procurer ou je ne sais quoi...

Posté
Oui' date=' c'est l'énergie qui décrit l'état. Donc l'énergie n'est pas l'état. La masse décrit la quantité de matière, mais n'est pas la matière. Ce n'est pas jouer sur les mots, c'est bien préciser ce qui appartient au monde physique et ce qui appartient au modèle. Sans ça, on risque de croire que l'énergie est une sorte de fluide mystérieux que les objets attrapent pour s'en procurer ou je ne sais quoi...[/quote']

 

Bon, quand je disais "l'énergie est un état", je sous-entendais un état qui caractérise la matière ou une onde, c'était pour éviter de s'étendre.

 

Donc, méfions-nous des formules lapidaires et évitons des phrases comme "l'énergie ça n'existe pas" et "l'énergie est un état", même si la suite du texte est plus nuancée. :p

Posté
Bon, quand je disais "l'énergie est un état", je sous-entendais un état qui caractérise la matière ou une onde, c'était pour éviter de s'étendre.

Tu veux dire que ce que tu appelles un état, c'est un nombre ? Pas très habituel... Je pense qu'il faudrait éviter d'employer les mots à sa sauce et de se contenter du vocabulaire usuel pour éviter tout risque de malentendu.

 

évitons des phrases comme "l'énergie ça n'existe pas"

Ça dépend peut-être ce que tu entends par "exister". Dans le cas d'une notion abstraite du modèle mathématique, je pense qu'on ne peut pas employer ce mot. Est-ce qu'un nombre existe ? Non, dans le sens où la phrase "un nombre existe" est inapproprié. Un nombre est défini. Est-ce que le diamètre existe ? Est-ce que la quantité de mouvement existe ? Est-ce que la température existe ? Est-ce que le moment cinétique existe ? Est-ce que l'énergie existe ? Pour toutes ces notions, le mot "existe" est à mon avis inapproprié.

Posté

Dire que l'énergie est un objet mathématique ne me parait pas approprié. La physique attribue des propriétés aux objets physiques qui nous entourent. Certaines de ces propriétés sont quantifiables, souvent mesurables, ce sont des grandeurs physiques. L'énergie en fait partie.

 

Ces grandeurs physiques peuvent s'échanger, mais dans certaines conditions, se conservent dans un système : charge électrique, masse, quantité de mouvement, énergie, ...

 

Les lois de la physique sont, pour une bonne part, des lois de conservation.

Posté
Tu veux dire que ce que tu appelles un état' date=' c'est un nombre ? Pas très habituel...

[/quote']

 

Absolument pas, quand on dit d'un atome qu'il est dans un état excité on ne donne pas obligatoirement de valeur précise, c'est comme si tu parles de ton voisin d'immeuble en disant qu'il habite au dessus ou en dessous sans préciser l'étage.

 

Cette notion d'état est une valeur par rapport à une référence qui n'est malheureusement pas toujours bien définie; on est vieux ou jeune, par rapport à qui ?

 

En physique on parle d'états de dégénérescence quantique, d'états stationnaires etc, ce n'est absolument pas un nombre, c'est une situation...un état quoi, rien d'autre.

Posté

Ça dépend peut-être ce que tu entends par "exister". Dans le cas d'une notion abstraite du modèle mathématique' date=' je pense qu'on ne peut pas employer ce mot. Est-ce qu'un nombre existe ? Non, dans le sens où la phrase "un nombre existe" est inapproprié. Un nombre [i']est défini[/i]. Est-ce que le diamètre existe ? Est-ce que la quantité de mouvement existe ? Est-ce que la température existe ? Est-ce que le moment cinétique existe ? Est-ce que l'énergie existe ? Pour toutes ces notions, le mot "existe" est à mon avis inapproprié.

 

Là c'est de la sémantique et ça risque de dériver vers la scolastique ce qui ne présente qu'un intérêt extrêmement limité à mes yeux, je n'ai pas la vocation jésuite.

Posté
Dire que l'énergie est un objet mathématique ne me parait pas approprié. La physique attribue des propriétés aux objets physiques qui nous entourent. Certaines de ces propriétés sont quantifiables, souvent mesurables, ce sont des grandeurs physiques. L'énergie en fait partie.

Il y a deux choses :

- le monde réel, fait d'objets physiques ;

- le modèle, fait d'objets mathématiques.

 

Il est important de faire la distinction. Dans cette discussion, certains intervenants ont une vision embrouillée où l'énergie serait un objet du monde réel, alors que c'est un objet du modèle (tel qu'il est défini) donc un objet mathématique. Pourquoi le nier ? Pour embrouiller le lecteur ?

 

Citation:

Envoyé par 'Bruno

Tu veux dire que ce que tu appelles un état, c'est un nombre ? Pas très habituel...

 

Absolument pas, quand on dit d'un atome qu'il est dans un état excité on ne donne pas obligatoirement de valeur précise, c'est comme si tu parles de ton voisin d'immeuble en disant qu'il habite au dessus ou en dessous sans préciser l'étage.

Donc on en revient à ce que je disais au début : l'énergie ne peut pas être un état, puisqu'un état n'est pas une grandeur. Il ne faut pas confondre l'état excité d'un atome et l'énergie de l'atome dans cet état. De même qu'il ne faut pas confondre l'état solide de l'eau et la température négative. La température n'est pas un état.

Posté
Il y a deux choses :

- le monde réel' date=' fait d'objets physiques ;

- le modèle, fait d'objets mathématiques.

 

Il est important de faire la distinction. Dans cette discussion, certains intervenants ont une vision embrouillée où l'énergie serait un objet du monde réel, alors que c'est un objet du modèle (tel qu'il est défini) donc un objet mathématique. Pourquoi le nier ? Pour embrouiller le lecteur ?

 

 

Donc on en revient à ce que je disais au début : l'énergie ne peut pas être un état, puisqu'un état n'est pas une grandeur. Il ne faut pas confondre l'état excité d'un atome et l'énergie de l'atome dans cet état. De même qu'il ne faut pas confondre l'état solide de l'eau et la température négative. La température n'est pas un état.[/quote']

 

L'énergie est une valeur ou même une caractéristique quand on dit par exemple qu'elle est positive ou négative.

On peut lui attribuer une valeur précise (mesure) mais ce n'est absolument pas obligatoire.

 

Accessoirement on parle de type d'énergie, avec transformation d'un type à l'autre.

Et puis tout bêtement, si l'énergie n'existe pas c'est que ce cher Albert s'est trompé avec son E=mc² et Pauli a eu tort d'inventer son neutrino pour expliquer l'énergie manquante afin de respecter le principe de conservation de l'énergie pour le spectre continu de la désintegration beta.

Comment donc cette énergie (qui n'existe pas) peut-elle se transformer en particule ?

Posté
Il y a deux choses :

- le monde réel' date=' fait d'objets physiques ;

- le modèle, fait d'objets mathématiques.[/quote']

Oui, il y a le monde réel, fait d'objet physiques qui possèdent des propriétés qu'on évalue en mesurant des grandeurs physiques (qui sont aussi réelles que les objets qu'elles mesurent).

 

Et il y a des modèles faits d'objets mathématiques qui représentent des objets physiques et leurs propriétés et dont le fonctionnement mathématique tente de reproduire une partie de la réalité.

 

Qui embrouille qui ? :cool:

Posté
L'énergie est une valeur ou même une caractéristique quand on dit par exemple qu'elle est positive ou négative.

Comme la température par exemple.

 

On peut lui attribuer une valeur précise (mesure) mais ce n'est absolument pas obligatoire.

Ça dépend ce que tu appelles "obligatoire". On n'est pas obligé de connaître sa valeur, mais cette valeur existe. On n'est pas obligé de connaître la température du dehors, et on ne peut pas connaître la valeur exacte mais seulement une valeur approchée, mais cette valeur existe.

 

Accessoirement on parle de type d'énergie, avec transformation d'un type à l'autre.

Attention, la tranformation d'énergie, c'est un raccourci de langage pour décrire ce qui se passe dans le modèle, ce n'est pas une transformation d'un objet physique.

 

Et puis tout bêtement, si l'énergie n'existe pas c'est que ce cher Albert s'est trompé avec son E=mc²

Justement ! Cette équation établit l'équivalence entre l'énergie (un objet du modèle) et la masse (un objet du modèle), mais surtout pas (comme certains le croient) entre l'énergie et la matière.

 

Pauli a eu tort d'inventer son neutrino pour expliquer l'énergie manquante afin de respecter le principe de conservation de l'énergie pour le spectre continu de la désintegration beta.

Où est le problème ? Il manquait de l'énergie (dans les calculs, hein) donc il a posé l'hypothèse qu'il existait une particule dont l'énergie était celle qui manquait.

 

Comment donc cette énergie (qui n'existe pas) peut-elle se transformer en particule ?

OK, c'était pour la caméra cachée. Vous m'avez bien eu !

 

Oui, il y a le monde réel, fait d'objet physiques qui possèdent des propriétés qu'on évalue en mesurant des grandeurs physiques (qui sont aussi réelles que les objets qu'elles mesurent).

Si tu considères la quantité de mouvement comme quelque chose de réel, attention que c'est juste une grandeur et non pas un objet. Je trouve que tu vas embrouiller ce débat où on essaie, justement, de bien distinguer ce qui est un objet physique et ce qui n'en est pas.

 

Et il y a des modèles faits d'objets mathématiques qui représentent des objets physiques et leurs propriétés et dont le fonctionnement mathématique tente de reproduire une partie de la réalité.

Note que la quantité de mouvement est définie dans le modèle, pas dans le monde physique. La quantité de mouvement est un objet mathématique (un nombre), de même que la vitesse ou la force (un vecteur). Ces objets mathématiques ont été définis à l'intérieur du modèle afin de décrire certaines propriétés des objets physiques.

 

Qui embrouille qui ?

Celui qui affirme que la quantité de mouvement fait partie du monde physique. Non : la quantité de mouvement fait partie du modèle, c'est un objet mathématique qui décrit une propriété du monde physique.

 

Mais bon, je suis persuadé d'être piégé par la caméra cachée, c'est pas possible autrement.

Posté
Dire que l'énergie est un objet mathématique ne me parait pas approprié.
Mais ce n'en est pas moins un objet mathématique. :cool: Nonobstant ton appréciation du fait que c'est approprié ou non.

 

Certaines de ces propriétés sont quantifiables, souvent mesurables, ce sont des grandeurs physiques.
Oui c'est ça, une grandeur, un objet mathématique quoi.

 

Ces grandeurs physiques peuvent s'échanger

Non, les grandeurs ne s'échangent pas. Ce sont les choses physiques qui interagissent, et cela se traduit par des grandeurs qui changent de valeur.

 

C'est un peu comme si je disais que, au cours d'une année qui s'écoule, j'échange des mois avec cette année, si bien qu'au 31 décembre, j'en ai 12 de plus, et l'année 12 de moins...:be:

 

Les lois de la physique sont, pour une bonne part, des lois de conservation.

 

Ces lois sont de nature mathématique.

Posté
Oui, il y a le monde réel, fait d'objet physiques qui possèdent des propriétés qu'on évalue en mesurant des grandeurs physiques (qui sont aussi réelles que les objets qu'elles mesurent).

 

Les grandeurs n'ont de réalité que mathématique (*), mais pas physique. Ma taille par exemple est un nombre de cms, c'est bien une grandeur physique car elle mesure une caractéristique d'un objet physique (moi), mais ça ne lui confére aucune réalité physique.

 

 

 

(*) Comme je suis platonicien, ça existe, mais pas dans le monde physique. Pour les formalistes, ça n'existe que dans le cerveau des hommes. Dans le débat de ce fil, ça ne change rien.

Posté
si l'énergie n'existe pas c'est que ce cher Albert s'est trompé avec son E=mc² et Pauli a eu tort d'inventer son neutrino pour expliquer l'énergie manquante afin de respecter le principe de conservation de l'énergie pour le spectre continu de la désintegration beta.

 

Ces physiciens illustres ont travaillé sur des relations mathématiques reliant des grandeurs qui mesurent des carateristiques (masse, énergie)d'objets physiques.

 

C'est comme les régles de comptabilité sur les bilans et comptes d'exploitation des entreprises, ça mesure des trucs (immeubles, stocks,...) sous forme de grandeurs (actif, passif, pertes & profits) qui n'ont pas de réalité physique pour autant.

 

Et Pauli n'a pas "inventé" le neutrino, il a postulé son existence pour équilibrer des équations mathématiques.

Posté

Sauf erreur de ma part nous avons déjà eu ce genre de discussion.

 

Je vais donc essayer d'aborder le problème différemment.

 

La masse est une caractéristique (une mesure ou autre chose, l'important n'est pas là) de la matière on est d'accord là-dessus.

Mais,

quand une particule et une antiparticule se rencontrent il y a annihilation et la matière qui les constitue disparaît, non pas par un coup de baguette magique, mais parce qu'elle s'est transformée en autre chose.

En quoi ? Et la réponse est.....

 

Tu le dis toi-même en parlant du neutrino:

Où est le problème ? Il manquait de l'énergie (dans les calculs, hein) donc il a posé l'hypothèse qu'il existait une particule dont l'énergie était celle qui manquait.

Cette particule a (probablement) une masse et est donc de la matière qui provient d'un excédent d'énergie de la réaction. Cette même énergie aurait pu se retrouver sous une autre forme (quantité de mouvement ou autre) mais c'est une particule qui a été créée.

Posté

quand une particule et une antiparticule se rencontrent il y a annihilation et la matière qui les constitue disparaît, non pas par un coup de baguette magique, mais parce qu'elle s'est transformée en autre chose.

En quoi ? Et la réponse est.....

 

...en rayonnement....:)

 

 

Avant la rencontre apocalyptique, les particules avaient une masse (m).

 

Après, le rayonnement a une énergie (e).

 

et e=mc²

Posté

Uh uh ! Enfaite, j'ai une autre question ! Ah ah ! Juste une dernière, c'est LA dernière !

Alors, alors, pourquoi est ce que certains astres ont des orbites différentes des autres astres qui tournent tous autour d'un même astre ?

Regardez ce schéma pour exemple :

image2mk6.gif

La planète-naine Pluton a une orbite différente des autres planètes !

Et dans cette image :

astero2a.jpg

Différents astéroïdes ont des orbites différentes !

Et aussi, dans d'autres cas, comme par exemple Uranus, elle tourne à l'envers !

Uranus.jpg

Et enfin, les satellites de Saturnes tourne de différentes directions... Si je me rapelle bien, les satellites les plus proches tournent à l'inverse des aiguille d'une montre, et les plus éloignés tournent comme les aiguilles d'une montre...

Alors ? A quoi est du cela ? Pourquoi la gravitation affecte différents astres de différentes manière ? :?:

Posté

Je n'ai pas une réponse précise et détaillée à t'apporter (mais d'autres se chargeront d'apporter la réponse adéquat) mais je pense que la gravité s'applique bien de la même façon à tous les corps, mais que la trajectoire de certaines comètes ou planète et différente car ces comètes ou planètes ont d'autres corps ayant une forte gravité qui influencent leur trajectoire.

Posté
Les grandeurs n'ont de réalité que mathématique, mais pas physique. Ma taille par exemple est un nombre de cms, c'est bien une grandeur physique car elle mesure une caractéristique d'un objet physique (moi), mais ça ne lui confére aucune réalité physique.

Que les grandeurs n'aient de réalité que mathématique, je n'y vois pas de problème. A côté, on trouve le monde sensible auquel n'est attaché aucun concept de grandeur (je ne sais pas si tu vois cela de cette façon ?). Comment conçois-tu alors la liaison avec le monde sensible, autrement dit la mécanisme de la mesure ?

Posté
A côté, on trouve le monde sensible auquel n'est attaché aucun concept de grandeur (je ne sais pas si tu vois cela de cette façon ?).

 

Ben ? Pourquoi aucun concept de grandeur ne serait attaché au monde sensible ? :rolleyes:

Posté
Pourquoi aucun concept de grandeur ne serait attaché au monde sensible ?

Intéressant. Quelles sont ces grandeurs attachées au monde sensible ? Sont-elles particulièrement élémentaires ou primitives et comment les distinguer de celles qui sont conceptuelles ?

Posté

pour lampson :

 

le modèle commun à toutes ces trajectoires ( circulaires , elliptiques , dans le même plan ou bien inclinées ) , à toute cette diversité c'est UNE SEULE et UNIQUE équation différentielle contenant une interaction : la gravitation ( et qui est considérée jusqu'à preuve du contraire comme universelle à cette date du 6 avril 2009 )

Ce qui produit cette apparente diversité ce sont LES CONDITIONS INITIALES ( la vitesse initiale , la position initiale ) qui sont différentes pour chaque planète / astéroïde .....

Autre exemple : sur terre une seule force : le poids (si on néglige les frottements de l'air ) et pourtant une infinité de trajectoire pour le ballon que tu lances en fonction de la position initiale ( grand joueur / petit joueur ) et la vitesse initiale ( mouvement lent / rapide ) au basket par exemple .

Une deuxième raison pour expliquer la diversité de trajectoires c'est l'interaction des planètes entre elles => perturbation => problème à N corps => diversité encore accrue ....

amicalement

GGlagreg

Posté

En fait, tout ça, ce sont des conventions sémantiques pour échanger des idées sur des sujets extrapolés d'observations approximatives d'objets inexistants dans un endroit E à un moment T mais s'échangeant des informations par le moyen de particules probables mais pas certaines. Mais l'ensemble est mesurable. Ou pas...

Posté
Intéressant. Quelles sont ces grandeurs attachées au monde sensible ?

 

Ben, disons la taille. Ma taille est une grandeur attachée à ma réalité physique. Elle est un peu supérieure à la taille du balai qui est dans la cusine. A part cette abstraction générée à partir d'une caractéristique du balai et de moi, pour en faire des grandeurs que l'on peut comparer, il n'y a pas grand chose de commun, physiquement, entre ce balai et mézigues...

 

Un autre exemple : Les échelles de stress. Tu as sûrement déjà vu ça. Un nombre associé à un événement de la vie (mariage, déménagement, deuil, télé en panne,...).

 

Pour une personne qui vit plusieurs événements stressants en même temps, on ajoute les nombres, pour avoir une mesure du stress total (si supérieur à 100, risque cardio vasculaire, c'est très physique ça...).

 

On ne va pas dire pour autant que dans le monde physique, il existe une quantité n de stress contenu par cette personne.

Posté
Note que la quantité de mouvement est définie dans le modèle, pas dans le monde physique. La quantité de mouvement est un objet mathématique (un nombre), de même que la vitesse ou la force (un vecteur).
Les grandeurs n'ont de réalité que mathématique (*), mais pas physique. Ma taille par exemple est un nombre de cms, c'est bien une grandeur physique car elle mesure une caractéristique d'un objet physique (moi), mais ça ne lui confére aucune réalité physique.
C’est marrant, que vous ne voyiez pas de différence entre un nombre et une grandeur physique :) . Jeff Hawke, il me semble que ta taille, contrairement à ce que tu dis, a une réalité physique, qui fait par exemple que tu passes sous une poutre sans te taper (ou en te tapant) le front :) . Vous remarquerez que pour mesurer une grandeur physique, il faut obligatoirement passer par un dispositif physique. Par exemple, pour mesurer une longueur, on doit obligatoirement utiliser quelque chose de réel qui a aussi une longueur. Idem pour le temps, pour la masse, …

 

La quantité de mouvement est une grandeur physique dont il n’a jamais été observé qu’elle ne se conserve pas. On peut donc lui accorder une réalité qu’expérimente d’ailleurs le danseur, mon doigt malencontreusement placé sous le marteau, la fusée, le mouvement des planètes ou des satellites, le lanceur de poids, le balancier, le photon, les électrons, les atomes, les molécules, etc, etc, etc ...

Posté

Manifestement le malentendu vient de ce qu'on appelle une "réalité physique". D'habitude, on fait la distinction entre le monde physique et le modèle, et les objets du modèle (comme les grandeurs), qui n'appartiennent pas au monde physique, sont considérés comme existant dans le modèle, mais n'existant pas dans le monde physique (sinon, on embrouille tout). Maintenant, si vous voulez vous embrouiller les méninges, allez-y, youpi ! Mais n'embrouillez pas tout le monde. N'oubliez pas qu'il y a des gens qui croient vraiment que l'énergie est une sorte de machin qui baigne dans l'espace, que c'est une "réalité physique" au sens fort. C'est un sujet récurrent du forum. Voir par exemple une récente intervention dans la discussion sur "À quoi ressemble l'univers" où il était dit qu'au début de l'univers il y avait de l'énergie et qu'elle s'est ensuite transformée en matière.

Posté
C’est marrant, que vous ne voyiez pas de différence entre un nombre et une grandeur physique

C' est vrai que c' est marrant.

Par exemple, une fois, Bruno avait dit du moment cinétique que c' était "un nom donné à un calcul intermédiaire par les physiciens".

Etonnant.

Posté

Cafteur ! :)

 

N'empêche que c'est bien dit. Et l'énergie c'est pareil : c'est un nom donné à un calcul intermédiaire, effectivement. C'est un raccourci de calcul. On pourrait très bien faire de la physique sans utiliser la notion d'énergie (en tout cas je l'ai fait pour le cours de physique de 1ère année de fac., où j'avais tout ré-écrit en terme, uniquement, de positions et leurs dérivées, temps et masse, pour mieux comprendre). L'écriture des équations serait plus longue, voilà tout.

 

---------

Je précise un peu...

 

On peut mesurer la position d'un objet, sa masse, sa température, sa charge électrique, etc. Il est naturel d'utiliser ces grandeurs puisqu'elles se mesurent facilement, et que le but d'une théorie scientifique est de modéliser ce qu'on observe. Par contre, je ne crois pas qu'il soit possible de mesurer directement une quantité de mouvement : elle se calcule à partir des mesures de masse et de vitesse. De même pour le moment cinétique ou l'énergie : ça se calcule à partir de grandeurs directement mesurables.

 

Imaginons un jeu de billard dans l'espace (pour ne pas avoir de frottements). Pour décrire le mouvement des boules (mouvement observé), je vais utiliser la propriété que le produit masse par vitesse est constant. Mais je ne suis pas obligé de donner un nom à ce produit ("quantité de mouvement"). Je peux très bien me contenter d'écrire : mimetex.cgi?m_1 \; v_1 = m_2 \; v_2. La notion de quantité de mouvement est pratique, elle permet d'avoir des équations plus concises et aide peut-être l'intuition, mais elle n'est pas indispensable.

 

De façon générale, on s'est aperçu qu'il existait plusieurs fonctions définies à partir des grandeurs directement mesurables (masse, temps, position et ses dérivées) qui étaient constantes. Ces fonctions, on leur a donc donné un nom, comme la quantité de mouvement ou l'énergie. C'est plus pratique. Mais on peut très bien faire sans, c'est juste que l'écriture des calculs sera plus lourde.

Posté
Jeff Hawke, il me semble que ta taille, contrairement à ce que tu dis, a une réalité physique,

 

Hé non ! ;) C'est moi qui ait une réalité physique, avec une caractéristique (parmi d'autres) dont un calcul intermédiaire peut permettre de prévoir si je vais passer sous la porte.

 

Vous remarquerez que pour mesurer une grandeur physique, il faut obligatoirement passer par un dispositif physique. Par exemple, pour mesurer une longueur, on doit obligatoirement utiliser quelque chose de réel qui a aussi une longueur. Idem pour le temps, pour la masse, …

Oui, on utilise un dispositif physique pour extraire, d'un objet physique, une mesure sur une caractéristique. C'est un processus d'abstraction.

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