L'Homme sur Mars avant 2050. Vous y croyez ?

[sunfish22]

..... Mais je voudrais souligner que le retour sur la Lune (en terme d'expérimentation de techniques à tester et à valider pour les réutiliser pour Mars) est très discutable -surtout pour l'investissement dans la construction et la maintenance d'une base permanente, difficulté technologique et coût très important pour réaliser l'approvisionnement régulier en support vie, les rotations des équipages etc ...

 

Bonjour,

 

Je rebondis sur le post de Montmein pour dire que je ne crois pas du tout en l’installation d’une base permanente sur Mars pour les premières missions. C’est largement hors de portée logistique, budgétaire et technologique pour bien des décennies je pense. Après le lancement de Spoutnik , combien d’articles sont parus où l’on décrivait le débarquement sur la Lune avec forces chenillettes, construction de villes souterraines et de routes avec lampadaires (PL déjà !!! ) …

 

Je crois plutôt en un scenario bien moins risqué pour l'équipage et bien moins lourd , se rapprochant de celui utilisé pour la conquête de la Lune.

 

Une station orbitale de service construite en orbite terrestre et envoyée en orbite martienne bien avant la mission humaine, en automatique , avec une vitesse de croisière réduite évitant de consommer tout le carburant au freinage. La station de service emporterait tous les modules atterrisseurs, les stocks d’ergol, d’eau, d’air, les panneaux solaires pour vivre sur place …. On peut aussi prévoir plusieurs voyages et arrimage sur place.

 

Un double module de croisière, pour la sécurité, avec uniquement ce qu’il faut pour vivre et protéger l’équipage pendant le voyage (Aller et Retour probablement, en cas de scenario cata du genre Apollo 13). Prévoir un jeu de tarot, une WII et une liaison wifi pour surfer sur WA bien sur !

 

L’équipage vivrait en orbite martienne, avec de courtes missions ponctuelles sur Mars, type LEM, et un équipage en back up dans la station près à intervenir en cas de lézard.

 

J’aurais pu être directeur de programme à la Nasa finalement !

 

Nota : Je n'ai pas une grande culture sur le sujet, ce scénario de mission a probablement déjà été proposé je suppose.

 

On en est à 24 Oui et 24 Non : Appel à votants !!!!

 

Jean

[Toutiet]

oui... 25 !

[Invité Ortog]

oui... 25 !

 

Un futur déçu !

 

Ortog

[Will]

Oui, 26 !!!

[Kef]

montmein69 > Je n'ai pas dit que je pensais que l'homme était incapable d'aller sur Mars avant 2050, j'ai simplement dit qu'à l'heure actuelle et compte tenu de tous les facteurs contraignants qui nous barrent la route, 2050 me semble, comme tu l'as dit toi-même, beaucoup trop optimiste.

J'ai même entendu une fois un journaliste à la radio affirmer catégoriquement que c'était pour 2037 :o:o

 

"Quand on ira sur Mars, en 2037..." qu'il a dit, véridique (je me rappelle plus son nom)

 

2037 je n'y crois pas un seul instant, mais 2050 pourquoi pas après tout? Qui sait ce que nous réserve l'avenir? On sera peut-être opérationnels "à temps", mais pour ça il faudrait accélérer le rythme tout en gardant les pieds sur Terre : ne pas mettre la charrue avant les bœufs et penser à la sûreté de l'équipage avant tout.

 

Un problème en apparence bénin pourrait se révéler catastrophique et très lourd de conséquence dans un tel genre de mission.

 

Une simple évocation: Apollo 13.

Vous transposez cet incident qui a failli couter la vie à trois hommes dans une capsule qui se trouve à des millions de km de la Terre, avec des astronautes qui seront complètement livrés à eux-mêmes, sans aucune aide extérieure possible, avec en plus de ça une transmission radio lente car en différé, et vous réalisez tout le danger qui régnera constamment sur les épaules de chaque astronaute et responsable de mission.

Ce sera 2 ans de stress sempiternel. Mentalement, faudra tenir...

[Kanwulf]

Ah la quête martienne.... perso, je pense que ce sera non. pas avant 2050. Je pense comme d'autres que là, c'est pas un pas technologique à faire, mais carrément un bond de géant, du fait de la multitude des difficultés déja citées plus haut! De plus Il est clair que les vols habités ne sont pas la priorité de tout le monde, notament l'ESA, qui mise plutôt sur de l'automatique (sonde et télescope) potentiellement plus enrichissant scientifiquement.

De plus, vu les délais, 2050, on n'en est pas si loin (trouver un financement réel, conception, réalisation...)...

[montmein69]

Pourtant, Mercury pour rattraper les Russes et Apollo pour les clouer , n'etait-ce pas un nombre incalculable de concessions sur la sécurité ?

 

Pourtant, la Navette, sans éjection possible lors du décollage, n'est-ce pas des concession à la sécurité ?

 

L'Homme dans l'espace, c'est toujours du risque, et plus il s'éloigne, plus le risque est grand, car plus le secours est impossible.

 

Oui il y a un (grand) risque intrinséque à de telles missions, de l'allumage des moteurs du premier étage au décollage .... jusqu'à la récupération de l'équipage au retour ...

Ce qui a AMHA changé depuis la "course à la Lune" (dans un contexte de guerre froide et d'opposition forte de "culture") c'est que d'une part la situation géo-politique n'est plus exactement la même, et d'autre part qu'il y a eu des accidents spectaculairement dramatiques (les navettes Challenger et Columbia) alors qu'on avait pris l'habitude de voir les missions se dérouler sans accrocs (on sait maintenant qu'on est passé -heureusement mais chanceusement- au travers de pas mal d'accidents potentiels avec les tuiles, la mousse etc ...).

Donc les agences spatiales auront du mal à convaincre les politiques ... si un maximum de garanties n'est pas donné sur les précautions. Peut-être est-ce aussi lié au fait que les astronautes ne sont plus uniquement des pilotes de l'armée, et qu'on a vendu l'ISS comme un laboratoire pour des scientifiques civils. (en faisant mousser que le voyage spatial devient assez banal)

La NASA a eu un sacré rappel à l'ordre après Colombia ... et obligation de respecter les contraintes du "return to flight". On voit bien que chaque décollage de navette reste problématique, tout pépin décelé doit être solutionné minutieusement alors qu' Il fut une époque ou on aurait appuyé sur le bouton du "lift off" sans autant d'états d'âme.

 

 

Aussi, je pense que l'astronautique à du plomb dans l'aile (si j'ose dire) et qu'il faut attendre d'autres percées technologiques pour la voir significativement progresser.

 

Ce challenge est effectivement d'un très haut niveau.

Développer des nouvelles technologies pour réduire la durée du voyage, ou gérer les technologies actuelles pour que la mission soit le plus "sûre" possible .. ce qui est probablement hors de portée même en y mettant le prix.

C'est pour cela que je dis "TRES difficile et TRES cher mais pas impossible, mais en tout cas certainement pas envisageable avant 2050."