La nuit étoilée à Amsterdam

[Jeff Hawke]

Cette extraordinaire exposition a déjà fait l'objet d'un fil de Cémoi dans le forum CROA. Mais d'un tel sujet (les couleurs, la nuit), d'un des plus grands peintres de tous les temps, dans ce qui est peut-être une des plus belles villes de la vieille Europe, je veux moi aussi parler (*).

 

Dès l'entrée dans l'espace expositions temporaires du Van Gogh Museum (il faut y être dès l'ouverture, à 10 heures. Les amateurs sont nombreux.), l'introduction donne le ton, avec quelques tableaux ayant inspiré Vincent et alimenté ses réflexions sur les techniques de représentation de la lumière et des couleurs, et quels tableaux !

 

Je m'arrêterai sur 3 d'entre eux :

 

 

• Le premier, La Sainte Famille le soir, attribué à l'atelier de Rembrandt, un intérieur en clair obscur fascinant : Inutile d'en tenter la contemplation sur une reproduction, on n'y verrait goutte. La lumière dessine l'espace central et ses personnages qui le font exister contre l'obscurité. Elle touche littéralement le cuivre d'objets situés dans la pièce, en pourtour. Et l'obscurité révèle un Joseph plus ou moins accroupi sous l'escalier (impossible de le voir sur la reproduction figurant sur la catalogue de l'expo !), étrange composition, avec Marie plongée dans un bouquin...Mais le sujet n'est pas la famille, ni la lumière d'ailleurs, mais le sombre, l'obscurité qui enveloppe les personnages et la matière.
  

 

• Le second, Nuit étoilée de Millet, où la lumière colorée du ciel nocturne, variation de bleus, jaunes, noirs, donne à voir la campagne plongée dans la nuit. Ici, le sujet que les ténèbres dessinent, c'est le paysage de terre, les arbres, l'espace...
  

 

• Le troisième, Honfleur, un soir, embouchure de la Seine, de Seurat, une multitude de points de couleur qui créent la lumière du soir pour figer le paysage dans une éternité sereine. Sur ce tableau, il y a la mer, un bout de plage, un ciel pâlement barré de longs nuages, un blanc reflet solaire sur la surface de l'eau, mais le sujet que la lumière pointilliste dessine, c'est le temps. Le temps arrêté, au crépuscule.
  

 

Trois tableaux, trois tentatives de saisir le travail de la lumière sur le sombre, trois tentatives - quasiment illisibles sur les reproductions (on peut voir le tableau en reproduction, mais il est difficile de le ressentir) - qui vous captent, vous arrêtent sur ce mystère des couleurs.

 

Pour être franc, j'ai triché et n'ai pas suivi le parcours didactique proposé par les organisateurs (Van Gogh Museum). Je ne suis allé admiré les tableaux introductifs qu'après avoir vu toute l'exposition. Je voulais d'abord, avant que la foule n'envahisse les lieux, voir les Van Gogh...

 

 

 

 

(*) ...et peut-être, qui sait, inciter à faire ce déplacement à Amsterdam, avant le 7 Juin.

[zaurel]

Merci Jeff de nous donner envie d'aller se perdre parmi toutes ces délicates merveilles! en tout cas, je t'envie beaucoup! ce doit être superbe....

 

Ah, la magie d'une peinture..

 

Ah , et Rembrandt, pffff....

 

Ah, et Millet...

[Jeff Hawke]

Après le préliminaire des inspirateurs, l'exposition proprement dire des oeuvres de Van Gogh commence par ce qui est regroupé dans la section « Paysages au crépuscule ». Où l'on voit que le crépuscule, les prémisses de la nuit, fournit le thème principal des prémisses de l'oeuvre de Van Gogh centrée sur la nuit. Il y a même des aquarelles (Paysage de la Drenthe (*), Paysage avec tourbière et fermes), donnant à voir la couleur de l'humidité au jour finissant.

 

Le point d'orgue (pour moi) est « Allée de peupliers au soleil couchant », une convergence sombre d'arbres élancés, vers un soleil déjà à moitié enfoncé derrière l'horizon, et qui n'éclaire plus que le ciel d'une teinte jaune marron un peu désespérante. L'audio-guide mentionne le poème de François Coppée, Tristement, comme source d'inspiration probable.

 

Dans cette même première salle (l'exposition est sur deux niveaux), on passe à la seconde section, « Les paysans chez eux », qui amène à l'extraordinaire, «Les mangeurs de pommes de terre », ce tableau sombre qui illumine la salle...Rembrandt sublimé par Van Gogh. La faible lumière d'une lampe à pétrole, suspendue au plafond et qui sculpte dans le sombre, la force des visages, l'attention, les regards... Il utilise même la vapeur de la chaleur des patates pour diffuser de la clarté sur les personnages.

 

J'avais déjà vu ce tableau, qui appartient à la collection permanente du Van Gogh museum d'Asmterdam, une vision que l'on ne peut oublier. Mais là, dans le contexte des couleurs de la nuit, de la « progression » proposée par l'exposition, il prend une force et une profondeur insoupçonnée, presque perturbante. Car en vérité, ce ne sont que de simples gens dans une pièce sombre.

 

Mais il y a la lumière...et son travail sur les visages. Presque caricaturé dans la « Tête de femme », petite toile placée à droite des « Mangeurs... »

 

 

 

 

 

(*) Plus précisément, pour le paysage de la Drenthe, « Mine de plomb, plume et pinceau; encre brune et aquarelle blanche couvrante sur papier vergé. »

[zaurel]

Ah bon Dieu....ces peintures en clair-obscur, que ce doit être beau! magnifique! râlalala...ça fait rêver, ce doit être tellement surprenant, on doit garder le tableau en mémoire un sacré bout de temps j'imagine..

[Jeff Hawke]

Ah, la magie d'une peinture..

 

Oui, c'est toujours un mystère étonnant, l'impact d'un tableau.

 

on doit garder le tableau en mémoire un sacré bout de temps j'imagine..

 

Ce qui est paradoxal en fait, c'est qu'effectivement le tableau, par l'impression qu'il provoque, se grave dans la mémoire d'une façon qui ne peut se comparer à son "visionnage" sur une reproduction ou une vidéo...mais que lorsqu'on le voit à nouveau, c'est comme si on le redécouvrait, l'impression d'y voir de nouvelles choses, d'autres détails, une impression différente, qui vient compléter les précédentes (avec souvent, plusieurs années entre deux "observations", La nuit étoilée, c'était 6 ans - j'ai de la chance -. Et certains, beaucoup en fait, qu'on sait qu'on ne reverra sans doute jamais. Ce sont des observations "one shot" ).

 

J'y vois une parenté avec la contemplation de certains objets célestes, que l'on ne cesse de redécouvrir à chaque pointage.

[Invité Scopy]

« Ce que le tableau représente ? Cela dépend de celui qui regarde. » (Whistler)

 

Ton "compte-rendu de contemplation de toiles" est très agréable et me donne envie d'une petite promenade à Amsterdam .

Ce que tu dis sur le tableau "Sainte Famille le soir" est vrai...certains y verront un portrait, d'autres un moment...c'est fabuleux de pouvoir retranscrire un moment par la simple utilisation de couleurs...

 

Il y a des toiles dans lesquelles on se perd, qui déclenchent une émotion. Devant certains tableaux, on essaie de comprendre le peintre, le sujet, l'époque...et parfois, c'est soi-même que l'on retrouve...une sensation très bizarre, assez inexplicable...qui crée un lien très fort entre le peintre et soi.

On a l'extraordinaire impression que le peintre nous a compris sans nous connaître, alors que c'est nous qui tentons de le retrouver à travers ses toiles, c'est si surprenant !!!

 

Merci ! Amicalement,

 

Anne

[Jeff Hawke]

Ton "compte-rendu de contemplation de toiles" est très agréable et me donne envie d'une petite promenade à Amsterdam .

 

Merci.

 

Oui vraiment, si tu peux y aller (avant le 7 Juin...après, ces tableaux seront à nouveau dispersés - essentiellement Amsterdam, Otterlo, New York, Paris - pour une éternité), il faut y aller.

[Jeff Hawke]

Il faut maintenant quitter les paysans, s'arracher aux mangeurs de pommes de terre, pour passer à l'étage supérieur, où l'on retrouve la campagne au boulot dans la troisième section, « La voix du blé : Une scène nocturne ». Là encore, Millet est l'inspirateur de tableaux remarquables, sur les semailles.

 

« Le semeur », une version crépusculaire, lumineuse et triomphante, de jaunes, d'ocres et de bleus...

 

Puis un autre « semeur », à la composition d'estampe japonaise, où le Soleil immense à l'horizon, a cessé de briller. Un arbre au tronc sombre barre le tableau, enfermant la silhouette obscure du paysan. De sa main, des taches de jaune, à peine perceptibles, se répandent sur les trainées bleues de la terre.

 

Il y a deux versions, en petit et en grand format, de ce semeur en estampe, très semblables en apparence, mais où la lumière du soir joue un jeu différent, sur les contrastes, les teintes...

 

On reste sur l'une, on passe à l'autre, sans épuiser l'impression. Revoir le premier semeur ensuite ferait presque cligner des yeux, dans cet éblouissement de jaunes.

 

Voilà maintenant, dans cette même salle, la quatrième et ultime section, « La poésie de la nuit », qui va nous amener à...comment dit-on déjà ?, l'acmé...Voilà, c'est ça, l'acmé, pour désigner cet incroyable « nuit étoilée » qui a retraversé l'Atlantique pour passer quelques mois dans la vieille Europe.

 

Parmi les tableaux qui nous préparent à ce voyage bref et intense, je vais citer :

 

• La nuit étoilée sur le Rhône, paysage d'eau et de bleu sombre, où les étoiles semblent si lointaines, leur lumière peinant à traverser tout ce bleu qui imprègne le ciel et le fleuve. Ici, la lumière qui accroche, c'est celles des réverbères de la rive, lumière qui s'enfonce verticalement dans le fleuve, en faisant croire que ce pourrait être la réplique des étoiles ici-bas. Disons le tout net, le sujet n'est pas le ciel étoilé, mais le fleuve subtilement éclairé. Van Gogh approche délicatement, indirectement et progressivement ce sujet du ciel étoilé.
  

 

• Deuxième approche : Eugène Boch (le poète), c'est un ami de Van Gogh, peintre, « qui fait de grands rêves », un portrait captivant et profond comme il sait les faire, sur un fond de ciel étoilé, une musique d'éternité...Proximité du visage, profondeur du fond de ciel. Trop beau !
  

(...)

[Jeff Hawke]

La nuit étoilée, ce tableau dont les reproductions sont vues et revues un peu partout, il est là, devant moi, comme aboutissement de ce cheminement du crépuscule vers la nuit. Ce n'est pas la première fois que je le vois, mais à chaque fois, la même impression hypnotisante, comme d'être capté et absorbé par ce ciel invraisemblable.

 

Van Gogh, dans ce tableau dont il dit simplement à son frère que c'est une « étude de nuit », une « impression nocturne », réussit au-delà de l'imaginable à peindre le ciel nocturne. Car ici, enfin, le sujet c'est lui : La nuit, le ciel et les astres nocturnes. Le petit village provençal a une église au long clocher pointue de type flamand, qui, comme le cyprès du premier plan à gauche, montre le ciel.

 

Sur Terre, c'est la vraie nuit, profonde, de verts et de bleus, et quelques taches de jaunes. Au-dessus, immense, épais, le ciel est vivant, envahissant, effrayant. La première fois que je l'avais vu, j'avais immédiatement pensé à la nouvelle d'Asimov, "Crépuscule », où les habitants d'une planète d'un système situé dans un amas globulaire deviennent fous en voyant la nuit tomber et le ciel nocturne s'illuminer de milliers d'étoiles incandescentes.

 

Voilà, c'est ça, Vincent a des souvenirs de cette planète quand il contemple le ciel, et décide de le peindre.

 

Saint Jean a du regarder ce tableau aussi, quand il a rédigé l'Apocalypse et cherché à en donner une description "céleste".

 

On peut rester longtemps à le regarder, de près, de plus loin, de nouveau de près,...avec à chaque fois des nouvelles idées, des pensées qui se bousculent, sur ce qu'est ce ciel, ce monde, ce qu'on fait là... Ici, comme souvent dans les oeuvres d'art majeures, mais particulièrement ici, le tableau nous dit quelque chose, au niveau émotionnel, sur notre place dans l'univers.

 

Pour redescendre doucement, après ce point culminant de l'exposition, il y a la « Route de campagne en Provence la nuit», encore un ciel extraordinaire, un croissant de Lune et une étoile qui rayonne dans le bleu, le vert, le jaune et le blanc...deux personnages qui marchent sur un chemin bordé d'un cyprès...

 

Déjà le sujet, le point d'attention est revenu sur la Terre, le ciel n'est plus qu'un élément, avec le cyprès de la composition. Mais il y a quand même cette étoile, à gauche du cyprès, preuve chromatique de l'infini qui éclaire doucement la campagne.

 

Voilà, il y avait bien sûr beaucoup d'autres tableaux magnifiques, mais de mémoire, quelques jours après ma visite de cette expo hors du commun, c'est cette sélection de quelques oeuvres qui me parait le mieux refléter l'essentiel de ce que j'ai perçu, et que je voulais partager.

 

Merci de m'avoir lu.

 

Rédiger cela m'a permis de me replonger dans cet univers des couleurs de la nuit.

 

Maintenant, je vais lire le bouquin-catalogue de l'exposition.

[Invité Scopy]

Rédiger cela m'a permis de me replonger dans cet univers des couleurs de la nuit.

 

D'aucuns pourraient penser que la nuit est juste noire et que selon le proverbe, "tous les chats sont gris"...alors qu'effectivement, c'est un univers de couleurs ...

 

Merci de m'avoir lu.

Ce fut un plaisir ! et c'est nous qui te remercions !

 

Amicalement, Anne

[zaurel]

Pfffiou. je ne sais que dire, que ce doit être magique, sans nul doute...

 

Merci Jeff, à travers ton ressenti, nous avons aussi un peu vécu ce beau voyage.

[Fourmi103]

Tiens, faudrait que j'en profite, étant à Rotterdam jusqu'à début Juillet. D'ailleurs, faudra que de toute façon j'aille faire un tour à Amsterdam, ne serait-ce que pour voir si effectivement "y a des marins qui chantent".

[Jeff Hawke]

Encore un étage, une salle présente des éléments complémentaires à l'exposition, sur les sources d'inspiration de Van Gogh, essentiellement littéraires et poétiques (c'était un « lecteur insatiable » précise en plusieurs endroits le catalogue de l'expo), avec des bouquins d'astronomie de l'époque (dont, bien sûr, le Camille Flammarion), des oeuvres de Daudet (Les étoiles) Maupassant (Bel Ami), Zola, Coppée (Tristement)...

 

Intéressant à noter, cette démarche qui le fait passer par le texte, les mots, pour élaborer, construire, enrichir et restituer sur la toile ce qu'il voit du monde. Un double encodage-décodage, avec un travail coopératif croisé des deux hémisphères cérébraux.

 

Par curiosité, et pour information, j'ai repris la liste des oeuvres qui sont ma sélection personnelle, le concentré de ma vision de l'exposition, avec leur lieu de résidence habituel. 15 tableaux, répartis sur 6 villes (Amsterdam, New Haven, New York, Otterlo, Paris, Zurich) et 4 pays. Avec les Pays-Bas (Amsterdam et Otterlo) et Paris (Musée d'Orsay), 11 tableaux sont accessibles à un jet de TGV.

 

 

 

• La Sainte Famille le soir, attribué à l'atelier de Rembrandt, Rijksmuseum, Amsterdam
  

 

• Nuit étoilée, Millet, Yale University Art Gallery, New Haven
  

 

• Honfleur, un soir, embouchure de la Seine, Seurat, Museum of Modern Art (MoMA), New York
  

 

• Paysage de la Drenthe, Van Gogh Museum, Amsterdam
  

 

• Paysage avec tourbière et fermes, Van Gogh Museum, Amsterdam
  

 

• Allée de peupliers au soleil couchant, Kröller-Müller Museum, Otterlo
  

 

• Les mangeurs de pommes de terre , Van Gogh Museum, Amsterdam
  

 

• Tête de femme, Kröller-Müller Museum, Otterlo
  

 

• Le semeur,Kröller-Müller Museum, Otterlo
  

 

• Le semeur (grand format), Fondation Collection E.G. Buhrle, Zurich.
  

 

• Le semeur (petit format), Van Gogh Museum, Amsterdam
  

 

• La nuit étoilée sur le Rhône, Musée d'Orsay, Paris
  

 

• Eugène Boch (le poète), Musée d'Orsay, Paris
  

 

• La nuit étoilée, Museum of Modern Art, New York
  

 

• Route de campagne en Provence la nuit, Kröller-Müller Museum, Otterlo
  

De toutes façons, le musée Van Gogh à Amsterdam est d'une très grande richesse. J'y suis passé après avoir vu et revu l'exposition, mais je pense que je devais commencer à être en surcharge esthétique et émotionnelle, et se retrouver devant les tournesols, les iris,...Trop, c'est trop...

 

Il faudra revenir (et aussi pour le musée Rembrandt, que nous avons carrément zappé, c'eût été déraisonnable ).

[Jeff Hawke]

D'ailleurs, faudra que de toute façon j'aille faire un tour à Amsterdam, ne serait-ce que pour voir si effectivement "y a des marins qui chantent".

 

Avant le 7 Juin...

 

Après, il y aura peut-être encore quelques marins qui chantent, mais plus d'expo...

[Jeff Hawke]

Dernier jour demain...

 

http://www3.vangoghmuseum.nl/vgm/zoomtool.jsp?zoomcode=starrynight

[Invité Scopy]

Trop juste pour moi !!

[sunfish22]

Bonsoir,

 

Je me permets de vous signaler une exposition à la BNF jusqu'au 5 juillet, sur Henri Rivière qui avait une maison baptisée 'Landiris' , la lande aux Iris, sur les bords du Trieux près de Paimpol dans les Cotes d'Armor (22).

 

http://www.bnf.fr/pages/presse/communiques/riviere.pdf

 

 

L'exposition est très complète, plus de 200 oeuvres. La lithographie 'Première étoile à Landiris' de 1907 doit y etre exposée (Elle est dans le magnifique livre édité par la BNF à l'occasion de l'exposition).

 

 

En faisant une rapide recherche avec Stellarium je pense que cette étoile serait plus probablement l'étoile du berger (le 8 février à 8h00 du matin par exemple, mais c'est une pure hypothèse de ma part ).

 

Il y a aussi la série d'illustration de La Marche à l'Etoile.

 

Un site très complet sur Henri Riviere : http://www.henri-riviere.org/v2/

 

 

Perso, j'aime bien ce qu'il faisait. Il n'a pas dessiné que des paysages bretons. Il a aussi dessiné Paris, La Provence ....

 

Jeff me pardonnera cette digression ?

 

Jean

[Jeff Hawke]

Jeff me pardonnera cette digression ?

 

Oui...

 

Je pense même que je vais aller voir cette expo.

 

Je me souviens d'une expo que j'avais vue à Quimper, au musée départemental breton, un Eté il y a quelques années... Très bien.

 

C'est une sorte de précurseur de la ligne claire en BD.

[Jeff Hawke]

Ben voilà, j'y suis allé.

 

A la BNF, non pas sur le site grotesque de modernisme technologique et prétentieux de la TGB à Tolbiac, mais rue Richelieu, où c'est simplement beau.

 

Exposition très intéressante, très bien faite, riche, bien expliquée. Très peu de monde ce samedi matin, on a tout le temps d'examiner ces gravures, eaux-fortes, lithographies, aquarelles.

 

Parisiens, francilliens, depassagiens,...jusqu'au 5 juillet.

 

Une vidéo de présentation sur le site de la BNF.

 

Merci Sunfish.

[sunfish22]

Sitot dit , sitot fait , Jeff !

 

Parisiens, francilliens, depassagiens,...jusqu'au 5 juillet.

 

Malheureusement je ne vais pas pouvoir etre "depassagien" sur Paris avant la fin de l'expo, dommage

 

Une vidéo de présentation sur le site de la BNF.

 

Je suis bien dirigé vers le site de la BNF, mais je n'ai pas le lien sur la vidéo

 

A ce propos, qui a eu l'occasion de voir les globes de Coronelli offerts à Louis XIV, lors de l'exposition au Grand Palais ou à la BNF Tolbiac ?

 

 

Jean

[Jeff Hawke]

Je suis bien dirigé vers le site de la BNF, mais je n'ai pas le lien sur la vidéo

 

C'est sur la page sur laquelle tu arrives avec le lien que j'ai donné. C'est un objet adobe inséré sur la page. Sous le titre "Présentation vidéo de l’exposition"

 

 

[Invité Scopy]

Aujourd'hui, j'ai eu une délicieuse surprise en faisant mes ptites courses hebdomadaires dans le grand magasin du coin ....

 

J'ai vu une exposition !!! si, si...dans le supermarché !!

Certes moins prestigieuse que celles mentionnées ci-dessus, mais vraiment surprenante !!

Les enfants d'une école primaire de la ville ont travaillé sur..."La nuit étoilée" de Van Gogh .

Chaque élève a donc redessiné ou repeint "la nuit étoilée" , et je me suis régalée !!!

C'est un plaisir de voir comment chaque enfant "traduit" le tableau de Van Gogh et se réapproprie une nuit étoilée...

 

(je repasserais lundi, pourvu que cette expo soit encore là, je photographierais les oeuvres les plus sympas !!)

[Invité Scopy]

Dommage, le hall du supermarché est redevenu grand, vide, froid et moche.

La jolie expo des enfants sur la "Nuit étoilée" a disparu ...

 

(j'ai noté le nom de l'école, quand j'aurais un peu de temps, j'y ferais un petit tour pour retrouver les oeuvres !!)

[Jeff Hawke]

Ah dommage. J'attendais des photos...