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Redshift et vitesse relativiste


senedev

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Bonjour,

Il y a un truc qui me dérange : pourquoi la théorie de la relativité générale ne semble pas "moduler" l'observation du redshift

 

Hubble a démontré le décalage vers le rouge des spectres des étoiles :

- ce décalage étant proportionnel à leur éloignement

- ce décalage étant uniforme quelle que soit la direction de l'objet observé

 

Einstein a postulé que la matière et la vitesse déforme l'espace :

- on a observé que la lumière subit, comme tout le reste, cette déformation (lentilles gravitationnelles)

- on a aussi démontré que la vitesse d'un objet déforme son espace-temps environnant, et par là-même une différence apparait dans l'écoulement du temps entre 2 référentiels en mouvements à des vitesses très différentes

 

L'astronomie nous a appris que la Terre est en mouvement :

- elle tourne autour du Soleil

- qui tourne sur un bras-spirale autour du centre de notre galaxie,

- qui tourne autour du centre de gravité de notre amas local,

- qui lui-même se déplace dans l'espace

 

De tout cela, on peut déduire que

- la Terre doit forcément être "dans un puit" de l'espace-temps, créé par notre amas local et notre galaxie

==> nous sommes dans notre propre référentiel spatio-temporel, différent des objets observés

- notre mouvement est orienté : à tout instant nous avons un vecteur de mouvement qui soit nous éloigne soit nous rapproche d'un autre objet céleste,

==> notre vitesse relative est différente selon qu'on regarde un objet "derrière" ou "devant" ce vecteur, qui s'approche ou s'éloigne

 

Et ce qui est vrai pour nous l'est pour l'objet qu'on regarde (il a lui-même sa déformation spatio-temporelle locale et son vecteur de déplacement)

 

Donc, voilà mes questions

==> comment ce peut-il que nous n'observions pas un Redshift différent suivant l'objet qu'on regarde !

==> est-ce que les vitesses de déplacements ne sont pas d'ordre relativistes ?

==> est-ce que nos vitesses de déplacement ne sont pas infiniment plus intenses que l'éloignement dû à l'expansion de l'espace ?

==> pourquoi la différence de nos espaces-temps (nous & l'objet) ne comptent pas davantage sur le décalage en fréquence de l'objet étudié (il a bien émis un rayonnement sur une fréquence F dans son propre espace-temps... mais cette fréquence change en sortant de sa déformation locale puis change encore en entrant dans notre déformation locale)

==> pourquoi les multiples péripéties que subit son rayonnement en traversant l'espace ne module pas le Redshift ? (cette onde va traverser plein de déformations spatio-temporelles qui vont l'étirer/le contracter/le dévier... )

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senedev,

 

Tu commences très fort :),

 

D'abord on observe une anisotropie dans le rayon de fond cosmologique qui est interprétée par les "cosmologistes standards" comme le déplacement de la terre par rapport au, comment dire ? (j'allais dire : centre de l'univers :) ) au repère "comobile" : une sorte de repère entrainé par l'expansion.

 

J'ai cru comprendre que ce mouvement était difficile à interpréter : si l'on enlève le mouvement de la terre autour du soleil, celui du soleil autour de la galaxie, et celui de la galaxie dans l'amas local on ne retrouve pas, comme on pourrait s'y attendre un mouvement vers quelque chose comme le grand attracteur. On a déjà discutaillé de cela, il me semble que c'est dans une discussion sur le paradoxe de Hubble-Sandage.

 

Autrement, on peut penser que le champ de gravitation dans l'univers étant faible (les densités sont très faibles en moyenne) notre horloge et nos distances au sein de notre galaxie est très peu modifiée par rapport à celles du vide intergalactique. On peut donc probablement négliger tes "déformations spatio-temporelles locales".

 

Pour ce qui est des vitesses relativistes, les mêmes cosmologistes standards considèrent que le redshift est dû à deux phénomènes différents : un décalage vers le rouge cosmologique dû à l'expansion de l'univers et qui augmente de plus en plus lorsqu'on observe plus loin, et un décalage vers le rouge ou le bleu du aux vitesses des objets par rapport à l'expansion (par exemple aux vitesses dues aux mouvements dans un amas ou un super-amas de galaxies) qui, elles, restent limitées.

 

Personnellement, je suis très gêné par les notions de distances comobiles et de temps cosmologique, mais je suis un peu minoritaire sur ce forum ... :) :)

Invité akira
Posté

Donc, voilà mes questions

==> comment ce peut-il que nous n'observions pas un Redshift différent suivant l'objet qu'on regarde !

==> est-ce que les vitesses de déplacements ne sont pas d'ordre relativistes ?

==> est-ce que nos vitesses de déplacement ne sont pas infiniment plus intenses que l'éloignement dû à l'expansion de l'espace ?

==> pourquoi la différence de nos espaces-temps (nous & l'objet) ne comptent pas davantage sur le décalage en fréquence de l'objet étudié (il a bien émis un rayonnement sur une fréquence F dans son propre espace-temps... mais cette fréquence change en sortant de sa déformation locale puis change encore en entrant dans notre déformation locale)

==> pourquoi les multiples péripéties que subit son rayonnement en traversant l'espace ne module pas le Redshift ? (cette onde va traverser plein de déformations spatio-temporelles qui vont l'étirer/le contracter/le dévier... )

 

==> C'est le cas. Chicyg a propose un exemple tout a fait pertinent.

==> Rarement. A part les ejection de matieres de quasars, les vitesses propres sont rarement relativistes ... faut quand meme pousser fort pour atteindre ces vitesse.

==> Pour les objects proches peut etre mais alors le redshift est extremement faible. Des qu'on s'eloigne un peu, notre vitesse propre devient tres faible devant le recession cosmologique.

==> La encore c'est une question d'ordre de grandeur. Notre "deformation" est faible.

==> Les lentilles gravitationnelles sont en premiere approximation achromatique. Je sais pas si ca repond a ta question.

Posté
Personnellement, je suis très gêné par les notions de distances comobiles et de temps cosmologique, mais je suis un peu minoritaire sur ce forum ... :) :)

 

Minoritaire, je ne sais pas...

 

Mais tu n'es pas seul en tout cas. ;)

 

Je n'arrive pas à comprendre ce truc (et pour tout dire, je flaire une entourloupe, ça sent le truc non relativiste, un retour masqué du temps absolu de Newton).

 

Edit : Par exemple, ce fil (posts 12 à 24) où je reste un peu sur ma faim des explications d'Arthur... /Edit

Posté

Pas grand chose à ajouter ...

Pour compléter la réponse d' Akira sur les lentilles gravitationnelles qui ne modifient pas le redshift : On peut faire une analogie avec une bille qui passe dans un "creux" : la bille accélère quand elle descends dans le creux, mais décélère quand elle remonte, et au final elle a à peu près la même vitesse à la sortie qu' à l' entrée.

Pour la lumière et le redshift, il se passe un truc similaire : la lumière est décalée vers le bleu quand elle s' approche d' une concentration de matière, et décalée vers le rouge de la même quantité quand elle "sort" de la concentration de matière. Au final, la fréquence ne change pas (trop). Je crois que dans le cas de la traversée de grandes zones vides (dont l' expansion "pendant la traversée" n' est pas négligeable, c'est différent.

 

Sinon, Chicyg:

si l'on enlève le mouvement de la terre autour du soleil, celui du soleil autour de la galaxie, et celui de la galaxie dans l'amas local on ne retrouve pas, comme on pourrait s'y attendre un mouvement vers quelque chose comme le grand attracteur.
C'est bizarre, le papier suivant semble dire exactement le contraire : On retrouve un mouvement vers le grand attracteur ...

http://arxiv.org/abs/astro-ph/0612137

The 3500 and 4500 samples both show a dipole in a direction compatible with the Great Attractor region at l ∼ 300◦,b ∼ 0◦ .

Maintenant il date de 2006, tu as peut-être une source plus récente ?

Posté

Pour donner un exemple, je sais que les vitesses relatives des galaxies d'un même amas ou superamas sont de l'ordre de quelques centaines de km/s (exemple : M31 par rapport à nous). Les plus grandes vitesses sont obtenues près du coeur des amas denses : les galaxies peuvent alors se déplacer à plus de 1000 km/s par rapport au centre de gravité de l'amas. C'est ça qui explique que certaines galaxies situées au coeur de l'amas Virgo ont un décalage vers le bleu : elles appartiennent réellement à l'amas Virgo, mais elle orbitent vraiment très rapidement.

 

Mais 1000 km/s, c'est largement non relativiste.

Posté
C'est bizarre, le papier suivant semble dire exactement le contraire : On retrouve un mouvement vers le grand attracteur ...
Tu as dit bizarre, ouais, c'est bizarre parce que, effectivement, dans ce papier http://arxiv.org/pdf/astro-ph/0304250v1 que j'avais déjà cité, ils disent comme ça (voir la table 1) que notre groupe local de galaxies fonce à 389 km/s vers le grand attracteur (l= 289°, b= 17° en coordonnées galactiques) alors que notre même groupe local se déplace à 634 km/s dans une direction quelque peu différente (l= 269°, b= 28° en coordonnés galactiques) par rapport au fond diffus cosmologique. Ca fait quand même une petite différence ...

 

Bon, ça date de 2004, la situation a peut-être évolué depuis :) :), d'ailleurs le Grand Attracteur a sensiblement changé de direction ...

Posté
Minoritaire, je ne sais pas...

Mais tu n'es pas seul en tout cas.

Merci, Jeff, ça fait chaud au coeur :) , j'ai raté le fil que tu cites, mais je suis assez d'accord avec toi. Pourquoi tu ne participes pas au fil "L'univers fini ou infini", y a ArthurDent qui n'arrête pas de dire que je ne comprends rien :( .
Posté

Chicyg:

<notre groupe local de galaxies fonce à 389 km/s vers le grand attracteur (l= 289°, b= 17° en coordonnées galactiques) alors que notre même groupe local se déplace à 634 km/s dans une direction quelque peu différente (l= 269°, b= 28° en coordonnés galactiques) par rapport au fond diffus cosmologique. Ca fait quand même une petite différence ...>

 

en mode basique de chez basique :) on ne peut pas déduire de ça un mouvement du grand attracteur lui-même par rapport au fond cosmologique?

 

Là j'ai peur de dire une c....erie mais j'ose quand même :)

 

Cordialement,

Claude

Posté
en mode basique de chez basique on ne peut pas déduire de ça un mouvement du grand attracteur lui-même par rapport au fond cosmologique?
Probablement, mais je suppose que cela voudrait dire qu'il y aurait un Super Grand Attracteur bien plus loin (le "grand" est déjà à 44 Mpc) si ça continue on va perdre l'homogénéité de l'univers :)
Je taquine (je sais que tu encaisses bien)
Pareil ;)
Posté
Probablement, mais je suppose que cela voudrait dire qu'il y aurait un Super Grand Attracteur bien plus loin (le "grand" est déjà à 44 Mpc) si ça continue on va perdre l'homogénéité de l'univers

Y' a encore de la marge : Il me semble que l' ordre de grandeur au dessus duquel l' Univers est censé être homogène, c' est plutot 200 Mpc.

 

44Mpc, ça reste acceptable. Granuleux, mais acceptable.

 

Plus de 100Mpc, par contre, je crois que ça devient assez problématique (il me semble qu' un vent de panique a soufflé quand un supposé vide de 150 Mpc a été repéré dans les données de WMAP, il y a quelque temps ... Je ne sais pas comment ça s' est terminé. google WMAP Cold Spot)

 

Jeff:

Je n'arrive pas à comprendre ce truc (et pour tout dire, je flaire une entourloupe, ça sent le truc non relativiste

Ben oui, c' est bien "non relativiste", au sens où on a pas besoin d' utiliser les équations de la relativité pour "comprendre ce truc", puisque c' est directement issu des symétries du modèle, comme le fait remarquer ChiCyg dans l' autre post.

Par contre, c' est profondément relativiste, dans la mesure où sans la relativité, les concepts d' espace-temps, de métrique, etc, s' évaporent.

Posté

Jeff:

Ben oui, c' est bien "non relativiste", au sens où on a pas besoin d' utiliser les équations de la relativité pour "comprendre ce truc", puisque c' est directement issu des symétries du modèle, comme le fait remarquer ChiCyg dans l' autre post.

 

L'autre post ? Symétries ?

 

Bon, je vais aller voir...:refl:

Posté
Pourquoi tu ne participes pas au fil "L'univers fini ou infini",
Faut avouer que vous n'êtes pas faciles à suivre quand vous décollez sur la Relativité Générale, mon degré de compréhension n'atteint pas même le niveau où l'on peut commencer à poser des questions.

 

y a ArthurDent qui n'arrête pas de dire que je ne comprends rien :(

 

Alors là...:cool: Si tu t'arrêtes à ça. :p

Posté

Je vous remercies tous d'avoir tenté d'éclairer un béotien.

 

En gros, les phénomènes que je cites existent bel et bien, mais sur de grandes distances > 200MPc ils deviennent négligeables face aux 71Km/s/MPc de la récession constatée par Hubble.

 

D'ailleurs, à ce sujet, j'aurai d'autres questions :be:

Posté

Bien résumé :)

 

Jeff:

Faut avouer que vous n'êtes pas faciles à suivre quand vous décollez sur la Relativité Générale, mon degré de compréhension n'atteint pas même le niveau où l'on peut commencer à poser des questions.

Tatata. Objection rejetée. Tu as lu le petit bouquin d' Einstein sur les relativités ? (pas la peine de nier, il y a des traces écrites) Donc tu en sais assez pour comprendre et poser des questions.

Posté

L'expansion de l'univers de Hubble doit-elle être comprise comme :

A/ Dans un univers où globalement la trame de l'espace-temps est stable, et donc une unité de mesure d'une distance ne change pas quelle que soit l'époque (plus on regarde "loin", plus c'est vieux), on admet que les objets sont tous en mouvement de fuite centrifuge à l'image de l'explosion d'un pétard

(je crois biens que ça ne peut pas être ça :-)

=> auquel cas il y a aurait une "dimension", une sorte de validité universelle du mètre-étalon, et on peut comparer dimensions et vitesses de tout objet indépendament de sa distace et de son âge

 

 

B/ Dans notre univers, la trame de l'espace se dilate avec le temps depuis le premier instant, et donc les unités de mesure des distances ne sont pas "supperposables" en 2 époques de l'univers

(mais cette explication me met la tête en vrac ;-)

 

=> auquel cas on ne peut rien comparer, ni en dimensions ni en vitesses : plus l'objet qu'on regarde est loin, plus il existait dans une trame de l'espace "compressée" au regard de la nôtre, et 2 objets de deux époques identiques mais à deux endroits très différents n'ont pas forcément existées dans une même "trame" de l'espace

 

halàlàlà, maudit Einstein, au moins Newton on pouvait comprendre :-)

Posté
halàlàlà, maudit Einstein, au moins Newton on pouvait comprendre :-)
Erreur, c'est pas Einstein qui a mis la grouille, ce sont les cosmologistes :) :) . Leur idée est simple (comme toujours, non akira, je rigole :) ) :

Dans un espace parfaitement homogène et isotrope il n'y a aucune raison pour que ce qui se passe au point A ne se passe exactement pareil au point B.

Donc, en particulier, l'horloge de A battera la seconde de la même façon que celle de B et si A mesure sa distance à B il devrait trouver la même mesure que B à A à la même heure de leurs horloges respectives. Finalement, le modèle d'univers se résume à l'évolution en fonction du temps de grandeurs physiques sans dimension : densité, température, dilatation de l'espace, ...

A la même heure cosmologiste la température, la densité, ... est la même partout.

 

Les braves cosmologistes ont donc défini une horloge universelle la même pour tout l'univers qui donne le temps cosmologique et dans la foulée ils ont défini une distance cosmologique qui est la distance mesurée comme si on avait instamment accès à la distance de B (en fait la lumière met un certain temps et on ne peut pas faire une mesure instantanée).

 

C'est subtil, mais cette notion de temps cosmologique et de distance comobile ne tombe PAS des équations d'Einstein mais de l'HYPOTHESE d'un univers partout identique à lui-même à chaque instant.

Invité akira
Posté

Non. partout homogene et isotrope A GRANDE ECHELLE.

Posté

Einstein suggère que la réponse "la plus générale" est la réponse B, Jean-Pierre, c' est mon dernier mot.

Le fourbe ChiCyg rappelle avec raison que la notion de "temps cosmologique" n' a de sens que parce que le modèle d' univers utilisé par les cosmologistes est très très symétrique (en gros, les lois physiques étant les mêmes en presque n' importe quel point, par définition c'est pareil pour les horloges, puisque le fonctionnement des horloges est déterminé par les lois physiques).

En disant ça on pourrait croire que la relativité générale ne sert donc à rien pour "définir" le temps cosmologique.

Sauf que, pour pouvoir décrire les lois physiques, il faut jusqu' à preuve du contraire définir d' abord un espace et un temps partout dans l' univers, et pour faire ça, il faut disposer d' une théorie permettant, étant donné un "ici" (observations locales), d' en déduire ce qui se passe "là-bas", à "distance".

Cette théorie, permettant de passer du point de vue d' "ici" au point de vue de "là bas", c' est la relativité générale. Quoiqu' en dise ChiCyg, on en a besoin pour parler d' "espace-temps" autrement que d' un point de vue empirique.

Invité akira
Posté

Le principe cosmologique (homogeneite et isotropie) est quand meme pas trop deconnant au vues des observations. A grande echelle l'univers semble pas mal homogene et si on admet l'interpretation standard du Fond diffus, c'est sacrement homogene aussi.

 

C'est pas une demonstration ... juste des indices que c'est aps trop a cote de la plaque.

Posté

Tiens, j'ai trouvé un exemple pour montrer les limites que je vois aux notions de temps cosmologique et de distance comobile. Il suffit d'imaginer une expérience symétrique :

 

Supposons ArthurDent et son jumeau ArthurDend qui décident de construire deux fusées superperformantes et qui décident d'un programme précis : ils partiront d'un même point dans des directions opposées, donneront une poussée égale à leurs moteurs pendant des temps égaux, etc ... le même trip dans des directions opposées.

 

Comme ils fonctionnent exactement pareil, ils peuvent se définir un temps Arthurologique commun, (comme un temps cosmologique) et raisonner en terme de distances comobiles, c'est à dire la distance à laquelle se trouve le jumeau au même instant Arthurologique.

 

Supposons que, comme ce sont de brillants ingénieurs, leurs bousins soient capables de les booster à une vitesse de 60 % de la vitesse de la lumière (c'est pas physiquement impossible). Donc avant de faire demi-tour pour se raconter leurs aventures, ils s'éloigneront l'un de l'autre, dans leur système de mesure, à la vitesse 0,6 c + 0,6 c = 1,2 c donc à une vitesse supraluminique.

 

Voili, voilà, vous voyez bien qu'on peut dépasser la vitesse de la lumière ! :) :)

 

Je pense que le raisonnement est le même pour la cosmologie qui exploite aussi la symétrie des situations de chaque point de l'espace. Mais les temps et les distances dont il s'agit ne sont pas accessibles à l'expérience.

Posté
Donc avant de faire demi-tour pour se raconter leurs aventures, ils s'éloigneront l'un de l'autre, dans leur système de mesure, à la vitesse 0,6 c + 0,6 c = 1,2 c donc à une vitesse supraluminique.

 

Voili, voilà, vous voyez bien qu'on peut dépasser la vitesse de la lumière ! :) :)

 

Ce qui tendrait bien à prouver que le temps cosmologique (ou arthurologique) n'est pas une notion relativiste, donc ce n'est pas un vrai temps, donc on peut y faire apparaitre des vitesses supérieures à c, puisqu'aucun sens physique n'est attaché à ces grandeurs, et les vitesses comobiles ne sont pas des vitesses.

 

Ce qui nous avance bien dans la compréhension du bazar... :be:

Posté

Je suis d'accord avec toi Jeff Hawke, c'est d'ailleurs ce que, je crois, soutient l'article que j'ai cité dans l'autre fil mais ce n'est l'avis des jumeaux ArthurDent et -d qui n'ont, ni l'un ni l'autre, disent-ils, suffisamment de pédagogie pour me faire comprendre leurs points de vue ;)

Posté

A vous lire, il est donc bien établi que c'est l'espace lui-même qui se dilate.

 

Donc, une galaxie telle qu'elle était il y a 10 Milliards d'années, et dont nous recevons le spectre aujourd'hui, a émis ses photons dans toutes les directions, lui donnant (vu d'ici) une dimension angulaire de X

 

(question 1) => est-ce que c'est cette dimension angulaire qui sert ensuite à dire qu'elle a une dimension de Y années-lumière, en prenant en compte le rapport d'échelle de Hubble ?

 

(cf http://www.astro.ljmu.ac.uk/courses/phys134/cosmo.html )

 

 

 

Mais alors, ce serait considérer que le rayonnement électromagnétique n'a pas subit l'enflement : il a tracé en ligne droite, malgrés le fait qu'il traversait progressivement un espace dont l'échelle augmentait

=> et pourtant, les lentilles gravitationnelles démontrent que les photons, ou bien la force électromagnétique, sont sensibles à la défomation de l'espace !

 

(question 2)=> alors comment prend-on en compte la non-linéarité de la trajectoire des photons dans le calcul des dimensions des galaxies ?

 

 

(:b: plus vous me répondez... plus je me perd :cry: )

Posté
Ce qui tendrait bien à prouver que le temps cosmologique (ou arthurologique) n'est pas une notion relativiste, donc ce n'est pas un vrai temps, donc on peut y faire apparaitre des vitesses supérieures à c, puisqu'aucun sens physique n'est attaché à ces grandeurs, et les vitesses comobiles ne sont pas des vitesses.
un "vrai" temps, Jeff ???

Qu'est-ce que c' est que ça, un "vrai" temps.

Le temps cosmologique est le temps indiqué par l' horloge de tous les types qui observent un univers homogène et isotrope. En première approximation, c' est notre horloge habituelle. A partir de cette définition là, et connaissant la relativité générale, je peux calculer des trucs.

Pour ChiCyg, le "vrai" temps est défini par autre chose : C' est le temps qui fait en sorte que, depuis chez nous, aucune vitesse de récéssion ne dépasse la vitesse de la lumière.

ArthurDend (mon jumeau), préfère définir le temps ArturDendologique tel qu' aucune vitesse de récéssion ne dépasse la vitesse du son dans l' air.

Les temps de ces 3 définitions sont aussi "vrais" les uns que les autres, et si je me sers de ça en utilisant la RG [bien sûr, comme j' ai "fixé le temps", je ne peux plus prendre n'importe quoi pour les composantes spatiales, il faut que la métrique respecte des contraintes], je trouverais une loi de Chicyg, ou une loi d' ArthurDend, qui me donnera la vitesse de récéssion cherchée en fonction de la distance (ou du redshift).

 

Surprise : Les vitesses de récéssion seront bornée par la vitesse de la lumière (ChiCyg) ou la vitesse du son dans l' air (ArthurDend).

(Indice : En réalité, c' est pas étonnant, vu que c' est comme ça que j' ai construit ma métrique. Si c' était pas le cas ça voudrait juste dire que j' ai fait une erreur de calcul).

 

Ces lois , après avoir changé de métrique, seront les mêmes que la loi de Hubble exprimée dans la métrique "naturelle", celle de RW, qui donne des vitesses de récéssions supraluminiques.

 

Elles seront juste plus compliquées, parce qu' elles dépendront, en général, de l' origine choisie, alors que, si l' hypothèse cosmologique est exacte, celle qui s' exprime en fonction de la métrique RW est vraie en tout point de l' espace-temps, vu que la métrique RW possède les mêmes symétries que l' espace-temps "réel".

Il se trouve qu'il existe un cas particulier parmis les espace-temps possibles en RG, où on peut superposer les deux métriques (la RW et la ChiCyg) en tout point de l' espace-temps : C' est l' espace-temps solution de "l' univers vide de Milne".

 

C' est ça, et rien d' autre, je crois, que dit l' article fétiche de ChiCyg.

 

En relativité générale, il n' y a pas de métrique plus "vraie" qu' une autre. On peut toujours changer de métrique, c'est celui qui calcule qui la choisit.

Et quand on change de métrique (par exemple quand on transforme la métrique ChiCyg en métrique RW), on retrouve les même résultats que ceux publiés par les cosmologistes (qui utilisent la métrique RW, parce que c' est celle qui est la plus "naturelle" en cosmologie, tout comme on utilise les coordonnées sphériques quand on traite un pb à symétrie sphérique ...)

Posté
(question 2)=> alors comment prend-on en compte la non-linéarité de la trajectoire des photons dans le calcul des dimensions des galaxies ?

les photons parcourent pourtant une "droite" (une géodésique de l' espace-temps). Ils suivent toujours le trajet le plus court. Mais je pense que tu voulais dire, comment tient-on compte de la courbure de l' espace-temps ?

La distance angulaire varie avec le redshift, selon une loi qui n' est pas linéaire avec la distance "habituelle" (distance définie par celle parcourue par la lumière entre l' émission et la réception).

Cf:

http://www.astro.ucla.edu/~wright/cosmo_02.htm#DA

Posté
ils s'éloigneront l'un de l'autre, dans leur système de mesure, à la vitesse 0,6 c + 0,6 c = 1,2 c

Comment tu as trouvé ça ? Tu n'aurais pas un problème avec ta calculatrice ? J'ai trouvé 0,882 c.

Posté
un "vrai" temps, Jeff ???

Qu'est-ce que c' est que ça, un "vrai" temps.

 

Mouais...Je voulais dire un temps qui respecte les contraintes relativistes, pas une façon arbitraire ce compter qui conduit à constater des vitesses supérieures à c.

 

Je vais regarder (et essayer de comprendre) ces histoires de métriques arbitraires...après les RAPs peut-être :cool:).

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