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Les perles du bac


Lasilla

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Posté

Qui vous dit que dans le cours de terminale, tout ça n'est pas précisé ? (« En toute rigueur, seule la parabole convient, mais dans ce cours nous ferons l'approximation suivante... ») Peut-être comme en optique où on fait souvent l'approximation des sinus "égaux" aux angles. Ou alors l'Éducation Nationale a un contrat avec Eden Astro...

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Posté
Au fait, j'avais une question à 2 balles....

Le foyer d'un miroir primaire sphérique (M1 dans l'énoncé), il est où, exactement ????????

Parce que ça, c'est encore une autre connerie, non ?

 

Le foyer du miroir M1 de l'énoncé est forcément en A1. Je te laisse deviner pourquoi...:)

Posté

Un miroir sphérique est convergent, tout comme une lentille mince, pour peu que l'on se place dans les conditions de Gauss.

C'est à dire, avec des rayons pas trop éloignés de l'axe optique, et pas trop inclinés sur l'axe optique.

 

Je vous laisse juge de la précision des conditions :be:

 

En tout état de cause, ça se retrouve assez bien chez nous si notre miroir spérique est une toute petite portion de la sphère qui le génère, c'est à dire si le scope a un grand F/D.

 

Prenez un 114/900, ils sont phériques et ont des miroirs excellent: j'en sais quelque chose en ayant porté le mien à plus de 600x sur saturne.:cool:

 

Après, quand le diamètre du miroir augmente, il faut l'augmentation de focale suive, ce qui n'est évidemment pas le cas! Au contraire, même!!

D'où l'obligation des paraboliques.

 

Enfin moi, c'est comme ça que je vois les choses... :p

Posté
Mouis, surtout qu'en terminale scientifique, ça doit faire un bail qu'ils ont étudié les paraboles et les hyperboles, non ?

Etrange cette histoire de miroir sphérique.

Non, on a vérifié sur la page précédente: les coniques ne sont plus au programme, même pour la spécialité.

Posté
Non, on a vérifié sur la page précédente: les coniques ne sont plus au programme, même pour la spécialité.

 

Tout fout l'camp j'vous dis, ma brave tite dame !!! :be:

 

Bon, sinon, ok, effectivement, si le "rayon" de la sphère est suffisamment grand par rapport à l'ouverture (en fait si l'angle d'incidence des rayons sur le miroir est suffisamment faible), on a une convergence acceptable (condition de Gauss approchée) assimilable à un point (le dit "foyer"), qui, du coup, se confond plus ou moins avec le centre de la sphère qui a engendré le miroir. J'ai bon là ?:refl:

 

Pour que l'image soit nette, il faut observer l'image mimetex.cgi?A_{1} des rayons issus de mimetex.cgi?A_{\infty} formée au foyer.

Du coup, mimetex.cgi?F_{1} et mimetex.cgi?A_{1} sont le même point et mimetex.cgi?AS=1200mm si je ne me plante pas.

Posté
Tout fout l'camp j'vous dis, ma brave tite dame !!! :be:

 

Bon, sinon, ok, effectivement, si le "rayon" de la sphère est suffisamment grand par rapport à l'ouverture (en fait si l'angle d'incidence des rayons sur le miroir est suffisamment faible), on a une convergence acceptable (condition de Gauss approchée) assimilable à un point (le dit "foyer"), qui, du coup, se confond plus ou moins avec le centre de la sphère qui a engendré le miroir. J'ai bon là ?:refl:

 

Pour que l'image soit nette, il faut observer l'image mimetex.cgi?A_{1} des rayons issus de mimetex.cgi?A_{\infty} formée au foyer.

Du coup, mimetex.cgi?F_{1} et mimetex.cgi?A_{1} sont le même point et mimetex.cgi?AS=1200mm si je ne me plante pas.

 

"...assimilable à un point (le dit "foyer"), qui, du coup, se confond plus ou moins avec le centre de la sphère qui a engendré le miroir. J'ai bon là ?:refl:"

Non, là, tu as faut ! Le foyer est à R/2 et non R.

Posté
Un miroir sphérique est convergent, tout comme une lentille mince, pour peu que l'on se place dans les conditions de Gauss.

Ce qui signifie que les sinus sont égaux aux angles, je crois, ce dont le parlais plus haut.

 

Prenez un 114/900, ils sont phériques et ont des miroirs excellent

Mais dès que le F/D diminue ce n'est plus le cas. Or le télescope du problème est un 300/1200 !

Posté
Ce qui signifie que les sinus sont égaux aux angles' date=' je crois, ce dont le parlais plus haut.

 

 

Mais dès que le F/D diminue ce n'est plus le cas. Or le télescope du problème est un 300/1200 ![/quote']Oui, c'est ça Bruno. En réalité, mais faut pas le dire, c'est un développement limité en 0 à l'ordre 0 de la fonction x->sin(x).

Mais ça, seuls ceux qui continueront un peu les maths après l'obtention du permis de pêche bac le sauront...

Posté

On voit ça bien avant le bac en maths. et pas besoin de le démontrer pour l'utiliser.

Le sinus et la tangente d'un angle tendent vers l'angle quand l'angle est petit et est exprimé en radians bien sûr.

Posté
et pas besoin de le démontrer pour l'utiliser.
Voila, c'est ça la "philosophie bac": tu utilises plein de trucs alors que tu n'as pas la moindre idée de leur provenance, du pourquoi du comment...Des têtes bien pleines, mais pas forcément bien faites...
Posté

ça ne concerne pas que le bac d'ailleurs.

Mais ce que je voulais dire c'est que ce n'est pas parce qu'on ne dispose pas encore des outils mathématiques pour la démontrer qu'il ne faut pas utiliser une formule quand on en a besoin. On la prend alors pour un axiome quitte à la démontrer des années plus tard.

Posté

Et moi, ce que je voulais dire c'est que, après la TS, tu redécouvres les maths et la physique et tu te rends compte, surtout en maths, qu'en gros on t'a montré deux-trois trucs qui marchaient pas trop mal et qui étaient faisables, mais qu'on n'est jamais allé vraiment en profondeur.

Posté
Mais dès que le F/D diminue ce n'est plus le cas. Or le télescope du problème est un 300/1200 !

Ce n'est pas l'aberration la plus grave de l'énoncé' date=' je trouve, car effectivement, avec des connaissances de term, un élève ne peut pas s'en apercevoir.

 

Non, moi ce qui m'a fait bondir, c'est qu'on fait calculer le diamètre apparent du couple étoile planète vu à travers le télescope, et que pour savoir si cette planète est visible, on demande de comparer le chiffre au pouvoir séparateur de l'oeil.

Là, ça m'interpelle en 2 points:

- le problème lié à la luminosité de l'étoile qui va noyer l'objet... mais bon, passons.

- le fait que l'on ne tient PAS compte du pouvoir séparateur de l'instrument de 300mm (qui ne permet bien évidemment pas de résoudre le système!! Et ça, avec les connaissances de term, les élèves SAVENT que ça existe, et savent le calculer! Là, je trouve qu'il y a une grave erreur méthodologique dans l'énoncé.

(On oublie la turbulence, hein? on est dans un cas idéal...)

 

Selon moi, l'enchainement des questions aurait du être, une fois l'écart angulaire du couple calculé:

- peut-on le voir à l'oeil nu (comparaison avec le pouvoir séparateur de l'oeil)? [i'][pas indispensable, je vous l'accorde :be:][/i]

- calculer le pouvoir séparateur du scope de 300: sera-t-il suffisant pour résoudre le système?

- quel serait théoriquement le diamètre du télescope nécessaire?

 

Là, on leur aurait fait toucher du doigt que la méthode visuelle directe est non réalisable (du moins pour un amateur et même très difficilement pour des pros, malgré l'image de la planète autour de b Pic) ce qui permettait d'embrayer sur la méthode de variation de luminosité proposée dans la suite de l'exercice.

Posté

Oui, bon, soit.

Mais tu as créé un sujet "les perles du bac" dans la section humour.

Habituellement sur les sites de perles du bac on se moque au premier degré des réponses des élèves.

 

Ici, je ne vois pas trop où est l'humour.

De qui se moque-t-on?

- De l'enseignant qui a créé le sujet ?

- De la commission de choix des sujets du bac qui l'a laissé passer sans le faire corriger ?

- Des correcteurs qui devraient faire remonter l'info à qui de droit ?

- De nous qui tombons dans le panneau ?

 

Pas drôle. :mad:

Posté
Ce n'est pas l'aberration la plus grave de l'énoncé, je trouve, car effectivement, avec des connaissances de term, un élève ne peut pas s'en apercevoir.

 

Non, moi ce qui m'a fait bondir, c'est qu'on fait calculer le diamètre apparent du couple étoile planète vu à travers le télescope, et que pour savoir si cette planète est visible, on demande de comparer le chiffre au pouvoir séparateur de l'oeil.

Là, ça m'interpelle en 2 points:

- le problème lié à la luminosité de l'étoile qui va noyer l'objet... mais bon, passons.

- le fait que l'on ne tient PAS compte du pouvoir séparateur de l'instrument de 300mm (qui ne permet bien évidemment pas de résoudre le système!! Et ça, avec les connaissances de term, les élèves SAVENT que ça existe, et savent le calculer! Là, je trouve qu'il y a une grave erreur méthodologique dans l'énoncé.

(On oublie la turbulence, hein? on est dans un cas idéal...)

 

Selon moi, l'enchainement des questions aurait du être, une fois l'écart angulaire du couple calculé:

- peut-on le voir à l'oeil nu (comparaison avec le pouvoir séparateur de l'oeil)? [pas indispensable, je vous l'accorde :be:]

- calculer le pouvoir séparateur du scope de 300: sera-t-il suffisant pour résoudre le système?

- quel serait théoriquement le diamètre du télescope nécessaire?

 

Là, on leur aurait fait toucher du doigt que la méthode visuelle directe est non réalisable (du moins pour un amateur et même très difficilement pour des pros, malgré l'image de la planète autour de b Pic) ce qui permettait d'embrayer sur la méthode de variation de luminosité proposée dans la suite de l'exercice.

 

Bonjour,

 

Un peu surprenant de voir des énoncés pareils vu ce qu'on entend du sérieux de l'examen et de sa préparation.

Une fois que l'énoncé a été consommé, y'a plus grand chose à faire mais tout de même, je me pose des questions sur la compétence et le sérieux de celui qui a proposé ça.

Parait qu'ils réunissent une commission pour composer les sujets.

Ils jouaient ensemble à la Wii ce jour là ?

 

Ou bien c'est un des effets des différentes réformes, la mobilité et la polyvalence demandée par notre cher ministre de l'éducation:

Le prof de philo qui pose les questions en physique avant d'aller nettoyer les salles :be:

 

Z'auraient peut être du simplement piocher dans les examens habituels ou les exos des bouquins scolaires.

 

Bon ciel

Posté
Oui, bon, soit.

Mais tu as créé un sujet "les perles du bac" dans la section humour.

Habituellement sur les sites de perles du bac on se moque au premier degré des réponses des élèves.

 

Ici, je ne vois pas trop où est l'humour.

De qui se moque-t-on?

- De l'enseignant qui a créé le sujet ?

- De la commission de choix des sujets du bac qui l'a laissé passer sans le faire corriger ?

- Des correcteurs qui devraient faire remonter l'info à qui de droit ?

- De nous qui tombons dans le panneau ?

 

Pas drôle. :mad:

Ben oui, c'est comme ça que ça avait commencé.

Maintenant, je ne peux pas maitriser les interventions de chacun qui ont mené à ce qu'est devenu ce topic au bout de la 4ème page...

 

Je suis d'accord avec toi, il aurait désormais plus sa place dans la section actu.

Posté

Non, moi ce qui m'a fait bondir, c'est qu'on fait calculer le diamètre apparent du couple étoile planète vu à travers le télescope, et que pour savoir si cette planète est visible, on demande de comparer le chiffre au pouvoir séparateur de l'oeil.

Là, ça m'interpelle en 2 points:

- le problème lié à la luminosité de l'étoile qui va noyer l'objet... mais bon, passons.

- le fait que l'on ne tient PAS compte du pouvoir séparateur de l'instrument de 300mm (qui ne permet bien évidemment pas de résoudre le système!! Et ça, avec les connaissances de term, les élèves SAVENT que ça existe, et savent le calculer! Là, je trouve qu'il y a une grave erreur méthodologique dans l'énoncé.

(On oublie la turbulence, hein? on est dans un cas idéal...)

 

Selon moi, l'enchainement des questions aurait du être, une fois l'écart angulaire du couple calculé:

- peut-on le voir à l'oeil nu (comparaison avec le pouvoir séparateur de l'oeil)? [pas indispensable, je vous l'accorde :be:]

- calculer le pouvoir séparateur du scope de 300: sera-t-il suffisant pour résoudre le système?

- quel serait théoriquement le diamètre du télescope nécessaire?

 

 

Ben non!

Il est implicite dans le sujet qu'on n'utilise pas à plein le pouvoir séparateur du télescope puisqu'on est à X40. Dans la réponse il faudrait d'ailleurs vérifier cette condition, c'est à dire vérifier que le G n'est pas excessif par rapport au diamètre du miroir :)

Et montrer que l'angle apparent de l'objet est inférieur au 1/40ème du pouvoir séparateur de l'oeil nu...

Mais avec un énoncé pareil....

Et le foyer du miroir sphérique me plait beaucoup aussi...:)

 

Cordialement,

Claude

Posté
ça ne concerne pas que le bac d'ailleurs.

Mais ce que je voulais dire c'est que ce n'est pas parce qu'on ne dispose pas encore des outils mathématiques pour la démontrer qu'il ne faut pas utiliser une formule quand on en a besoin. On la prend alors pour un axiome quitte à la démontrer des années plus tard.

Tout à fait d'accord !

Je ne comprend toujours pas pourquoi on s'évertue à faire apprendre, par exemple, une palanquée de limites indéterminées par cœur (style mimetex.cgi?lim_{x\rightarrow\0}(\frac{sin x}{x})mimetex.cgi?} ), alors qu'avec la Règle de L'Hôpital le résultat est immédiat.

A l'Enac, j'ai vu un prof de maths patauger pendant 1/2 heure sur une limite indéterminée à la noix, alors que ça prenais 2 lignes et 10 secondes avec la fameuse règle... pathétique... :confused:

Pareil, quand je vois le nombre d'étudiants en informatique qui connaissent par cœur tous les algorithmes de tri de la planète (n'importe quoi !), mais auxquels on a jamais enseigné des algorithmes aussi triviaux (niveau seconde) qu' indispensables (correcteurs orthographiques, reconnaissance des formes, des geste, biométrie, reconnaissance de la parole, décodage du génome humain, et j'en passe !) que sont la distance de Levenstein et le Dynamic Time Warping, j'hallucine...

 

Le pragmatisme, en France, on a encore du mal : tout ce qu'on demande à nos jeunes étudiants, c'est de savoir cracher du par cœur ou de démontrer inutilement des "trucs" maintes fois démontrés plutôt que d'avoir une bonne culture scientifique scintifique, savoir que l'outil "existe", de savoir le retrouver pour l'appliquer sans avoir à tout redémontrer. Une fois la démonstration faite, l'important n'est il pas l'application qui en résulte ?

Un reflet de cet état d'esprit franchouillard est évident quand on compare un bouquin américain et un bouquin Français destiné aux étudiant : le premier est un bâtit comme un outil pédagogique, comme une référence à laquelle se raporter en toute circonstance, l'autre comme un étalage de "science" et de diplômes... :confused:

 

Le baccalauréat c'est vraiment ça : recracher ce qu'on a appris par cœur (et que l'on va très vite oublier), plutôt que démontrer une certaine forme d'intelligence à résoudre un problème.

Je vous rassure, je ne dis pas ça parce que je serais frustré d'avoir loupé mon bac : bah non, j'en ai eu 2 ! (D et C)

 

Que ce soit dans le domaine de la recherche ou de l'ingénierie, on a plus besoin, avis qui n'engage que mon point de vue bien sur, de Mac Gyvers en herbe que de Théoricien. Les découvertes et les inventions résultent plus de savoir avancer en terrain inconnu avec ce qu'on a a disposition, quitte à affiner ou à changer d'idée par la suite, plutôt que de ressasser du par coeur sans imagination.

 

Enfin bon, je m'éloigne...

Posté

Waskol, pour abonder dans ton sens, une petite anecdote... J'ai une très mauvaise mémoire, à part visuelle. En terminale (à l'époque, la C), le prof. de maths nous a donné en début d'année une double page remplie de formules trigo. Objectif : les connaître par coeur pour dans trois mois, on sera interrogé. Je n'ai jamais réussi. La feuille était sur ma table de nuit, et tous les matins, je me faisais dix minutes de révision avant de m'habiller. Mais ce qui rentrait d'un côté ressortait par l'autre. Mais j'en avais quand même retenu quelque chose. Par exemple, je ne savais pas à quoi est égal cos p + cos q, mais je savais qu'il existait une formule. Donc, dans le cours d'un calcul, je savais toujours qu'il était possible de s'en sortir avec une formule trigo. Sauf que je devais consulter la feuille (je l'ai encore aujourd'hui).

 

Eh bien, vers les vacances de Pâques, je crois, j'ai décidé de les retrouver tout seul. Je les ai toutes recalculées, et avec des méthodes très diverses (*), et je trouve que ça m'a beaucoup fait progresser en calcul trigo. Résultat : je ne les connaissais toujours pas par coeur, mais lorsque j'avais besoin d'une de ces formules, je savais la recalculer vite fait. Peut-être que je perdais un peu de temps (pas tellement) par rapport à un lycéen modèle qui avait tout appris par coeur, mais j'avais un énorme avantage par rapport à lui : je maîtrisais désormais les calculs trigo, je crois même que ça m'a donné une sorte d'intuition du calcul trigo. Et ça m'a resservi à la fac.

 

De tout ça, j'en ai déduis comme toi qu'on favorise un peu trop le par coeur vs la vraie compréhension. Cela dit, à partir de la licence ce n'était plus du tout le cas.

 

-----

(*) Par exemple, pas mal de formules se retrouvent par des calculs simples, genre en exploitant sin²x + cos²x = 1. Mais pour calculer cos(a+B), cos(a-B) et idem avec les sinus, un bon moyen est d'effectuer le produit des matrices de rotation d'angle a et b (ou -B). Il y a un lien avec la géométrie. Et quand j'ai dû me pencher sur la trigo sphérique, jamais abordée durant mes études, pour comprendre les calculs astro, eh ben j'ai réutilisé cette méthode, avec des rotations dans l'espace. Si je m'étais contenté d'apprendre par coeur les deux pages de formule, je ne crois pas que j'y aurais pensé.

Posté

Bruno, je compatis...

J'avais eu les mêmes difficultés sur ces fichues formules de trigo...

J'avais fini à la bibliothèque et en l'espace d'une soirée : pif paf ! Merci les nombres complexes, et les "magiques" formules de Moivre et d'Euler ! C'était hors programme, certes, mais tellement plus simple !

 

L'autre souvenir que j'ai, c'est un zéro pointé (ou la moitié de la note, je ne sais plus) que j'avais eu en Physique : je maudis encore la prof !!!

C'était en interro, avec l'histoire du mobile au repos sur plan incliné et frottement du support. (calculer la réaction du support et la force de frottement connaissant la masse de l'objet et l'angle du plan incliné)

La méthode classique consiste à tracer un axe X horizontal, un axe Y vertical, tu projettes les forces sur les deux axes et tu te pèles un système à 2 équations... etc...

J'avais été tout heureux de trouver que c'était plus simple de te placer l'axe des X parallèle au plan incliné, et l'axe Y perpendiculairement (tu m'étonnes, le résultat est donné immédiatement !). La joie de ma modeste "découverte" fut de courte durée quand j'ai vu ma note quelques jours après alors que j'avais tout juste... la rage.:grr

C'est pas vraiment encourager les élèves à devenir intelligent !

Posté

Ce n'est pas faute pourtant d'essayer de les faire réfléchir nos petits bambins de terminales, de leur expliquer qu'il vaut mieux comprendre les nouvelles notions en y réfléchissant que de tenter d'appliquer coûte que coûte et rapidement un théorème sorti de la calculatrice. Malheureusement, beaucoup ont un niveau insuffisant pour maitriser les concepts et techniques qu'on leur apprend, il faut bien le dire, à trop grande vitesse. Et la plupart se raccrochent à des techniques mal comprises qu'ils régurgitent avec confusion le jour du bac. On voudrait bien que plus d'élèves réagissent, comme Bruno devant la trigonométrie, certains le font mais trop peu à notre goût.

La joie de ma modeste "découverte" fut de courte durée quand j'ai vu ma note quelques jours après alors que j'avais tout juste... la rage. C'est pas vraiment encourager les élèves à devenir intelligent !

On a tous le souvenir du prof qui n'a pas su détecter le génie qui sommeille en nous. Allez, tiens, je défends mon officine : avais-tu bien lu la consigne ?;)

Posté

Jean-Claude : tu as raison, la difficulté est que la majorité des élèves se débrouillent mieux avec les méthodes plus "machinales", et que c'est plus facile de les enseigner...

Posté
Allez, tiens, je défends mon officine : avais-tu bien lu la consigne ?;)

Oui, je l'ai même gardé en souvenir dans un fond de carton : la façon de placer les axes n'était pas précisée.

Ha, j'ai été prof aussi... en école d'ingé (chimie) et ai donné des cours de soutien à des gamins perdus (des lycéens).... :be:

 

Je te rassure, j'ai aussi eu d'excellents profs et j'ai cotoyé des collègues brillants pédagogues. Il ne faut pas faire de quelques cas une généralité !

Tiens, d'ailleurs, bientot je risque d'être examinateur à des Jurys d'exam à l'ENAC et de donner quelques cours (d'informatique cette fois ci).

J'ai hâte !

Posté
Le pragmatisme, en France, on a encore du mal : tout ce qu'on demande à nos jeunes étudiants, c'est de savoir cracher du par cœur ou de démontrer inutilement des "trucs" maintes fois démontrés plutôt que d'avoir une bonne culture scientifique scintifique[...]

Un reflet de cet état d'esprit franchouillard est évident quand on compare un bouquin américain et un bouquin Français destiné aux étudiant : le premier est un bâtit comme un outil pédagogique, comme une référence à laquelle se raporter en toute circonstance, l'autre comme un étalage de "science" et de diplômes... :confused:

 

Le baccalauréat c'est vraiment ça : recracher ce qu'on a appris par cœur (et que l'on va très vite oublier), plutôt que démontrer une certaine forme d'intelligence à résoudre un problème.

Oui, c'est ça que je critique (v. pex message #76). En France, tu as pas mal de profs - et ton exemple de l'exo que tu avais réussi mais qui a été dénigré illustre parfaitement mon propos - dont le cours est balisé. Le problème, c'est quand la méthode sur les exos l'est aussi. Mais il faut reconnaître que c'est l'idée: ce que j'appelle la 'philosophie bac' est, il me semble, assez bien résumé par cette manière de faire apprendre puis recracher.

C'est d'ailleurs un syndrôme, car même dans des matières non-scientifiques on retrouve cet état d'esprit. En histoire-géo par exemple, l'accent est rarement mis sur les imbrications et les conséquences des évènements et des faits entre eux: on te présente un catalogue de faits en histoire, bien datés et tout, puis en géo tu dois savoir quelques trucs, genre où il y a des champs de pétrole en Azerbaïdjan (j'exagère à peine), et comme dirait Philippe Lucas "et pis c'est tout". Idem en français: sauf volonté particulière du chef cuistot, ça ne te donne guère envie de lire ou d'approfondir. J'ai même une prof de philo qui, de par ses cours, a dégoûté un élève de faire de la philo après le bac: l'échec suprême, pour un prof...

De toutes les manières, le bac reste, pour moi, une babiole, un truc qui fait bien dans les dîners de famille. Et ce n'est pas non plus de l'amertume, dans la mesure où je l'ai eu avec mention B.

 

Par rapoort aux Américains, il est vrai que la pédagogie mise en oeuvre est à des années-lumières de la notre. Alors bien sûr, les cours sont payants là-bas, mais c'est un autre souci. Un exemple? Vous connaissez Richard P. Feynman? Il a eu le Nobel de physique 1965 et a enseigné au prestigieux Caltech, pas vraiment le premier idiot venu, donc. Eh bien, n'avez-vous jamais lu, dans ses Leçons sur la physique, l'explication de la réfraction? C'est tellement simple! Pas de prise de tête, et tout le monde (enfin, surtout les garçons;)) comprend.

Et c'est vrai qu'ici, on a des mecs qui nous toisent du haut des quelques années qu'ils ont passées à user leurs frocs sur les bancs des facs et font comme si on était des nuls quand on comprend pas un truc.

Personnellement, il m'a fallu attendre la prépa pour avoir des profs réellement intéressés par leurs élèves et pas par le programme des prochaines vacances. On avait fait un fil là-dessus...

Posté
Le pragmatisme, en France, on a encore du mal : tout ce qu'on demande à nos jeunes étudiants, c'est de savoir cracher du par cœur ou de démontrer inutilement des "trucs" maintes fois démontrés plutôt que d'avoir une bonne culture scientifique scintifique[...]

Un reflet de cet état d'esprit franchouillard est évident quand on compare un bouquin américain et un bouquin Français destiné aux étudiant : le premier est un bâtit comme un outil pédagogique, comme une référence à laquelle se raporter en toute circonstance, l'autre comme un étalage de "science" et de diplômes... :confused:

 

Le baccalauréat c'est vraiment ça : recracher ce qu'on a appris par cœur (et que l'on va très vite oublier), plutôt que démontrer une certaine forme d'intelligence à résoudre un problème.

Oui, c'est ça que je critique (v. pex message #76). En France, tu as pas mal de profs - et ton exemple de l'exo que tu avais réussi mais qui a été dénigré illustre parfaitement mon propos - dont le cours est balisé. Le problème, c'est quand la méthode sur les exos l'est aussi. Mais il faut reconnaître que c'est l'idée: ce que j'appelle la 'philosophie bac' est, il me semble, assez bien résumé par cette manière de faire apprendre puis recracher.

C'est d'ailleurs un syndrôme, car même dans des matières non-scientifiques on retrouve cet état d'esprit. En histoire-géo par exemple, l'accent est rarement mis sur les imbrications et les conséquences des évènements et des faits entre eux: on te présente un catalogue de faits en histoire, bien datés et tout, puis en géo tu dois savoir quelques trucs, genre où il y a des champs de pétrole en Azerbaïdjan (j'exagère à peine), et comme dirait Philippe Lucas "et pis c'est tout". Idem en français: sauf volonté particulière du chef cuistot, ça ne te donne guère envie de lire ou d'approfondir. J'ai même une prof de philo qui, de par ses cours, a dégoûté un élève de faire de la philo après le bac: l'échec suprême, pour un prof...

De toutes les manières, le bac reste, pour moi, une babiole, un truc qui fait bien dans les dîners de famille. Et ce n'est pas non plus de l'amertume, dans la mesure où je l'ai eu avec mention B.

 

Par rapoort aux Américains, il est vrai que la pédagogie mise en oeuvre est à des années-lumières de la notre. Alors bien sûr, les cours sont payants là-bas, mais c'est un autre souci. Un exemple? Vous connaissez Richard P. Feynman? Il a eu le Nobel de physique 1965 et a enseigné au prestigieux Caltech, pas vraiment le premier idiot venu, donc. Eh bien, n'avez-vous jamais lu, dans ses Leçons sur la physique, l'explication de la réfraction? C'est tellement simple! Pas de prise de tête, et tout le monde (enfin, surtout les garçons;)) comprend.

Et c'est vrai qu'ici, on a des mecs qui nous toisent du haut des quelques années qu'ils ont passées à user leurs frocs sur les bancs des facs et font comme si on était des nuls quand on comprend pas un truc.

Personnellement, il m'a fallu attendre la prépa pour avoir des profs réellement intéressés par leurs élèves et pas par le programme des prochaines vacances. On avait fait un fil là-dessus...

Posté
Eh bien, n'avez-vous jamais lu, dans ses Leçons sur la physique, l'explication de la réfraction? C'est tellement simple! Pas de prise de tête, et tout le monde (enfin, surtout les garçons) comprend.

Il faut comparer ce qui est comparable. Il y a une marge assez grande entre écrire tranquillement un livre sur un sujet choisi qui nous passionne et faire un cours en un temps limité, sur un programme qu'on n'a pas écrit, à une classe de 35 élèves non choisis dont les motivations sont très diverses (le mot est faible).

En ce qui concerne les classes préparatoires et le secondaire, encore une fois faut-il comparer ce qui est comparable. La population des classes préparatoires est choisie par leurs professeurs ce qui n'est pas le cas des classes du secondaire où l'on a rien à dire sur la "qualité" du remplissage des classes.

Quant aux profs qui ne sont pas intéressés par leurs élèves et ne pensent qu'aux prochaines vacances crois-tu qu'il y en aient plus que de mauvais électriciens, pdg ou joueurs de trombonne à coulisse...?

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