Voyage dans l'espace...

[doc_chez_nico]

Bonjour a tous !

 

Voila je me posait une question, sans dote sans grand interet scientifique je vous l'accorde, mais qui me trotte dans la tete depuis quelques jours.

 

On parle souvent de voyage dans l'espace entre 2 points determinés. Prenons comme reference un voyage entre notre galaxie et celle d'Andromède distante de 2.9 millions d'années lumiere.

 

Je monte dans ma fusée qui va a la vitesse de la lumiere - bon, ok ne dites pas c'est pas possible, c'est pas le but de la question ahah - et je commence mon voyage de 2.9 millions d'années.

 

D'apres la theorie de la relativité, le temps s'ecoule moins vite lorsque l'on s'approche de la vitesse de la lumiere, donc forcement un ralentissement des fonctions vitales comme une sorte de pseudo hibernation dans le temps, ce qui si je ne me trompe pas donnerais l'impression a quelqu'un qui pourrais nous voir sur terre que nous vivons au ralenti.

 

Bref, nous voila au centre de la question : nous connaissons notre durée de vie moyenne car basée sur le temps qui s'ecoule sur terre, mais est-il possible d'imaginer une vie d'une extreme longueur allongée car deformée par la vitesse ? (ce qui par voie de consequence autorise l'hypothese de dire que si un corps pouvais voyager a cette vitesse, les voyages inter-planetes ne serait plus un probleme)

 

Merci pour vos reponses

[Jeff Hawke]

D'apres la theorie de la relativité, le temps s'ecoule moins vite lorsque l'on s'approche de la vitesse de la lumiere

Plus précisément, une horloge embarquée, observée depuis un repère "extérieur" (le repère au repos par rapport au vaisseau spatial), avance moins rapidement que la même restée sur Terre.

 

Dans le vaisseau, personne se rend compte de rien.

 

donc forcement un ralentissement des fonctions vitales comme une sorte de pseudo hibernation dans le temps

Non, pas du tout, pas de notre point de vue de voyageurs spatiaux luminiques.

 

ce qui si je ne me trompe pas donnerais l'impression a quelqu'un qui pourrais nous voir sur terre que nous vivons au ralenti.

Oui, mais c'est réciproque. Si, de notre vaisseau, nous observons les rampants restés à Terre, ils vivent aussi plus lentement que nous.

 

Ce sont eux qui sont en mouvement par rapport à notre vaisseau au repos. (Je fais abstraction de la phase d'accélération initiale, pour rester dans le cadre de la Relativité Restreinte).

 

Bref, nous voila au centre de la question : nous connaissons notre durée de vie moyenne car basée sur le temps qui s'écoule sur terre, mais est-il possible d'imaginer une vie d'une extreme longueur allongée car deformée par la vitesse ?

Encore non, en Relativité Restreinte. La vie présente toujours la même longueur, mesurée localement (seule mesure de temps valable, pour quelqu'un...).

 

C'est l'accélération (ou la gravité, ce qui est la même chose) qui modife les choses de façon plus complexe, et non sysmétrique. En Relativité Générale.

 

(ce qui par voie de consequence autorise l'hypothese de dire que si un corps pouvais voyager a cette vitesse, les voyages inter-planetes ne serait plus un probleme)

 

Oui, les voyages interstellaires ne sont pas un problème de temps. C'est un problème de vitesse, donc d'énergie...

 

A la vitesse de la lumière, on arrive dès l'instant même où l'on part ( et non, ce n'est pas contradictoire avec ce que j'ai dit plus haut... ne pas oublier que la distance aussi a ses mesures qui changent, selon le repère d'où est effectuée la mesure. ).

[Invité D.JeeP]

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[Jean Yves]

Bonjour

Si on prend le cas des Jumeaux. Celui qui part pour un voyage pour Alpha du Centaure situé à 4 années-lumière. L'un reste sur terre et l'autre part pour aller-retour supposé de 15 années-lumière pour tenir compte de l'accélération (et l'inverse) du vaisseau spatial. Je suppose possible le voyage (ce qui n'est pas le cas). je prend une vitesse de 80% de la vitesse de la lumière. Je ne demande pas un calcul précis. peut être un ordre de grandeur.

Voilà la question: celui qui voyage est-il vraiment plus jeune que son frère à son retour ?

Jean Yves

[Invité D.JeeP]

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[guik]

Non, la vitesse n'est pas une alternative à l' "hibernation" pour les voyages longues distance...

 

Car se ralentissement "apparent" ne concerne que les observateurs rattaché à un referenciel exterieur !

 

C'est d'ailleurs toute la compléxité de la conception du temps "non universel" décrit par la RR.

Car comme le dis Jeff, les gens en dehors du vaisseau, vivent aussi au ralenti, vu du vaisseau...

 

Du coup on pourrait se demander : Mais qui vis "vraiment" au ralenti ? Personne, ce n'est qu'une question de referentiel.

 

Guik

[doc_chez_nico]

Ok, me voila bien renseigné, et bien plus que je l'aurais voulu ! merci a vous d'avoir eclairé ma lanterne

[Jean Yves]

Pour v/c = 0,8, le rapport des temps est de 0,6.

Réponse : oui. C'est justement ce que veut éclaircir le problème des jumeaux. Pendant la durée du trajet, chacun des jumeaux observe le rythme de vie de l'autre de la même manière, c'est-à-dire surtout affecté par l'effet Doppler classique, donc ralenti pendant l'aller et accéléré pendant le retour, mais affecté plus ou moins fortement par une correction relativiste commune aux deux cas. Pendant ces deux phases, on ne peut distinguer l'un de l'autre à partir des observations instantanées qu'il effectue. Mais si le voyageur est plus jeune au retour, c'est en raison de l'accélération (ou changement de référentiel) qu'il subit lors du demi-tour à distance (changer de référentiel -accélérer- tout près du sédentaire, donc au départ et à l'arrivée, n'a pas d'effet sur le temps résultant observé ; il n'est même pas nécessaire : par exemple, lors du retour, le voyageur pourrait se contenter de faire un signe en passant à son frère... et constater combien il a vielli ! ; en fait, on pourrait aussi faire la même chose lors du départ ; l'expérience peut donc se conduire sans accélération de départ et d'arrivée ; par contre, l'accélération de demi-tour est indispensable). Or, cette accélération (décélération) est précisément le phénomène non symétrique qui est cause de leur dissymétrie de vieillissement : l'un la subit et pas l'autre. Il change de référentiel. Or, dans notre univers physique, changer de référentiel est tout sauf innocent.

 

 

Merci pour ta réponse que tu as donné rapidement hier soir

 

Jean yves

[Invité D.JeeP]

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