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Royal De Luxe


DavidG

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La visite du Sultan sur son éléphant à voyager dans le temps

 

Dés l'an Mil 900 un obscur ingénieur se lança dans la construction phénoménale d'un éléphant à voyager dans le temps.

Le cerveau du sultan de sa contrée atteint d'une maladie obsessionnelle, avait nécessité cette commande. En effet, depuis plusieurs semaines les rêves de cet illustrissime suzerain étaient hantés par la vision d'une petite enfant se déplaçant dans le temps. Elle surgissait sans discontinuer dans son sommeil. La situation devint si grave qu'elle éclata aux yeux de toute la cour lorsqu'un matin les rides de son front dessinèrent un petit texte parlant d'un animal à traverser le temps et d'une petite fille faite de bois précieux. Le sultan déchiré par cette phobie, craignant de mettre fin à ses jours, ordonna qu'on l'attacha la nuit de peur de s'étrangler lui-même

dans son sommeil. Le palais profondément décontenancé ne vivait plus.

Il fut ni plus ni moins question de trouver cette enfant pour l'extraire de son cerveau ; pour cela puisqu'il était impossible de la faire sortir de ses narines ou de ses oreilles, les conseillers saisis par cette affaire et pour calmer notre sultan décrétèrent que l'on devait fouiller dans le temps pour avoir une chance de la croiser et lui donner les moyens de s'amuser afin qu'elle cesse d'empoisonner la vie de son altesse.

Les savants sans conviction aucune, déposèrent le problème dans les mains d'un quelconque ingénieur, qui souffrant de quelques lacunes d'objectivité sauta sur l'occasion inespérée d'inscrire sa personnalité dans la liste légendaire des savants d'exception.

Ses résultats à transformer les girafes et singes en machine furent décevants durant de nombreuses années ; non que ce domptage particulier détériora les animaux, mais il buta sur l'incompréhension de ceux-ci à aimer son traitement, et ayant trop peu de mémoire ils ne pouvaient se concentrer suffisamment à remonter le temps. Seul un éléphant en aurait la capacité. Devant le mécontentement du sultan il se procura donc un troupeau d'éléphants et les nourrit d'un mélange de métal broyé, de poudre à canon et de pétrole dénaturé qu'il fit venir d'Abyssinie.

Cette source pétrolière l'avait interpellé par le fait que les arbres proches étaient devenus de grandes sculptures métalliques. Mais si le métal donnait l'idée d'éternité, il ne donnait pas celle du mouvement nécessaire à son invention. Certes les éléphants devenaient en métal au bout de quelques mois, mais, l'étant ils ne bougeaient pas plus que des sculptures.

L'ingénieur dut se rendre à l'évidence : il lui fallait un éléphant particulier !

Or à cette époque, au cœur des Indes, existait un groupe de montagnes solitaires où vivait un éléphant plus que trois fois centenaire. Le sultan s'impatientait, chaque nuit l'insupportable petite enfant persistait à bouleverser l'ordre de ses songes.

Alors, tous les gens du palais furent réquisitionnés pour la capture de l'animal.

Le temps s'écoula, et l'éléphant devint ni plus ni moins une sculpture digne de la centaine qui

ornait les jardins de la ville.

Craignant les foudres du sultan, et dépité par son échec, il eut l'idée de construire des rotules d'acier qu'il plaça aux points clefs des articulations. Il embaucha des manipulateurs et à l'aide de cordes, de vérins, de ressorts il fit bouger l'animal.

Ensuite il plaça une terrasse d'habitation sur le dos de l'éléphant et fit des chambres dans son ventre : c'était un vrai navire avec cuisine et salle de bains.

Il invita le sultan et sa suite à monter sur la machine et fit déplacer l'animal par son équipage.

Quelle ne fut pas sa surprise, son étonnement, son effroi lorsqu'il vit les arbres grandir lentement, les bâtiments se détériorer et la ville pousser comme un champignon. Le sultan ravi le couvrit d'or. Il s'embarqua quelques semaines plus tard pour un grand voyage dans le temps à dos d'éléphant à la recherche d'une petite fille faite de bois précieux.

L'ingénieur abasourdi par sa nouvelle création fut totalement déconcerté lorsqu'il vit l'image du convoi s'effacer comme une tache sur une vitre sous l'effet d'un chiffon.

 

Extrait du journal Le Jules Verne

De Voidec ROUCHKOV

 

Visitez la galerie photo:

http://www.nantes.fr/ext/royal_de_luxe_2005/

 

;)

Posté

ce genre de truc est positivement énorme. mon seul regret : Jean-Marc Ayrault aurait pu se déguiser en bourgmestre pour l'occasion, s'aurait été plus original que le banal et chiant costume 3pieces avec l'echarpe tricolore... !pomoi!

Posté

Pour ceux qui voudraient voir ou revoir le spectacle, voici les dates prévues:

 

A Amiens, jeudi 16, vendredi 17, samedi 18, dimanche 19 juin.

Tournée :

Le Havre à la mi-juillet (sous réserve).

A Londres les 8, 9, 10 et 11 septembre.

 

En 2006 à Bilbao, Anvers, Calais

 

:be:

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