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Visite guidée de la Vallée-aux-Loups dans les Hauts-de-Seine


Kef

Messages recommandés

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Bonjour à toutes et à tous :),

 

Saviez-vous qu'à à peine 5 kilomètres de Paris se trouve un coin de nature romantique et pittoresque tout à fait exceptionnel qui fut le domaine d'un très célèbre écrivain français ?

 

C'est en effet à partir en 1807 et jusqu'en 1818 que l'écrivain de renom François-René de Chateaubriand vint y élire résidence et y commença notamment la rédaction de l'un de ses récits les plus connus : Les « Mémoires d'outre-tombe » qu'il achèvera bien plus tard au crépuscule de sa vie.

 

Ce domaine de la Vallée-aux-Loups, situé dans le département des Hauts-de-Seine, dans la petite commune de Châtenay-Malabry et non loin du fameux Parc de Sceaux est un petit espace de verdure préservé constitué de deux terrains délimité par une route :

 

 

D'une part, L'Arboretum de la Vallée-aux-Loups.

 

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Grand de 13,5 hectares et ouvert gratuitement au public depuis deux ans, ce parc botanique rassemble une très grande variété d'arbres dont un des plus remarquables est sans aucun doute le cèdre bleu du Liban (aussi appelé « Cèdre bleu pleureur » à cause de son aspect triste :be:) :

 

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En automne, les feuilles tapissent le sol de leurs couleurs éclatantes donnant ainsi un aspect encore plus pittoresque au parc, ce qui ne saurait déplaire au modeste photographe amateur que je suis :p :

 

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De l'autre coté de la rue de Chateaubriand se trouve le domaine proprement dit de la Vallée-aux-Loups avec la résidence de l'écrivain (la première photo n'est pas de moi) :

 

 

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Chateaubriand s'y installa à la suite de son éviction de la capitale par Napoléon Bonaparte, celui-ci ayant très mal réagi à l'article que Chateaubriand avait écrit et qui critiquait fermement son despotisme.

 

Les colonnes de marbre noir et les cariatides du péristyle néoclassique que Chateaubriand installa sur cette façade rappellent son passage par Athènes. (photo 2)

 

Une myriade d'arbres en tous genres (pour la plupart exportés par Chateaubriand lui-même) parsèment l'immense jardin qui fait face à la propriété et rendent le paysage encore un peu plus romantique et champêtre...

 

Une visite guidée de la maison est organisée toutes les heures. Profitez-en pour admirer la magnifique harpe du salon, la bibliothèque extraordinairement bien conservée ou encore l'impressionnant escalier à double branche dans le vestibule qui évoque celui d'un bateau.

 

Bref, je ne peux que vous inviter à venir visiter ce lieu qui me tient particulièrement à cœur, que vous soyez de la région parisienne ou tout simplement en visite dans le coin, faites un petit tour par le domaine de la Vallée-aux-Loups et vous en ressortirez éblouis. Parole de francilien... :cool:

Posté

Bonsoir Kef, :)

 

Merci, Jérémie, pour ces superbes photographies de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry. :be: :be: :be:

 

Puisque tu évoques dans ton message introductif le merveilleux parc de Sceaux, également très proche de la banlieue Sud de Paris, puis-je te suggérer de faire prochainement, comme pour la Vallée-aux-Loups, une visite guidée photographique de ce parc, sans oublier bien sûr son très beau château ? ;)

 

Tiens, en avant-première, pour donner l'eau à la bouche aux Webastrams, deux photographies :

 

D'abord le parc de Sceaux proprement dit :

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Ensuite le majestueux château de Sceaux :

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Bon courage pour ton prochain reportage photographique, Kef. :p

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Posté

Merci Roger pour tes compliments :p

 

J'avais peur que mon post fasse un "flop", heureusement que tu es là pour ne pas me laisser tout seul ! :be:

 

A ce propos Roger, l'as-tu déjà visitée cette fameuse Vallée-aux-Loups ? Ou bien ton amour pour le parc de Sceaux te rendait-il aveugle au point de ne pas voir les autres merveilles de notre belle région ? :be:

 

En tous cas, c'est promis, je parlerai du Parc de Sceaux très prochainement :cool:

 

Voici déjà, en plus des deux photos que tu viens de poster, une photo du parc de Sceaux prise au printemps 2007, lorsque les cerisiers sentent bon la vie... ;)

 

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A+ :)

Posté
Merci Roger pour tes compliments :p

 

J'avais peur que mon post fasse un "flop", heureusement que tu es là pour ne pas me laisser tout seul ! :be:

 

Bonjour Kef, :)

 

Ton reportage sur la Vallée-aux-Loups était si bien réalisé que j'ai été très déçu pour toi qu'aucun Webastram ne se manifeste sur ton "topic"... :( :( :(

 

A ce propos Roger, l'as-tu déjà visitée cette fameuse Vallée-aux-Loups ?

 

Non hélas, et pour deux raisons : d'abord il était très difficile de s'y garer (j'espère que depuis que cet endroit est ouvert gratuitement au public ça s'est amélioré) et que ce n'était pas ouvert librement aux visiteurs, contrairement au parc Henri Sellier, à la commune voisine du Plessis-Robinson, où en revanche je suis allé assez souvent. Le connais-tu ? Il y a là, depuis une terrasse une vue assez exceptionnelle sur la banlieue Sud de Paris... ;)

 

Ou bien ton amour pour le parc de Sceaux te rendait-il aveugle au point de ne pas voir les autres merveilles de notre belle région ? :be:

 

Certes, de la banlieue Sud de Paris, le merveilleux parc de Sceaux était mon lieu de détente préféré. Mon épouse et moi adorions aller à toutes les saisons, mais spécialement y pique-niquer le soir à la belle saison. Plus que la flore, nous adorions sa faune : ses gentils écureuils si familiers et ses multiples variétés d'oiseaux. Et puis, le couple de cygnes sur le grand canal. Nous avons suivi presque quotidiennement la naissance de deux petits cygnes il y a une dizaine d'années, et avons hélas découvert qu'une fois ceux-ci devenu grands les parents cygnes ont tout fait pour chasser leurs jeunes cygnes... Une spécialiste nous avait expliqué que c'était la nature qui le leur commandait pour éviter la consanguinité...

 

Une visite très pénible au parc de Sceaux fut celle de début avril 2000, lorsque après trois mois de fermeture suite à la très violente tempête du 26 décembre 1999, le public a enfin pu revenir visiter le parc de Sceaux : le spectacle désolant des magnifiques peupliers qui bordaient le grand canal tous déracinés par la violence de la tempête fut un véritable traumatisme pour mon épouse et pour moi... :mad: :mad: :mad:

 

Tu vois, mon cher Jérémie, que j'attends avec impatience ton prochain reportage photographique sur le parc de Sceaux. :be: :be: :be:

 

Roger le Cantalien (ex Antonien). :rolleyes:

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Photos magnifiques et bel endroit, pour Chateaubriand j'avais visité Combourg, c'est nettement plus sinistre.

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Photos magnifiques et bel endroit, pour Chateaubriand j'avais visité Combourg, c'est nettement plus sinistre.

 

Chateaubriand parle de l'enfance morose qu'il a eue dans ce château de Combourg dans son récit autobiographique des Mémoires d'outre-tombe.

 

Je suis en train de le lire, c'est un vrai régal :

 

 

Les distractions du dimanche expiraient avec la journée ; elles n'étaient pas même régulières. Pendant la mauvaise saison, des mois entiers s'écoulaient sans qu'aucune créature humaine frappât à la porte de notre forteresse. Si la tristesse était grande sur les bruyères de Combourg, elle était encore plus grande au château : on éprouvait, en pénétrant sous ses voûtes, la même sensation qu'en entrant à la chartreuse de Grenoble. Lorsque je visitai celle-ci en 1805, je traversai un désert, lequel allait toujours croissant ; je crus qu'il se terminerait au monastère ; mais on me montra, dans les murs mêmes du couvent, les jardins des Chartreux encore plus abandonnés que les bois. Enfin, au centre du monument, je trouvai enveloppé dans les replis de toutes ces solitudes, l'ancien cimetière des cénobites ; sanctuaire d'où le silence éternel, divinité du lieu, étendait sa puissance sur les montagnes et dans les forêts d'alentour.

Le calme morne du château de Combourg était augmenté par l'humeur taciturne et insociable de mon père. Au lieu de resserrer sa famille et ses gens autour de lui, il les avait dispersés à toutes les aires de vent de l'édifice.

[...]

Posté

Bonjour Kef, :)

 

Sais-tu que André Danjon (1890-1967), ancien directeur de l'Observatoire de Strasbourg entre 1929 et 1940, puis directeur de l’Observatoire de Paris entre 1945 et 1963, a permis de retrouver le texte exact qu'avait écrit François-René de Châteaubriand dans le final de ses célèbres "Mémoires d'Outre-Tombe" ?

 

 

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Si on va sur le le lien suivant : http://www.bacdefrancais.net/memoires_texte.html on peut consulter la totalité du texte des "Mémoires d'Outre-Tombe".

 

Le final est très célèbre :

« Des orages nouveaux se formeront ; on croit pressentir des calamités qui l'emporteront sur les afflictions dont nous avons été accablés ; déjà, pour retourner au champ de bataille, on songe à rebander ses vieilles blessures. Cependant, je ne pense pas que des malheurs prochains éclatent : peuples et rois sont également recrus ; des catastrophes imprévues ne fondront pas sur la France : ce qui me suivra ne sera que l'effet de la transformation générale. On touchera sans doute à des stations pénibles ; le monde ne saurait changer de face sans qu'il y ait douleur. Mais, encore un coup, ce ne seront point des révolutions à part, ce sera la grande révolution allant à son terme. Les scènes de demain ne me regardent plus ; elles appellent d'autres peintres : à vous, messieurs.

 

En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre, qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin j'aperçois la lune pâle et élargie, elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'Orient : on dirait que l'ancien monde finit, et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse ; après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité. »

 

Or, André Danjon a voulu rechercher, en consultant dans la bibliothèque de l'Observatoire de Paris les annuaires astronomiques de 1841 ("La Connaissance des Temps et des Mouvements Célestes pour 1841" et "l'Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1841") si ce qu'indiquait Châteaubriand était astronomiquement exact ou non ?… Or, le 16 novembre 1841 la Lune n'avait que trois jours (Nouvelle Lune le 13 novembre 1841 à 05h30 Temps Universel), elle n'était donc pas "pleine" (donc ne pouvait pas être "pâle et élargie") et n'était bien sûr pas visible à six heures du matin… :( :( :(

 

André Danjon en fut d'abord déçu :( :( :( , puis troublé :b: :b: :b: : Châteaubriand décrit en général de façon fidèle l'état du ciel dans ses Mémoires ; on ne peut supposer qu'il ait inventé le décor en cette circonstance pathétique pour lui. Donc on doit suspecter la date indiquée… Il fit donc des recherches et trouva sans doute la solution. :be: :be: :be:

 

Paul Coudrec dans son "Que sais-je ?" sur "Le Calendrier", nous l'indique à la page 117 (chapitre "Petits problèmes littéraires") :

 

« Châteaubriand a écrit "ce 1r novembre 1841" et le copiste a pris l'r pour un 6.

Le 1er novembre, la Lune, âgée de 16 jours, pouvait apparaître pâle et élargie à l'horizon ouest aux premières lueurs de l'aube son coucher eut lieu ce jour-là à 9h42). »

 

Donc c'est le 1er novembre 1841 et non le 16 que Châteaubriand a sans doute vu la Lune "pâle et élargie" s'abaisser sur la flèche de l'église des Invalides. :p

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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