Ariane 5 en famille...

[Toucan]

Un peu pour changer d'horizon de ma narration ''Fuséologie initale'' (qui approche de son terme), je vous propose la panoblie du lanceur Ariane 5.

 

Bien que datant de 2002, cette planche n'a rien perdu de sa véracité.

Peut-être pourrions-nous rajouter le modèle ES composé d'un H174, de deux P241 et d'un EPS L10.

 

Ce dernier étant capable d'effectuer un vol balistique de six heures et d'être rallumé à cinq reprises pour assurer des missions du type ATV ou constellations.

 

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[david.d]

Merci, une fois de plus, pour toutes les infos que tu nous fais partager.

 

David

[montmein69]

un EPS L10. Ce dernier étant capable d'effectuer un vol balistique de six heures et d'être rallumé à cinq reprises pour assurer des missions du type ATV ou constellations.

L'EPS ré-allumable ne peut-il aussi être utilisé pour le lancement de sondes interplanétaires ?

 

Sait-on si la mise au point de l'étage ESC-B a une chance d'aboutir ? C'est au point mort actuellement. Qu'est-ce qui bloque pour le terminer et le rendre opérationnel ?

[Toucan]

montmein69,

 

Bien entendu, d'ailleurs le premier L10 fut mis en oeuvre à l'occasion de l'injection de la sonde Rosetta (Mars '04).

 

Sur ta deuxième interrogation, je serai plus mesuré car j'ai quitté le système depuis cinq ans.

D'après la compilation de la presse, l'ESA ne serai pas chaude pour entreprendre l'ESC-B. Certes, elle a débloqué des fonds pour assurer le minimum, notamment pour le moteur Vinci, mais avec beaucoup de réticences.

Les industriels et les ingénieurs de développement excerce un lobbying permanent car pour eux, il s'agit avant d'assurer leur plan de charge.

Le sentiment que j'en retire est que les décideurs européens préfèrent passer à l'étape suivante, soit un lanceur modulable au niveau inférieur (à l'instar d'Ariane 4, du H-2 nippon et des EELV US) dédié à un lancement simple.

Il faut bien avouer, que l'une des premières erreurs du CNES dans les années 80 fut de se calquer sur la configuration du Shuttle : un corps central cryo flanqué de deux gros boosters à poudre.

Que sa charge utile soit d'une tonne ou de dix tonnes, on est obligé d'accoster ses deux énormes étages d'accélération pénalisant en terme de masse et de coûts.

L'option de recourir à Soyouz comme lanceur complémentaire n'est pas mauvaise en soit (env. 3 t GTO depuis Kourou) mais elle ne résout pas tout.

Le lancement double présente parfois une certaine contrainte, celle de marier au bon moment deux clients avec un bon remplissage (l'unité de valeur dans le spatial étant le prix au kg injecté). Quelquefois, un bon lancement simple bien rempli génénère plus de profits que deux satcoms (genre 1,4 t + 2 t sur V-138, etc.).

Bien entendu ces propos sur le futur d'Ariane 5 n'engage que moi, mais leur véracité est basé sur des assises concrètes.

 

En prime, je t'offre l'écorché du L9,7. Pour te projeter sur le L10, tu n'as qu'à songer au léger allongement des réservoirs MMH (+ 250 kg d'ergol), à un rapport de mélange réduit à 1,9, à l'obtention d'une demi-minute de propulsion supplémentaire, etc., pas de quoi altérer ce dessin datant du tournant du siècle.

 

Amicalement.

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[montmein69]

D'après la compilation de la presse, l'ESA ne serai pas chaude pour entreprendre l'ESC-B. Certes, elle a débloqué des fonds pour assurer le minimum, notamment pour le moteur Vinci, mais avec beaucoup de réticences.

.../cut/...

Le sentiment que j'en retire est que les décideurs européens préfèrent passer à l'étape suivante, soit un lanceur modulable au niveau inférieur (à l'instar d'Ariane 4, du H-2 nippon et des EELV US) dédié à un lancement simple.

 

Que ce soit pour développer une famille Ariane 6 plus simple et plus modulable pour des lancements simples rentabilisés, ou bien pour finir de développer l'étage ESC B et gagner en paylod de l'Ariane 5, il semble y avoir la volonté (notamment de la France) de voir procéder à une redistribution des charges financières au niveau européen dans le poste "lanceurs".

Donc .... des négociations longues et délicates en prévision ... et si rien ne bouge de ce côté .... on va friser l'immobilisme

 

A t'on un graphique de répartition de la charge lanceur par pays actuellement, et ce vers quoi les uns et les autres partenaires souhaiteraient que cela évolue ?

[Toucan]

Montmein69,

Comme je suis un grand bavard devant le clavier, je vais te répondre d'une manière qui pourrait sembler longue à certains.

En ce qui concerne ta demande, je ne peux plus malheureusement la résoudre. En 2004, l'insertion de la planche répartition Ariane 5 (développement et industrielle) ne m'aurais posé aucun problème. Mais depuis, je me suis tourné vers l'aéronautique et comme j'ai détruit (à la manière d'un vide grenier) plusieurs dizaines de documents concernant le spatial, tu comprends mon désarroi. Malgré tout, je t'insère la planche d'Ariane 4 qui à miraculeusement survécue.

En fait, la répartition évolue modérément entre le développement et la phase industrielle. Toutefois, elle peut varier avec l'entrée de nouveaux éléments (ESC-A, Syda 5, etc.).

Grossièrement, comparé à la planche AR4, tu peux réduire la part française AR5 à moins de 50% (une première dans le programme Ariane). Pour les Allemands, tu rajoutes deux à trois points et pour les Italiens, tu les fais passer allégrement la barre des 10%, compte tenu de leur forte implication dans les EAP.

En revanche, tu effaces complétement le Royaume Uni car ce pays ne désirait plus participer à cette aventure. Pour le solde, la répartition peut-être conservée à quelques ou dizièmes de points près.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que le retour géographique (en fonction de l'investissement consenti par les pays) est particulièrement surveillé par l'ESA.

En anectode, l'Italie se sentant flouée à une certaine période, le Centre Spatial Guyanais étoffait, en compensation, son parc automobile de 700 ou 800 Fiat Uno !

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Avant de clore cet encart, il serait bon de faire un petit rappel historique sur l'émergence du lanceur Ariane, dont on fêtera en décembre le 30e anniversaire de son premier envol.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la France fut le dernier défenseur du malheureux Europa. Le lanceur lourd était le leitmotiv de notre pays, mais les Français pressentaient bien que ses partenaires européens étaient tout disposés à tomber dans les bras des Américains, et ce en dépit des restrictions imposées par l'admistration Nixon.

Son ardente défense du projet Europa 3 contre vents et marées (favorisée par le fait qu'elle en était le leader)aboutissait à l'impasse. Donc il fallait réagir très vite ou sinon l'Europe des lanceurs n'aurait été plus qu'un vague souvenir.

Pour faire radicalement pencher la balance, la France bouclait son dossier L3S (fin 72)de manière à séduire au maximum. La prise en charge des deux tiers des dépenses et la garantie d'absorber les dérives ne manquaient de rassurer ses partenaires.

Tout cela pour souligner que le programme Ariane était essentiellement français, au contraire d'Airbus qui s'est réparti sur trois pays dont une partie technique remarquable de la part des Britanniques (voilure) qui permit au constructeur de remporter son premier contrat significatif (Eastern).

 

PS : en ce qui concerne les chiffres exactes actuels, tu pourrais les obtenir auprès des services de communications de l'ESA, du CNES ou d'Arianespace. Néanmoins, tu peux d'attendre à un parcours du combattant. Pour le souhait des Français et de ses partenaires, si tu n'as pas quelqu'un d'introduit dans le système, tu ne peux que te reporter qu'à la presse et plus particulièrement aux communiqués des politiques (Assemblée nationale, Sénat, etc.).

[taflispra]

J'ai lu votre sujet. Quoi de innformation utile pour mon travail.

Je suis d'accord avec vous. Ce sont la façon la plus efficace

ont un jour béni